PHEBUS-171 Wrote:[…] Je ne connais pas de Chausson "à face plate". Les premiers sont "pointus", sinon "nez de cochon". Là-dessus, tout le monde est d' accord.
Pour les suivants, cars et bus, à partir de 1952, ils ont un avant très rond, donc rien d' objectivement plat. Mais peut-être est-ce ceux-là que Terminus qualifie de "plat" ? Leur arrière, en bus, est soit "rond", pour les premiers extrapolés du car, puis "plat" :Apu (bas) et Apv (haut +18cm). Quand on est sûr de leur motorisation, on peut extrapoler leur dénomination (Strasbourg = Ash, d' autant qu' il y avait déjà 53 OP5/3 Somua)
Perso, je note Aph52 pour un car, sc3 après 59 avec Saviem. En bus, Apu et Apv, sc4 si grille Saviem , dont je décline les portes.
Selon mon humeur, un bus Apu à cul rond, je le décris ainsi. En utilisant une appellation "car", je considère me compliquer la vie, à devoir en plus repréciser que c' est un bus, en 400machin, avec capot de ligne, et cul rond...! Heureusement, il n' y en aura pas eu trop de ces transitoires. On connait Metz (et son vbc 419), Toulouse, Fensch,..., en 442/422 et Bordeaux, Nantes, Orléans, en 222 et qqs autres.
Après, on peut aussi discuter selon l' usage qui est fait de ce type de véhicule. Bus ou car pour une ligne sub. chargée, en 202, ou même en 422.
Le cas est plus discutable pour des 202, ou 102 comme celui du O de la CTS (existe en M !). Pour moi, j' aurais tendance à les assimiler à des bus quand ils sont parés d' un capot de ligne, sinon j' en fais des cars, qu' ils sont d' ailleurs à la base ! Pour le réseau suburb. de la CTS, ça se discuterait, d' autant que d' autres séries auront des capots de lignes (Aph, R4190, sc1, Floirat,...).
[…]
On retrouve la notion de "cul plat" et "cul rond, outre Chausson, pour la gamme Renault-Saviem du R4000, sc2 et s105 (ceux qui savent, utilisent la vraie dénomination de C-ourt ou L-ong pour les 2 der.)
[…]
@ PHEBUS-141
Nous avons sans doute un âge proche, mais j'ai un point de vue très différent du tien sur le matériel roulant des transports urbains et suburbains.
Tout d'abord tu viens du métier des transports urbains, tandis que moi je suis un amateur, un client, un voyageur.
• AUTOBUS ET AUTOCARS : ce sont les différences qui l'emportentDans mon optique autobus et autocars sont très différents, même si avant 1965 (avant les SC10 et PCM) ils dérivaient d'un même chaudron. En fait ils s'opposent : capacité, rayon d'action, vitesse, aspect. D'un côté l'urbain, de l'autre le rural.
C'est l'autobus qui m'intéresse, l'autocar m'indiffère car c'est un véhicule à tout faire sans vocation particulière : équipes sportives, scolaires, groupes de personnes âgées : que c'est hétéroclite ! Mais l'autocar assure aussi des lignes régulières qui vont loin en campagne, pour une clientèle multiple : c'est la seule fonction qui m'intéresse en lui.
Édition : Mais pour la carrosserie, l'autocar manque de spécificité. Aujourd'hui presque tous les services ruraux sont exploités avec des cars à deux portes (AV + ML), mais cette porte médiane est-elle seulement utilisée ? À l'arrivée à la gare routière, à Angers, je me demande si les voyageurs ne sortent pas tous par la porte avant. Si c'est vrai, c'est bien la peine d'avoir une porte médiane ! Heureusement que les girouettes sont électroniques, naguère elles n'étaient jamais mises à jour : je voyais sur tous les cars quittant Angers que la girouette restait marquée Angers ! Ce n'est pas comme ça qu'on gagne de nouveaux voyageurs…Par rapport à tes préférences je ne vois pas pourquoi un capot de ligne serait le critère d'un autobus : les Transports Citroën exploitaient des cars qui étaient tous pourvus d'un capot de ligne affichant le numéro d'indice (du moins les anciens à capot moteur saillant, adaptés de camions). Mais c'étaient des cars à 100 %.
Pour moi un autobus c'est avant tout un véhicule :
– avec plein de portes ;
– avec beaucoup de places debout et peu de places assises ;
– qui, pour les Somua OP5, Renault 4000, Berliet et Chausson, contenait ± 80 personnes maxi, tandis qu'un autocar en admettait ± 45 ;
– qui s'arrête tous les 250 à 350 mètres.
