Crossrail-Londres : la douche froide pour RATP Dev
La filiale de la RATP ne fait pas partie des quatre finalistes pour l'appel d'offres du Crossrail, ces 100 kilomètres de RER d'est en ouest de Londres. Un Français reste en lice, Keolis, au coude à coude avec l'Allemand DB Arriva, le britannique National Express et le Hongkongais MTR.Dans la bataille du Crossrail de Londres, l'un des plus gros projets européens de transport public actuellement sur les rails, il ne reste plus qu'un seul Français, Keolis. RATP Dev qui avait pourtant débauché une super pointure de chez National Express, Elaine Holt, pour piloter le projet au printemps 2013, n'a pas passé la phase de pré-qualification.
"C'est une grosse déception, on avait mis le paquet, et le sentiment d'avoir une bonne équipe et un bon dossier technique", commente Laurent Mazille, secrétaire général de RATP Dev. Le groupe doit rencontrer début juillet Transport for London, l'autorité organisatrice des transports du Grand Londres pour comprendre les raisons précises de son éviction.
L'Anglais FirstGroup a également été écarté. Restent donc quatre finalistes, Arriva, filiale de la Deutsche Bahn, le Britannique National Express, le Hongkongais MTR et Keolis avec Go Ahead (1). Avec près de 20% de son chiffre d'affaires déjà réalisés de l'autre côté de la Manche, la filiale de la SNCF qui compte beaucoup sur cette filiation pour remporter des marchés ferroviaires à l'export, espère pouvoir exploiter cette méga ligne de RER de 100 kilomètres.
En partie aérienne et en partie souterraine, Crossrail doit relier l'aéroport d'Heathrow (à l'ouest), à la City et à Greenwich, à l'est de la métropole britannique. Il s'agit du plus important projet ferroviaire des dix dernières années au Royaume-Uni. Inscrit au cahier des charges du Comité olympique pour les JO 2012, il n'était pas sorti de terre à temps et ne sera pas sur les rails avant 2017 ou 2018. L'opérateur qui remportera le marché, sera lui opérationnel dès 2015. Résultat final de l'appel d'offres en 2014.
(1) En joint venture avec Go-Ahead, Keolis exploite déjà trois franchises ferroviaires outre-Manche : Southern, Southeastern et London Midland.