Hommage aux bus et cars Chausson

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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 14 Nov 2017 1:42

Bernard,

Je me demande si le car Chausson très sombre ne serait pas un car Lechien. Ils étaient rouges avec des parties d’un rouge sombre. Ce transporteur assurait la ligne Angers-Rennes.

Il y a quand même un doute puisqu'aucune inscription n'est peinte sur le pavillon.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar BBernard » 14 Nov 2017 12:29

Bonjour
Terminus Wrote:Je me demande si le car Chausson très sombre ne serait pas un car Lechien

Je me souviens d'un dimanche après-midi ,passé à Angers au début des années 70.En passant sur le pont de la Haute-Chaîne et en regardant sur le quai Félix Faure , il y avait un autocar Chausson rouge , ce qui le démarquait des autres véhicules de l'entreprise.Ce Chausson se trouvait parmi les autres bus et cars Démas.D'ailleurs cette photo m'a été donnée par Mr Démas.
A+.Bernard
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 14 Nov 2017 18:10

Bonjour Bernard (sans oublier tous les autres),

Au sujet du Chausson de chez Démas, je n’ai pas de souvenir. Le parc Démas était vert moyen et crème, mais sur certains autocars on voyait d’autres couleurs, notamment du rouge, et pas toujours du même. À la Stao également les livrées étaient assez variées, j’avais même vu un car Verney avec du vert cru au lieu du rouge traditionnel. Parfois il y avait des cacophonies.

Pour le Chausson de Nantes, gris et rouge, de la photo (un APVU plutôt qu’un SC4 ?), il s’agit d’une transformation effectuée non pas par les ateliers du réseau (la CNTC à l’époque) mais par Heuliez (*).

À l’origine ces bus Chausson étaient en portes 422, avec une livrée en crème (un peu jaune) et bleu (pas trop foncé). Évidemment ils fonctionnaient avec deux agents (**), au moins en semaine.

Mais en 1968, au printemps, la CNTC (Cie Nantaise de Transports en Commun) avait reçu ses premiers SC10, je crois qu’il y en avait vingt. Ils étaient destinés à la ligne 41/42 (41 : Val d’Or – Saint-Nicolas – Pont Audibert – Pirmil – Lion d’Or et 42 : Joli Mai ou Botte d’Asperges (***) – Chêne Vert – Saint-Nicolas – Pont Audibert – Pirmil – Sèvres). Selon le principe du réseau il s'agissait de deux lignes en une car pour les trois-quarts du parcours il s'agissait d'un tronc commun.

À l’occasion de la mise en service de ces nouveaux bus ces lignes 41 et 42 furent regroupées sous un même indice (ligne 40) mais avec les mêmes itinéraires, un des terminus du sud étant prolongé à Chapeau Verni. L'arrivée de ces premiers SC10 a marqué un tournant considérable à la CNTC :
    – ils inauguraient la nouvelle livrée gris/rouge/gris ;
    – ils étaient à un seul agent, en portes 044 avec entrée par la porte avant, il y avait des banquettes dans le cul-de-sac ;
    – ils étaient les premiers avec oblitération automatique (oblitérateurs CAMP marquant et perforant les tickets que les voyageurs introduisaient eux-mêmes), auparavant c’était le règne de la « moulinette » ;
    – pour la première fois à Nantes on utilisait la girouette frontale à film (textes bleus sur fond blanc) regroupant l’indice de ligne et la destination. C’en était fini du « système nantais d’affichage de l’information » avec, sous le pare-brise avant et à gauche, un boîtier lumineux pour l’indice et, au-dessus du radiateur, une plaque amovible (non éclairée) en métal brut (de l’alu ou de l’inox ?), avec textes sérigraphiés en bleu. Une voiture ou un deux-roues placés devant le bus et les informations se trouvaient masquées.
Aucun des Chausson utilisés à Nantes— tout comme avant eux les Renault 215D — n’avait jamais utilisé la girouette avant dont le film est toujours resté vierge ; les nez-de-cochon étaient même dépourvus de girouette. On peut s’étonner de cette pratique locale alors que les systèmes standards de girouette et de capot de ligne étaient très supérieurs et, qui plus est, livrés en standard. Un nombre minime de réseaux français dérogeaient à ce principe.

L’arrivée des SC10 fut le point de départ de la généralisation du service à un seul agent à tout le réseau. La tarification était peut-être encore découpée par sections ; le tarif unique viendrait plus tard, peut-être même après bien d’autres réseaux. Il ne s’agissait pas encore d’un self-service avec portes banalisées : pour l’heure on montait à l’avant et on descendait au milieu.

Mais si la CNTC voulait étendre la suppression du service à deux agents, il lui manquait du matériel adapté et, sans doute, des disponibilités financières immédiates pour l’acquérir. Très longtemps, aux dires de Bernard Favière qui était nantais, elle avait couvert ses frais, étant très probablement bénéficiaire. Aujourd’hui en France nous sommes dans une autre époque car les déficits s’accroissent tellement qu’on peut craindre qu’à la longue ça finisse par craquer. Il est vrai qu’à l’époque le réseau nantais était assez squelettique (les lotissements ne s’étaient pas encore étalés sur d’immenses zones), mais il y avait de la fréquence ; dans les années 60 il n’y avait à Nantes que 11 lignes urbaines (dont plusieurs imbriquées dans de longs troncs communs qui se divisaient en antennes), et deux lignes suburbaines. On peut supposer que, faute de ressources suffisantes pour acheter de nouveaux véhicules, la CNTC avait opté pour la transformation à un seul agent d’une partie du parc, afin de patienter aux moindres frais.

Ce Chausson de la photo, à la nouvelle livrée gris/rouge/gris, fait donc partie de la série de véhicules transformés pour le service à un seul agent (avec un oblitérateur automatique) :
    – suppression de la porte double arrière ;
    – création d’une porte simple juste avant la roue arrière (pour la sortie) ;
    – maintien de la porte centrale existante (porte simple pour la sortie), cette porte étant séparée de la précédente par un montant ;
    – modification de fenêtres entre deux portes ;
    – création d’une porte simple, juste après l’essieu avant, pour l’entrée avec accès à l’oblitérateur automatique ;
    – maintien de la porte avant simple pour l’entrée des voyageurs sans billet ;
    – réaménagement intérieur et banquettes dans le cul-de-sac.
Dans le livre Autocars, autobus, trolleybus de France, de Jean-Henri Manara et Nicolas Tellier, il est question, page 96, de ces bus, qui ont reçu une nouvelle motorisation (6 cylindres MAN de 165 CV à la place de l’ancien Panhard 4 cylindres de 110 CV). Au nombre de 15 ils auraient été transformés en 1970.

Ces Chausson, initialement à portes en 422, étaient devenus des 02222. Mais ils conservaient le « système nantais d’affichage de l’information », avec boîtier lumineux et plaques métalliques. Ils roulaient, selon les rares photos, sur la ligne 52 (Trémissinière – Commerce – Grand-Carcouët), mais cette ligne faisait partie du groupe numéroté en cinquantaine, avec la ligne circulaire 51 et 51 barré (Commerce – Morrhonière, sens horloge pour le 51, contresens horloge pour le 51) et la ligne 53 et 53 barré : Châtaigniers (53 et 53) – Commerce (53) – La Houssais (53) ; toutes ces lignes partageaient de très longs troncs communs. Il n'est donc pas à exclure que les lignes de ce groupe furent toutes parcourues par ces quinze bus.

