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rail76 Wrote:J'aimerais bien savoir ce qui est plus important que le ferroviaire ? Le secteur de transport c'est celui qui émet le + de co² en France
viadi Wrote:Mais oui je suis bien d'accord qu'il y a de nombreux besoins pour le chemin de fer, comme financer l'expansion de Ouigo en particulier en Espagne... je taquine à peine, on ferait mieux de se concentrer sur le réseau national, tant infrastructures que dessertes avant d'aller tenter les aventures à l'étranger.
Thor Navigator Wrote:A la limite, il aurait pu cibler ces mesures vers la population qui en a réellement besoin (typiquement : les aides sur les carburants appliquées depuis cet été, qui coûtent une blinde), ce qu'il a reporté à l'année prochaine... C'est une politique de gribouille et à courte vue.
Arnaud68800 Wrote:Le ciblage, via la distribution de chèques en tout genre (avec souvent des mécanismes d'une complexité dont seule la France a le secret), a quand même de grosses limites : il donne le sentiment à la classe moyenne (typiquement, celle des banlieues pavillonnaires et des petites villes de province) de ne jamais avoir droit à rien, ou très peu, d'être la grande oubliée des politiques d'aides publiques. Or, celle-ci souffre aussi beaucoup de l'inflation.
ewen Wrote:Le problème de la France, c'est que ceux qui touchent 3500€ net se revendiquent de la "classe moyenne", alors qu'ils n'ont rien de moyen.
Que des vétérinaires agricoles, des habitants de zones peu denses mal desservie reçoivent des aides, cela ne me dérange aucunement. Par contre, que Michel, cadre à 4000€/mois qui habite à Puteau et roule en Cayenne, touche exactement la même chose, ça me dérange. Surtout que les TC se meurent en IDF et auraient bien besoin d'un dixième de ce qui a été mis dans les subventions aux carburants.
Thor Navigator Wrote:Il n'empêche que les mesures non ciblées comme celles sur les carburants coûtent très cher à l'Etat.. et donc que l'argent perdu dans ce cadre ne sera pas disponible pour des mesures qui auraient été elles en cohérence avec les enjeux énergétiques et climatiques.
Thor Navigator Wrote:Il n'empêche que les mesures non ciblées comme celles sur les carburants coûtent très cher à l'Etat.. et donc que l'argent perdu dans ce cadre ne sera pas disponible pour des mesures qui auraient été elles en cohérence avec les enjeux énergétiques et climatiques.
viadi Wrote:Par contre je n'ai rien entendu sur les conséquences néfastes sur le climat de cette situation qui semble durer...
Harold92 Wrote:Je crains qu'il n'y ait un biais dans ce raisonnement:
-il n'y a pas d' "argent perdu": cet argent n'existe pas, c'est de la dette pure et simple, s'ajoutant à celle préexistante, qui n'est pas très basse.
- si ces "mesures non ciblées" n'avaient pas été mises en place, on peut être sûr à 100% que un montant équivalent n'aurait pas été affecté à "des mesures en cohérence avec les enjeux énergétiques"
On pourrait tenir le même raisonnement pour beaucoup de dépenses: par exemple, que ne ferait-on pas avec tout l'argent du RSA (A pour activité.,mais sans activité), ou celui compensant les régimes spéciaux de retraite (du moins ceux qui sont déficitaires, ils ne le sont pas tous)?
Ou dit autrement: dans les différents cas, la paix sociale a un prix qui se paie sur le moment, pas en 2050.
viadi Wrote:Les chiffres sont à relativiser :
- 4.000 euros pour une personne seule à Puteaux, devant assumer seul son loyer (dans une zone où l'immobilier est hors de prix), payant ses impôts plein tarif, ce n'est pas forcément vivre comme un riche et peut être pas acquérir une Porsche Cayenne... savez vous qu'avec un revenu proche vous avez accès aux logements sociaux en Ile de France ? (39.363 euros de revenus imposables pour le seuil PLI, soit 3.645 euros de revenus par mois sur 12 mois en déduisant uniquement les 10% forfaitaires de frais réels).
- 1.273 euros, idem en vivant en Ile de France, pour une personne seule, c'est possiblement vivre assez chichement, surtout en assumant seul un loyer.
- 2.308 euros pour être considéré comme un riche, idem je trouve cela très juste dans des régions à immobilier très élevé comme Paris.
- des chiffres différents de villes moyennes de province, coût de l'immobilier beaucoup plus faible.
- mais qui seront aussi differents si la personne doit posséder une voiture car l'offre de transport public ne lui correspond pas.
Et si vous demandez à une catégorie de payer toujours plus d'impôts, de subir les augmentations sans rien recevoir, cette catégorie qui verra son niveau de vie baisser sans devant faire des arbitrages qui ne seront pas simplement la réduction de l'épargne (les grandes surface constatent un transfert de la consommation des marques vers un echelon inferieur), il risque d'y avoir une certaine grogne sociale (déjà eu les gilets jaunes, je pense époque Rond-Points à ses débuts).