Jadis les autobus roulaient souvent avec deux agents (très rare pour les cars), ils avaient le plus souvent un capot de ligne (mais pas toujours) et dans certains réseaux ils pouvaient afficher de grandes publicités. Les autobus étaient le plus souvent bicolores, mais sur les autocars les flancs étaient décorés de flèches et filets.
On n'avait aucun mal à distinguer un autobus d'un autocar : ils étaient si différents.
• LA FORME DES CARROSSERIES : comment les désigner sommairement ?Pour désigner les différents types d'autobus on n'avait en général aucun problème, sauf avec Chausson qui distinguait des moteurs plutôt que des caisses : autobus ou autocar ? On n'en savait rien !
Depuis longtemps, je décris les Chausson selon leur avant, leur arrière et la hauteur de leur pavillon, mais pas sur leurs enjoliveurs de bas de caisse. Avec les autres marques on est pas embêté comme ça et la question du moteur n'est pas précisée.
Pour moi, mais chacun fait comme il veut, un avant peut être droit, incliné, plat, arrondi, cintré. Cela se combine souvent. Rappelons-nous les motrices de tramways type Lyon (Lyon-0TL) sorties en deux modèles et qu'on désigne d'une façon très claire :
– type Lyon à avant droit ;
– type Lyon à avant incliné.
- L'AVANT INCLINÉ
Les Chausson nez-de-cochon ont pour moi plutôt un « avant incliné » qu'un avant « pointu ». Dans le style « avant incliné » je mettrais aussi les trolleys Vetra de type C, D, les VA3, VBR, VBRh, les trolleys Somua-SW ; les autobus Somua OP5 correspondent aussi, de même les Renault R4000 et les Berliet PCK.
- L'AVANT PLAT (OU AVANT CINTRÉ, OU AVANT DROIT ?)
Avant plat ? On n'est pas obligé d' imaginer ces faces comme celles des prototypes Vetra, taillées comme une caisse.
J'ai préféré « avant plat » à « avant rond » car la plupart des bus à avant rond étaient plutôt à « avant incliné », vus de profil.
J'ai préféré aussi « avant plat » à « avant cintré » car il peut y avoir un cintrage horizontal ou un cintrage vertical et cela donne des formes très différentes :
– cintrage horizontal : c'est le cas des Chausson APU, APV et SC4, des Berliet PH. Mais quand on les voit de profil ils sont droits. On pourrait préférer « avant droit » à « avant plat », mais si on veut être strict, les seuls bus ou trolleys à avant vraiment plat sont les prototypes Vetra et les bus Berliet PCM (standard) et PGR (gabarit réduit). Là, pour du plat, c'était de l'ultra-plat !
– cintrage vertical : les trolleybus Jacquemond, les actuels bi ou tri-bus Van Hool de Metz et Pau.
Édition : À la réflexion, « avant droit » pourrait être une bonne alternative à « avant plat ».
- L'ARRIÈRE BOMBÉ
Si on parle de cul-rond pour les Renault R4000 et Chausson, ce n'est rien si l'on pense aux Isobloc à l'arrière en suppositoire.
Je préfère ce terme « bombé » à « cul rond », terme que je réserverais aux Isobloc, aux MGT Tubauto et aux matériels américains (trams PCC et bus de ce style). Je sais bien que ce terme est pratiqué dans le métier, mais je n'en fais pas partie, et à la SNCF les surnoms des matériels ne sont pas toujours adéquats, à part « Waterman » pour les 2-D-2 de l'État. Mais les autorails surnommés « caravelles » et « baleines », bof !
Le bombage est un double cintrage (horizontal + vertical). L'appellation « arrière bombé » me paraît plus réaliste pour les Chausson (ceux de type… , ah ! non, je ne sais pas de quel type, ni si c'est un autobus, mais c'est un moteur Somua ; c'est ça, Chausson !) et pour les Renault R4000.
- LE PAVILLON
Surbaissé ou rehaussé, bas ou haut, cela se comprend sans problème.
Chacun fait à sa façon, l'important est de se faire comprendre, ce qui est le cas car ça reste figuré, et si l'on voulait une parfaite précision, on ne la trouverait pas. Ainsi, comment désigner les Berliet GDSL et PCK à demi-cabine ? Et l'autobus italien à impériale Aerfer Metropol ? On sèche.