Bernardbb Wrote:Coté histoire du réseau d'Angers,les transports Citroën ont assuré un moment la ligne R (Parc de La Haye)après les transports Lechien:
Bonsoir Bernard (et les autres).
Juste un petit rectificatif : les Transports Citroën desservaient bien le Parc de La Haye, mais c'était par un service partiel de la ligne 19 Angers — La Meignanne. Bien qu'urbain, le service était assuré par un autocar. La tête de ligne était à la gare routière Plantagenêt.
La ligne R, quant à elle, faisait partie du réseau TEA (Tramways électriques d'Angers). Elle reliait Roc-Épine au Ralliement. Voici l'article dans le Courrier de l'Ouest annonçant sa mise en service — à titre d'essai — le 20 mai 1963 :
Il n'est pas invraisemblable de penser que la Cie des tramways se servait de cette ligne « R » pour placer un pion vers le Parc de La Haye, car plus tard, lors de l'expansion de la STUDA (société différente de la Cie des tramways — à laquelle elle avait succédé — mais qui avait conservé le même directeur lequel était le véritable promoteur de la STUDA), il y eut, si je ne me trompe pas, un litige avec les Transports Citroën qui ne voulaient pas lâcher le morceau et portèrent l'affaire devant le Comité technique des transports (instance départementale, sauf erreur). Il en fut de même avec la STAO qui souhaitait assurer la desserte de St-Barthélemy.
La desserte de cette ligne « R » était misérable, comme dans bien des quartiers d'Angers, mais il y avait tout de même un service le dimanche à partir de 12 h 15, ce que l'on ne voit guère de nos jours. Au début cette ligne était exploitée par autobus MGT (Tubault) du réseau de Rennes qui avait loué ou prêté deux bus MGT — dont le n° 34 — à la Cie des tramways. L'horaire ne nécessitait qu'un seul bus.
Voici une photo de ce type de bus. Ils étaient crème/bleu vif/crème, un crème assez beurre frais, avec le sigle T.U.R. (Transports urbains rennais) peint en blanc ou gris (???). Les MGT étaient nombreux à Rennes, mais ailleurs en France je ne vois guère que Lyon a en avoir utilisé.
On voit sur la photo que, dans la girouette de destination, la bande restait blanche car elle était imprimée avec les destinations rennaises. Une plaque de bois peint palliait la misère. C'était une très mauvaise habitude, couramment pratiquée sur le réseau d'Angers, tout comme celle qui consistait à toujours afficher cette plaque lors du trajet de retour, sans la retourner. Y avait-il seulement marqué « Ralliement » au verso ?
En arrière plan on voit un Renault R4201 ou R4211 (sans doute un R4211) vers la Route de Nantes. On voit aussi devant le MGT un poteau d'arrêt : c'était une nouveauté place du Ralliement où seules les chicanes d'attente (Rte de Paris, Rte de Nantes, Génie) indiquaient la destination. Pour les autres lignes, il fallait être au courant et aller lire l'horaire collé sur les vitres du kiosque. C'était vraiment un réseau bien médiocre.
Par la suite la ligne de Roc Épine fut desservie par bus Berliet PH 85. Je ne me souviens plus de l'éventuel usage de Renault R4201 ou R4211 et je ne pense pas non plus que des Berliet PH 80 y aient roulé : tous ces ces bus avaient un capot de ligne et nécessitaient une plaque d'indice de ligne « R » dont je n'ai pas le souvenir. Mais je ne peux jurer de rien car il n'était pas rare à Angers qu'en l'absence de plaque les bus roulaient sans indice, avec le capot de ligne vide ! Mais sur les PH 85, sans capot de ligne, la girouette était double (sur bande toilée, probablement sérigraphiée) : indice à gauche, destination à droite. À Angers, quand une nouvelle ligne était créée, la plaque d'indice et l'impression de la girouette avaient souvent du retard, seules les plaques métalliques latérales étaient disponible dès le premier jour.
Nota : cette photo est anonyme, on la trouve sur plusieurs sites, mais localisée à tort à Rennes.