Modérateurs: kyah117, Urbino, Terroir, jerome, Tchouks
François Wrote:Ce point ayant déjà été abordé, il est inutile d’y revenir mais il faut comprendre que l’idée même d’une ouverture à la concurrence ne se poserait pas si la qualité des services de la SNCF était au rendez-vous.
Tu as cité le cas de PACA mais c’est toute la moitié sud de la France qui est très touchée.
Je me permets d’être très dubitatif sur ton argument sur la dégradation des conditions de travails et les salaires. Par exemple ton illustration sur l’urbain ne me semble pas adapté en l’espèce. D’une part comparer un agent RATP avec un employé de province n’est pas possible, les salaires, je te l’accorde sont moindre mais le coût de la vie (notamment les loyers) est moins important en dehors de la région parisienne. D’autre part, le contexte particulier du monde ferroviaire, compte tenu de sa spécificité et de sa technicité devrait favoriser les embauches et même faire croître les salaires. La SNCF l’a elle-même compris puisque qu’à l’embauche d’un nouvel agent, les conditions de rémunérations sont plus favorable si on n’opte pas pour le statut cheminot (c’est vrai je te l’accorde ce n’est pas que pour cette raison)
Mais aujourd’hui c’est au profit de l’état et pour financer le TGV ; donc les régions ne touchent rien.
Ainsi, sur des axes combinant à la fois VFE et TER c’est ce dernier qui est « sacrifié » par la SNCF qui considère pour le coup la rentabilité au service public.
Thor Navigator Wrote:L'ouverture à la concurrence des services ferroviaires ....
Thor Navigator Wrote:à coûts fixes élevés et économies d'échelles (avec des seuils certes) importantes. Le tronçonnage d'une offre est ainsi rarement une solution pour améliorer son efficacité globale
Thor Navigator Wrote:Ce n'est pas tout à fait vrai. Le TGV finance l'ensemble du système ferroviaire, notamment via les péages
Il est fort à parier que malgré l’ouverture à la concurrence la SNCF gardera encore longtemps une grande partie de l'exploitation car même s’il y a des critiques il y a également une reconnaissance de ce qui marche et il existe encore une notion de service public bien ancrée.
LIBERALISATION : Les TER bientôt ouverts à la concurrence ?
FRANCE - Les TER bientôt ouverts à la concurrence ? Dans un entretien aux Echos jeudi 4 décembre, Dominique Bussereau indique que le gouvernement est prêt à expérimenter la libéralisation du transport ferroviaire régional, jusque-là assuré par la seule SNCF via les Trains express régionaux.
"Un certain nombre d'élus régionaux de toutes sensibilités se sont déjà exprimés pour demander l'ouverture à la concurrence de leurs services TER", rappelle le secrétaire d'Etat aux Transports, faisant allusion à un rapport récent du sénateur du Haut-Rhin Hubert Haenel qui prône l'expérimentation de cette ouverture à certaines régions volontaires.
"Si certaines régions le souhaitent, je ne vois pas d'inconvénient à ce que le Parlement vote une modification de la 'Loti' (Loi d'orientation des transports intérieurs) permettant d'expérimenter l'ouverture à la concurrence", explique Dominique Bussereau, sans s'avancer sur une date.
Selon lui, la concurrence doit contribuer à améliorer le service, en termes d'horaires ou de tarification, même si plusieurs sujets devront toutefois être traités au préalable, comme la question de la propriété et de la mise à disposition éventuelle du matériel roulant, du transfert du personnel, et du calendrier.
Les lignes ferroviaires de fret en France sont déjà ouvertes à la concurrence et les lignes internationales de voyageurs le seront au 1er janvier 2010 en vertu de la législation européenne. Les lignes intérieures ne le seront pas avant 2020 au moins. Or, d'après Hubert Haenel, une expérimentation permettrait de résoudre certaines interrogations juridiques liées à l'ouverture progressive du marché des transports de voyageurs.
Le secrétaire d'Etat se prononce aussi en faveur de la création d'une entité autonome au sein de la SNCF chargée d'attribuer les créneaux de circulation (les "sillons") aux entreprises ferroviaires, une autre suggestion du sénateur UMP Hubert Haenel.
La SNCF se doterait ainsi d'une direction de l'exploitation du réseau, direction séparée du reste de l'entreprise à laquelle seraient affectés les 14.400 agents de la SNCF en charge de la production et de la gestion des sillons (horairistes, régulateurs, agents de la circulation, etc.), qui garderaient le statut de cheminot.
