par OCCITAN » 05 Mar 2015 1:23
Bonsoir,
Globalement, et à quelques exceptions près, (relations privilégiées), j'ai quand même l'impression que l'on voyage, en train, dans de meilleures conditions aujourd'hui que voici une cinquantaine d'années. Une évidence, non ?
En revanche, hors des grands courants de trafic, l'articulation judicieuse des correspondances, jadis résultat du maillage savant, orchestré par les stratèges SNCF des calculs horaires, est passé sous les fourches caudines du modèle économique et commercial que nous impose....Tiens, au fait, qui ? ...Allez, disons ...le "système".
On peut observer, que sur certaines relations, (essentiellement transversales), la fluidité du voyage est devenue si contrariée, que l'alternative train n'est simplement plus possible.
Et que dire des lignes déficitaires, dont le service indigent ne peut que précipiter la fin.
Ceci précisé, je vous propose mes propres réactions à ce fil, complémentaires de quelques autres, sur l'évolution des déplacements par le train. (TER, TET, trains de nuit).
Comme Depress, je demeure un farouche défenseur des choix, et non d'une concurrence un peu caricaturale où un fort terrasserait un faible. A mon avis, ça n'a pas de sens.
Maints exemples pertinents peuvent s'aligner, pour, dans un contexte précis favoriser la voiture, dans un autre le train, et enfin dans certaines circonstances l'avion, ou l'autocar.
Je partage également ce sentiment diffus, que certains contributeurs ont très justement dénoncé : Il est de bon ton de stigmatiser le coté "ringard", "has been", du train classique, (genre corail, ou train couchettes), qui n'a plus qu'à s'effacer devant l'autocar, puisque tout le monde n'a pas un aéroport opportun, hub, ou autre, devant chez lui.
Que ces trains soient à moderniser, voire à redéfinir, c'est une certitude, mais beaucoup s'empressent à les condamner tout simplement.
Mais là, les enjeux sont certainement à chercher hors les "histoires" de temps de trajet, de confort, ou de prix du voyage.
Un exemple m' a interpelé récemment en lisant "La vie du rail".
Il se trouve qu'un journaliste dissertant sur les trains d'équilibre du territoire, a certainement trouvé dans "l'air du temps", d'affubler les trains de nuit de "poussifs".
Pas question de jeter l'anathème sur la revue, et son journaliste, là n'est pas le sujet, tant, ce ne sont pas les seuls à abonder en ce sens.
Ce mot "malheureux" est révélateur de ce que l'on veut instiller subrepticement dans l'esprit du voyageur.
La réalité, c'est que la plupart de ces trains roulent encore trop vite, et desservent certaines destinations bien trop tôt .
Je n'ai pas encore lu le même adjectif, pour définir les Id-bus, et autres autocars, si modernes, et si formidables ! Il serait totalement incongru de les définir ainsi.
Lamentable de la part d'une revue ....ferroviaire....Franchement, au lieu de proposer des améliorations, de mettre en valeur certaines opportunités propres au seul train de nuit, ou à la desserte fine d'un train classique...non, on "casse" !
Quelque part, je suis satisfait, qu'ici, des voyageurs viennent témoigner d'une clientèle des trains de nuit, pas constituée uniquement de demeurés hors du temps, bouseux, ou autres vieux nostalgiques de la "madone des sleepings".
Des jeunes, mais aussi des voyageurs affairés, peut être "bobos" dans leur majorité, classe moyenne, mais en tout cas, des personnes habituées, discrètes, organisées, dont on sent bien, à l'arrivée, qu'ils sont prêts à passer "à l'action", pas que des rêveurs, retraités, ou contemplatifs...!
Que ceux, qui pour mille raisons, n'aiment pas le train, (ou ce qu'il pourrait devenir), et sa promiscuité, trouvent ici, toute ma compréhension, surtout s'ils disposent de choix meilleurs.
Que la société évolue, certes, et s'il n'est pas dans mes propos d'obliger toute la société à prendre le train, je trouverais souhaitable, que ceux, pour lequel il offre une alternative correcte et "supportable", puissent continuer à en bénéficier.
Mes propos ne visent qu' à rétablir une certaine vérité issue de la simple observation, et non étayée par une idéologie "vaseuse" dominante, et bien orchestrée.
Pardon d'avoir été aussi long, et parfois de me répéter....A bientôt !