Modérateurs: jerome, Dorfmeister, Terroir, kyah117, Tchouks
viadi Wrote:J’ai vu une interview du Ministre des Transports de Bavière sur une chaîne locale qui, pour résumer, disait que si ce tarif devait être pérennisé, alors il faudra concevoir d’importantes réductions de l’offre, fermetures de lignes et suppressions d’investissements pour pouvoir le financer.
C’est là tout le problème d’élargir la demande par une forte baisse de prix à un tel point que l’offre n’est plus finançable.
viadi Wrote:Pour le prix de l’essence en France, n’étant pas automobiliste, précisons tout de même qu’il y a environ 70% de taxes sur un litre d’essence, on peut aussi considérer que ces remises ne sont qu’une baisse de taxes qui ne font que réduire l’augmentation du prix au litre sans l’annuler.
viadi Wrote:Et que de nombreux français ont un réel besoin de leur voiture, sans alternative possible / raisonnable et son donc pénalisés au quotidien par la hausse du prix du litre.
viadi Wrote:Quand à l’argument “une aide généralisée profite surtout aux plus riches”, je vous réponds en avance que si les riches peuvent encaisser les hausses sans trop de douleur, limiter par revenus profitera au plus pauvres certes, mais laissera de côté, comme toujours, la classe moyenne qui subira cette hausse sans pouvoir l’absorber sans effort financier (je me considère de la classe moyenne, je paye mes impôts au plein tarif sans aucune déduction ou “optimisation”, mais en voyant le ticket de caisse au supermarché qui gonfle, j’ai déjà commencé à réduire certaines dépenses de loisirs, et tous mes collègues sont dans cet état d’esprit).
viadi Wrote:Pour le prix de l’essence en France, n’étant pas automobiliste, précisons tout de même qu’il y a environ 70% de taxes sur un litre d’essence,
Mathieu Wrote:Et pourtant, ça n'a rien d'une obligation, c'est juste un choix politique que ferait le Ministre, qui semble segmenter le financement des différents modes de déplacement plutôt que de penser dans leur globalité.
(…)
une étude de la direction générale du Trésor montre (…) le mode de déplacement le plus subventionné.
(…)
On a effectivement aménagé un territoire qui a rendu de nombreux français dépendants de l'automobile pour se déplacer (…) Pas sûr que financer la persistance de ce modèle soit la meilleure chose à faire
Mathieu Wrote:C'est supposer que le seuil serait placé en-dessous de son propre revenu, qui ne serait donc pas si bas que cela.
viadi Wrote:Je pense que le réseau de transport public bavarois est de bonne qualité, tant en ferroviaire qu’en urbain (je ne connais pas l’interurbain mais cela ne doit pas être négligeable).
Mais si on décide de réduire très fortement la part payée par l’usager à une somme symbolique, alors il faudra trouver les financements soit en diminuant les dépenses actuelles (Moins ce policiers ou moins payés? Moins d’enseignants ou moins payés? Moins de programmes sociaux pour les plus défavorisés? Ou alors simplement une augmentation des impôts pour tous et donc principalement sur la classe moyenne?)
viadi Wrote:Amusant cette étude du Trésor… donc en allant jusqu’au bout de leur raisonnement, on ne vit plus que dans ces grandes métropoles soit en cœur de ville (avec des prix au m2 assez astronomiques) soit en périphérie dans des grands ensembles (endroits connus pour leur qualité de vie légendaire)…
viadi Wrote:Dites le aux “inclusifs” en particulier avec horaires décalés… (employé de supermarché debutant en pleine nuit par exemple)
viadi Wrote:N’oubliez pas les Gilets Jaunes (époque Ronds Points) qui a été en partie une révolte de la classe moyenne qui s’est sentie déclassée en particulier au niveau du prix de l’essence.
viadi Wrote:C’est le soucis de la classe moyenne, trop riche pour être considérée comme pauvre, trop pauvre pour être considérée comme riche…
Un enseignant était recruté à un salaire de 2.2 smic dans les années 90, désormais il l’est à 1.1 smic.
En référence, regardez la différence entre l’augmentation du salaire minimum et celle du salaire des fonctionnaires (via le fameux point d’indice qui est la base de calcul)…
Auparavant avec 2.2 smics on pouvait accéder à le propriété dans une métropole, désormais avec 1.1 smic c’est le logement social.
Désolé mais le sentiment que l’on fait payer la facture aux classes moyennes, qui ne peuvent en échapper, est assez présent.