Cette direction aura un budget distinct de celui de la SNCF et l'Etat s'assurera que le directeur de cette structure soit nommé de manière indépendante, en lien avec le président de Réseau ferré de France (RFF), propriétaire des voies, explique encore Dominique Bussereau. Actuellement, c'est la SNCF, pour le compte de RFF, qui assure l'attribution des sillons et elle est régulièrement soupçonnée d'en profiter pour gêner ses concurrents privés. Le Conseil de la concurrence a ainsi ouvert en novembre une enquête sur le processus d'attribution des sillons.
Thor Navigator Wrote:TRAVAUX DE LA COMMISSION DES AFFAIRES ECONOMIQUES DU SENAT
S'agissant de l'ouverture à la concurrence des services TER, M. Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat chargé des transports, a rappelé qu'en France, le transport ferroviaire de voyageurs n'était pas ouvert à la concurrence. A compter de décembre 2009, le transport ferroviaire international de voyageurs le sera certes, mais pour ce qui concerne le transport domestique de voyageurs, et en particulier les services TER, l'ouverture à la concurrence n'est programmée ni à court, ni à moyen terme. Le « règlement OSP » (obligation de service public) n'a en effet pas pour objet l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire. Cette question relève des « paquets ferroviaires ». Il a souligné qu'à l'exception du cas particulier du cabotage, le droit européen n'imposait nullement à la France d'ouvrir à la concurrence son marché de transport ferroviaire. En France, le droit est donc soumis au régime de la LOTI, selon laquelle les services de transport ferroviaire de voyageurs sont assurés par la SNCF : pour ouvrir à la concurrence les services de TER, une modification de cette loi est nécessaire.
M. Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat chargé des transports, a relevé que certains élus régionaux s'étaient exprimés en faveur de l'ouverture à la concurrence des services TER. Il a donc demandé à l'Association des Régions de France (ARF) et au Groupement des Autorités Responsables de Transports Publics (GART) de lui faire part de leurs positions sur ce sujet. Si certaines régions le souhaitent et en font la demande à l'Etat, la possibilité pourrait leur être donnée, par une modification législative, d'ouvrir à la concurrence leurs services TER, à titre expérimental, dans des conditions et sur un périmètre définis.
Il a souligné que plusieurs sujets fondamentaux devraient toutefois être traités au préalable, notamment la question de la propriété et de la mise à disposition éventuelle du matériel roulant, la question du transfert du personnel affecté à ces services, la question du calendrier et, le cas échéant, de la modification des conventions actuelles, sachant que de nombreuses régions ont récemment renouvelé leurs contrats avec la SNCF.
Naufragéedu06 Wrote:Au final, je fais le pari que même si c'était possible, aucune région ne cassera le contrat avec la SNCF avant son échéance normale
Le gouvernement a installé le 7 avril un comité pour préparer l'ouverture à la concurrence des transports express régionaux de voyageurs (TER). Il doit rendre ses conclusions au printemps 2010. Bruxelles et les opérateurs privés s'impatientent.
Pressé par Bruxelles d'avancer sur le dossier de la libéralisation ferroviaire, le secrétaire d'État aux Transports, Dominique Bussereau, a mis en place le 7 avril, un "comité des parties prenantes" sur les modalités de l'ouverture à la concurrence des transports express régionaux de voyageurs (TER).
Présidé par Francis Grignon, sénateur du Bas-Rhin, ce comité réunit l'ensemble des acteurs du transport ferroviaire régional : les autorités organisatrices régionales de transport, l'État, la SNCF, les autres entreprises ferroviaires, RFF, les représentants des usagers et le Conseil économique, social et environnemental.
Pas de conclusions avant 2010
Le comité devra "analyser de manière approfondie l'ensemble des sujets fondamentaux qui doivent être réglés avant une ouverture à la concurrence (propriété du matériel roulant, transfert des personnels, calendrier, etc) en passant par une expérimentation dans une ou plusieurs régions volontaires", indique le communiqué du ministère.
Le comité devra rendre ses conclusions au printemps 2010.
Des opérateurs privés impatients
Le lancement de ce comité intervient tandis que les opérateurs privés piaffent d'impatience de se lancer sur le marché des TER et demandent au gouvernement d'accélérer le mouvement. "Nous sommes prêts à devenir les Free ou les Bouygues Telecom du ferroviaire", a déclaré le 31 mars au journal Les Échos Cyrille du Peloux, dg de Veolia Transport. Dans la même interview, celui-ci rappelait que "les régions françaises auront le droit à partir de décembre 2009 de mettre en concurrence les TER si elles le souhaitent", et il accusait l'administration du ministère des Transports de "faire semblant de ne pas reconnaître ce règlement européen, en expliquant que la SNCF va conserver son monopole".
