[Infrastructure] Tunnel Euralpin Lyon - Turin (TELT) et ses accès

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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Jojo » 22 Oct 2012 20:11

lgv2030 - eomer Wrote:EELV oublie juste un petit détail: même si l'actuel tunnel du Mt Cenis n'est pas saturé, le profil des rampes d’accès ne permet pas la circulation des trains lourds.

Un attelage digne du XXI° siècle, des sous-stations "gonflées" et des TRAXX/Prima II en UM2 ou plus, ça reste moins cher qu'une ligne entièrement nouvelle!
Puissance sans adhérence n'est que ruine des essieux.

Ps : "Hors" et "Or" sont deux mots différents, mille sabords !
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Jojo
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar lgv2030 - eomer » 23 Oct 2012 5:07

Je ne sais pas s'il y a un sujet dedie pour le Mongenevre: je compte sur les modos pour le deplacer si necessaire:
http://alpesdusud.alpes1.com/infos/info ... news=23033
Salutations,
Eomer pour lgv2030

http://lgv2030.free.fr La grande vitesse partout et pour tous
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar class66220 » 23 Oct 2012 5:34

Et nos amis suisses, ils font comment pour grimper leurs rampes qui sont également impressionnantes ? Bon c'est vrai qu'on est en courant alternatif 15kV mais les sous-stations sont egalements renforcees car on voit souvent des UM2 voire des UM3 ou UM4 sachant que vous pouvez avoir deux locomotives qui en france, ne seraient pas couplables en UM et ce sans pousse. Je pense que déjà effectivement il faudra soit renforcer l'alimentation electrique, soit passer au 25kV avec une sous-station assez puissante ou d'en installer plusieurs. Et ensuite effectivement, la question des attelages se posera.
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar BravoAlpha » 23 Oct 2012 6:39

Bonjour,

Je suis rarement d'accord avec EELV mais pour le Lyon-Turin ils ont raison. C'est une aberration économique et dans une moindre mesure écologique. 20 milliards d'euros au mieux pour faire circuler 'une dizaine de TGV par jour pour
une clientèle haut de gamme qui reste à trouver. Pour le fret qui se réduit comme peau de chagrin depuis 10 ans sur Dijon-Modane, la ligne actuelle est bien suffisante et doubler s'il le faut à moyen terme le tunnel du Fréjus. Non, ce qu'à besoin Rhône-Alpes c'est une rénovation complète de son réseau: le goulet lyonnais à commencer par un saute mouton à Sathonay entre la ligne Lyon-Bourg et la LGV, un quai de plus à la Part-Dieu, le doublement Aix-Annecy, réouverture Evian-St Gingolph, rénovation (RVB) des axes secondaires pour un service TER de qualité,....Dans 30-40 ans on (ils) verront mais Lyon - Turin n'a rien d'urgent vu les circonstances actuelles (crise économique et endettement)

Bonne journée
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Rails & Drailles » 23 Oct 2012 7:09

BravoAlpha Wrote:Bonjour,

Je suis rarement d'accord avec EELV mais pour le Lyon-Turin ils ont raison. C'est une aberration économique et dans une moindre mesure écologique. 20 milliards d'euros au mieux pour faire circuler 'une dizaine de TGV par jour pour
une clientèle haut de gamme qui reste à trouver. Pour le fret qui se réduit comme peau de chagrin depuis 10 ans sur Dijon-Modane, la ligne actuelle est bien suffisante et doubler s'il le faut à moyen terme le tunnel du Fréjus. Non, ce qu'à besoin Rhône-Alpes c'est une rénovation complète de son réseau: le goulet lyonnais à commencer par un saute mouton à Sathonay entre la ligne Lyon-Bourg et la LGV, un quai de plus à la Part-Dieu, le doublement Aix-Annecy, réouverture Evian-St Gingolph, rénovation (RVB) des axes secondaires pour un service TER de qualité,....Dans 30-40 ans on (ils) verront mais Lyon - Turin n'a rien d'urgent vu les circonstances actuelles (crise économique et endettement)

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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar capelanbrest » 23 Oct 2012 11:24

BravoAlpha Wrote:Bonjour,

Je suis rarement d'accord avec EELV mais pour le Lyon-Turin ils ont raison. C'est une aberration économique et dans une moindre mesure écologique. 20 milliards d'euros au mieux pour faire circuler 'une dizaine de TGV par jour pour
une clientèle haut de gamme qui reste à trouver. Pour le fret qui se réduit comme peau de chagrin depuis 10 ans sur Dijon-Modane, la ligne actuelle est bien suffisante et doubler s'il le faut à moyen terme le tunnel du Fréjus. Non, ce qu'à besoin Rhône-Alpes c'est une rénovation complète de son réseau: le goulet lyonnais à commencer par un saute mouton à Sathonay entre la ligne Lyon-Bourg et la LGV, un quai de plus à la Part-Dieu, le doublement Aix-Annecy, réouverture Evian-St Gingolph, rénovation (RVB) des axes secondaires pour un service TER de qualité,....Dans 30-40 ans on (ils) verront mais Lyon - Turin n'a rien d'urgent vu les circonstances actuelles (crise économique et endettement)

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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Rémi » 23 Oct 2012 17:03

Salut

Le projet Lyon - Turin est plombée par une conception qui multiplie les ouvrages parce qu'il y a un volet voyageurs qui passe par Chambéry et un volet fret qui évite la ville, d'où la prolifération de tunnels. Malheureusement, l'idée d'un axe unique fret et voyageurs n'a jamais été véritablement esquissée. Il est probable qu'officiellement, le Lyon - Turin ne soit pas abandonné mais il sera sérieusement étalé dans le temps.

A+
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar chris2002 » 24 Oct 2012 7:09

class66220 Wrote:Et nos amis suisses, ils font comment pour grimper leurs rampes qui sont également impressionnantes ? Bon c'est vrai qu'on est en courant alternatif 15kV mais les sous-stations sont egalements renforcees car on voit souvent des UM2 voire des UM3 ou UM4 sachant que vous pouvez avoir deux locomotives qui en france, ne seraient pas couplables en UM et ce sans pousse. Je pense que déjà effectivement il faudra soit renforcer l'alimentation electrique, soit passer au 25kV avec une sous-station assez puissante ou d'en installer plusieurs. Et ensuite effectivement, la question des attelages se posera.


Si en Suisse (et aussi en Autriche d'ailleurs) on a énormément recours aux UM3/4, c'est aussi parce que les trains de fret doivent s'insérer dans une trame cadencée très peu favorable au trafic fret lent. Les sillons doivent donc être rapides, ce qui requiert beaucoup de locomotives en tête (même si elles ne fonctionnent pas à pleine puissance, le but c'est d'avoir un gros effort de traction, donc beaucoup d'essieux moteurs (jusqu'à 20 pour certains convois CFF)).
D'ailleurs, même s'il y a 3 ou 4 locomotives en tête, cela n'empêche pas de recourir à des locomotives de pousse, car le problème, c'est vraiment la résistance des attelages.