D'autant que tout le monde n'a pas un accès simple aux transports publics tant au niveau géographique que desserte (un quartier qui a une desserte à 30 minutes n'incite pas à ne pas avoir de véhicule).
Je veux bien que des politiques peuvent être mises en œuvre pour réduire la part de la voiture, j'aurai tendance à les approuver, mais elles n'apportent pas une réponse immédiate à un problème immédiat et urgent.
Je ne me considère pas comme riche, peut être le serai je dans une réalité statistique. Je pense être plus de la classe moyenne en faisant des arbitrages financiers pour choisir de dépenser mieux dans certains domaines (par ex.assez systématiquement la 1e classe TGV... bientôt ces passagers seront accusés de tous les maux également).
Mais cette attaque systématique sur les riches et en y mettant tous ceux qui sont un peu plus aisé que soi même est assez déplaisant et renvoi à des idéologies assez déplaisantes.
ewen Wrote:...............Harold92 Wrote:Je crains qu'il n'y ait un biais dans ce raisonnement:
-il n'y a pas d' "argent perdu": cet argent n'existe pas, c'est de la dette pure et simple, s'ajoutant à celle préexistante, qui n'est pas très basse.
- si ces "mesures non ciblées" n'avaient pas été mises en place, on peut être sûr à 100% que un montant équivalent n'aurait pas été affecté à "des mesures en cohérence avec les enjeux énergétiques"
On pourrait tenir le même raisonnement pour beaucoup de dépenses: par exemple, que ne ferait-on pas avec tout l'argent du RSA (A pour activité.,mais sans activité), ou celui compensant les régimes spéciaux de retraite (du moins ceux qui sont déficitaires, ils ne le sont pas tous)?
Ou dit autrement: dans les différents cas, la paix sociale a un prix qui se paie sur le moment, pas en 2050
Le RSA, c'est soit ça, soit des gens meurent, ni plus, ni moins. Les régimes spéciaux se compensent entre eux, et même si vous ne voulez pas le comprendre, ce qui est donné en plus à le retraite l'est en moins sur la période de travail (pour la plupart de ces régimes). Bref, ces mesures ne sont pas mauvaise au long terme, comme peu l'être une mesure qui tarde et qui loupe son principal objet (c'est-à-dire les personnes qui ont des difficultés à se déplacer).
Harold92 Wrote:Je crains qu'il n'y ait un biais dans ce raisonnement:
-il n'y a pas d' "argent perdu": cet argent n'existe pas, c'est de la dette pure et simple, s'ajoutant à celle préexistante, qui n'est pas très basse.
- si ces "mesures non ciblées" n'avaient pas été mises en place, on peut être sûr à 100% que un montant équivalent n'aurait pas été affecté à "des mesures en cohérence avec les enjeux énergétiques"
On pourrait tenir le même raisonnement pour beaucoup de dépenses: par exemple, que ne ferait-on pas avec tout l'argent du RSA (A pour activité.,mais sans activité), ou celui compensant les régimes spéciaux de retraite (du moins ceux qui sont déficitaires, ils ne le sont pas tous)?
Ou dit autrement: dans les différents cas, la paix sociale a un prix qui se paie sur le moment, pas en 2050.
Aig Wrote:Harold92 Wrote:Je crains qu'il n'y ait un biais dans ce raisonnement:
-il n'y a pas d' "argent perdu": cet argent n'existe pas, c'est de la dette pure et simple, s'ajoutant à celle préexistante, qui n'est pas très basse.
- si ces "mesures non ciblées" n'avaient pas été mises en place, on peut être sûr à 100% que un montant équivalent n'aurait pas été affecté à "des mesures en cohérence avec les enjeux énergétiques"
On pourrait tenir le même raisonnement pour beaucoup de dépenses: par exemple, que ne ferait-on pas avec tout l'argent du RSA (A pour activité.,mais sans activité), ou celui compensant les régimes spéciaux de retraite (du moins ceux qui sont déficitaires, ils ne le sont pas tous)?
Ou dit autrement: dans les différents cas, la paix sociale a un prix qui se paie sur le moment, pas en 2050.
C'est louable de faire de la pédagogie mais il faut le faire à bon escient sans considérer que les intervenants sont totalement incultes. Tout le monde sait que les demandes de ressources supplémentaires se font au dépens de la dette qui est élevée. Tout le monde sait aussi que les décideurs politiques ne se retrouvent pas devant un choix unique à 2 options "je finance un rabais sur l'essence" ou "je finance l'entretien du réseau ferroviaire".
La première option vise à résoudre un problème à court terme alors que la seconde vise à résoudre un problème à plus long terme qu'on commence d'ailleurs à considérer comme un problème à court terme étant donné que sa solution dépend de nos actions actuelles. Dégager des ressources pour les 2 problèmes plombe la dette, rien que ça, qu'on le veuille ou non crée des interactions entre les 2 problématiques (lors de la fabrication des budgets, des arbitrages sont faits, y compris entre des dépenses de natures différentes). Mais le plus important, c'est qu'à cela, s'ajoute le fait que la première dépense à le gros inconvénient de retarder la prise de conscience qu'il nous faut modifier nos habitudes de mobilité, alors que le renoncement à la seconde a pour conséquence de rendre plus difficile la modification de nos habitudes de mobilité. Je ne vois donc aucun biais de raisonnement dans le fait de considérer ensemble les décisions concernant les 2 dépenses.