Ici on voit une belle photo de ces Chausson transformés :
https://www.flickr.com/photos/41659357@N07/sets/72157623453426333/

Comme le pense Bernard, les bricolages-maison et les solutions locales sont rarement bonnes et parfois certaines laissent perplexe comme, entre autres, les Chausson lillois rallongés avec saillie du moteur à l’avant. Même les SC10 à plateforme arrière ouverte étaient assez douteux, et ils coûtaient bien plus cher que le modèle de base.

___________
(*) Bien plus tard, Heuliez a transformé des Mercedes allemands en posant sur leur châssis une caisse presque similaire à celle des GX107, mais adaptée aux Mercedes, il s’agissait des GX44.
(**) Mais un jour arriva sans doute où les dimanches et fêtes il n’y avait plus qu’un seul agent ; par ailleurs trois autres lignes étaient déjà exploitées entièrement avec un seul agent : la ligne 23 (Roche-Maurice – Commerce – Léon Bureau ; le boulevard Léon Bureau était dans le quartier des chantiers navals), ainsi que les deux lignes suburbaines Y (Commerce – La Montagne, au sud de la Loire ) et Z (Commerce – Couëron, au nord de la Loire). Des photos de Jean-Henri Manara prises un jour de fête (il y a des drapeaux tricolores sur le front des bus) montrent des Chausson à deux agents mais en service avec un seul agent et montée par l’avant.
(***) Je pense que la ligne avait été prolongée de Botte d’Asperges à Joli Mai, Chêne Vert étant un terminus partiel.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 14 Nov 2017 20:20

Voici le plan du réseau CNTC de Nantes en avril 1962.

Le réseau urbain était constitué de :

– cinq axes principaux en tronc commun qui se divisaient en antennes :
    • vert : ligne 11 ;
    • orange : lignes 21 et 22
    • bleu : ligne 30 ;
    • rouge : lignes 41 et 42 ;
    • violet ; lignes 51 et 51 barré (circulaire), lignes 52 et 53 ;
– deux axes secondaires :
    • jaune : ligne 23 (service à un seul agent) ;
    • noir : ligne 34.
Les deux lignes suburbaines (Y et Z, toutes deux en service à un seul agent) partant de la place du Commerce ne figurent pas sur ce plan.

La station centrale était place du Commerce (lignes 11, 23, 30, 34, 51, 52, 53, Y, Z).

Les autres lignes passaient par une autre station centrale, moins importante et un peu écartée : Saint-Nicolas, cette station était desservie par les lignes 21, 22, 41, 42.
Vers 21 h 00 en semaine (peut-être 20 h 30 ?) et toute la journée des dimanches et fêtes les lignes de Saint-Nicolas étaient déviées par la place du Commerce qui rassemblait alors la totalité des lignes. Saint-Nicolas, probablement, n'était alors plus desservi.

Les Chausson transformés circulaient sur tout ou partie de l'axe violet (à coup sûr ligne 52 et peut-être les lignes 51 et 53 ?).

Les premiers SC10 ont roulé sur l'axe rouge (lignes 41 et 42 regroupées sous l'indice 40, mais en conservant toutes les antennes. Une des deux branches du sud fut prolongée à Chapeau Verni.

Ce réseau était assez squelettique, mais la contrepartie était la qualité des fréquences, au moins sur les troncs communs. Les antennes ne recevaient qu'une fraction des circulations. La ligne 23 devait sans doute avoir une fréquence assez relâchée, peut-être aussi la 34 qui était en grande partie un doublage ? Les lignes suburbaines Y et Z n'avaient sans doute pas de fréquence bien régulière.

Les cercles qui jalonnent les lignes indiquent très probablement les fins de section. Je n'en suis pas très sûr, mais il me semble que lorsqu'on avait payé 5 sections (= 6 tickets en lamelles) on pouvait aller jusqu'au bout de la ligne. Mais c'est incertain. Les lignes les plus longues (22, orange, et 30, bleue) avaient neuf sections, la plus courte (ligne 23, jaune) en avait cinq.
Certaines limites de section étaient dédoublées et se chevauchaient, ainsi, sur l'axe orange, Maréchal Foch et St-Clément ne délimitent pas une petite section mais sont le dédoublement, selon le sens de circulation, de la limite entre deux mêmes sections : en venant de Jean Macé à l'ouest le changement de section se faisait à St-Clément, tandis qu'au retour, en venant de l'est, le changement de section s'opérait à Maréchal Foch.
Même principe sur l'axe vert entre la place du Commerce et la place Royale, ou sur l'axe rouge entre Vannes et Boulay-Paty. Il y en a d'autres.

Cette tarification par section était bien plus compliquée que le tarif unique, mais elle était plus juste car on payait en fonction de la longueur du trajet. Autre avantage : les petits trajets étaient bon marché tandis qu'en tarif unique les petits trajets sont hors de prix, ce qui dissuade beaucoup de voyageurs qui ne voudraient faire qu'un kilomètre, par exemple. Cette complication de la tarification sectionnelle était possible grâce à l'emploi du deuxième agent : le receveur. Mais dans les réseaux à agent unique (Bordeaux, Rennes, Angers…) la vitesse des bus était très ralentie par la perception.

À cette époque la deuxième ligne de ponts n'était pas encore construite.

Image
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar luckyrando57 » 14 Nov 2017 21:21

Terminus Wrote:
Pour rester dans la région, j’ai deux questions sur les trolleybus de Forbach, au cas où tu saurais.

Voici mes questions :

1. Sur la livrée : compte-tenu du mauvais état des peintures je m’interroge donc sur la livrée : le bas était bleu foncé, mais le haut est si crasseux que je me demande s’il est gris très clair ou bien crème.

2. Sur le nombre d’agents à bord : en regardant de vieilles photos en noir et blanc on aperçoit comme la silhouette d’un receveur à casquette assis à l’arrière à côté de la porte, idem sur une vidéo (https://www.youtube.com/watch?v=6T3hkKQ3TiI). Et sur les photos de l’inauguration on voit de probables receveuses. Mais sur les photos de J.-H. Manara on voit mal s’il y a encore une cabine à l’arrière pour le receveur. Il est donc très vraisemblable que les trolleys de Forbach ont fonctionné au début avec deux agents. Mais à la fin, quand le service avait bien baissé, y avait-il encore un receveur ou bien le service était-il à un seul agent, avec entrée à l’avant ?



Bonsoir à tous !

Tout d'abord, merci pour la carte de 1962 du réseau nantais : à classer dans la catégorie des documents que l'on peut désigner comme d'inestimables chef-d'oeuvres (que restera-t-il de notre ère dématérialisée, au fur et à mesure de la disparition des liens !).