De ce fait, avoir des UM2 en tête, plus éventuellement une locomotive en pousse, sur une ligne où il y a peu de trafic passagers, doit suffire, la résistance des attelages devant être atteinte avec seulement 2 locomotives en tête. Après bon, cela n'empêche pas de renforcer voir de remplacer l'alimentation (et améliorer le block de ligne s'il n'est pas assez performant), afin de permettre d'envoyer plus de convois de marchandises sur la ligne, en batterie (pour ménager au moins un sillon passager par heure).
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 25 Oct 2012 12:03

Le Monde, 24 octobre
PS et EELV en désaccord sur le projet de TGV Lyon-Turin

A quelques semaines du sommet franco-italien qui doit sceller, début décembre, à Lyon, le sort du TGV Lyon-Turin, les écologistes français vont-ils devenir les adversaires du projet, créant de nouvelles tensions avec le gouvernement ? Ils ont pourtant été les premiers soutiens à ce grand chantier destiné à limiter la pollution dans les Alpes en transportant camions et voyageurs sur les rails.

Article payant http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 03 Nov 2012 15:40

rhone-alpes.fr, 2 novembre
LGV Lyon-Turin : Le sommet franco-Italien se tiendra le 3 Décembre

Le Parlement italien a ratifié mi-octobre le protocole Transports de la Convention alpine. Les partisans de la liaison ferroviaire à grande vitesse y voient une victoire. Rome a inscrit dans sa loi de finances triennale une somme de 790 millions d'euros pour le Lyon-Turin.

Jean-Jack Queyranne, le président de la région Rhône-Alpes,déclare dans un article de nos confrères de LibéLyon : "c'est un signe fort donné par le Parlement italien, à quelques semaines du sommet franco-italien qui se déroulera à Lyon le 3 décembre, et qui, nous le souhaitons tous, pourrait voir le projet franchir une nouvelle étape décisive".
Plus d'un million de poids lourds transitent chaque année par les tunnels routiers du Mont-Blanc et du Fréjus. La réalisation du Lyon-Turin fait partie du contrat de mandature conclut en 2010 entre les élus écologistes et le président socialiste de la région Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne.
Un tunnel et une ligne à grande vitesse qui ne font pas l'unanimité de part et d'autre de la frontière.

Source http://rhone-alpes.france3.fr/2012/11/0 ... 38391.html

La Voie est Libre du 3 novembre sur F3 Alpes était consacré au Lyon - Turin avec un débat entre un partisan français de la nouvelle ligne et un élu italien opposant à la nouvelle ligne.
A voir ici http://www.pluzz.fr/la-voix-est-libre-- ... t=FaceBook
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 05 Nov 2012 16:09

ccomptes.fr, 5 novembre
Projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin

La Cour rend public un référé adressé le 1er août 2012 au Premier ministre sur « le projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin ».

Le projet de liaison ferroviaire entre Lyon et Turin est un projet très ambitieux par le choix de réaliser un tunnel de très grande longueur plutôt que de moderniser la ligne existante. La Cour regrette que son pilotage ne réponde pas aux exigences de rigueur nécessaires à une opération de cette ampleur et de cette complexité.

Les coûts prévisionnels du projet sont en forte augmentation. Du fait notamment du renforcement des règles de sécurité et du changement de tracé de la partie commune, l’estimation du coût global est ainsi passée, en euros courants, de 12 Md€ en 2002 à 26,1 Md€, selon les dernières données communiquées par la direction générale du Trésor. La Cour considère que la certification par un tiers extérieur des coûts prévisionnels de la partie commune est devenue indispensable.

Par ailleurs, les prévisions de trafic établies dans les années 1990, qui envisageaient la poursuite d’une forte croissance, ont été fortement remises en cause depuis. Le risque de saturation des infrastructures existantes n’est aujourd’hui envisagé qu’à l’horizon 2035.

Enfin, associée à une faible rentabilité socioéconomique, la mobilisation d’une part élevée de financements publics se révèle très difficile à mettre en œuvre dans le contexte actuel. La Cour relève à ce propos qu’aucun financement n’est prévu dans le budget de l’Agence de financement des infrastructures de transport en France pour 2013.

Nonobstant le caractère international du projet, son ancienneté et sa complexité, la Cour rappelle les préconisations de réexamen systématique des dépenses d’investissement qu’elle a formulées en juillet 2012 et recommande en conséquence :

- de ne pas fermer trop rapidement l’alternative consistant à améliorer la ligne existante ;
- si le projet doit être poursuivi, d’étudier les mesures éventuellement contraignantes de report du trafic transalpin de la route vers la voie ferrée.

Le référé est publié par la Cour avec la réponse du Premier ministre.

Un « référé » est une communication de la Cour par laquelle le Premier président fait connaître au Premier ministre et aux ministres les observations et recommandations formulées par la Cour sur la gestion des services de l’Etat et des autres organismes publics, y compris les institutions de sécurité sociale (article R. 135-1 du code des juridictions financières).

A l’issue du délai de deux mois dont disposent les destinataires pour y répondre, les référés, accompagnés des réponses qui leur sont apportées, sont transmis aux commissions des finances et, dans leur domaine de compétence, aux commissions des affaires sociales de l’Assemblée nationale et du Sénat (article L. 143-5).

Les référés sont désormais rendus publics, dans des conditions qui respectent le principe de contradiction qui s’impose aux travaux rendus publics par la Cour, conformément à la mission d’information des citoyens que l’article 47-2 de la Constitution assigne à la Cour des comptes et aux nouvelles dispositions de la loi du 13 décembre 2011 qui lui permettent, sans autre réserve que le respect des secrets protégés par la loi, de rendre publiques toutes ses observations et ses recommandations.

Source http://www.ccomptes.fr/Actualites/A-la- ... Lyon-Turin

Le référé et la réponse de Jean-Marc Ayrault http://www.ccomptes.fr/index.php/Public ... Lyon-Turin

mobilicites.com, 5 novembre
La Cour des comptes pointe du doigt la dérive financière du tunnel ferroviaire Lyon-Turin

Dans un référé publié le 5 novembre 2012, la Cour des Comptes recommande de ne pas abandonner "trop rapidement" une éventuelle amélioration des infrastructures actuelles comme alternative au projet de tunnel ferroviaire pour la ligne à grande vitesse Lyon-Turin. En six ans, son coût prévisionnel est passé de 12 à 26 milliards d'euros. Mario Monti veut pourtant "concrétiser" le projet lors du sommet franco-italien début décembre à Lyon.

Le sujet de la ligne à grande vitesse Lyon-Turin était déjà soumis à controverse autant en France, que de l'autre côté des Alpes. Voici maintenant que les experts de la rue Cambon s'y mettent : dans un référé daté du 1er août, rendu public le 5 novembre 2012, la cour des Comptes qualifie le projet de "très ambitieux" et constate un "pilotage insuffisant", des coûts prévisionnels "en forte augmentation", des prévisions de trafic "revues à la baisse" ainsi qu'une "faible rentabilité socio-économique" et un financement "non défini".

