Train : La voie de ceinture va être reliée à Pessac
Le tronçon manquant sera terminé fin 2015. Il permettra de rejoindre la ligne d’Arcachon-Irun sans passer par la gare Saint-Jean
C’est sur le remblai de l’ancienne voie que sera réalisé le nouveau tronçon.
Vingt-cinq millions d’euros : c’est ce que coûtera la reconstitution du triangle ferroviaire de Pessac-Les Échoppes. La région Aquitaine confirmera son engagement financier lundi prochain. Elle prendra 79,5% de la dépense à sa charge, Réseau Ferré de France (RFF) les 20,5% restants. Les travaux débuteront à la fin de l’été 2014 et se termineront fin 2015.
La concrétisation d’un vieux projet. Pour bien le comprendre et mesurer son importance, il est nécessaire cependant de replanter le décor. La voie ferroviaire qui relie le Médoc à la gare Saint-Jean contourne Bordeaux par l’ouest. La fameuse « voie de ceinture ». Après Bruges, celle-ci traverse Le Bouscat, Bordeaux-Caudéran, Mérignac-Arlac et au niveau de Pessac-Talence rejoint Saint-Jean par la ligne Irun- Bordeaux.
Le chemin est tracé
Carrefour des Échoppes à Pessac, en bordure duquel se trouve l’hypermarché Leclerc, on devine nettement le lieu de passage du futur tronçon. De part et d’autre du carrefour, on voit les piles en pierre qui supportaient le pont métallique qui existait autrefois. Dans l’axe de ces murs, à 5-6 mètres en gros au-dessus du niveau de la route, une allée abandonnée bordée d’arbres, une allée que l’on voit bien lorsqu’on longe le parking Leclerc. Il s’agit du remblai qui supportait l’ancienne voie. C’est sur ce dernier (renforcé) que sera réalisée la nouvelle voie de 1,5 kilomètre. Une voie seulement mais électrifiée comme celles qui contournent l’ouest de Bordeaux.
Cette ligne est utile même très pratique mais a des faiblesses. Exemple : le Médocain qui veut se rendre à Arcachon est contraint d’aller jusqu’à Saint-Jean, de changer de train, et de refaire une partie du chemin qu’il a déjà parcouru.
Un « plus » non négligeable
Ce ne sera plus le cas dans deux ans. La voie de ceinture sera reliée à Pessac. Aussitôt passé la gare d’Arlac, toujours sens nord-sud, le train rejoindra la gare multimodale de Pessac (Train, tram, bus).
Cette arrivée à Pessac-Centre permettra aux voyageurs TER de gagner du temps et d’accéder à tous les modes de déplacement : le train s’ils veulent se rendre à Arcachon, le tram ou le bus pour aller au domaine universitaire et autres établissements pour ne citer que l’hôpital Haut-Lévêque.
En cours de route, cette ligne permettra aussi aux usagers d’accéder à quatre lignes de tram majeures : la ligne C à Blanquefort, la ligne A à Mérignac-Arlac, la ligne B à Pessac-Centre et la ligne D (en projet) au Bouscat. Une dizaine de trains à ce jour dans les deux sens (soit en gros un toutes les heures) mais bien plus ensuite, la Région et la CUB souhaitant faire ici circuler de vrais tram-train.
Dans le passé, une voie permettait d’aller de la voie de ceinture à Pessac et formait déjà un triangle avec la voie descendant sur Saint-Jean et la Bordeaux-Irun. C’est sur la même emprise que le nouveau tronçon va être réalisé. Une voie toute neuve sur 1,5 kilomètre laquelle, tout au bout, longera la Bordeaux-Irun et s’arrêtera près de la gare multimodale.
Pour faire passer cette voie, un pont-rail sera construit pour enjamber la rue Jean-Jaurès et longer le parking du magasin Leclerc. Le chantier devrait commencer en septembre 2014 et les travaux principaux se réaliser entre janvier et novembre 2015.
Source http://www.sudouest.fr/2013/07/04/la-vo ... 4-2780.php
Bayonne : ras le pompon du pont
Les commerçants de Resplandy sont à bout. Selon eux, les fermetures totales de l’avenue, en journée, à cause du chantier du pont ferroviaire, mettent en péril leurs activités.
Les commerçants de l’avenue Capitaine Resplandy sont décidés à bloquer le chantier du pont ferroviaire s’il le faut.
«On a perdu assez d’argent comme ça!», «Il en va de la survie de nos commerces!», «C’est grave! Ni Réseau ferré de France (RFF), ni la Ville ne nous respectent !».
Restaurateurs, cafetiers, vétérinaire, boulanger, caviste, vendeur de coquillages et de crustacés, épicier… Pour tous ces commerçants de l’avenue du Capitaine-Resplandy, les prochaines coupures de la voie pour permettre la poursuite du chantier du pont ferroviaire sont les coupures de trop. Ils en ont ras le pompon du nouveau pont.
«Les services techniques sont passés mardi, comme si de rien n’était, pour nous avertir que jeudi prochain, l’avenue Resplandy sera coupée et fermée à toute circulation, de 14 heures à 7 heures. Question de sécurité. Même les piétons n’auront pas le droit de passer», rugit Éric Maille, gérant de la salle Napoléon, d’anciennes écuries impériales qui peuvent accueillir soirée et banquet, jusqu’à 450 invités.
«Ça va barder»
Fermeture jeudi 11 juillet, et aussi vendredi 12, samedi 13 et dimanche 14. Quatre jours d’affilée, pour installer une grue et une passerelle.
