chris2002 Wrote:Taillevent Wrote:On parle de la dégradation des conditions d'accès à des régions. Je suis sûr que ce type de discours serait (sera) tenu mais il néglige une donnée fondamentale : personne ne parle de fermer ces tunnels, qui resteront pleinement utilisables pour transport marchandises et passagers. Les régions de montagne sont très douées pour imposer leurs vues dans le débat politique suisse mais il y aura peut-être ici une bonne occasion de mettre en avant un point : l'accessibilité ne se calcule pas forcément sur la base de la mobilité individuelle.
Malheureusement, dans les régions de montagne (où j'habite), la mobilité individuelle reste indispensable. *
Et la cohésion entre les différentes parties de la Suisse passe aussi par les régions de montagne, avec leurs besoins propres, même si numériquement elles sont minoritaires (ce n'est pas pour rien qu'il y a une chambre du peuple et un chambre des états au parlement).
En l'occurence, les accès routiers au tunnel du Lötschberg, ainsi que l'accès au portail nord de la Vereina font partie du réseau des routes nationales suisses (depuis 2020 et 2000, respectivement), donc je vois mal la confédération abandonner ces liaisons à court ou moyen terme, même si les véhicules électriques risquent de poser un sacré défi sécuritaire qu'il va bien falloir résoudre d'une manière ou d'une autre.
*où j'habite actuellement, il y a encore des trous de desserte de 3h le dimanche après-midi et en semaine aucun bus après 20h50 ni avant 6h50, et je ne suis qu'à 15 minutes de voiture de Sion, pas au fin fond d'une vallée reculée.
Je sais parfaitement qu'en l'état actuel des choses, il paraît difficile d'imaginer de faire autrement. Mais j'insiste sur le mot "actuel". J'habite un endroit assez similaire mais dans la canton de Vaud. À force d'implication de privés et des parties impliquées, on s'est retrouvé avec des bus toutes les demi-heures, y compris le weekend, avec une grande amplitude horaire.
En l’occurrence, ce que je voulais dire, c'est que vu les problèmes potentiels posés par l'évolution des motorisations, ce genre de questions risque de devoir être abordé différemment, parce que les solutions qui fonctionnaient jusque là ne seront plus envisageables, en tout cas pas dans des conditions raisonnables. Vu la force du lobby routier, je doute que des solutions plus multimodales puissent être raisonnablement étudiées mais le manque de moyens risque d'y obliger.