Le coût prévisionnel est notamment passé, en euros courants, de 12 milliards en 2002 à 26,1 milliards (dernière estimation de la Direction générale du Trésor), pointent les experts qui recommande "de ne pas fermer trop rapidement l'alternative consistant à améliorer la ligne existante".

Mais, si le projet devait être malgré tout poursuivi, la Cour recommande "d'étudier les mesures éventuellement contraignantes de report du trafic transalpin de la route vers la voie ferrée". Rappelant au passage les conclusions de son rapport de juillet 2012 sur les finances publiques en matière de dépenses d'investissement : "réexaminer systématiquement ces dépenses au vu de leur compatibilité avec la situation financière réelle du pays, de leur rentabilité financière et socioéconomique et surtout de leur contribution au relèvement du niveau de la croissance potentielle de l'économie".

"Le caractère international du projet (il fait l'objet d'un traité international entre la France et l'Italie, ndlr), son ancienneté et sa complexité rendent difficile l'énoncé de recommandations", relève la Cour des comptes.

Pourquoi cette infrastructure transalpine ?
Destinataire du référé en août 2012, le premier ministre Jean-Marc Ayrault, relevait dans un courrier également rendu public le 5 novembre par la Cour des Comptes, que le projet répond à l'"objectif stratégique" de "sécuriser les échanges entre la France et l'Italie à travers les Alpes".

Selon lui, cette nécessité a été renforcée par les accidents survenus en 1999 et 2005 dans les tunnels alpins qui ont "mis en évidence la fragilité du système actuel qui repose principalement sur le mode routier".
La France et l'Italie ont signé en 2001 un accord pour la construction de la ligne de TGV Lyon-Turin. Cette ligne, jugée stratégique pour le réseau européen et subventionnée par l'Union européenne, ramènera le trajet entre Paris et Milan à quatre heures contre sept actuellement.

Au cours du sommet franco-italien organisé début décembre 2012 à Lyon, Mario Monti, le président du Conseil italien, a déjà indiqué qu'il entendait "concrétiser la ligne grande vitesse Lyon-Turin". Un exercice d'équilibriste attend François Hollande qui devra composer avec les alertes de la Cour des Comptes sur les dérives financières du projet et les possibles alternatives à ce tunnel ferroviaire transalpin de plus de 50 kilomètres.

Source http://www.mobilicites.com/fr_actualite ... _2151.html

Le Progrès, 6 novembre
LGV Lyon-Turin : la Cour des comptes préférerait améliorer l’existant

La Cour des Comptes a recommandé hier de ne pas abandonner « trop rapidement » une éventuelle amélioration des infrastructures actuelles comme alternative au projet de tunnel ferroviaire Lyon-Turin. Qualifiant le projet de « très ambitieux », la Cour a constaté un « pilotage insuffisant », des coûts prévisionnels « en forte augmentation », des prévisions de trafic « revues à la baisse » ainsi qu’une « faible rentabilité socioéconomique » et un financement « non défini ».

Le coût prévisionnel est notamment passé, en euros courants, de 12 milliards en 2002 à 26,1 milliards (dernière estimation de la Direction générale du Trésor), a relevé la Cour.

Par conséquent, elle recommande « de ne pas fermer trop rapidement l’alternative consistant à améliorer la ligne existante ». Mais, si le projet devait être malgré tout poursuivi, elle a recommandé « d’étudier les mesures éventuellement contraignantes de report du trafic transalpin de la route vers la voie ferrée ».

La France et l’Italie ont signé en 2001 un accord pour la construction de la ligne de TGV Lyon-Turin. Cette ligne, jugée stratégique pour le réseau européen et subventionnée par l’UE, raccourcira le trajet entre Paris et Milan à 4 heures contre 7 actuellement.

Source http://www.leprogres.fr/france-monde/20 ... l-existant
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 07 Nov 2012 9:38

lyonmag.com, 7 novembre
Sénat : les politiques réunis pour le Lyon - Turin

Plusieurs élus en faveur du projet de LGV doivent se réunir mercredi matin au Sénat.

Parmi eux, le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, le président du Conseil régional Jean-Jack Queyranne ainsi que des sénateurs d'Isère et de Savoie. Tous veulent adresser un message à François Hollande, pour lui dire que la LGV est "essentielle" pour l'emploi et la croissance en Europe, comme pour l'environnement.

Source http://www.lyonmag.com/article/45912/se ... lyon-turin

alpes.france3.fr, 7 novembre
Les sénateurs au secours du Lyon-Turin

Au Palais du Luxembourg ce mercredi 7 novembre, les élus concernés par la ligne ferroviaire sont montés au créneau pour défendre le projet épinglé par la Cour des Comptes dans son rapport paru lundi.

Dans un texte de huit pages publié lundi 5 novembre, la Cour des Comptes pointe un projet coûteux, notamment à cause d'un tunnel de base très long.

A quelques semaines du sommet Franco-Italien, à Lyon le 3 décembre prochain, les défenseurs du projet souhaitent interpeller François Hollande sur l'importance du Lyon-Turin.

Interrogés ce matin au Sénat, deux élus locaux ont rappelé les enjeux de la liaison transalpine, Jacques Chiron et Louis Besson.

Ce mercredi 7 novembre au Sénat, plusieurs sénateurs sont montés au créneau pour défendre le projet. Parmi eux, Jacques Chiron et Louis Besson en ont rappelé les enjeux politiques, environnementaux et économiques.

Des enjeux politiques, environnementaux et économiques
"C'est un projet avant tout européen", explique Jacques Chiron, le sénateur PS de l'isère, "un projet porté par l'état italien et par l'état français, une ligne européenne destinée à relier ces deux pays au nord et à l'ouest de l'Europe".

Le président de Chambéry Métropole, et ancien ministre des Transports Louis Besson, explique quant à lui que les enjeux sont à la fois environnementaux et économiques. "Il faut éviter que les vallées alpines deviennent des couloirs à camions", " pour cela il faut une installation ferroviaire de qualité".

Louis Besson préside la commission intergouvernementale du projet ferroviaire Lyon-Turin.

Sur les enjeux économiques, ajoute-til, "il s'agit du commerce extérieur" : "il en va de la sécurité et de la facilité des échanges, il n'y a pas de raison que la France soit marginalisée".

Source http://alpes.france3.fr/2012/11/07/les- ... 40007.html

ledauphine.com, 7 novembre
La Cour des Comptes critique la ligne TGV Lyon-Turin

Pour Europe-Écologie-Les-Verts l'avis de la Cour des Comptes jette un discrédit sur l'opportunité du TGV Lyon-Turin.

Dans un communiqué, le groupe Europe-Écologie-Les-Verts Rhône-Alpes (EELV) se félicite de l'avis de la Cour des comptes rendu public le 5 novembre sur le projet de TGV Lyon-Turin. Selon elle, les prévisions de trafics ont été surestimées, le coût du projet a été multiplié par deux alors que le financement est considéré comme « non défini », le pilotage du projet est jugé « insuffisant » et la rentabilité socioéconomique « faible ». De plus elle estime que les solutions alternatives au projet Lyon-Turin n’ont pas été étudiées sérieusement, notamment « l’alternative consistant à améliorer la ligne existante ».