Bonne soirée.
La SNCF contrainte de financer seule la modernisation du réseau ferré
À l’issue de longues négociations avec l’État en fin d’année dernière, Jean-Pierre Farandou a entériné que le groupe ferroviaire devra trouver en interne les ressources pour financer l’accélération de la rénovation du rail en France.
La SNCF enchaîne les années record… et va supporter seule la rénovation du réseau
Jusqu’à un milliard de financement supplémentaire
Or, la SNCF fait face à une hausse de ses coûts : salaires, énergie mais aussi et surtout péages d’utilisation des voies ferrées (leur montant augmente de 7,6 % cette année). « Nos marges baissent« , résume le patron de SNCF Voyageurs, rappelant qu’il doit aussi investir dans de nouvelles rames pour faire face à la demande.
Pour le gouvernement, les profits de la SNCF doivent aussi profiter au réseau. Suite à des pourparlers longs et difficiles, il a décidé que le groupe supporterait seul l’effort du financement de 1,5 milliard d’euros promis par les pouvoirs publics pour rénover et moderniser l’infrastructure ferroviaire, comme l’a révélé le média L’informé. La SNCF va ainsi devoir verser, dans le fonds de concours qu’elle abonde déjà, 300 millions d’euros supplémentaire dès cette année, puis 400 millions l’année suivante, 600 millions en 2026 et jusqu’à un milliard d’euros en 2027.
Une clause de revoyure est prévue en 2025 au cas où les résultats de la SNCF se dégraderaient, indique à VRT un haut dirigeant de la SNCF. Une telle situation existe-t-elle ailleurs en Europe? « Les autres pays européens participent davantage au financement des infrastructures…« , répond-il. Autrement dit, une autre exception française…
Adaptation au réchauffement climatique : six choses à retenir du rapport de la Cour des comptes
4 - Le réseau ferroviaire est trop vulnérable aux événements météorologiques
La Cour estime qu'il est nécessaire "d'identifier et de mesurer les coûts d'adaptation" du réseau ferroviaire et des gares, aujourd'hui vulnérables "aux événements météorologiques". Elle pointe la "vétusté" de certaines infrastructures comme les voies, soumises à un risque de déformation en cas de fortes chaleurs ou de ruptures des rails lors des périodes de grand froid. En 2022, les aléas météorologiques "ont généré 19 % des minutes de retard imputables à SNCF Réseau". "Ces perturbations pourraient être multipliées a minima par 2,2 voire 2,4 à l'horizon 2050 et par 8, voire 11 à l'horizon 2100", met en garde la Cour des comptes.
Dans ce contexte, les Sages appellent les différents acteurs du secteur ferroviaire à établir une stratégie "d'adaptation structurée" qui soit "encadrée par l'Etat". Celle-ci devra s'appuyer sur "une meilleure connaissance des conséquences opérationnelles et financières du changement climatique". La Cour préconise également d'intégrer les prévisions climatiques "dans les normes et référentiels nationaux de conception des composantes du réseau ferroviaire et des gares".
greg59 Wrote:Sujet généraliste sur l'entité de SNCF Réseau : la politique de l'entreprise, l'adaptation au changement climatique, le réseau ferroviaire de manière générale, etc.....Adaptation au réchauffement climatique : six choses à retenir du rapport de la Cour des comptes
4 - Le réseau ferroviaire est trop vulnérable aux événements météorologiques
La Cour estime qu'il est nécessaire "d'identifier et de mesurer les coûts d'adaptation" du réseau ferroviaire et des gares, aujourd'hui vulnérables "aux événements météorologiques". Elle pointe la "vétusté" de certaines infrastructures comme les voies, soumises à un risque de déformation en cas de fortes chaleurs ou de ruptures des rails lors des périodes de grand froid. En 2022, les aléas météorologiques "ont généré 19 % des minutes de retard imputables à SNCF Réseau". "Ces perturbations pourraient être multipliées a minima par 2,2 voire 2,4 à l'horizon 2050 et par 8, voire 11 à l'horizon 2100", met en garde la Cour des comptes.
Dans ce contexte, les Sages appellent les différents acteurs du secteur ferroviaire à établir une stratégie "d'adaptation structurée" qui soit "encadrée par l'Etat". Celle-ci devra s'appuyer sur "une meilleure connaissance des conséquences opérationnelles et financières du changement climatique". La Cour préconise également d'intégrer les prévisions climatiques "dans les normes et référentiels nationaux de conception des composantes du réseau ferroviaire et des gares".
https://www.francetvinfo.fr/monde/envir ... 17889.html
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