Dominique Bussereau avait répliqué le jour-même en annonçant le lancement du "comité des parties prenantes".
20minutes du 12/10/09l'alsace en première ligne pour libéraliser
Créé le 12.10.09 à 07h03 | Mis à jour le 12.10.09 à 07h03 | 0 commentaires
Agrandir la taille du texte Réduire la taille du texte | Imprimer Envoyer par e-mail
La plupart des contrats qui lient les régions et la SNCF courent jusqu'en 2012, et ne pourront pas être modifiés avant leur terme./ G. VARELA / 20 MINUTES
Circuler dans des TER Deutsche Bahn, Veolia ou Railco ? Pour les Alsaciens, c'est peut-être pour demain. Selon nos informations, le conseil régional va imposer à la SNCF, dans le prochain contrat d'exploitation des services ferroviaires régionaux (qui couvrira la période 2010-2018), un lot qui pourra être soumis à la concurrence à tout moment. « Ce lot concernerait de 15 à 20 % de l'ensemble des trains régionaux, et pourrait donc être remis en cause durant la période du contrat à la demande de la région », indique une source proche du dossier. Les lots concernés seraient « soit l'étoile ferroviaire de Mulhouse, soit celle de Strasbourg, ainsi que les lignes allant vers la Suisse ou vers l'Allemagne ». Ce qui semble prouver que le conseil régional souhaite susciter l'intérêt des compagnies ferroviaires de l'autre côté de la frontière. Analyse.
Que dit la loi sur l'ouverture à la concurrence des trains de voyageurs ? A partir du 13 décembre prochain, les trains des lignes internationales seront soumis à la concurrence en Europe. A ce jour, seule la compagnie italienne Tranitalia aurait déposé une demande de circulation de ses trains en France. L'ouverture à la concurrence des trains TER se fera dans un deuxième temps : cela passera d'abord par une loi d'expérimentation, sans doute à la fin 2010. Mais la plupart des contrats qui lient les régions - autorités organisatrices des transports régionaux depuis une dizaine d'années - et la SNCF courent jusqu'en 2012, et ne pourront pas être modifiés avant leur terme.
Comment l'Alsace pourra-t-elle devancer le calendrier ? La région Alsace exprime depuis plusieurs mois sa volonté de tester la concurrence pour les TER sur son territoire. Elle est la seule région française dont le contrat d'exploitation avec la SNCF arrive à terme cette année, et elle entend profiter de cette opportunité du calendrier en rendant compatible avec la loi le prochain contrat d'exploitation, qu'elle négocie actuellement avec la SNCF. Elle pourra ainsi l'appliquer dès 2011, si elle le souhaite.
Que peut faire la SNCF ? La SNCF se dit « pour la concurrence », et assure que c'est aussi une « opportunité » pour elle. La libéralisation du marché n'empêche évidemment pas la SNCF de concourir, et donc de conserver son marché. Elle n'est, pour autant, pas pressée de voir son monopole sur les TER remis en cause. « Il faudra faire très attention au process, car ce n'est pas anodin de rompre avec l'opérateur historique des trains régionaux », prévient Jean-Pierre Farandou, le patron de la branche SNCF-Proximités. Qui soulève un problème des plus complexes : « Il faut savoir que 15 % des TER en Alsace, cela représente 250 cheminots. Qu'en fait-on ? S'ils restent à la SNCF, ils n'ont plus de boulot, nous serons donc amenés à les muter. C'est pourquoi, si un nouvel exploitant remporte le marché, nous estimons qu'il doit récupérer le personnel. Et son régime spécial de retraites qui va avec... » Voilà qui pourrait refroidir les ardeurs de certains concurrents de la SNCF. En tout état de cause, Jean-Pierre Farandou estime que « ce sujet mérite réflexion. Nous signerons un accord avec l'Alsace sur l'ouverture à la concurrence uniquement si l'environnement juridique le permet. »
viadi Wrote:Les lignes transfrontalieres alsaciennes pourraient être concernées dans un premier temps !
Ainsi, il serait logique de transférer l'exploitation du RER Bâlois aux CFF qui gèrent déjà la partie suisse du parcours. Tous les TER Mulhouse - Bâle deviendraient des S-Bahn et seraient exploités en Colibri, voir Flirt quand ceux ci seront enfin autorisés !