Le groupe EELV se félicite que ces questionnements, ces critiques et cette proposition alternative soient les mêmes que ceux présentés par les écologistes français, italiens et suisses lors de leur convention des 19-20 octobre dernier à Chambéry. Dans leur Position Commune, on peut lire « qu’un nouveau tunnel international n’est pas nécessaire, tant que les mesures fiscales et sociales favorisant le report modal ne sont pas effectives et tant que la progression constatée du trafic ne justifie pas cette réalisation ». Ensemble, ils demandent que « les fonds européens soient mobilisés sur ce report modal,pour améliorer l’infrastructure existante » notamment sur les liaisons (Lyon – Chambéry – Vallée de la Maurienne et Turin – Val de Suze). Ils proposent également la mise en place d’une fiscalité européenne dédiée au report modal équivalente à la Redevance Poids Lourds liées aux Prestations (RPLP) suisse. Elle porterait sur le trafic poids lourds de l’ensemble du réseau
routier.

Au moment où des parlementaires français s'apprêtent à soutenir publiquement le projet de ligne grande vitesse, pour Europe-Écologie-Les-Verts l'avis argumenté de la Cour des Comptes jette un discrédit sérieux sur l'opportunité d'un tel chantier.

Source http://www.ledauphine.com/actualite/201 ... sur-le-tgv
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 09 Nov 2012 19:37

Le Dauphiné Libéré, 9 novembre
TGV Lyon-Turin : Didier Migaud persiste et signe

Le référé de la Cour sur le TGV Lyon-Turin émet de sérieuses réserves sur ce projet. Est-ce une mise en garde à la veille du sommet franco-italien de décembre à Lyon ?
- Non, c’est le hasard du calendrier. Nous faisons des constats objectifs : des coûts prévisionnels en très forte augmentation, des prévisions de trafic en nette baisse, une rentabilité socio-économique faible, un financement non assuré, tout ceci dans un contexte des finances publiques qui implique de fixer des priorités et de faire des choix.

Si la décision politique est maintenue, nous recommandons que les décideurs s’interrogent sur la pertinence du calendrier, obtiennent des garanties sur un financement européen conséquent et prévoient des mesures contraignantes de report du trafic de la route vers le rail.

Source http://www.ledauphine.com/politique/201 ... e-et-signe
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 14 Nov 2012 18:08

metrofrance.com, 14 novembre
Grèves contre l'austérité : des heurts éclatent en Italie et en Espagne

RIGUEUR - L'Europe était mobilisée mercredi contre l'austérité lors d'une journée marquée par des grèves générales. Des incidents ont éclaté en Italie et en Espagne.

L'Europe est mobilisée ce mercredi contre l'austérité lors d'une journée marquée par des grèves générales en Espagne et en Italie. Deux pays où la riposte populaire contre le chômage et la précarité a provoqué des heurts à la mi-journée.

[...]

Un policier grièvement blessé à Turin
La tension est également palpable en Italie. Une grève de quatre heures et des manifestations se déroulaient mercredi dans tout le pays à l'appel de la principale confédération syndicale, la CGIL (gauche), dans le cadre de la journée européenne contre l'austérité, marquée par des heurts à Milan et Turin.

Dans ces deux villes du nord du pays, des milliers de personnes ont pris part à des manifestations et cortèges, selon des sources syndicales. Un policier a été grièvement blessé à Turin et cinq autres plus légèrement à Milan dans des heurts en marge des manifestations. Les affrontements les plus sérieux ont eu lieu à Turin, devant le siège du département, où des autonomes ont roué de coups un policier, brisant son casque et lui cassant un bras. Le groupe d'autonomes a ensuite fait irruption au siège du département où les manifestants ont hissé le drapeau des militants anti-TAV, le TGV Lyon-Turin.

Source http://www.metrofrance.com/info/greves- ... w1Tj9SKi2/

busetcar.com, 14 novembre
Projet Lyon-Turin : la Transalpine répond à la Cour des comptes

Suite à l’avis présenté la semaine dernière par la Cour des comptes sur le projet Lyon-Turin, François Lepine, vice-président de la Transalpine, comité de soutien à la liaison ferroviaire Lyon-Turin, a tenu a apporter sa version des faits.

Dans son courrier adressé le 12 novembre dernier à Didier Migaud, premier président de la Cour des Comptes, François Lepine, vice-président de la Transalpine, le comité de soutien à la liaison ferroviaire Lyon-Turin, a tenu à lever "le trouble soulevé par le référé."

Alors que la Cour des comptes préconisait de s’inspirer de la Hongrie et la Slovénie pour « moderniser » l’axe ferroviaire transalpin, François Lepine a simplement précisé que "la frontière entre la Slovénie et la Hongrie passe à moins de 500 mètres d’altitude quand l'altitude moyenne de notre frontière avec l’Italie dépasse les 2000 mètres."

Un investissement moindre
Autre mise au point : les investissements que la Cour des comptes a consolidé en considérant le projet comme un bloc là où François Lepine précise que la première phase concerne le nouveau tunnel transfrontalier ayant, du moins pour le tronçon français, déjà fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique en 2007 et dont l’accord international figure à l’ordre du jour du sommet franco-italien de décembre prochain. Conclusion : "ce qui est en jeu se limite donc à la réalisation du tunnel transfrontalier sous le Mont-Cenis, c’est-à-dire un investissement de 8,5 milliards d’euros." Un investissement qui, selon lui, devrait être supporté par trois acteurs : la France, l’Union européenne et l’Italie "sur la base de l’accord franco-italien de janvier dernier et de la proposition de la Commission européenne d’une participation à hauteur de 40%, la contribution de la France sera de 2,1 milliards d’euros étalés sur dix ans."

Source http://www.busetcar.com/actualites/actu ... es+comptes

lavoixdesallobroges.org, 14 novembre
« La Cour des Comptes veut à tout prix démolir le projet Lyon-Turin »

Alors que la Cour des Comptes vient de publier un référé assassin sur le projet Lyon-Turin, son plus grand défenseur, l’ancien maire de Chambéry Louis Besson, lui répond dans La Voix.

C’est un pavé dans la marre que la Cour des Comptes a posé le 5 novembre en publiant un référé consacré au projet ferroviaire Lyon-Turin. Et ce à moins d’un mois du sommet franco-italien où il sera à l’ordre du jour, avec principalement en ligne de mire la construction du tunnel de base de 57 km devant relier la Maurienne au Val de Suze. La presse tant locale que nationale a donné un large échos à cette prise de position de la Cour qui évoque notamment des coûts prévisionnels « en forte augmentation », un « pilotage insuffisant », des prévisions de trafic « revues à la baisse », une « faible rentabilité économique » et un financement « non défini », tout en soulignant que « le caractère international du projet, son ancienneté et sa complexité rendent difficile l'énoncé de recommandations ». Une véritable attaque en règle à laquelle répond ici Louis Besson, le président de la commission intergouvernementale du projet ferroviaire Lyon-Turin.