Je suis malheureusement incapable de répondre aux questions relatives aux trolleys de Forbach, que je n'ai aperçus qu'étant tout petit. Je pencherais plutôt pour le gris en haut de caisse, par similitude aux autobus. Précision complémentaire : les remplaçants du trolley ont notamment été des S105 à arrière bombé, véhicules tout-à-fait originaux en Moselle-est (seul Trans-Fensch en a possédé de nombreux dans le Bassin de Thionville, à l'ouest). Exploitation à deux agents fort probable ; abandon progressif possible !

Pour ceux qui souhaitent approfondir la découverte du tramway de St-Avold, je communique le lien vers la Société d'Histoire du Pays Naborien dont je suis membre :

https://www.google.com/url?q=http://www ... P2tKcnm3Hl

Il ne s'agit pas de l'article exhaustif mais cela donne déjà quelques idées sur l'histoire de cette ligne très liée au passé militaire de la ville. En effet, il n'y avait pas de vocation de desserte pour les quartiers : il s'agissait d'une liaison ville - gare. On découvre par ailleurs une belle photo d'autocars divers sur la Place de la Victoire qui, horreur suprême, avait été aux heures sombres de l'histoire rebaptisée Adolf-Hitler-Platz ...
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar luckyrando57 » 14 Nov 2017 21:33

... et pour pallier les carences de ma mémoire d'enfant, voici de belles photos :

http://www.forbach-histoire.fr/piwi/piw ... ategory/59
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 15 Nov 2017 3:06

Sur le plan de Nantes en 1962, et plus précisément sur les diagrammes des lignes on voit :
– des rectangles noirs qui indiquent les limites des sections ;
– et aussi quelques carrés noirs qui indiquent une zone de chevauchement de deux sections entre deux arrêts.

Cette zone de chevauchement, qui est en quelque sorte banalisée, appartient aussi bien à une section qu'à l'autre.
Elle est surtout intéressant en centre-ville car elle permet plus d’arrêts de montée ou de descente pour le même prix.

Sans cette zone chevauchante il faudrait :
— 1° soit payer 1 ticket supplémentaire (tickets à lamelles pour oblitération à la moulinette) ;
— 2° soit faire plus de marche à pied pour éviter de payer ce ticket supplémentaire.

Comme dit plus haut, il me semble me souvenir qu'à Nantes lorsqu'on payait pour 5 sections on pouvait parcourir toute la ligne, même si elle en comportait 9 (le maximum).
À Nantes la moulinette (l'appareil à manivelle pour oblitérer les tickets) avait probablement une capacité maximale de 6 lamelles (*) de tickets (1 ticket par section + 1 ticket de prise en charge, soit 6 tickets pour 5 sections).

Les moulinettes étaient toutes de mêmes dimensions, mais leur capacité en tickets variait d'un réseau à l'autre. À Angers la moulinette acceptait un maximum de 5 tickets pour 4 sections (le nombre maxi de sections pour Trélazé et Érigné), il y avait possibilité de rentrer un ticket supplémentaire à gauche, pour les correspondances (maximum de tickets à Angers pour les correspondances : 3 tickets, soit 2 tickets pour 1 section + 1 ticket de correspondance, la correspondance n'était possible qu'entre deux lignes urbaines d'une section, ou la 1re section d'une ligne suburbaine). Le dimanche à Angers on payait un ticket de plus, sauf la 4e section qui restait en 5 tickets comme en semaine.

À Paris il y avait de plus nombreuses sections et il est vraisemblable que la moulinette acceptait davantage de tickets (mais il n'y avait pas de ticket de prise en charge et peut-être pas de correspondance).
Voir ces moulinettes :
– la 10e photo, sur le site Les nautes de Paris : http://www.nautesdeparis.fr/sur-les-pas-de-dominique-retour-en-funiculaire-sur-la-butte-montmartre/
– sur le site de Roland Le Corff (site mes années 50) : une moulinette qui doit contenir 8 tickets mais apparemment sans correspondance, http://www.mes-annees-50.fr/tickets/Machine_a_obliterer_camp_devant_gd.jpg
Les receveurs râlaient quand on leur présentait plusieurs tickets détachés, qu'ils devaient aligner dans la fente.

Code: Select All Code
LES SECTIONS CHEVAUCHANTES
Exemple des lignes 21 et 22 (orange) : [A] = St-Nicolas ; [B] = Maréchal Foch ; [C] = St-Clément ; [D] = Paris
La 1re section est [A]-[C] ; la 2e section est [B]-[D] ; le tronçon [B]-[C] est la zone où se chevauchent les deux sections.

[A]————————————————————[B]—————[C]————————————————————[D]

• 1re section : [A]-[C]
[A]••••••••••••••••••••••••••••[C]
On peut venir de St-Nicolas [A] jusqu’à St-Clément [C]

• 2e section : [B]-[D]
                       [B]••••••••••••••••••••••••••••[D]
On peut venir de Maréchal Foch [B] jusqu’à Paris [D]


(*) 1 lamelle = 1 ticket, les carnets de tickets comportaient 10 lamelles ou 20, selon les réseaux. Je crois qu'en France, hormis la RATP, il fallait 1 lamelle de prise en charge + 1 lamelle par section (pas de prise en charge à la RATP).
Mais certains réseaux n'utilisaient pas la moulinette et ses tickets à lamelles. AInsi Strasbourg, Saint-Étienne et Lyon, et sans doute d'autres, utilisaient des planches à coupons. À Lyon on « compostait » le billet d'un coup de tampon encré.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar PHEBUS-171 » 17 Nov 2017 20:12

page précédente, au sujet du car Saviem à portes 024 !
1) Il semblerait qu' il s' agisse en fait d' un bus, Saviem sc2 court (cul rond, style Dijon, Caen,...), confirmé par le décroché entre baies et pare-brise, pour la ceinture de caisse (sc1 serait linéaire)
2) ce type de portes centrales à 2 vantaux larges (au lieu de 3 + courantes)dénoterait à priori un ex SGTD de la région parisienne (CTU Argenteuil en principe), qui avait des bus ainsi conçus mais plus souvent en sc2 (puis s105) long (cul plat bien connu), avec dispo de portes 324 pour une exploitation à agent seul (double accès avt, pour abonnés et acheteurs occas.
On retrouvera ces bus SGTD (vert et crème, façon Courriers ...) autour d' Argenteuil, Rueil (futur 31 et 82 CGEA puis 431/482 affrétés RATP) vers Pont de Sèvres et Paris Pte de St-Cloud.
On doit s' en souvenir aussi à Chartres et Châlons51 (avt reprise par CFT = TUC), et sur le réseau CIF ds le 9-3...