(Puis je vous citer Arthur resident Belge, les tennismen principalement résidents Suisses, Florent Pagny en Patagonie, Nabila à Dubai, Yannick Noah et Omar Syaux Etats Unis dont certains se vantent d’y être pour des raisons fiscales… tout en étant heureux de revenir utiliser les prestations médicales dans notre pays….)
J'en avais peut-être déjà parlé ici, le documentaire "Rêve pavillonnaire, les dessous d'un modèle" illustre très bien ce phénomène. On y on suit par exemple une famille qui a choisi de s'installer dans un lotissement pavillonnaire à Cercottes, en banlieue d'Orléans. La fille va au collège à Saran, à 5 km de là, et la mère travaille à Orléans, à 10 km, une ligne TER reliant Cercottes à Orléans. Idéal non ? Eh bien non.
Pour se rendre au collège, il y a un bus le matin, et un bus le soir. Un emploi du temps avec des journées plus courtes ? Pas de bus pour partir plus tard ou rentrer plus tôt. S'y rendre à vélo ? C'est à 20 minutes... via une route départementale à fort trafic automobile, sans le moindre aménagement cyclable. Impossible également pour elles de sortir avec leurs copines, faute là encore d'avoir prévu que l'on veuille se déplacer dans ce territoire pourtant urbain autrement qu'en voiture : la mère doit donc "faire le taxi".
Pour se rendre de Cercottes à Orléans en TER, il y a... 2 TER le matin, à 7h08 et 8h18 (puis plus rien avant 17h41). Pour se rendre d'Orléans à Cercottes, il y a... 3 TER le soir, à 17h23, 18h23, 19h37 (le précédent est à 7h37). Un dernier départ trop tard le matin, une impossibilité de rentrer en journée si besoin : la mère prend donc la voiture.
Au final, la voiture représente un poste de dépense énorme au regard des revenus du foyer, et des options qui auraient pu s'offrir à elles si les lieux avaient été aménagés pas juste pour l'automobile.
Le bon combat, ce n'est donc pas celui sur le prix de l'essence, il ne pourra de toute façon qu'augmenter, mais sur les possibilités de se passer le plus possible d'essence, ce qui passe notamment par aménager des villes dans lesquelles on peut se déplacer de façon fiable et sécuritaire sans voiture, que ce soit à pieds, à vélo, ou en transport en commun.
Mathieu Wrote:Vert foncé : 20+ A/R par jour (= mini 1 A/R toutes les heures de 5h à 23h)
Jaune : 15 A/R par jour
rail76 Wrote:Ce qui serait formidable c'est que chaque personne de ce forum liste les lignes où il y aurait un besoin comme dans ce cas !
Faisons plutôt une liste des lignes qui ne sont pas dans cette situation, ça ira plus vite
rail76 Wrote:Bon pour notre exemple, Toury la ville n'est pas dans le Loiret mais je pense que ça sera plus simple qu'Etampes dans l'Essonne et en IDF
Mathieu Wrote:J'en avais peut-être déjà parlé ici, le documentaire "Rêve pavillonnaire, les dessous d'un modèle" illustre très bien ce phénomène. On y on suit par exemple une famille qui a choisi de s'installer dans un lotissement pavillonnaire à Cercottes, en banlieue d'Orléans. La fille va au collège à Saran, à 5 km de là, et la mère travaille à Orléans, à 10 km, une ligne TER reliant Cercottes à Orléans. Idéal non ? Eh bien non.
Pour se rendre au collège, il y a un bus le matin, et un bus le soir. Un emploi du temps avec des journées plus courtes ? Pas de bus pour partir plus tard ou rentrer plus tôt. S'y rendre à vélo ? C'est à 20 minutes... via une route départementale à fort trafic automobile, sans le moindre aménagement cyclable. Impossible également pour elles de sortir avec leurs copines, faute là encore d'avoir prévu que l'on veuille se déplacer dans ce territoire pourtant urbain autrement qu'en voiture : la mère doit donc "faire le taxi".
Pour se rendre de Cercottes à Orléans en TER, il y a... 2 TER le matin, à 7h08 et 8h18 (puis plus rien avant 17h41). Pour se rendre d'Orléans à Cercottes, il y a... 3 TER le soir, à 17h23, 18h23, 19h37 (le précédent est à 7h37). Un dernier départ trop tard le matin, une impossibilité de rentrer en journée si besoin : la mère prend donc la voiture.