Louis Besson, comment réagissez-vous au référé très critique de la Cour des Comptes vis-à-vis du projet ferroviaire Lyon-Turin ?
Je ne suis pas étonné, c’est leur dada depuis longtemps. Ils sont fidèles à leur analyse qui est celle d’une école américaine : la théorie de l’exclusion de l’investissement industriel par l’investissement dans les infrastructures. Elle dit que ce qu’on met dans les infrastructures va nuire au secteur industriel. Une théorie qui a la vie dure et que j’ai beaucoup entendue.

Mais là, il y a quand même des critiques très concrètes du projet sur son coût qui exploserait, sur les prévision de trafic qui ne correspondent pas à ce qu’on connaît aujourd’hui, ou encore sur la sous-utilisation de la ligne existante…
Il est effectivement dit des choses concrètes dont j’aurais aimé qu’elles soient toutes exactes, or ce n’est pas le cas. Sur l’évolution des coûts par exemple, je n’ai pas la même que la Cour des Comptes. Où s’est-elle donc renseignée ? Mais en fait, ce qui est en cause aujourd’hui, c’est la décision bi-nationale qui doit se prendre à Lyon début décembre à propos du tunnel de base.

Et c’est bien la réalisation de ce tunnel qui pose principalement problème.
Oui, mais c’est par lui qu’il faut commencer, car c’est la clé de tout et il ne serait pas pertinent de débuter les travaux par les extrémités. Cela n’aurait pas d’utilité sans le tunnel de base. Or la construction de celui-ci va prendre douze ans, donc il faudrait engager dans cinq ou six seulement la construction des tunnels d’accès. Et sur le tunnel de base, ce n’est pas vrai qu’il y a une dérive des coûts.

Ah bon ?
On note juste une dérive des coûts dans les travaux préparatoires, mais à Saint-Martin-la-Porte (ndlr : commune de Maurienne où est située une descenderie), peut-on appeler dérive des coûts le fait qu’on découvre une nature de roche différente de celle qu’on avait prévue ? Les travaux préparatoires servent à ça ! C’est une donnée à prendre en compte pour l’évaluation du tunnel de base : il y aura un passage difficile là-bas en raison d’une roche peu stabilisée, ce qui implique un surcoût dû à un changement de technologie.

Sans entrer dans des considérations techniques, la Cour des Comptes relève que le coût du projet serait passé de 12 à 26 milliards d’euros en dix ans. C’est tout de même beaucoup, non ?
Quand ils parlent de 26 milliards, ils ne sont pas sur la comptabilité française car ils prennent aussi en compte le côté italien. Là, subitement, il nous parlent du trajet complet de Lyon à Turin, qui n’avait jamais été évoqué. La France avait évolué sa partie, alors que la Cour des Comptes s’en tienne à la partie française. Et qu’elle m’écoute quand je suis le seul à préconiser des solutions moins coûteuses pour les accès. Mais elle veut à tout prix démolir ce projet. Je suis d’ailleurs allé en parler au mois de septembre avec son président, mais il reste dans leur logique.

Ce n’est pas que la logique de la Cour des Comptes, car on observe de plus en plus d’opposition à ce projet Lyon-Turin.
Non, ce sont les mêmes que d’habitude. Olivier Cabanel a juste trouvé un renfort aux Mollettes avec un homme qui s’appelle Daniel Ibanez. Il fait des démonstrations publiques sans aborder tout le problème du trafic, car il ne regarde que l’évolution sur les tunnels savoyards, sans prendre en considération ce qui passe par le sud. Et puis il faut rappeler que ce projet a été mis en réflexion il y a vingt ans, et le trafic est beaucoup plus important aujourd’hui.

Il est néanmoins très loin des prévisions faites à l’époque.
Peu importe les projections de courbe… Et il y a un seul point sur lequel la Cour des Comptes a raison, c’est quand elle dit que si le projet doit se faire, cela doit être une opération de report modal. Mais quand elle dit qu’il ne faut pas écarter de moderniser la voie existante, là, je dis non. Il ne faut pas faire de l’acharnement thérapeutique avec cette vieille ligne nécessitant trois locomotives à partir de Saint-Jean, deux pour tirer et une pour pousser le train.

Les opposants parlent beaucoup du procédé R-Shift-R qui pourrait pallier à ce problème sur la ligne actuelle. Vous n’y croyez pas ?
C’est une technique qui n’a pas fait ses preuves. Et puis, en Suisse, le tunnel du Lötschberg est en service et celui du Gothard le sera bientôt. Alors nous, on a assez traîné.

On a peut-être tellement traîné que le trafic va passer par la Suisse et qu’il n’y aura plus besoin du Lyon-Turin…
On ne peut pas se résigner à ce que dans les échanges économiques européens, on donne uniquement l’avantage au trafic Nord-Sud et que l’on garde l’obstacle alpin pour les échanges ouest-est. La France doit avoir un rôle fédérateur dans les échanges entre les pays latins.

Quand vous dites qu’il n’y a rien de nouveau du côté des opposants, il y a quand même au niveau politique la position d’Europe-Ecologie-Les-Verts, le partenaire du Parti Socialiste. Elle a changé alors que les écolos défendaient le projet depuis l’origine.
Ce n’est pas si simple, ils sont très divisés.

A part du côté des élus de la mairie de Chambéry, ils sont surtout désormais très opposés au Lyon-Turin, comme le groupe à la région qui s’est prononcé contre.
Je préfère voir quelle a été l’évolution des Verts suisses, qui défendent aujourd’hui les tunnels ferroviaires alors qu’ils étaient opposés à leur construction. C’est qu’ils voient la baisse du trafic des poids lourds qui est passé à 1,5 million par ans, alors que le Gothard n’est pas encore ouvert. Chez nous, on est encore à 2,7 millions.

Bref, vous n’avez toujours aucun doute quant à la pertinence de ce projet.
Non, et ce que j’ai rappelé au président de la Cour des Comptes, c’est que quatre présidents de la République se sont prononcés pour. Alors c’est dommage qu’elle ne trouve rien de mieux à faire que de continuer à débattre de la pertinence du Lyon-Turin. Elle ferait mieux de donner des conseils sur sa réalisation, afin que l’on évite par exemple de faire les erreurs qui ont été commises avec le tunnel sous la Manche. Elle pourrait aussi évoquer ce que coûtera au commerce extérieur français l’obstacle alpin avec l’Italie quand cette dernière ne connaîtra plus ce problème vis-à-vis de l’Allemagne. Mais bon, la Cour des Comptes reste sur sa logique, et moi sur la mienne. Et il est souvent difficile d’avoir raison trop tôt.

