La région apprécie le transport ferroviaire c'est sûr, mais il y a quelques ambiguïtés :
- soutien sans faille aux LGV qui mobilisent des crédits phénoménaux (pour au final très peu d'axes) avec l'argument du report modal et de la libération de sillons (des trains de fret en plus depuis l'ouverture de SEA ??).
- investissement dans le Pau - Canfranc, certes souhaitable, mais peu prioritaire vu les carences du réseau actuel et les lignes menacées.
- absence de réaction quant aux récentes fermetures de lignes (Limoges - Angoulême, Limoges - Brive, Bayonne - St-Jean-Pied-de-Port).
- suppression des services aux voyageurs (guichets, contrôleurs, agents d'escale).
- pas de plan rail en vue pour sauver le réseau, renvoie la balle à l'Etat.
Après, il est vrai que la SNCF n'aide pas. Voir l'argument "économie" utilisé pour justifier la réduction des guichets en Limousin. Interdire à un agent circulation de vendre des billets à certaines heures (et pas à d'autres
), à part embêter les usagers et diminuer les ventes, je ne vois pas en quoi ça génère des économies…
C'est pareil que d'avoir mis les trains en heure creuse sur Guéret - Felletin. Non seulement il faut que la région paie les circulations, mais en plus les horaires sont peu attractifs.
Sinon, petit retour d'expérience du TER Montluçon - Bordeaux.
Je l'ai emprunté entre Saint-Sulpice-Laurière et Bordeaux dimanche dernier. La gare de Saint-Sulpice est fantôme mais le train à l'heure. Il stationne 15 min, notamment pour laisser passer un Corail venant de Paris. Le X72500 n'est pas plein mais il y a un peu de monde venant de Guéret et Montluçon. On part à 17 h 41. 20 min après, arrivée à Limoges. C'est l'affluence sur le quai. Encore un stationnement de 15 min. Le train est majoritairement rempli de jeunes (normal, vu l'attractivité des billets jeunes par rapport au plein tarif). La partie Limoges - Périgueux est la plus sympathique avec ses gares bucoliques (toutes ouvertes au croisement, donc animées par des agents), sa signalisation mécanique et son paysage. Pas mal de montées et descentes. A Périgueux, le train se remplit encore un peu plus de sorte que l'X72500 est plus que plein. 5 min d'arrêt puis nous repartons sur la ligne de Bordeaux. La ville est atteinte à 20 h 35. Comme nous ne sommes pas dans un TGV Océane, on est envoyé en voie 12 dans le fond de la gare. Bref, un train très pratique qui permet de relier facilement la Creuse et la Haute-Vienne à la nouvelle capitale régionale. Dommage qu'il n'y ait qu'un AR par jour.