D'après la direction de la Setram, le port du masque obligatoire a été respecté à plus de 90 % dans les bus et les tramways ce lundi au Mans. En revanche, la distanciation sociale se révèle parfois compliquée.
Le retour à une vie presque normale s'est également déroulé ce lundi dans les transports en commun de l'agglomération du Mans. Alors qu'il tournait au ralenti (environ 30 %) pendant le confinement, le réseau Setram a repris le 11 mai une circulation à 75 % de ses capacités (l'équivalent des horaires vacances). Du côté des voyageurs, ce n'était pas encore la foule des grands jours, mais la fréquentation devrait s'intensifier au cours de la semaine. Avec peut-être quelques ajustements à prévoir.
Le port du masque bien respecté.
Il est désormais obligatoire. Et les voyageurs semblent l'avoir compris. Au regard des opérations de contrôle et d'observation menées par les instances de la Setram, les vérificateurs et les médiateurs, "plus de 90 % des voyageurs ont respecté la consigne de porter le masque", assure le directeur de l'entreprise, Jean-Paul Pringuet. Quelques intervention ont eu lieu pour demander à des gens de mettre leur masque, quand ils l'avaient dans la poche ou dans le sac, ou de quitter le véhicule. Quelques masques ont également été distribués à des personnes fragiles parfois "un peu perdues". Dans les jours qui viennent, les médiateurs et policiers municipaux de la ville du Mans viendront en renfort pour faire respecter la consigne.
Une distanciation sociale parfois difficile.
Pour le moment, il y a encore assez peu de monde. Les voyageurs ont donc largement assez de place pour se tenir à distance. Sauf sur un secteur, d'ores et déjà identifié comme problématique : le tramway T1 entre Pontlieue et le Carrefour centre sud, parfois"un peu chargé" reconnaît la direction. Dans des rames pouvant contenir 250 à 300 voyageurs, "on a parfois 80 ou 90 personnes qui peuvent passer 45 minutes de trajet confinés, à toucher des barres de maintien, des mains courante. On savait que ça allait être compliqué, mais on n'a pas mis en place toutes les mesures nécessaires", regrette Bruno Pelletier, délégué syndical Force Ouvrière. Les syndicats demandaient notamment que les véhicules passent au dépôt dans la journée pour être désinfectés. Ce ne sera pas le cas. Pas question d'enlever des sièges non plus pour faire de la place, "c'est interdit, souligne le directeur Jean-Paul Pringuet, mais on va observer ce qui se passe dans les jours à venir et on verra s'il est par exemple utile de mettre des marquages au sol. On est prêt à le faire et à passer commande si besoin."
Déconfinement : 90 % de voyageurs masqués dans les bus et tramways du Mans