Source http://lavoixdesallobroges.org/politiqu ... lyon-turin
Dernière édition par Didier 74 le 23 Nov 2012 9:24, édité 1 fois.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambéry, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 18 Nov 2012 10:51

Le Dauphiné Libéré, 18 novembre
LYON - TURIN : Le sort de la ligne se jouera le 3 décembre 6 700 emplois au bout du tunnel

Le creusement des trois descenderies a déjà généré 400 emplois. Si la France et l’Italie s’engagent fermement lors du sommet du 3 décembre, les travaux à engager pourraient engendrer 6700 emplois, de part et d’autre de la frontière

Le chantier de la ligne Lyon-Turin pourrait générer 6 700 emplois de part et d’autre de la frontière. Ce calcul était livré, vendredi, lors de la rencontre organisée dans le cadre du Festival international des métiers de la montagne. Non sans rappeler avec prudence qu’il faut attendre le sommet franco-italien du 3 décembre pour savoir si les deux États sont prêts à s’engager de façon ferme et définitive.

S’il se fait, « la France a une carte maîtresse à jouer, tant dans l’ingénierie du percement que dans les techniques de valorisation des matériaux », assure Jacques Burdin, vice-président de l’Association française des tunnels et de l’espace souterrain. Souvent “invisibles”, ces métiers sont peu connus des jeunes. Or notre département est idéalement placé pour préparer les étudiants qui veulent se lancer.

« Nous avons l’expertise et nous sommes à proximité des grandes réalisations existantes dans les Alpes », estime Thierry Villemin, directeur des études pour le master en géosciences appliquées à l’ingénierie de l’aménagement à l’université de Savoie.

Pour Patrice Raulin, président de LTF (Lyon-Turin-Ferroviaire), « ces travaux bénéficieront, en grande partie, à l’économie locale. On l’a déjà vu lors des trois chantiers des descenderies, qui ont généré près de 400 emplois, dont le tiers venait de Savoie. Et 77% des entreprises engagées étaient du département. »

Fort de ce bilan, LTF estime que les chantiers à venir pourraient créer jusqu’à 2800 emplois, rien qu’en Maurienne, pendant les quatre années les plus importantes.

Source http://www.ledauphine.com/savoie/2012/1 ... -du-tunnel
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambéry, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 21 Nov 2012 9:44

Le Dauphiné Libéré, 21 novembre
À la veille du sommet franco-italien Lyon-Turin : des élus font le forcing

Jean-Jack Queyranne, le président de la Région Rhône-Alpes, se fait leur porte-parole aujourd’hui.

En ces temps de disette financière, le référé de la Cour des comptes du 5 novembre dernier, qui émettait de sérieux doutes sur l’opportunité de la liaison ferroviaire à grande vitesse entre Lyon et Turin, a eu l’effet d’un électrochoc. La Cour, présidée par l’ancien député socialiste Didier Migaud, pointait le coût du projet (passé de 12 à 26,1 milliards d’euros) ainsi que la baisse du trafic de camions sous les Alpes. La juridiction financière allait jusqu’à estimer qu’une simple amélioration de la jonction actuelle entre la France et l’Italie pourrait être suffisante…

Il n’en fallait pas plus pour que deux jours plus tard, plus d’une quinzaine de députés et sénateurs rhônalpins (du PS à l’UMP) signent solennellement au Palais du Luxembourg “l’Appel des parlementaires” en faveur du Lyon-Turin. Cette réaction au quart de tour des “grands élus” de Rhône-Alpes partisans du projet s’explique par le calendrier serré de cette fin d’année.

Au menu du dîner d’État de l’Élysée
D’abord, la préparation du budget de l’Europe entre dans sa phase active cette fin novembre ; or, sans financements communautaires conséquents, le Lyon-Turin restera à quai. Ensuite, c’est le 3 décembre prochain que Mario Monti le président du Conseil italien et François Hollande, le président de la République, se rencontrent à Lyon pour trancher sur ce dossier.

Comme première étape de leur opération de lobbying, les parlementaires de Rhône-Alpes ont saisi l’occasion du dîner organisé ce soir à l’Élysée en l’honneur de Giorgio Napolitano, le président de la République italienne. Jean-Jack Queyranne, le président de la Région Rhône-Alpes, se fera leur porte-parole et remettra aux deux chefs d’État “l’Appel des parlementaires” qui souligne point par point la nécessité de cette liaison TGV tant dans ses aspects économiques qu’environnementaux. En insistant sur la nécessité de financements européens à hauteur de 40 %, ce document se veut également une réponse aux préoccupations de la Cour des comptes qui s’inquiétait de la lourdeur de la facture pour la France.

Ce n’est pas un hasard si c’est Jean-Jack Queyranne qui a été choisi comme messager auprès des présidents français et italien. Cet été, il avait été le premier à réagir à l’annonce de la révision à la baisse du programme de grands travaux d’infrastructures (TGV, autoroutes) en demandant à François Hollande, là aussi solennellement, que le Lyon-Turin échappe à la cure d’austérité…

Source http://www.ledauphine.com/societe/2012/ ... le-forcing
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambéry, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 28 Nov 2012 15:36

Reuters, 28 novembre
Le projet de ligne ferroviaire Lyon-Turin sur les rails

Le gouvernement a examiné mercredi en conseil des ministres le projet de ligne ferroviaire transalpin Lyon-Turin, qui mettra Milan à quatre heures de Paris, contre sept aujourd'hui.

Développement du fret
Fruit d'un accord entre la France et l'Italie signé le 30 janvier dernier, la ligne ferroviaire doit permettre de basculer de la route vers le rail le transport de marchandises à travers les Alpes, ce qui devrait augmenter le volume de fret entre les deux pays.

Le sujet sera au menu du sommet franco-italien qui réunira lundi prochain à Lyon le président français François Hollande et le président du Conseil italien, Mario Monti.

Critiques de la Cour des comptes
Dans un rapport sur l'état des finances publiques publié début juillet, la Cour des comptes pointait du doigt les projets d'infrastructures de transport lancés sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, dont 33% seraient à la charge de l’État et 38% à la charge des collectivités territoriales.

La Cour s'inquiétait, entre autres, du lancement de la liaison Lyon-Turin qui devrait coûter 11 milliards d'euros pour la partie française.

Ce projet a par ailleurs fait l'objet de manifestations hostiles de villageois dans les Alpes.

lyoncapitale.fr, 28 novembre
Ligne ferroviaire Lyon-Turin : un "signal fort" envoyé en conseil des ministres

Le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, a présenté ce mercredi matin en conseil des ministres un projet de loi autorisant l’approbation de l’accord entre les gouvernements italiens et français pour la réalisation et l’exploitation de la ligne ferroviaire Lyon-Turin.

Accord signé à Rome entre Nicolas Sarkozy et le président italien le 30 janvier dernier et qui vise à encadrer les conditions de passation et d’exécution des contrats et marchés du futur promoteur public qui sera chargé de conduire les travaux définitifs.

