BoDiAbLe Wrote:A titre d'exemple, en ce qui concerne les lignes équipées de bus standards, la montée par l'avant à Nancy a permis d'augmenter la vitesse commerciale !
En fait, les flux montée/descente des voyageurs étant désormais répartis et distincts, les gens ne se croisent plus à ce moment (et donc ne se gènent plus), et on a gagné du temps.
C'est vraiment ce qui a été observé dans les faits, ou bien c'est juste un argument marketing?
Parce que chez nous aussi, ça devait répartir les flux montée/descente donc faciliter l'accès à bord. Mais en réalité, on met beaucoup plus de temps à faire rentrer tout le monde par une seule porte (voire une demi porte...) que par 3, même après avoir laissé descendre tout le monde. Et à fortiori que par 4 portes.
A une autre échelle, le matériel ferroviaire francilien cherche à faciliter les échanges de voyageurs en multipliant les portes, pas en faisant monter les gens par une porte et descendre par 3. Le Citadis a proportionnellement plus de portes que le TFS. C'est pas pour rien non plus.
Sur un bus articulé, à mon avis, c'est le même principe qui s'applique.
Et sur les lignes standard à forte charge aussi.
Pourquoi tu penses que l'exploitant s'en fiche ?
Et puis les gens ne sont pas (trop) bêtes, au bout d'un moment ils comprennent qu'ils ont à gagner en se répartissant mieux dans le véhicule.
Il s'en fiche, je veux dire que ce n'est pas sa préoccupation première. Visiblement, la lutte contre la fraude passe avant le confort des usagers.
Car il ne s'agit pas d'être bête. Mais c'est naturellement que la répartition soit inégale. C'est un simple problème de diffusion : on injecte les gens par l'avant, ils se répartissent plus ou moins, mais ont tendance à ne pas se bourrer au fond, et la densité est plus forte près du point d'injection qu'au fond. Quand je monte dans un bus vide, je ne vais pas dans le fond, j'ai tendance à rester plutôt vers la porte milieu. Et petit à petit, à mesure que d'autres gens montent, l'accès vers le fond est de plus en plus dur : il y d'abord le goulet d'étranglement du passage de roue avant, souvent encombré quand il y a du monde. Puis le "vaste" espace de la porte milieu, vaste, mais là aussi il y a du monde. Puis il faut franchir l'allée au niveau du passage de roues arrière. Et enfin on arrive à la plateforme arrière, où là on peut enfin "respirer".
C'est pas simple.
En fait, ce qu'on demande aux gens, c'est de se compresser au fur et à mesure (logique), mais en se déplaçant petit à petit vers l'arrière pour laisser la place à ceux qui rentrent. Au lieu que ce soient les "nouveaux" qui bouchent les trous, ce sont aux "anciens" de boucher les trous pour en faire apparaître un à l'avant, 5-6 mètres plus loin.
C'est pas naturel. La foule n'est pas un gaz parfait, et il y a beaucoup de frottements (pour faire une analogie physique).
Et le problème se complique quand une personne située vers l'avant (qu'elle soit dans l'impossibilité d'aller plus loin, qu'elle soit assise sur un des premiers sièges ou qu'elle soit bête à être restée devant) veut descendre : obliger de rejoindre la porte milieu au lieu d'utiliser la plus proche.
En théorie, c'est sûr ca parait bien : on sépare les flux entrée et descente. Mais c'est oublier ce qu'il se passe à l'intérieur : le premier entré n'est pas forcément le premier qui va descendre, et il faut bien que les flux se mélangent à l'intérieur : c'est là que ça coince.
Et c'est pas forcément sur la 3 en articulé. J'ai vécu ça sur la 34, qui charge bien standard, c'est plutôt pénible.
Par contre sur des lignes qui chargent moins, mais quand même un peu à certaines heures, comme la 30 que je connais bien aussi, ça ne pose aucun problème.