En tous cas, la photo est interessante, car elle démontrerait que la CTU avait au parc des versions à slt 2 portes...
On peut faire un parallèle avec la CGEA, sur St-Germain-en-Laye (78) et Melun (77), qui avait des bus similaires (mais en porte centrale 3 vtx). Mais leurs 3 portes ne seront plus courants que sur s105 (443 puis 444, puis idem 444 en R et RX)

il n' y aura que plus tard les versions spécifiques et renforcées en pavillon sur les s105R et RX africains, en 424...(Abidjan Sotra-et pas Cotra!-, Dakar, Yaoundé,,...)
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar PHEBUS-171 » 17 Nov 2017 20:42

une petite couche suppl. pour le 12 à Villerupt (église) : je pense qu' il s' agit néanmoins d' un bus, et non d' un car , en portes 442 ou 422, avec sa girouette de ligne et son pare-choc, en général monté sur des bus (bon, il y a eu qqs "culs ronds avec...!Et Alain Verse des bus classiques, sans lames!)

Nantes CNTC: en effet, typiquement nantais, la girouietet vide et le porte indice de ligne frontal! Faudrait vérifier sur les vieux bus de Dunkerque et Calais (en Chausson en particulier -merci Delcampe!) si cela était pareil...

Chausson (enfin Saviem sc4 plutôt) modifiés Heuliez en 0222 (!): je crois qu' en effet, avant cette époque du versement-transport, les réseaux tiraient le diable par la queue pour survivre (cf ces réseaux aux pubs envahissantes sur les 4 flancs, toitures, int. et même baies, tels Rouen, Grenoble, et ...Nantes!)
De plus, la CNTC agonisante allait bientôt, comme SemiTAN, parmi -sinon- les premiers en France, recevoir du M-Bz 0305 (comme beaucoup de réseaux Transexel...). Et ce sera bien sûr la déferlante des 0305Hlz, dont certains (+ pr100) à 3 portes...
il fallait amortir ces derniers Chausson , et Toulouse ne sera pas en reste avec les siens (et pour cause, vu leur petit nombre localement!) et la transfo restait encore "rentable" malgré tout. Ca fait en tous cas une pièce original dans la belle collection de bus anciens (et parfois alsaciens...) de Nantes !

Sur la photo aérienne d' Angers avec tous les bus au bord de l' eau, dont un "Cheyenne" Heuliez, on voit un ou plusieurs s105, semble-t-il.

Les 4 Chausson 402 ex 78 de Delmas pouvaient venir de la Stavo (près Versailles ) ou de Perrier (idem), mais ils devaient être bien amortis à leur arrivée à Angers!
Ils en avaient tous les 2... Si c' était après 1966, il y a des chances que ce soit le cas, car si ex 78 de Gallienne TRA ou Jampierre devenus 93, ils auraient été immatriculés en 93 en arrivant ds le 49.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar luckyrando57 » 20 Nov 2017 20:29

PHEBUS-171 Wrote:page précédente, au sujet du car Saviem à portes 024 !
1) Il semblerait qu' il s' agisse en fait d' un bus, Saviem sc2 court (cul rond, style Dijon, Caen,...), confirmé par le décroché entre baies et pare-brise, pour la ceinture de caisse (sc1 serait linéaire)
2) ce type de portes centrales à 2 vantaux larges (au lieu de 3 + courantes)dénoterait à priori un ex SGTD de la région parisienne (CTU Argenteuil en principe), qui avait des bus ainsi conçus mais plus souvent en sc2 (puis s105) long (cul plat bien connu), avec dispo de portes 324 pour une exploitation à agent seul (double accès avt, pour abonnés et acheteurs occas.
On retrouvera ces bus SGTD (vert et crème, façon Courriers ...) autour d' Argenteuil, Rueil (futur 31 et 82 CGEA puis 431/482 affrétés RATP) vers Pont de Sèvres et Paris Pte de St-Cloud.
On doit s' en souvenir aussi à Chartres et Châlons51 (avt reprise par CFT = TUC), et sur le réseau CIF ds le 9-3...

En tous cas, la photo est interessante, car elle démontrerait que la CTU avait au parc des versions à slt 2 portes...
On peut faire un parallèle avec la CGEA, sur St-Germain-en-Laye (78) et Melun (77), qui avait des bus similaires (mais en porte centrale 3 vtx). Mais leurs 3 portes ne seront plus courants que sur s105 (443 puis 444, puis idem 444 en R et RX)

il n' y aura que plus tard les versions spécifiques et renforcées en pavillon sur les s105R et RX africains, en 424...(Abidjan Sotra-et pas Cotra!-, Dakar, Yaoundé,,...)


Bonsoir !

Peut-être ai-je raté un épisode ... Mais effectivement, si l'on évoque la photo du véhicule de la ligne Forbach - St-Avold, c'est bien entendu un SC2 à arrière rond. Aucun "cul plat" n'a d'ailleurs circulé sur cette ligne. Pour apprécier le véhicule dans son intégralité, on peut consulter la page 84 de "L'Histoire du S45", chef-d'oeuvre de Nicolas Tellier, qui nous en présente un strictement identique des Courriers de Flandre. Ceux d'Argenteuil se trouvent également représentés dans cet ouvrage, avec une porte arrière à multiples vantaux ce qui, bien entendu, ne signifie pas que tous se trouvaient dans cette configuration.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 20 Nov 2017 23:54

Bonsoir Luckyrando57 (et tous les autres, bien sûr),

Tout d’abord merci pour tes précisions sur les trolleybus de Forbach et pour les liens vers les tramways de Saint-Avold et de Forbach. C’étaient vraiment de très beaux tramways, bien conçus et leur vestibulage, en raison des accès latéraux d’origine, était autrement plus cohérent et efficace que sur les tramways à accès en angle. Leurs grandes vitres, très longues, contribuaient à rendre élégant ce matériel. En comparaison les tramways des réseaux Grammont et Faye, pittoresques par ailleurs, avaient été conçus et construits de façon un peu simplifiée. Dans d’autres réseaux, à Grenoble notamment, certaines motrices à accès en angle avaient été très mal vestibulées. Il y en eut bien d’autres ailleurs : on ne s’improvise pas charron.

C’est étonnant que les constructeurs des premiers trams n’avaient pas imaginé le problème du froid et des intempéries. Certains réseaux avaient installé, par la suite, des rideaux sur les plateformes, en toile ou en cuir, suspendus à des tringles. À l’intérieur on était ainsi dans la pénombre, mais on était plus ou moins abrité, au prix, tout de même d'un aspect assez pitoyable. Au tout début des tramways les constructeurs, à leur décharge, avaient pour modèles les diligences, les omnibus et les locomotives à vapeur, autant d’engins où on se les caillait sévèrement. Et à Paris, où la STCRP considérait que le conducteur devait être au contact direct avec la rue, celui-ci ressemblait à Blériot traversant la Manche. Même sur les autobus des années 30 il avait l’air d’un cocher.

Mais les tramways de l’est de la France, sans doute de conception allemande, s’ils étaient d’origine avec des plateformes ouvertes, étaient bien plus aptes à un meilleur vestibulage et cette transformation ne les a pas défigurés, bien au contraire.

À Saint-Avold le tram faisait la liaison entre la ville et la gare, un peu comme à Rodez, Laon, Langres, Vals-Aubenas, Novéant-Gorze, Eu-Le Tréport.