Une annonce dont les pro Lyon-Turin se félicitent. "Un signal fort" analyse même un proche collaborateur de Jean-Jack Queyranne qui intervient à 5 jours seulement du sommet franco-italien de lundi. François Hollande et Mario Monti ont promis de s'exprimer à Lyon sur le sujet des infrastructures ferroviaires.
Dernière édition par Didier 74 le 29 Nov 2012 10:53, édité 1 fois.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambéry, première étape vers Turin ?

Messagepar Harold92 » 28 Nov 2012 16:03

Didier 74 Wrote:Reuters, 28 novembre
Le projet de ligne ferroviaire Lyon-Turin sur les rails

Le gouvernement a examiné mercredi en conseil des ministres le projet de ligne ferroviaire transalpin Lyon-Turin, qui mettra Milan à quatre heures de Paris, contre sept aujourd'hui.

Développement du fret
Fruit d'un accord entre la France et l'Italie signé le 30 janvier dernier, la ligne ferroviaire doit permettre de basculer de la route vers le rail le transport de marchandises à travers les Alpes, ce qui devrait augmenter le volume de fret entre les deux pays.

Le sujet sera au menu du sommet franco-italien qui réunira lundi prochain à Lyon le président français François Hollande et le président du Conseil italien, Mario Monti.

Critiques de la Cour des comptes
Dans un rapport sur l'état des finances publiques publié début juillet, la Cour des comptes pointait du doigt les projets d'infrastructures de transport lancés sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, dont 33% seraient à la charge de l’État et 38% à la charge des collectivités territoriales.

La Cour s'inquiétait, entre autres, du lancement de la liaison Lyon-Turin qui devrait coûter 11 milliards d'euros pour la partie française.

Ce projet a par ailleurs fait l'objet de manifestations hostiles de villageois dans les Alpes.


Ils sont un peu flemmards chez Reuters: rien de nouveau, c'est du réchauffé de réchauffé pour meubler...
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambéry, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 29 Nov 2012 15:33

leprogres.fr, 29 novembre
La police italienne perquisitionne chez les opposants au TGV Lyon-Turin

Les forces de l’ordre transaplines ont effectué, ce jeudi matin, une série de perquisitions et d’interpellations dans les milieux des opposants au projet de TGV Lyon-Turin, dans la capitale piémontaise et dans le Val de Suse

Au cours de ces opérations, neuf militants ont été mis aux arrêts domicilaires. Deux d’entre eux pour une agression commise en février dernier à Chianocco, dan le Val de Suse, contre une équipe des journalistes du Corriere Web.

Et les sept autres pour avoir fait irruption en août dernier à Turin, dans le bureau d’études de la société Geovalsus qui effectue des travaux de préparation à la réalisation du train. En outre, quatre personnes ont reçu une interdiction de demeurer dans la commune de Turin et les six dernières sont soumises à un contrôle judiciaire.

Le projet de TGV, discuté depuis plus de vingt ans et dont la mise en service est prévue en 2023, a donné lieu ces dernières années, surtout côté italien, à de nombreuses manifestations, parfois ponctuées de heurts violents entre opposants et forces de l’ordre.

Ce projet, sur lequel Paris et Rome sont en parfaite harmonie, sera l’un des thèmes du sommet franco-italien qui réunira le président François Hollande et le président du Conseil Mario Monti le 3 décembre à Lyon. Les opposants italiens au projet ont d’ailleurs annoncé qu’ils iront manifester sur place lors de cette rencontre.

Source http://www.leprogres.fr/france-monde/20 ... lyon-turin

Interview de François Lépine, vice-président de La Transalpine http://lejt.tv8montblanc.com/Lyon-Turin ... v5562.html

Les agriculteurs savoyards contre la ligne nouvelle http://lejt.tv8montblanc.com/Les-Agricu ... v5553.html

alpes.france3.fr, 29 novembre
Les usagers des transports demandent une position claire sur le Lyon-Turin

À la veille du sommet franco-italien de Lyon - lundi 3 décembre - les associations des usagers des transports espèrent obtenir enfin une position claire et définitive sur le Lyon-Turin.

Le projet ferroviaire international Lyon-Turin est à l’ordre du jour du sommet franco-italien du 3 décembre à Lyon. A cette occasion, la FNAUT (Fédération des Associations des Usagers des Transports) réaffirme son souhait d’un engagement définitif du projet de tunnel ferroviaire inter-frontalier, "première étape nécessaire d’un projet plus ambitieux qui pourra être ensuite réalisé progressivement".

Dans un communiqué, la FNAUR rappelle que :
• près de 3 millions de poids lourds franchissent chaque année les Alpes entre la France et l’Italie par les vallées de Chamonix et de la Maurienne et par la Côte d’Azur, y induisant des risques d’accidents et des nuisances insupportables, et encombrant les itinéraires d’accès ;
• la réalisation du tunnel de basse altitude Saint-Jean-de-Maurienne - Turin permettra de réduire significativement le coût du fret ferroviaire et de disposer de la capacité nécessaire à un basculement sur le rail du trafic routier existant, y compris le trafic transitant par la Côte d’Azur (les itinéraires ferroviaires Barcelone-Milan passant par Vintimille et par Lyon sont de même longueur) ;
• le simple aménagement de la ligne classique de la Maurienne, déjà poussé à ses limites, ne peut pas répondre à l’objectif recherché, les coûts d’acheminement des trains de fret étant considérablement accrus par le profil particulièrement accidenté de cette ligne ;
• en reliant les réseaux à grande vitesse français et italien, le tunnel inter-frontalier permettra au train de concurrencer efficacement l’avion sur l’important marché aérien Paris-Italie du Nord (4 millions de passagers par an) ainsi que la voiture ; cette composante « voyageurs » du projet ne doit pas être oubliée ou minimisée car l’Italie est le seul pays voisin de la France à ne pas être connecté à son réseau à grande vitesse, si bien que les déplacements entre la France et l’Italie s’effectuent essentiellement par la route ou par avion ;
• le tunnel interfrontalier est d’un coût acceptable puisqu’il sera partagé entre l’Union Européenne, l’Italie et la France ; si un « petit » pays, la Suisse, a réussi à financer seul deux tunnels de base (Loetschberg et Gothard), deux grands pays, la France et l’Italie, aidés par l’Union Européenne, peuvent en financer un seul.

Réduire les nuisances routières
En définitive, explique la FNAUT, "le lancement du projet Lyon-Turin répond bien à la nécessité de réduire les nuisances routières dans des zones particulièrement sensibles, une dépendance pétrolière qui pèse lourdement sur notre balance commerciale et fragilise notre système de transports, et les émissions de gaz à effet de serre".

Cependant - toujours selon la Fédération - le Lyon-Turin "doit se faire dans le cadre d’une politique cohérente". Les représentants des usagers évoquent trois impératifs dans leur communiqué :
• il doit s’accompagner d’une taxation spécifique du trafic routier franco-italien, suivant l’exemple de nos voisins suisses qui ont financé leurs tunnels de base grâce au produit d’une telle taxation (RPLP) qui a contribué par ailleurs à la diminution du trafic de transit
• la légalisation récente de la circulation des camions de 44 tonnes, qui renforce la compétitivité de la route, doit être abrogée (sauf pour le transport combiné rail-route)
• les projets de nouveaux investissements routiers, très coûteux, entre Lyon et l’Italie et sur la Côte d’Azur doivent être abandonnés

Source http://alpes.france3.fr/2012/11/29/les- ... 55025.html
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambery, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 30 Nov 2012 10:17

Le Progrès, 30 novembre
Le TGV Lyon-Turin promis pour… 2028 ou 2029 !

