hm36 Wrote:Je découvre bien tardivement le 52 !
A Nancy il faisait partie de la série mise en service le 12 janvier 1952 pour remplacer les trams de la ligne 6. Il figurait encore au parc en mars 1966 mais a disparu ensuite, victime de l'arrivée massive des SC 10 à partir de 1965.
Bonjour hm36,
Il y a bien eu des Renault ex-Nancy qui ont roulé à Angers, mais le n° 52 de cet article n’en faisait pas partie : il avait été livré en 1956, à la Compagnie des Tramways Électriques d’Angers, pour renouveler le parc du réseau, lequel était bien maigre. Cette commande comptait :
- 3
(édition : 4 véhicules en réalité et non pas 3) petits Renault R 4201, à deux portes en disposition 33, identiques aux R 4211, mais plus courts de la valeur d’une grande fenêtre, à arrière bombé, à un seul agent ; ils étaient numérotés de 41 à 44 ;
- 6 Renault R 4211, les numéros 51 à 56, à trois portes en disposition 333 et à arrière bombé, à un seul agent. Le Renault n° 52 de ce fil de discussion en faisait partie et ne venait donc pas de Nancy.
Ces livraisons avaient beaucoup rajeuni le parc angevin dont, à cette époque, les autobus les plus modernes étaient des Renault 215D tous achetés d’occasion :
- cinq, je crois, à Metz. Ils avaient un arrière plat, deux portes jumelées à l’avant et une porte pliante à l’arrière (double sur certains, simple sur le ou les autres), cette porte arrière était condamnée, le réseau d’Angers était intégralement en service à un seul agent ;
(édition : je ne sais plus quel était le nombre de 215D avec une porte arrière simple ou avec une porte double ; au moins certains avaient un siège latéral au droit de leur porte arrière, comme un siège de receveur, mais à Angers il n'y avait pas de receveur ; je crois me souvenir que la porte arrière simple, mais je peux me tromper, avait une poignée sommaire que l'on pouvait abaisser pour déverrouiller la porte qui, peut-être ?, servait d'issue de secours) ;
- deux autres qui étaient plutôt des autocars avec deux portes jumelées à l’avant, une porte battante à l’arrière et une carrosserie dont la face arrière était arrondie.
Plus anciens, il y avait encore de petits Latil achetés avant la guerre.
La dernière ligne de trams (Trélazé, une ligne suburbaine) avait été fermée sept ans avant en 1949.
Les Renault ex-Nancy, des R 4231, étaient au nombre de trois, mais un quatrième avait été longtemps à vendre chez Landreau-Dénéchère, un vendeur de matériel d’occasion à St-Jean-de-Linières, près d’Angers. Il était resté en livrée grise et bleue., comme les trois autres à leur arrivée.
(Édition : ils avaient un arrière plat, des vitres arrondies dans les angles arrière, sans doute un capot de ligne à l'arrière mais c'est incertain, une girouette latérale au-dessus de la baie du receveur, au droit de la porte arrière ; il y avait sur le toit, derrière le capot de ligne avant, une large fente d'aération capotée).Ces trois R 4231 ex-Nancy qui ont roulé à Angers avaient été achetés par les Transports Démas (ex-Cars Siroux) qui exploitaient à leurs risques et périls une longue ligne suburbaine d’une dizaine de kilomètres qui reliait la gare d’Angers-Saint-Laud à Montreuil-Belfroy (aujourd’hui Montreuil-Juigné), via Avrillé. L’itinéraire passait par la rue du Haras, les boulevards Foch et Bessonneau, la place du Pélican (place Mendès-France aujourd’hui), la gare Saint-Serge, l’hôpital, la place Bichon (ex-place Lionnaise), la rue Saint-Lazare, l’avenue René Gasnier, Avrillé, la RN 162 jusqu’à la Croix-Cadeau. Puis elle coupait l’ex-ligne SNCF Angers-St-Serge – Segré (réduite aux marchandises) à côté de la gare de Montreuil-Belfroy, prenait la rue Victor Hugo jusqu’à la place de la République qui servait, probablement, de terminus initial. Des HLM avaient été construites plus loin et les bus les desservaient via la rue Émile Zola. Une fois ou deux par jour un bus allait jusqu’à Juigné-Béné, au bord de la Mayenne.
Les trois R 4231 ex-Nancy des Transports Démas en disposition 433, avaient été repeints en vert moyen (du toit à la ceinture) et crème (le bas à partir de la ceinture), des couleurs assez proches de celles des VFD de Grenoble mais dans une disposition différente, le vert étant toutefois plus foncé à Angers, avant d'être éclairci sur des véhicules ultérieurs. La cabine du receveur à l’arrière avait été déposée mais un siège latéral, plaqué contre le flanc, était en place. La girouette latérale avait été maintenue mais ne servait pas vraiment : je crois qu’il y était peint à demeure « MONTREUIL ». Idem à l’avant : le capot de ligne était peint « Gare St-Laud » et la girouette avant était marquée à demeure « MONTREUIL » ou bien « MONTREUIL-BELFROY », ou peut-être « AVRILLÉ-MONTREUIL ». Que le bus fît un aller ou un retour, le marquage était toujours le même. Les deux cadres lumineux placés sous la ceinture et au droit des portes avant et arrière (un verre dépoli indiquant si la montée se faisait par l'avant ou par l'arrière) étaient toujours en place et s'éclairaient toujours (dans la mesure où les ampoules n'étaient pas grillées) mais bien sûr ne servaient plus à rien.
Je ne sais plus l’année de mise en service de ces trois R 4231 à Angers, je la situerais vers 1967, approximativement. Je crois me souvenir que l’ex-n° 54 en faisait partie, les autres auraient pu être les n° 52, 53, 56, ou quelque chose comme ça, sans aucune certitude
(édition : ces numéros de parc, peints en rouge, étaient demeurés après le rachat par Démas, ils étaient peints sur la trappe intérieure de la girouette avant, accompagnés, je crois, du numéro d'immatriculation minéralogique). J’ignore quand ils furent réformés. La ligne était aussi desservie par des Chausson à arrière plat (donc pas de nez-de-cochon) et un pavillon bas.
Les Transports Démas, disposant de peu de moyens, achetaient généralement des véhicules d'occasion. Il y eut des bus venant de Bordeaux
(un vieux Chausson à avant plat et arrière bombé, à pavillon bas ; sans doute 3 Saviem SC2), des Chausson SC4de la Seine-et-Oise, un Brossel du Nord ou du Pas-de-Calais, et d'autres dont j'ignore l'origine (dont un Chausson à avant plat et arrière bombé, à pavillon bas, avec une cabine de receveur et des Saviem S105 autres que les 3 ou 4 Saviem S105M ou S53 des cars Granger de Saint-Étienne qui exploitaient la ligne de Saint-Chamond et Rive-de-Gier).