_____________

Pour la question du receveur à Forbach, j'ai fortement éclairci une photo de Jean-Henri Manara. On dirait bien que la cabine du receveur était toujours en place. Maintenant y avait-il encore des receveurs à Forbach cette année-là qui était probablement la dernière, ces trolleys n'ayant plus beaucoup de tours de roue à effectuer. Je pense que oui, bien qu'on ne voie pas de receveur assis dans sa cabine, mais le trolleybus était sans doute stationné à son terminus ou à la station centrale, le receveur pouvait se dégourdir les jambes sur le trottoir, et puis la porte arrière est restée ouverte. Mais, d'un autre côté, même si le service était déjà à un seul agent rien n'empêchait d'ouvrir la porte arrière.

Nota : c'est très approximativement que j'ai supposé qu'une barre d'appui est située au milieu de la plateforme. La peinture était dans un triste état : dans l'angle arrière gauche on voit un mélange de gris et de crème, le tout maculé de probables giclées noirâtres dues au graphite appliqué pour lubrifier les bifilaires.
La photo originale est ici : https://www.flickr.com/photos/jhm0284/5746532616/in/album-72157626653349383/

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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 21 Nov 2017 1:58

La SGTD dont parle PHEBUS-171 est probablement la Société générale des transports départementaux, ancêtre de VIA-GTI et donc de Keolis ?

Elle exploitait entre autres, et par les Transports du Loir-et-Cher, le réseau urbain de Blois, desservi par un parc d’autobus Chausson, des AP2.52 (ou quelque chose comme ça car on ne sait jamais comment nommer les Chausson) à avant plat, arrière bombé, pavillon bas. Leur livrée était crème (haut)/vert foncé (bas). Ils avaient 2 portes en 202. Leur dépôt était sans doute derrière la gare, ou l’atelier, car on y voyait des bus garés le long de la rue Alfred Halou. On en voyait aussi devant la gare, sur le parking à l’entrée de la cour aux marchandises. Les têtes de ligne étaient place Valin de la Vaissière, en bord de Loire, près du pont Jacques Gabriel et de la place Louis XII. Je me souviens de plaques d’itinéraires sur les bus : Centre – Cornillettes, Centre – Bégon, Centre – Cabochon et probablement aussi Centre – Vienne, du moins je le suppose, mais Bégon, Cabochon et Cornillettes, j’en suis certain. Le service n’existait que du lundi au samedi.

Pour le SC2 vu à Saint-Avold, sans doute un ex-SGTD de la région parisienne selon PHEBUS-171, on se demande pourquoi la porte centrale est à deux battants au lieu d’être une porte pliante traditionnelle Renault à trois panneaux, voire une porte double à quatre panneaux. Quel avantage y trouvait-on ? D’ailleurs on croit remarquer, au bord des bourrelets de caoutchouc au milieu de cette porte, à gauche des bourrelets et à mi-hauteur, comme une parie sombre qui empiète sur la tôle du panneau gauche. S’agirait-il d’une poignée d’ouverture de la porte ? Les premiers Brossel de Lille avaient une poignée extérieure (*), sauf erreur, sur la double porte centrale à 4 panneaux, qui je le suppose n’étaient pas pliants mais s’ouvraient comme la porte-fenêtre d’une maison.

____________
(*) Les trolleybus Jacquemond avaient eux aussi une poignée d'ouverture manuelle, sans doute la porte arrière (à vérifier).
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar luckyrando57 » 21 Nov 2017 21:57

Terminus Wrote:_____________

Pour la question du receveur à Forbach, j'ai fortement éclairci une photo de Jean-Henri Manara. On dirait bien que la cabine du receveur était toujours en place. Maintenant y avait-il encore des receveurs à Forbach cette année-là qui était probablement la dernière, ces trolleys n'ayant plus beaucoup de tours de roue à effectuer. Je pense que oui, bien qu'on ne voie pas de receveur assis dans sa cabine, mais le trolleybus était sans doute stationné à son terminus ou à la station centrale, le receveur pouvait se dégourdir les jambes sur le trottoir, et puis la porte arrière est restée ouverte. Mais, d'un autre côté, même si le service était déjà à un seul agent rien n'empêchait d'ouvrir la porte arrière.



Bonsoir !

Pour autant que j'identifie l'endroit, nous nous trouvons en pleine montée de la Rue Nationale, au niveau de la Place Aristide Briand (qui sert au marché, comme l'indique l'enseigne). Il s'agit d'un service ouest vers est, la rue étant à sens unique (le retour se fait par la R.N. 3, Avenue Saint-Rémy, qui court en parallèle à 100 ou 200 mètres). Supposition : à certaines heures, ce point servait peut-être de point de régulation, avant de poursuivre vers Stiring-Wendel et la Brême d'Or (frontière allemande). Ceci expliquerait que l'on n'aperçoive ni receveur ni conducteur (si je vois bien sur l'original !) qui sont peut-être partis acheter du tabac ou prendre un café, ni particulièrement de passagers. Puissent des ancêtres forbachois nous lire et apporter une réponse à la question essentielle : y avait-il des receveurs et jusqu'à quand ?
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 22 Nov 2017 1:40

PHEBUS-171 Wrote:une petite couche suppl. pour le 12 à Villerupt (église) : je pense qu' il s' agit néanmoins d' un bus, et non d' un car , en portes 442 ou 422, avec sa girouette de ligne et son pare-choc, en général monté sur des bus (bon, il y a eu qqs "culs ronds avec...!Et Alain Verse des bus classiques, sans lames!)

Bonsoir PHEBUS-171 (et les autres aussi, bien sûr),

Effectivement le capot de ligne fait très bus urbain. Rien n'empêchait d'en avoir un sur un autocar, mais la tradition des transporteurs ruraux et interurbains était d'en faire un minimum pour l'affichage des destinations et des itinéraires : ils comptaient sur les habitudes d'une clientèle captive qui avait l'habitude de se débrouiller elle-même. Cela montrait que les transporteurs ne se donnaient guère de mal pour développer leur clientèle, même à l'époque où cette clientèle a fondu comme neige au soleil. Les Transports Citroën, toutefois, étaient plus sérieux sur l'affichage, mais, par ailleurs, tellement de cars roulaient avec une girouette qui ne changeait jamais, à l'aller comme au retour.

Ce Chausson du réseau de Longwy vu à Villerupt aurait pu aussi être en portes 402 s'il avait eu un arrière plat (caisse d'APU), une porte en moins gagnait des places assises. Les Chausson à l'arrière bombé, quant à eux, avaient rarement une porte arrière double, on voyait plutôt une porte simple.

PHEBUS-171 Wrote:Sur la photo aérienne d' Angers avec tous les bus au bord de l' eau, dont un "Cheyenne" Heuliez, on voit un ou plusieurs s105, semble-t-il.

