par OCCITAN » 07 Fév 2019 11:40
Bonjour,
Que l'équation économique des trains de nuit soit difficile à résoudre, je laisse les experts en préciser les paramètres, et les éventuelles solutions pour mieux l'équilibrer.
Rien d'étonnant, l'aérien, (le low-cost compris), le car, et le TGV ne paraissent pas vraiment dégager des bilans si positifs : des ajustements incessants viennent témoigner d'une certaine "fébrilité" en la matière.
Quant à la prestation en elle même, son approche "promiscuité intolérable" que je ne nie pas, me semble un peu exagérée. Est elle vraiment pire que celle ressentie à bord d'un avion transcontinental, en classe économique ? Voire d'un car longue distance lorsqu'il est pratiquement complet ?
Aujourd'hui, les voyageurs, dans leur immense majorité ont une hygiène correcte, et bien rares sont les cas où cet aspect des choses devient génant.
Améliorer les conditions de voyage dans un espace plus intime ne pourrait évidemment qu'aller dans le bon sens : bien sûr !
Sauf exceptions, les bruits infernaux remontant des bogies, ou de la vibration des ouvertures, et dont les plus anciens se souviennent, ont pratiquement disparu. Les fêtards, qui animaient certains espaces la nuit durant, également.
Je ne dis pas qu'il soit impossible de les rencontrer encore aujourd'hui, comme cette équipe de basket, qui, selon témoignage, au retour d'un match joué à Rodez, ne put se calmer de toute la nuit.
Je me répète, mais le paradoxe (apparent,?), réside dans le fait que des relations nocturnes amplement concurrencées, comme Toulouse-Paris, Venise-Paris (qui tient le coup), ou comme l'était Nice-Paris, quand bien même moins fréquentées qu'au siècle dernier, n'en sont pas pour autant totalement désertées, bien au contraire !
Contrairement à ce que beaucoup affirment, Rail45 qui fréquente assidûment la gare d'Austerlitz, sera t il d'accord pour constater que les files d'attente au filtrage des trains de nuit, n'ont rien d'un défilé du 3°âge, représentatif de je ne sais quelle nostalgie d'une époque révolue ? Pas davantage d'ailleurs de ferrovipathes soumis à l'obscurité, et dont l'intérêt pour la chose ferroviaire soit plus vraisemblablement aspiré vers la somnolence.
Evidemment, pas d'évolution, des traitements commerciaux et une exploitation lamentables ne peuvent collaborer à rendre ces trains de nuit bien attractifs.
Dans le cas contraire, qu'il soit permis de penser que la petite niche dans laquelle ils sont "entretenus", (et encore), deviendrait celle d'un très gros chien.
Pour autant, et pour ma part, je peux très bien comprendre que des personnes soient totalement allergiques au train de nuit, comme au train en général...ça va de soi !