Lyria : plus d'arrêt à Pontarlier, la colère gronde dans le Haut-Doubs
Le conseil d'administration de Lyria supprime l'itinéraire Paris-Berne via Pontarlier. Une décision qui provoque la colère des usagers des transports et de la région Franche-Comté.
L'histoire
Depuis 25 ans, Lyria, filiale de la SNCF et des Chemins de fer fédéraux Suisses assure les liaisons entre Paris et l'arc Jurassien Suisse, notamment Lausanne et Berne. Ces trajets s’arrêtaient en Franche-Comté, à Dole, Pontarlier, Mouchard et Frasne. Mais en 2012, Lyria annonce que les dessertes vont être revues. La rentabilité du trajet via Pontarlier est remise en cause.
Les élus et les usagers de la ligne se mobilisent, en France comme en Suisse. Une pétition recueille plus de 20000 signatures. Les élus montent à paris pour faire entendre leur voix auprès de la SNCF et le CFF en février.
Mais le 2 juillet, le conseil d'administration de Lyria annonce la modification de l'itinéraire Paris/Berne. La ligne passera dorénavant par Bâle. Le Haut-Doubs n'est plus desservi.
La réaction de la Région : demander une offre de substitution
Marie-Guite Dufay et tous les élus de droite comme de gauche de la Région s'étaient largement mobilisés contre la fin de la desserte TGV du Haut-Doubs. Ils demandent donc à la société Franco-Suisse de "proposer et à financer une offre de substitution de qualité en correspondance à Frasne avec les TGV Lausanne – Paris." Le canton suisse de Neuchâtel accompagne la Franche-Comté dans cette démarche.
Les associations dénoncent
"Les « Péquenots ou pedzouilles » perdent leur TGV", c'est le titre de la lettre de Transport 2000 Pontarlier, association de défense des usagers du transport. Ces derniers demandaient la mise en place d'un moratoire de 5 ans avant de valider cette décision. Ils exigent donc, en retour, des : "liaisons de qualités Neuchâtel/ Pontarlier/Frasne, et retour sur les TGV Lausanne en gare de Frasne, des délais de correspondance réduit, l'intégration des offres tarifaires et de réservations SNCF pour Pontarlier et Neuchatel." Mais le nœud du problème est financier : qui prendra en charge le coût de ces éventuelles relations ? Les collectivités régionales ou Lyria ?
Source http://franche-comte.france3.fr/2013/07 ... 83381.html