Rien n'échappe à ton œil de lynx, mais ce sont des Belphegor Heuliez-Citroën, leur carrosserie Heuliez était très proche de celle des SG5 Cheyenne, sauf l'avant qui avait valu ce surnom aux Citroën. Il y en eut 4 à Angers, achetés grosso-modo fin 1972 ou début 1973. Ils sont si petits sur la photo qu'on les confond très facilement avec des SG5 Cheyenne Heuliez-Saviem dont le réseau d'Angers reçut, sauf erreur, environ 28 exemplaires destinés principalement au réseau spécifique des zones industrielles, et aussi à des lignes d'extension qui avaient leur tête de ligne en périphérie.
Il est vraisemblable qu'Heuliez avait repris un maximum d'éléments de la carrosserie des Belphegor pour habiller le SG5 Cheyenne.
Les Belphegor comme les Cheyenne étaient des petites saloperies, des camions à voyageurs avec un plancher très haut (la plateforme arrière secouait particulièrement). Ils n'avaient pas la robustesse des vrais autobus capables de quitter le dépôt au petit matin et d'y revenir en fin de journée.

Voici, dans la 10e page (l'avant-dernière) du Journal municipal Angers notre ville une photo de SG5 Cheyenne Heuliez-Saviem livré à Angers, dans cette même livrée (blanc, vert moyen et jaune), sauf les deux énormes mots « ENTRÉE » et « SORTIE » peints sur les portes et qui n'ont jamais figuré sur les bus livrés. Celui-ci est de la première série livrée, il a seulement une girouette interne de destination, les suivants furent livrés avec une grande girouette capotée qui affichait l'indice et la destination. Les Belpegor n'avaient qu'une girouette interne (pareille que sur les premiers Cheyenne).
Voir le PDF qui est la numérisation de ce numéro, aux Archives municipales d'Angers : http://recherche-archives.angers.fr/functions/ead/attached/FRAC049007_PER_66-212PER/FRAC049007_PER_66-212PER_e0000953.pdf

Ce numéro date d'octobre 1976, c'est un numéro spécial, extrêmement intéressant pour les angevins, consacré aux transports urbains d'Angers :
    — l'agglomération d'Angers ;
    — le réseau de la STUDA avec statistiques de 1970 à 1975 ;
    — le plan du réseau (le dessin est daté de mai 1975), mais les navettes de rabattement et le réseau des zones industrielles (des liaisons surtout périphériques) n'y figurent pas ;
    — la politique tarifaire avec le détail des tarifs, ;
    — fiche technique du bus SC10 self-service (photo) ;
    — fiche technique du bus Saviem-Heuliez SG5 Cheyenne (photo).
C'est peut-être l'introduction du self-service qui aurait justifié ce numéro spécial (attention : le self-service intégral a été introduit en 1975, mais en 1970 c'est seulement l'oblitération automatique qui fut installée : 1 seul oblitérateur perforant placé à côté du conducteur). La municipalité d'Angers était alors dans une phase de promotion des transports urbains.
Ce n'était pas de trop :
    — 1970 : 1 350 000 km/an, 5 700 000 voy/an (c'était d'une faiblesse !) ;
    — 1975 : 2 200 000 km/an, 10 000 000 voy/an, 70 bus et 150 agents.
Il n' y avait pas de quoi rêver. Aujourd'hui, c'est mieux (36 000 000 voy/an).

PHEBUS-171 Wrote:Les 4 Chausson 402 ex 78 de Delmas pouvaient venir de la Stavo (près Versailles ) ou de Perrier (idem), mais ils devaient être bien amortis à leur arrivée à Angers!
Ils en avaient tous les 2... Si c' était après 1966, il y a des chances que ce soit le cas, car si ex 78 de Gallienne TRA ou Jampierre devenus 93, ils auraient été immatriculés en 93 en arrivant ds le 49.

Un détail tout d'abord : c'était DÉMAS, et non pas DELMAS. Ces Chausson auraient pu aussi, selon un témoignage, provenir d'un établissement militaire de Seine-et-Oise (78). Leur livrée était crème avec une bande bordeaux.

Cette livrée est-elle compatible avec les transporteurs que tu as cités (Stavo, Perrier, Gallienne, TRA, Jampierre  ?). J'ignore tout de leurs livrées et c'était il y a une cinquantaine d'années, en 1968.

Pour situer cette livrée crème à bande bordeaux par rapport au nuancier RAL, je pense à la référence 1013 pour le crème (1015 me paraît un peu trop foncé) et 2001 ou 3000 pour le bordeaux. Mais c'est très approximatif.
https://www.fenetre24.com/couleur-ral.php

Voici un essai (vraiment très, très approximatif) de l'ancienne livrée en Seine-et-Oise, en fonction d'un souvenir vieux de 50 ans :

Image
Cet essai de deux variantes diffère par la couleur de la bande Bordeaux, la couleur crème est la même.

Voici notre ex-78 racheté par Démas, en service sur la seule ligne d'autobus de ce transporteur, son itinéraire était :
GARE St-LAUD — bd Foch — Pl. du Pélican (aujourd'hui Mendès-France) — gare St-Serge — Hôpital — Avrillé — MONTREUIL-BELFROY.

Pour l'affichage de la destination, c'était simple : sur la vitre de la girouette étaient peints : en haut : GARE ST-LAUD, en dessous : MONTREUIL-BELFROY.
Ainsi il n'y avait pas un tour de manivelle à faire, c'était pareil à l'aller, au retour et même hors service.
Sur cette photo il a été repeint en crème avec une bande en vert moyen. La seule différence avec son réseau d'origine était la couleur de la bande dont la largeur restait la même.

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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 26 Nov 2017 2:15

Le premier à gauche est un petit modèle comme il y en avait à l’époque, ils étaient entraînés par un moteur d’auto. Ainsi Renault a construit de tels véhicules avec un moteur de Frégate, si je ne me trompe pas. Mais c'étaient souvent des carrossiers indépendants qui en construisaient la caisse, ce qui rend difficile l’identification du véhicule car il y avait autant de carrosseries que de carrossiers. À vue de nez, je pense à Renault, mais ce n’est qu’une intuition car son style ressemble un peu à celui de modèles de cette marque. Le châssis pourrait être celui d’une camionnette, genre Renault Voltigeur ou Goélette.
http://www.guide-automobiles-anciennes.com/VOITURE/renault-voltigeur-1911.htm
http://lelignard.canalblog.com/archives/2013/04/14/26921358.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Renault_1_000_kg

L’avant-dernier car à droite, entre le Chausson nez-de-cochon et l’Isobloc est le plus ancien de la bande. Je ne le connais pas, mais sa calandre ressemble à celle des Latil, sans garantie. Et là aussi chaque carrossier avait son style.
Mais ça ne ressemble pas trop à un Panhard ou à un Somua, ni à un Floirat. C'est assez proche d'un Berliet PCK, mais différent quand même.
http://lelignard.canalblog.com/archives/2015/11/07/32896058.html
http://magnum31gb.skyrock.com/3145783340-LATIL.html
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar citaro27 » 26 Nov 2017 11:03

Le petit car semble en effet être sur châssis Renault (2t5 ?) et celui non identifié me fait penser à un modèle Verney ancien.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar luckyrando57 » 26 Nov 2017 20:28

Terminus Wrote:
Luckyrando57, connais-tu l’ancien réseau de Longwy ?


Bonsoir !