La filiale allemande, SBB Gmbh, qui exploite déjà les lignes S5 et S6 vers l'Allemagne, pourrait remplir ce rôle !
tram21 Wrote:les élus régionaux que j'ai pu rencontrer se plaignent presque tous de l'attitude arrogante des cadres SNCF, de leur refus de négocier quoi que ce soit, dont la seule et unique réponse semble être : "c'est moi le patron, je fais ce que je veux !"
Thor Navigator Wrote:L'ex SWEG est en fait une SEM sjmsb (capitaux très majoritairement détenus par les collectivités locales du Kreis voire du Land de BW).
A+
Christian
20minutes du 03/12/09Les TER ne rouleront finalement pas pour la concurrence
Le conseil régional va entériner, demain, la nouvelle convention d'exploitation et de financement des trains express régionaux, qu'il s'apprête à signer avec la SNCF. Cette dernière devrait l'approuver le 16 décembre. Elle s'appliquera du 1er janvier prochain au 31 décembre 2018. Surprise, la convention ne mettra finalement pas l'Alsace en première ligne de la libéralisation du marché des TER.
Pour préparer cette évolution, qui pourrait donner lieu à une loi fin 2010, la région n'avait pas caché sa volonté de l'expérimenter sur son réseau. Pour l'heure, seule l'ouverture à la concurrence des lignes internationales en Europe est prévue. Elle entrera en vigueur le 13 décembre. Effectif à compter d'aujourd'hui, un autre règlement, dit « OSP » (obligations de service public), impose aux collectivités d'adopter un modèle de concurrence régulée pour les liaisons structurellement déficitaires, comme les TER.
La région aurait envisagé d'intégrer dans la convention l'ouverture à la concurrence de 15 % de son réseau. Le « lot » concernait l'étoile ferroviaire de Mulhouse ou Strasbourg, ainsi que des lignes vers la Suisse ou l'Allemagne. Le conseil régional a finalement écarté cette possibilité, « aucune loi française n'existant pour le moment », dixit son président (UMP), André Reichardt. Pour autant, selon l'élu, la collectivité garde un oeil sur le dossier. Elle tiendrait surtout à ne pas affoler les syndicats, à quelques semaines des élections régionales des 14 et 21 mars. Et pour cause, la libéralisation des TER soulève bien des interrogations. Parmi elles, qu'adviendront certains cheminots si la SNCF perd son monopole ? En Alsace, 250 d'entre eux seraient concernés si 15 % du réseau TER étaient confiés, par exemple, à la Deutsche Bahn ou à Veolia. Aucune région dirigée par la gauche n'a manifesté son intention de tester la libéralisation du marché.
TF1 News (D'après agence) le 25 février 2010Révolution annoncée chez les cheminots
Ouverture à la concurrence oblige, la SNCF envisage de revoir le temps de travail des cheminots affectés au TER.
Pour l'heure, il n'est pas question de toucher au statut des cheminots, ce qui conduirait à un bras de fer quasi inévitable au sein de la SNCF. Mais, croit savoir le quotidien économique Les Echos, le transporteur ferroviaire pourrait revoir la règlementation et l'aménagement du temps de travail des cheminots affectés au TER. La raison : l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire régional en France depuis le 3 décembre 2009. Ce projet, selon le quotidien économique, toucherait quelques 25.000 cheminots travaillant dans le transport régional, sur un total de 156.000.
Le trafic des TER est actuellement en pleine explosion - ce qui a d'ailleurs conduit la SNCF à passer avec le groupe canadien Bombardier un contrat de plus d'un milliard d'euros portant sur la livraison de 80 rames et sur une option pour 49 rames supplémentaires, pour remplacer ses trains existants par une nouvelle génération de plus grande capacité. Depuis 2002, le trafic des TER a bondi de 40% avec actuellement 800.000 voyageurs quotidiens, et la SNCF s'attend à ce qu'il quadruple d'ici 2030.
Ce qui pourrait changer : jours de congé et amplitudes horaires
Mais la SNCF ne sera pas la seule à transporter ce flot croissant de voyageurs. Voilà pourquoi le groupe public souhaite se mettre autour d'une table avec ses concurrents - Veolia, Deutsche Bahn, etc. - et les syndicats pour mettre au point un texte aux ambitions supérieures aux minimas du droit du travail. Mais qui sera forcément en retrait par rapport à ce qui se fait actuellement à la SNCF.
S'il n'est pas envisagé, d'après Les Echos, de remettre en question la sécurité de l'emploi et le régime de retraite, en revanche, les règles d'utilisation du personnel, notamment en matière de nombres de jours de congé ou d'amplitudes horaires journalières pourraient être revues.
