III VERS LE "TRAMODROME"
Dès les années 1912-1913, il est question de faire le tour de la place avec le tram afin de s'exonérer de la traverser de la place à pied pour prendre sa correspondance. La Grande Guerre coupe court au projet.
En 1916 cependant, le rebroussement du carrefour Rameau vers la rue Plantagenet est supprimé. Il faut dire qu'à plusieurs reprises, le tram à dévalé la rue Plantagenet pour finir sa course dans les platanes de la place Molière. Une dérive suite à l'abandon de son poste du wattman pour faire la manoeuvre, alors qu'il a oublié le frein, obligera assez tôt à modifier l'aiguillage afin que le tram en dérive refoule vers la Chaussée Saint-Pierre plutôt que Plantagenet.
En 1916 donc, la rue de la Roë remplace la rue Plantagenet. Cette vue montre les travaux.
Dans le même temps, comme il n'est plus possible au matériel Lionaise de rejoindre la ligne du Génie (courbe trop prononcée) en haut de la rue de la Roë, on fait remonter la voie venant de la Roë sur le côté du Ralliement et on installe une plaque tournante sur le triangle américain.
En 1923, les travaux de contournement démarrent. Ils sont longs et commencent à géner la circulation. C'est l'un des premiers grands chantier de réaménagement de la place au 20e siècle.
Dès lors, les trams font le tour de la place ce qui fait dire à certains qu'elle est devenue un "tramodrome".
Sur cette vue prise vers 1924 ou 1925, le matériel est toujours rouge grenat. Derrière la motrice Thomson, une ancienne motrice du réseau de Chalons-sur-Marne transformée en remorque et appelée "Châlons" par les traminots.
Faire le tour de la place n'a pas été sans heurts pour le reste des usagers. D'abord, il a fallut instituer un sens giratoire ce qui est très nouveau pour la ville. Ensuite, il a fallut évacuer les fiacres et les refouler rue Saint-Maurille enfin, il a fallut interdire le stationnement des premières automobiles qui avaient pris leurs habitudes devant le théätre.
Pourtant les bonnes vielles habitudes reviennent et le stationnement anarchique, déjà en ces années 1920, sévit dans nos rues. On a beau vouloir refouler les autos rue Franklin Roosevelt, sur le terrain vague de la future (et actuelle) poste, l'automobiliste rale et ne veut pas aller se garer "hors du centre" au risque de se faire voler ou vandaliser son auto. L'un propose même de payer un "mutilé" de la Grande Guerre pour qu'il garde les autos contre rétribution. Celui là a inventé le parcmètre sans le savoir...
A la fin des années 1920, sous la pression de l'expension automobile, il est décidé de créer deux bandes de stationnenents en épis de chaque côté de la place. C'est le début de l'envahissement du Ralliement par l'automobile.
Les deux parkings en épis :
A SUIVRE