Une trouvaille faite il y a quelque temps par un ami du secteur, retrouvée ce jour parmi mes archives : un guide local, probablement de la Ville de Longwy, qui inventorie la desserte urbaine et interurbaine, vers la fin des années 60 voire au carrefour des années 70. On y relève entre autres le cadencement à dix minutes des deux lignes urbaines de bus exploitées par les Cars Mousset, et toutes les 15 minutes le dimanche après-midi ... cela nous fait aujourd'hui bien rêver :

https://www.dropbox.com/s/kegz1g9sflr2f ... 0.jpg?dl=0
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar PHEBUS-171 » 28 Nov 2017 0:57

SGTD : en effet c' est bien Sté Gale Transp Deptx (je pensais que tt le monde, ici, connaissait...)...

Sc4 Démas (oui, j' ai tapé Delmas faute d' avoir voulu aller revérifier...) ex 78 : EV 78 ça fait du mi-1963 à la louche, si on admet qu' on a qqs sc2 en EJ 78 aux TUV Versailles (CFT) en 10/1962 et d' autres en FF 78 en 2/64. Vu l' étendue et la densité de l' ex Seine & Oise avt la "coupure" des 91/95, on immatriculait beaucoup en 78...

Si ce sc4 était ds les teintes données en ral plus haut (crème et rouge), ça exclu Perrier (crème et bde bleue, comme ici, façon Ajaccio et Cannes) et Gaubert (pour autant qu' il y en ait eu à Vélizy, ce qui n' est pas avéré pour ce modèle, et bleu 2 tons voir gris et bleu)
Savac: bof, pas souvenir de ce type à Chevreuse, bien que dotée de moult Chausson, mais en cars, avt l' arrivée des M-Bz 0302 et 0305, mais bien plus tard (G. et H. 78, en se souvenant que le 78 a été déjà amputé de sa moitié au moins...)
La SAVAC roulait en rouge et crème, voir rouge 2 tons (pas pompiers...) et crème
Athis-Cars : créme et bleu, voir même ex Munich ou Saarbrück pour des MAN 750 Metrobus en 1972 !Mais alignait alors des pou... récupérées sur Air France et autres...
Sûrement pas de quoi revendre 2 ans avt ses cars...

STAVO : qui avait de ce type 402. Je ne m' en souviens pas, enfant. Je me souviens de leurs cars Chausson, gris léger (ou blanc sale!)et bde rouge, comme sur gamme Saviem s45/53/105 chez eux.
Pt-être donc que l' angevin viendrait donc de Chavenay ?
La Stavo est passé ensuite à qqs M-Bz 0317 (402 justement!), puis plus tard 0307, E7,...

Resterait Jampierre (78 puis 93). Un rare possesseur de Chausson APVU style banlieue RATP (idem Boulogne et St-Dizier), ss parler de non moins rares PLR en Rég.-Par. ...
Jampierre est surtout connu des amateurs pour ses 3 Somua OP5/2, quasi similaires à ceux de la RATP mais à caisse Currus je crois. Ceci-dit, les teintes pourraient se rapprocher du nuancier supra, mais reste l' immat 78.
Il est toutefois possible qu' à la coupure de 1964, les véhicules des nvx dépts n' aient pas été (ou du moins pas tous, ni rapidement) ré-immatriculés ds leurs nvx dépts.

Bref, faudrait que j' aille fouiller à la Départementale, exilée à St-Quentin en Yvelines. Mais depuis que je (re) découvre que le réseau francillien ou Transillien, fonctionne à peine mieux qu' en 1944, ma motivation à rejoindre la gare des Chantiers est assez basse... Je cptais explorer les registres d' immat, du moins les accessibles...(car ds ce beau pays de France, terre de liberté, nous dit-on depuis 1789, il est plus difficile d' obtenir ce genre de renseignements pour de la ferraille recyclée depuis des décennies, plus encore que pour les n° de châssis des chars Nord-Coréens, pourtant si diabolisés, on ne sait trop dailleurs pour quoi, si on admet qu' un pays qui rachète des motrices "brochet" zurichoises ne peut être foncièrement mauvais...)

Quelle date pressentie pour son immat en 49 ?

Chausson ex Armée: je ne suis pas certain que l' Armée ait eu autre chose que du car Chausson AP-h52 basique, avec porte arr battante, en "marron" (ou vert , cf s45/53). De plus, je crois que l' Armée de l' Air était la plus dotée en Chausson, les autres roulant plus en Renault/Saviem (sans toutefois Général Izé...)
On reconnait souvent les ex-Armée revendus au nbre plus que restreint de baies ouvrantes...
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 30 Nov 2017 19:09

BBreteau Wrote: […] Et ce bel alignement d'autocars dans une rue à Noyant La Gravoyère (49),avec deux Chausson.
A+.Bernard
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Au sujet de ce petit autocar (le premier à gauche), peut-être un Renault, voir sur le site renaultoloog, dans la période 1946-1977, le R2168 (année de lancement apparemment inconnue) :
http://www.renaultoloog.nl/bussen-francais.htm

Ces deux petits autocars pourraient avoir une même base mais des carrossiers différents.

Il y est dit aussi :
« De petits autocars populaires, comme par exemple le Saviem SG2 et la Super Goélette, suivis plus tard par l’Alouette puis par le Trafic et le Master, sont livrés aux anciennes colonies françaises. »
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar PHEBUS-171 » 30 Nov 2017 19:50

Pour un éventuel R4190 ex RATP "AGB" (lignes 259/2162 secteur St-germain) revendu sur Angers:

la présence du capot de ligne sur ce type de version "car" est plutôt rare.
Plus courantes sont les versions à 2 portes (033), dotées du sus-dit appendice!

Si ex RATP, il faudrait donc une caisse de car : porte arr batt. et avt 3 vtx, ce fameux capot (et encore "écrasé", comme fréquent sur les Chausson RATP avant les Apvu et Apu 53 urbains, et des baies selon les photos RATP (c-à-d pas à 2 semi-coulissantes en haut, par ex.)

Il faudrait aussi retrouver la date de mise hs à Paris et celle de l' immat en 49...et voir si plausible en délais entre les 2.

(Un proto de r4231 à 3 portes mais pare-brises agrandis a atterit par contre à Epinal (cf site local sur STAHV) )

Pub "cul de bus " rondes (Nantes) : on connaît des cartes sur Del. où l' on voit des 215d garés en heures creuses à Commerce, dotés de ces pub.
On en a eu sur la RATP, en TN, Chausson Apu et Somua, qqs temps. Dailleurs, Minialuxe a reproduit ce cercle au "cul "de ses Somua OP5/3 de Paris (6 ligne et de "Lyon"...
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 01 Déc 2017 1:13

Bonsoir PHEBUS-171 (et les autres aussi, évidemment !),

J’ai personnellement connu cet autobus-autocar des transports A. DÉMAS (ex-SIROUX), un R4190 ou R4191. Je ne l’ai jamais pris, mais je l’ai vu de temps à autre, sur la seule ligne d’autobus de ce transporteur (Angers-Gare St-Laud – Avrillé – Montreuil-Belfroy). C’était une ligne intermittente, avec environ 11 passages par jour, exploitée aux risques et périls.

