Salut à tous
Pour aller dans le sens que mon ami Terminus, je peux dire également que les Vétra de Dijon et les 4200 angevins sont à l'origine de ma passion pour les transports publics.
Mes plus anciens souvenirs d'enfant à Angers remontent aux 4200 qui avaient un bruit bien particulier (insuportable de nos jours). Je traversais la ville en 4200 pour aller chez mes grands parents. Que les anti 68 d'aujourd'hui sachent ou se souviennent que le français moyen de l'époque n'avait pas d'auto, c'était le cas de mes parents et c'est bien grâce à 68 que l'ouvrier a pu accéder à cette libertée nouvelle.
Bien sûr, les 4200 ne répondraient plus aux critères actuels de confort, de lutte contre la pollution, de comodité d'accès. Mais ils avaient tout de même une autre gueule que la plupart des boîtes à savons assez impersonnelles et asceptisées qu'on nous sert aujourd'hui, du moins en France.
Quant au charme des voyages dans ces engins là, quand on est gosse, sur des routes encore peu encombrées... Pour rejoindre mon village, chez mon arrière grand-mère, 30 km d'Angers, aujourd'hui environ 20', c'était un véritable voyage, une expédition, avec sacs et paniers dans une ambiance mélangée d'odeur printanière et senteurs de gaz'oil, sans compter les mégots ! Avec les arrêts colis et "gorgeons" dans chaque correspondant de village, il fallait bien 1h30. Ça collait à l'époque.
On ne pensait pas encore à aller plus vite que la vitesse et plus vite encore que plus vite...