La Vie du rail du 04/05/10Région / Les propositions du rapport Grignon sur la concurrence dans les TER
On attendait sa présentation au printemps, celle-ci a été décalée pour d’évidents motifs sociaux. Ville, Rail & Transports s’est procuré la version du 14 avril 2010 du fameux rapport sur la mise en concurrence des TER et en livre les points saillants dans son édition papier de mercredi.
Le document de travail de la commission Grignon dévoile les conclusions du comité des parties prenantes et les propositions du sénateur sur les conditions de l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs. Il ressort de ce projet de rapport une analyse sans tabous de ce qu’impliquerait cette libéralisation en termes de légalité, de contractualisation, de gouvernance des gares, de propriété et de maintenance des trains, et de transfert de personnels. L’objectif affiché, dans la droite lignée du rapport de la Cour des comptes, est un gain de productivité dans la délégation du service public ferroviaire : « … des gains de productivité et de diminution des coûts pour les régions à qualité de service inchangée, voire supérieure ».
L’ouverture impliquera la fin du monopole de la SNCF (article 18 de la Loti) sur les services ferroviaires de transport de voyageurs, tout du moins pour le régional. La mise en concurrence se ferait par groupements de lignes et non pas par régions entières. Le rapport juge qu’une ouverture de « l’ensemble des services ferroviaires d’une région » n’est « pas judicieuse », que ce soit à court ou à moyen terme. L’appel d’offres serait très compliqué à gérer et, surtout, l’impact serait très lourd pour la SNCF si elle n’était pas reconduite. Par ailleurs, le sénateur aimerait laisser la possibilité d’allotir de manière verticale, « en distinguant l’exploitation pure d’autres métiers connexes » comme par exemple la distribution des billets ou la maintenance des trains, qui pourraient être confiées par appel d’offres à des entreprises différentes. On note par ailleurs que le matériel roulant serait transféré avec les lignes mises en concurrence : il serait souhaitable que, « … dès lors que la région décide d’ouvrir à la concurrence tout ou partie de ses services TER, la propriété du matériel roulant principalement affecté aux services mis en concurrence lui soit transférée, le cas échéant moyennant indemnisation », estime le rapport. Enfin, la question la plus explosive : gérer le transfert des personnels SNCF en cas de perte d’un trafic.
L’ouverture doit se faire « dans des conditions acceptables » pour toutes les parties prenantes : la SNCF, ses agents concernés, le nouvel exploitant, l’autorité organisatrice, en l’occurrence la région, et l’Etat. Et cette ouverture doit avant tout permettre d’offrir « un service de meilleure qualité aux usagers, à moindre coût pour la collectivité ».
Le nouvel opérateur ne doit pas se voir imposer des contraintes sociales incompatibles avec l’intérêt économique du contrat. Le personnel doit disposer de garanties compensant les inconvénients que comportera le fait de quitter l’établissement public à caractère industriel et commercial qu’est la SNCF. L’opération doit être acceptable pour la SNCF, qui doit avoir la garantie de ne pas devoir conserver à sa charge des effectifs inemployés ou en sous-activité alors que la perte du service diminuerait le niveau de ses recettes. La loi posera le principe du transfert des contrats de travail des salariés en cas d’arrivée d’un nouvel opérateur. Et non une simple mise à disposition d’agents de la SNCF, comme cela se fait au sein du groupe, une hypothèse rejetée par les futurs opérateurs. Le transfert serait obligatoire pour l’agent ou le salarié concerné.
Toutefois, il est explicitement précisé, « dans le cas où les contrats de travail sont des contrats d’agents relevant du statut d’un établissement public à caractère industriel et commercial, (que) la loi garantit à l’agent dont le contrat de travail est transféré chez un nouvel opérateur le maintien du régime spécial de prévoyance et de sécurité sociale, ainsi que le maintien du bénéfice des droits à pension en application du règlement de retraite spécifique au personnel de la SNCF, et le droit de partir à la retraite selon les conditions d’ouverture prévues par le règlement de retraite ».
Retourner vers Forum Transport Ferroviaire
Utilisateurs enregistrés: Bing [Bot], Google [Bot]
Lineoz.net Tous Droits Réservés 2001-2008 :: Création & DeSiGn by ArNaUd OUDARD Sites partenaires : Grenoble Snotag | Nancy blogOstan | Angers SnoIrigo | Clermont Ferrand TransClermont | Valence SnoCtav | Marseille Marseille-Transports.com | Dijon SnoDivia
Ce site est enregistré à la CNIL sous le numéro 1072137 conformément à l'article 16 de la Loi Informatique et Liberté du 6 janvier 1978