Ce sont des souvenirs très lointains, ils ont près de 60 ans ou plus, c’est donc un peu flou.

À cette ligne était plutôt affecté un Chausson APU en portes 402, peut-être acheté d’occasion, immatriculé, je crois, en EZ49, ce qui correspond à 1960. Celui-ci était vraiment un autobus, il se prêtait mieux au service.

Le Renault était sans doute en renfort du Chausson, mais peut-être était-il un peu plus ancien que celui-ci, je ne saurais plus dire. Il se présentait ainsi :
– cul rond ;
– portes en 13 : à l'arrière une possible porte battante (mais elle pourrait avoir été placée à gauche), pas de porte médiane, porte avant pliante à 3 panneaux ;
– girouette à l’avant ;
– capot de ligne à l’avant ;
– c’était bien un Renault et non un Saviem (il portait un logo ailé).
J’ignore quels étaient l’aménagement intérieur et l’immatriculation.
Sa livrée était : haut en vert moyen, bas en beige clair.

Chez Démas le capot de ligne (quand il y en avait un) et la girouette ne servaient pas à grand-chose. Sur ce Renault précisément la girouette indiquait « MONTREUIL », mais on ne la changeait jamais, aller ou retour elle affichait la même destination. Comme une horloge en panne qui donne l’heure exacte au moins deux fois par jour, la girouette était juste au moins à l’aller. Quant au capot de ligne, il ne portait pas de numéro. Aurait-on peint sur sa vitre « TRANSPORTS DÉMAS » ou « TRANSPORTS SIROUX » ? Mais sur la photo on voit une zone claire et horizontale : pourquoi pas « GARE » ? Tout est possible, mais j’ai oublié.

Le Renault de Démas était largement semblable à ceux de la RATP, à ces deux détails près :
– il ne portait pas de plaques d’itinéraires (bandeaux) sur les flancs, et je ne me souviens plus s’il y avait des supports en attente ;
– je croyais que son capot de ligne était au standard des Renault R4201, R4211 et R4211. À la RATP le capot de ligne était moins haut, mais avec les mêmes arrondis. À la réflexion je ne me souviens plus si le capot sur le Démas était standard ou plutôt de type RATP. En regardant sa photo, de piètre qualité, on ne saurait trop dire, mais le haut du capot ne dépasse pas le haut du toit.
Sur ces exemples, le capot standard dépassait sans doute le haut du toit. Cela plaide pour un Renault Démas acheté d’occasion à la RATP.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 01 Déc 2017 14:46

Bonjour,

Chez Démas le capot de ligne était superflu, puisqu'il n'y avait qu'une seule ligne, le reste de l'activité étant les voyages, excursions, ramassages.

Dans le parc autobus de Démas les seuls véhicules équipés d'un capot de ligne étaient :
    — ce mystérieux R4190 ou R4191 (qui venait peut-être de la grande banlieue RATP) ;
    — un Chausson APH 2-52 (avant plat, arrière bombé, pavillon bas, cabine de receveur qui ne servait pas, portes en 402 ou peut-être 442), un probable achat d'occasion ;
    — les 3 Renault R4231 ex-Nancy ;
    — un vieux Chausson APH 2-52, ou quelque chose comme ça (avant plat, arrière bombé, pavillon bas, portes en 222), un achat d'occasion au réseau suburbain de Bordeaux (ex-n° 546) ;
    — 2 Saviem SC2 ex-Bordeaux, portes en 033 ;
    — 2 Berliet PH80 rachetés à la STUDA (successeur de la Cie des Tramways), qui ne roulaient pas sur la ligne de Montreuil.
Tous les autres véhicules, Chausson APU et SC4, Saviem S105, le Brossel ex-Westeel, en étaient dépourvus.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar luckyrando57 » 01 Déc 2017 21:15

Terminus Wrote:
Le Renault de Démas était largement semblable à ceux de la RATP, à ces deux détails près :
– il ne portait pas de plaques d’itinéraires (bandeaux) sur les flancs, et je ne me souviens plus s’il y avait des supports en attente ;
– je croyais que son capot de ligne était au standard des Renault R4201, R4211 et R4211. À la RATP le capot de ligne était moins haut, mais avec les mêmes arrondis. À la réflexion je ne me souviens plus si le capot sur le Démas était standard ou plutôt de type RATP. En regardant sa photo, de piètre qualité, on ne saurait trop dire, mais le haut du capot ne dépasse pas le haut du toit.
Sur ces exemples, le capot standard dépassait sans doute le haut du toit. Cela plaide pour un Renault Démas acheté d’occasion à la RATP.


Bonsoir !

Il est vrai que la qualité photographique ne permet pas d'être affirmatif mais il me semble que le capot de ligne du R4190 Demas est caréné vers le pavillon et non proéminent comme ceux de la RATP.

Sinon, encore une trouvaille faite parmi mes archives, une carte postale postée en 1954, légendée de la sorte : "l'auto-gare" (sic !) Peugeot à Montbéliard-Sochaux (re-sic !) :

https://www.dropbox.com/s/42lzyeqdeoquc ... x.JPG?dl=0

Une belle brochette de véhicules !
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar PHEBUS-171 » 02 Déc 2017 0:11

Dans cette rubrique "Chausson", ce Renault n 'est pas des masses à sa place, mais il semble bien en effet un ex RATP (AGB = autobus de grde banlieue).
En tous cas les baies et leur dispo sont bonnes, et le capot de devant semble bien réduit façon RATP..., ce qui plaiderait en ce sens.

Pourquoi pas, fallait bien les revendre qq-part, ces anciens !
J' ai déjà signalé qu' un proto de r4231 testé à Paris avait finit sagement (c' est une image...) à Epinal...(cf site vosgien cité plus haut)

A qd estimez-vous l' arrivée sur Angers de ce véhicule ?

beaucoup de TN OP5/3, PCP10,...puis sc10 et PCMR ont ainsi connu d' autres horizons que le pavé parisien... Et ça continue, en r312, Agora(s), ... y compris à l' étranger !
Et des bus COTRA ont fait de même...(qui nen veut des Scania ?!!)

ps: la girouette "normale" serait plus haute que celle-ci, même floue. Comparez avec un r4231 ex Nancy par exemple (ou Versailles, Reims, Bordeaux,...)
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar luckyrando57 » 04 Déc 2017 20:58

Pour compléter un peu la photothèque Chausson, voici deux véhicules des Autocars Schidler, transporteur historique du secteur de Bouzonville (la première photo figurant dans un article de la presse locale, la deuxième de piètre qualité = délicat agrandissement d'un médaillon sur une plaquette anniversaire de l'entreprise). Et par ailleurs, un Chausson des Courriers Mosellans pris dans les crues de la Nied Allemande à Faulquemont en 1955. Si nous avons connu des crues en début de semaine dernière, elles n'atteignent fort heureusement plus ce niveau.

https://www.dropbox.com/sh/tqdu9kkthzdp ... Uai4a?dl=0
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