Pour répondre à Latil 22, le tunnelier des archives enfouies, le mineur de fonds documentaires, le puisatier des nappes mémorielles, voici quelques précisions modestement trouvées sur Wikipedia, pour l’essentiel.
Tout d’abord, Antoine Ripert, l’inventeur du car Ripert, était avant tout un carrossier, établi à Marseille.
Le car Ripert est une de ses fabrications, mais il y en eut d’autres puisqu’il produisit des voitures automobiles et même quelques moteurs. Il eut aussi en charge l’entretien des omnibus de Marseille. Tout cela c’est cet article de Wikipedia qui nous le dit :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ripert_(entreprise).
On y lit ces précisions :
— « Ripert est une entreprise de carrosserie marseillaise qui, dans les années 1870, sous la direction d’Antoine Ripert, conçoit et fabrique un type d’omnibus hippomobile sur la base d’une caisse de tramway, appelé Car Ripert. Puis, sous le nom des automobiles Ripert, l'entreprise devient un constructeur d'automobiles au tournant du XXe siècle : »
— « Le Tram Omnibus Car Ripert, selon sa dénomination officielle, est développé à partir des années 1870. Il connaît un certain succès en étant utilisé dans de nombreuses villes françaises, mais aussi en Suisse, en Belgique et en Espagne : soit des villes qui ne souhaitent pas investir dans de coûteux réseaux de voies, soit qui sont déjà équipées de tramways mais qui utilisent les Cars Ripert en appoint ou sur des lignes à faible trafic.
En tant que carrossier, Ripert obtient en 1878 le marché de l’entretien et de la réparation des véhicules de la Compagnie générale d’omnibus de Marseille, jusqu’en 1882 où la compagnie est en faillite et où Ripert lui intente un procès pour recouvrer les sommes qui lui sont dues. »On y apprend encore, au sujet des automobiles que « l’entreprise Ripert, de 1899 à 1902, fabrique des automobiles. Elle fabrique également deux types de moteurs bicylindres, de 6 et 12 CV. […] Le véhicule dispose d'un carburateur dont Ripert est le concepteur ; il obtient une médaille à l'Exposition universelle de 1903. Une voiture Ripert est visible à la Cité de l'automobile - Musée national - Collection Schlumpf à Mulhouse. »
Trois ans d’activité seulement pour construire des moteurs, ce n’était quand même pas énorme.
Mais il y eut un autre Ripert : Émile Ripert (XIXe siècle), industriel et carrossier marseillais, inventeur du car Ripert — tiens ! encore un ? — puis dirigeant des automobiles Ripert (
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Ripert).
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Maintenant, revenons à Bruxelles. Il me paraît évident qu’il s’agit de cars Ripert, même s’ils n’en portent pas le nom et même si une roue ferrée (un simple perfectionnement) permettait, une fois descendue dans la gorge, de suivre le rail. Mais fondamentalement c’étaient des cars Ripert, dans leur principe. Du moins c’est l’opinion que je m’en fais.
D’ailleurs cet autre article de Wikiêdia (
https://fr.wikipedia.org/wiki/Car_Ripert) sur le car Ripert précise :
« Le Car Ripert, de son nom complet Tram Omnibus Car Ripert, inventé et fabriqué par le carrossier marseillais Antoine Ripert à partir de 1870, est un type de voiture hippomobile de transports en commun ou omnibus.• CaractéristiquesL’innovation de Ripert réside dans l’adaptation d’une caisse de tramway, véhicule sur rails, à un véhicule routier, donc affranchi de la contrainte de la voie, ce qui lui permet de se libérer facilement d’un encombrement de circulation, ou de modifier son itinéraire […]. Le Car Ripert est attelé de deux chevaux, alors qu'un seul cheval suffit à un tramway sur rails. Il est doté d’une plateforme à chaque extrémité, le conducteur sur la plateforme avant, le contrôleur [comprendre « receveur »]
à l’arrière, et il peut transporter entre douze et vingt-six passagers assis sur deux banquettes longitudinales. Il représente un progrès sur l’ancien omnibus à impériale, plus lourd et moins maniable.Le Car Ripert est conçu pour circuler éventuellement sur les rails d’un tramway existant, ce qui facilite la traction. Sinon, une cinquième roue placée sur la flèche de l’attelage peut aussi s’insérer dans un rail de tramway pour assurer la direction.Remarque personnelle : ce dispositif de 5e roue nous montre qu'Il n'y avait donc pas qu'à Bruxelles qu'on pratiquait ainsi, les cars Ripert étaient pareillement équipés, du moins sur certains véhicules. Et les premiers cars Ripert datent des années 1870.
• Utilisation
Le Car Ripert est adopté par de nombreuses villes, notamment celles qui possèdent déjà un réseau de tramways et pour lesquelles il constitue une alternative pour les lignes à faible trafic. Il est utilisé en Belgique, en Suisse, en Espagne (Barcelone), et un véhicule très semblable est fabriqué à Hambourg (Allemagne). On le trouve à Saint-Étienne, Roanne, Grenoble, Dijon, Caen, Le Mans, Troyes, Lyon et à Bâle. À Toulouse, il est en service de 1881 à 1913. À Lyon, l’exploitation de ces voitures peintes en jaune semble avoir été arrêtée en 1894. […]
Son utilisation cesse définitivement après la Première Guerre mondiale. »En revanche, à Bilbao il semble bien qu’il s’agisse de tramways hippomobiles, donc sur rails, et non de cars Ripert, malgré une forte ressemblance. Ce serait intéressant de traduite le texte mais il me semble n’être ni descriptif, ni technique.
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Voir aussi :
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https://amtuir.org/01_musee/collection/fiches_oh_th/fiche_toulouse_omnibus_2.htm—
https://books.google.fr/books?id=hQ65tk5RZpQC&pg=PA168&lpg=PA168&dq=car+ripert&source=bl&ots=3nLSGUt6oL&sig=ACfU3U0yrpfOAaPXkutn1PHMn-ZSUkdOOQ&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiq1YLXq6viAhUh2-AKHXxyBXs4ChDoATABegQICRAB#v=onepage&q=car%20ripert&f=false— voir le 1er § :
http://www.standard216.com/lhistoire-des-transports-de-lagglomeration-grenobloise/condense-historique-des-transports-en-commun-grenoblois/