Ligne Lyon-Bourges-Nantes : un vieux train qui a de l’avenir
En pleine révision du projet de schéma national des infrastructures de transports, le comité de modernisation du Lyon-Bourges-Nantes continue plus que jamais à soutenir une électrification complète de la ligne.
L’annonce, avant-hier, du projet de développement ferroviaire entre Lyon et Turin a fait des heureux dans le Cher. Réuni hier à la salle municipale de La Guerche-sur-l’Aubois, le Comité de modernisation de la liaison ferroviaire Lyon-Bourges-Nantes n’a pas manqué de ranger cette nouvelle du côté des points appuyant sa démarche.
Créé il y a maintenant une vingtaine d’années pour défendre la ligne de train desservant notamment Bourges et Nevers, le comité, rassemblant des élus des communes traversées, travaille depuis à son électrification complète. Cela porte ses fruits : « Nous avons réussi à obtenir l’électrification des portions entre Bourges et Vierzon, entre Vierzon et Tours (Indre-et-Loire), puis, depuis un an, entre Bourges et Saincaize (Nièvre), explique Denis Durand, président du comité. Il ne manque plus que la portion entre Saint-Germain-des-Fossés (Allier) et Saint-Germain-au-Mont-d’Or (Rhône). » Pour se donner une idée, « l’électrification complète permettrait de gagner une heure et demie sur le temps de trajet actuel (environ 6 heures) et rendrait donc la ligne compétitive face à un Lyon-Nantes en TGV passant par Paris. »
Devant les membres présents hier, Bernard Gérardin, ingénieur-conseil, a fait un point sur la révision du projet de schéma national des infrastructures de transports (Snit) confiée à une commission présidée par Philippe Duron, député-maire de Caen. À la base, le coût de l’ensemble des projets envisagés par le Snit s’élèverait à environ 240 milliards d’euros. Une somme n’apparaissant pas soutenable dans le contexte économique actuel. La révision en cours devrait se recentrer, en résumé, sur des projets améliorant à court terme le service rendu aux usagers.
Avantage pour le fret
Une démarche qui pourrait jouer en faveur de l’électrification souhaitée par le comité. Celle-ci, pour un coût moindre, présenterait en effet de sérieux avantage pour le fret, en reliant rapidement le port de Nantes à Lyon, et plus largement à l’Europe. La ligne Lyon-Turin s’annonce donc comme un argument de poids.
Le comité milite de plus pour une interconnexion entre cette possible ligne Paris-Orléans-Clermont-Lyon et le Lyon-Bourges-Nantes.
Également présent hier, le vice-président de la Région Centre, Jean-Michel Bodin, a fait le point sur le travail mené afin de développer cette ligne transversale. Il passe notamment par l’étude d’une électrification du tronçon Nevers (Nièvre)-Chagny (Saône-et-Loire), qui permettrait, par un trajet différent, de boucler la liaison Lyon-Nantes.
Hier, le comité a toutefois décidé d’envoyer une motion à la commission en charge de la révision du Snit afin de plaider pour l’électrification complète de la ligne Lyon-Bourges-Nantes dans son trajet historique (Saint-Germain-des-Fossés, Saint-Germain-au-Mont-d’Or et non Nevers-Chagny).
Source http://www.leberry.fr/cher/actualite/20 ... 60437.html
S'il y a bien un projet affiché sous Sarkozy qui va être abandonné à tous les coups c'est l'électrification de la section Saint-Germain-des-Fossés - Saint-Germain-au-Mont-d'Or.
Les propos rapportés par Le Berry Républicain illustrent une déconnexion totale entre les rêves de cette association et les possibilités permises par la ligne classique Lyon - Nantes. L'électrification totale ne permet en aucun cas un temps de parcours de 4h30.
Au SA 2013, il faut entre 7h et 8h pour aller de Lyon à Nantes via Roanne.
La Région Centre a fait la bonne analyse en soutenant le projet VFCEA, porté par la Bourgogne. Même Rhône-Alpes ne soutient pas l'électrification de la ligne reliant le Rhône à l'Allier.