«C’est plus possible. On ne peut plus se laisser faire. Pourquoi RFF et Bouygues ne travaillent-ils pas de nuit, entre 22 heures et 7 heures, comme cela se faisait auparavant ?», proteste le boulanger, Étienne Delplas.
Et d’insister :«On a déjà donné. Sept jours de fermeture de l’avenue, en avril et mai. Ma clientèle est tombée à 150 personnes, au lieu de 600 en temps normal. La Ville trouve que c’est tenable avec neuf salariés ? Les rails du train, oui, c’est vital. Mais une passerelle, ça ne peut pas attendre après l’été ?»
Nadine Cotteron, gérante du restaurant Le Grillon depuis huit ans, est à bout :«Quand la Ville m’a annoncé cette nouvelle fermeture, j’en ai chialé. On a déjà des réservations ! Ils ne peuvent pas nous faire ça, surtout l’été. S’ils ne changent pas leurs plans, ça va vraiment barder !»
Les commerçants menacent de bloquer tout simplement l’installation de la grue, jeudi 11 juillet. «On viendra avec nos véhicules personnels. On louera un semi-remorque s’il le faut !», assurent à l’unisson les artisans et commerçants, réunis, mercredi matin, pour partager leur désespoir et recouper les informations.
Mercredi, la Ville parlait donc de quatre jours à partir du 11 juillet. Les commerçants, quant à eux, parlent du 11 juillet et de toute la semaine du 15 au 19 juillet. Seuls les horaires de coupure de la circulation semblent sûrs et certains :17 heures de fermeture, de 14 heures à 7 heures, une amplitude dictée par des contingences techniques et de sécurité. «Et encore, RFF et Bouygues voulaient barrer l’avenue le matin aussi», assure la Ville.
«On n’est plus à Bayonne»
Cela aurait pu être pire, mais cela est déjà trop. Avec ou sans intervention de la mairie, la coupure est trop longue. «De toute façon, ici, sur l’avenue du Capitaine-Resplandy, on se demande si on est encore à Bayonne. Même après les Fêtes, on est obligé de geindre pour voir arriver, trois jours plus tard, les balayeuses», soupire Éric Maille. «On a même pas une ligne de bus qui passe sur l’avenue!», fait remarquer une riveraine, qui soutient à fond les commerçants.
Ce jeudi matin, dès 8 heures, les commerçants rencontrent RFF, la Ville et Bouygues, pour obtenir des explications, si ce n’est trouver des solutions.
Source http://www.sudouest.fr/2013/07/04/ras-l ... 3-4018.php
sudouest.fr, 4 juillet
Bayonne : les commerçants sous le pont ferroviaire font reporter les travaux
La Ville a décidé de ne pas autoriser la poursuite du chantier tant que RFF ne fait pas de propositions aux commerçants
Les travaux du pont ferroviaire ne pourront pas se poursuivre. La balle est maintenant dans le camp de Réseau ferré de France (RFF).
La circulation automobile et piéton ne sera pas finalement coupée, jeudi 11 juillet et les jours suivants, avenue Resplandy. C'est ce qu'a décidé, ce jeudi, la Ville de Bayonne. De facto, les travaux du pont ferroviaire ne pourront pas se poursuivre. La balle est maintenant dans le camp de Réseau ferré de France (RFF).
"C'est sûr que notre décision embête RFF mais la Ville a pris la mesure de la situation des commerçants de l'avenue", explique le directeur général adjoint des services techniques, Marc Wittenberg.
C'est après une réunion, ce jeudi matin, à 8h15, que la Ville a pris cette décision. Il faut dire que les commerçants étaient très remontés.
Ils avaient même menacés d’empêcher l'installation de la grue de Bouygues, la semaine prochaine.
"La rapport de force a payé. Cette absence de considération ne pouvait plus durer. Un responsable de RFF va nous rencontrer très vite pour nous faire des propositions, précise Éric Maille, gérant de la salle Napoléon. Soit RFF aménage son calendrier de travaux, soit il fait une proposition de dédommagements".
Source http://www.sudouest.fr/2013/07/04/bayon ... 7-4018.php
Sud Ouest, 5 juillet
Pont ferroviaire : les commerçants de Bayonne respirent
La Ville stoppe le chantier tant que RFF ne fait pas de propositions.
Ni pour le jeudi 11 juillet, ni pour les jours suivants. La Ville ne prendra pas de nouvel arrêté interdisant la circulation avenue Resplandy pour permettre la poursuite du chantier du pont ferroviaire tant que Réseau ferré de France (RFF) n’aura pas fait de propositions aux commerçants de l’artère. La décision a été prise après une réunion, hier matin, qui a mis face-à-face des commerçants de l’avenue, particulièrement remontés, et les services techniques municipaux, RFF et Bouygues.
Dédommagements
Pas de route barrée, c’est, de facto, l’arrêt des travaux. Il reste pourtant à relier la deuxième voie de chemin de fer à la berge. Les travaux du pont ferroviaire ne pourront pas se poursuivre. « C’est sûr que notre décision embête RFF mais la Ville a pris la mesure de la situation des commerçants de l’avenue », explique le directeur général adjoint des services techniques, Marc Wittenberg. La balle est maintenant dans le camp de RFF. « Le rapport de force a payé. Cette absence de considération ne pouvait plus durer. Un responsable de RFF va nous rencontrer très vite pour nous faire des propositions, précise Éric Maille, gérant de la salle Napoléon. Soit le calendrier des travaux est réaménagé, soit les commerçants seront dédommagés ».
Source http://www.sudouest.fr/2013/07/05/pont- ... 4-4018.php