Au final, la voiture représente un poste de dépense énorme au regard des revenus du foyer, et des options qui auraient pu s'offrir à elles si les lieux avaient été aménagés pas juste pour l'automobile.
Le bon combat, ce n'est donc pas celui sur le prix de l'essence, il ne pourra de toute façon qu'augmenter, mais sur les possibilités de se passer le plus possible d'essence, ce qui passe notamment par aménager des villes dans lesquelles on peut se déplacer de façon fiable et sécuritaire sans voiture, que ce soit à pieds, à vélo, ou en transport en commun.
Nemo Wrote:Mathieu Wrote:J'en avais peut-être déjà parlé ici, le documentaire "Rêve pavillonnaire, les dessous d'un modèle" illustre très bien ce phénomène. On y on suit par exemple une famille qui a choisi de s'installer dans un lotissement pavillonnaire à Cercottes, en banlieue d'Orléans. La fille va au collège à Saran, à 5 km de là, et la mère travaille à Orléans, à 10 km, une ligne TER reliant Cercottes à Orléans. Idéal non ? Eh bien non.
Pour se rendre au collège, il y a un bus le matin, et un bus le soir. Un emploi du temps avec des journées plus courtes ? Pas de bus pour partir plus tard ou rentrer plus tôt. S'y rendre à vélo ? C'est à 20 minutes... via une route départementale à fort trafic automobile, sans le moindre aménagement cyclable. Impossible également pour elles de sortir avec leurs copines, faute là encore d'avoir prévu que l'on veuille se déplacer dans ce territoire pourtant urbain autrement qu'en voiture : la mère doit donc "faire le taxi".
Pour se rendre de Cercottes à Orléans en TER, il y a... 2 TER le matin, à 7h08 et 8h18 (puis plus rien avant 17h41). Pour se rendre d'Orléans à Cercottes, il y a... 3 TER le soir, à 17h23, 18h23, 19h37 (le précédent est à 7h37). Un dernier départ trop tard le matin, une impossibilité de rentrer en journée si besoin : la mère prend donc la voiture.
Au final, la voiture représente un poste de dépense énorme au regard des revenus du foyer, et des options qui auraient pu s'offrir à elles si les lieux avaient été aménagés pas juste pour l'automobile.
Le bon combat, ce n'est donc pas celui sur le prix de l'essence, il ne pourra de toute façon qu'augmenter, mais sur les possibilités de se passer le plus possible d'essence, ce qui passe notamment par aménager des villes dans lesquelles on peut se déplacer de façon fiable et sécuritaire sans voiture, que ce soit à pieds, à vélo, ou en transport en commun.
Mais des cas comme ça il y en a plein, et pas que dans des villes situées à la périphérie de l'IDF, pas de bus urbains, des autocars en pratique utilisés par les seuls captifs (scolaires, personnes âgées) avec des horaires contraignants, et des trains dont la fréquence est insuffisante...
Résultat, en pratique on ne peut rien faire sans bagnole !!
Peut être une réflexion à mener aussi, pour ces jeunes, le premier accès à la mobilité autonome il y a 25 ans c'était le cyclomoteur, quand on voit le nombre de véhicules âgés (plus de 20 ans mais régulièrement entretenus et relativement peu kilométrés) qui finissent à la casse alors qu'ils conviendraient parfaitement comme 1er véhicule...
Ou plus simplement en subventionnant moins l'automobile.
pour que le train soit attractif, il faudrait faire comme chez nos voisins allemands : au minimum un train toutes les 2 heures (idéalement toutes les heures), de 5h à 23h, sur presque toutes les lignes.
Je pointais sur le fait que vu comment Madame Pécresse n'a aucune envie de financer le saut de mouton à Saint Lazare pour les trains normands, alors que la Région Normandie est dirigée par son camp politique, je ne la vois pas du tout accepter d'autoriser des travaux à Étampes dont le bénéfice sera pour une autre région dirigée par un autre camp politique.
non la solution ça serait un ticket climat à 3 ou 4€ par jour où l'on peut prendre tous les transports.
Il manque chaque année 1 milliard d'euros à SNCF Réseau pour assurer un entretien du réseau complet
1 milliard d'euros, c'est la subvention supplémentaire aux carburants routiers qui sera dépensée entre le 1er et le 24 septembre prochains, en seulement 24 jours...
l'autopartage ça reste de l'automobile, donc coûteux et inaccessible à une bonne part de la population
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