Rencontre. Le sommet franco-italien qui se tiendra lundi à Lyon « confirmera l’engagement » à réaliser la liaison ferroviaire Lyon-Turin, déclarait-on hier à l’Elysée.
François Hollande et Marion Monti feront le point sur la liaison Lyon-Turin.

La date de 2025 était celle fixée depuis le lancement officiel, en 2001 du projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin. Mais l’Elysée explique : il est fréquent que de grands projets soient décalés dans le temps, et l’on est bien sur une perspective 2028.

Reste cet engagement commun, qui constituera le moment essentiel de la rencontre de François Hollande et Mario Monti. L’Elysée reconnaît la cherté de ce projet (25 milliards d’euros). Mais en réponse aux critiques de la Cour des comptes, la présidence française pointe le nombre excessif de projets d’infrastructures légués par le précédent gouvernement, pour environ 200 milliards d’euros : en ces temps de rigueur, elle entend tout remettre à plat, et ne sélectionner que quelques projets, dont le Lyon-Turin – quitte à le reporter. L'Élysée n’ignore pas non plus l’opposition au projet, qui réunit un « avant-sommet » aujourd’hui et demain à Lyon. L’exécutif vante une réalisation « dans les meilleures conditions possible de protection de l’environnement ». Il pointe « un projet environnemental » en soi, dans la mesure où il permettra de réduire le trafic routier. Mais aucune rencontre n’est prévue avec des représentants des opposants. Le sommet devrait entériner la répartition du financement de la partie internationale, autrement dit le tunnel, évaluée à 8,5 milliards d’euros : 2,9 milliards pour l’Italie, 2,2 pour la France, et le solde pour l’Europe. Ce solde pourrait provenir des nouveaux crédits de la Banque européenne d’investissement prévus par le pacte de croissance, ou du budget de l’Union à travers les « mécanismes d’interconnexion », mais il faut attendre début 2013 que soit voté le projet de budget.

Source http://www.leprogres.fr/france-monde/20 ... 28-ou-2029

Le Dauphiné Libéré, 30 novembre
Lyon-Turin : la pression monte

Depuis mercredi soir, 80 CRS se sont installés dans la commune de Modane. Ils ont pour mission de surveiller l’activité de la gare ferroviaire et de veiller sur les passages à la frontière avec l’Italie, au Fréjus. Cinquante gendarmes ont également été dépêchés sur place.

Les observateurs du projet de ligne à grande vitesse Lyon-Turin vont avoir les yeux rivés sur la capitale rhône-alpine jusqu’à lundi. À trois jours du sommet franco-italien qui réunira Mario Monti et François Hollande à Lyon, les opposants au projet de LGV rameutent leurs troupes pour organiser un contre-sommet, baptisé “Avant-sommet”, aujourd’hui et demain.

Un sommet qui s’annonce très mouvementé
Plusieurs centaines de personnes venues des deux côtés des Alpes sont attendues ce week-end.  Elles représentent une centaine d’associations mais aussi des élus, comme le député-maire UMP d’Aix-les-Bains Dominique Dord, des élus d‘Europe Écologie-Les Verts (EELV) et, côté italien, Sandro Plano, président de montagne de la vallée de Susa. Là où se trouve le noyau dur de la contestation italienne.

D’ailleurs, les “No tav”, décidés à perturber le sommet, prévoient une manifestation lundi. Pour surveiller la venue des transalpins sur le territoire français, 80 CRS et 50 gendarmes ont pris leurs quartiers, mercredi, à Modane.

Pour autant, la mobilisation s’organise aussi chez les partisans du projet. Décidé à l’accélérer, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a présenté, mercredi en conseil des ministres, le projet de loi autorisant la ratification du traité.  Un projet aussitôt salué par le président de la région Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne.

Alors que les réactions (pour ou contre) s’enchaînent, la pression monte et contamine la Savoie, particulièrement concernée par le futur chantier.

Au cours de ce sommet qui s’annonce donc très mouvementé, le président français et le Premier ministre italien réussiront-ils à lancer officiellement le chantier ? Et ce projet initié il y a plus de vingt ans, va-t-il enfin se concrétiser ?

Réponse lundi.

Source http://www.ledauphine.com/savoie/2012/1 ... sion-monte

leprogres.fr, 30 novembre
TGV Lyon-Turin : le percement d’une galerie de reconnaissance a démarré en Italie

Les Italiens ont démarré à Chiomonte (nord) le percement d’une galerie de reconnaissance pour le tunnel destiné au TGV Lyon-Turin, à quelques jours du sommet franco-italien où ce projet contesté sera à l’ordre du jour. Les travaux se déroulent sous haute protection policière, les opposants au projet s’étant attaqués à plusieurs reprises au chantier

Après des années d’études et de travaux préparatoires, le percement de cette galerie de 7,5 km a débuté à Chiomonte à une cinquantaine de km à l’ouest de Turin.

Pour préparer ce forage en pleine montagne, le chantier avait démarré côté italien à la mi 2011, condition sine qua non pour ne pas perdre les financements européens.

Cette galerie, qui doit être achevée d’ici 50 mois, doit permettre de mieux connaître la géologie du massif et assurer la ventilation et la sécurité du futur tunnel ferroviaire.

D’un diamètre de 6,3 mètres, elle permettra aussi l’accès au chantier du futur tunnel du TGV. Une fois la ligne Lyon-Turin achevée, la galerie servira pour la ventilation, l’entretien du tunnel et comme issue de sécurité.

Les 240 premiers mètres seront creusés avec des techniques traditionnelles, excavateurs et marteaux pneumatiques, puis le restant du tunnel sera percé avec une fraiseuse spéciale.

Jugeant le projet «coûteux, inutile et dangereux», les opposants au projet ont prévu de manifester lundi lors du sommet qui réunira le président François Hollande et le chef du gouvernement Mario Monti à Lyon.

Projet stratégique pour le réseau européen, cette ligne devrait permettre d’ôter à terme de la route 1 million de camions par an et de raccourcir le trajet Paris-Milan à un peu plus de 4 heures contre 7 actuellement.

Mais sa construction a pris du retard notamment à cause de l’opposition en val de Suse et de lenteurs administratives. Le creusement du tunnel de 57 km de long à la base du massif devrait commencer en 2014-2015 pour une mise en service en 2025 et non en 2023 comme prévu initialement.

Source http://www.leprogres.fr/france-monde/20 ... -en-italie

AFP, 30 novembre
Le TGV Lyon-Turin, au coeur du sommet France-Italie, de plus en plus contesté

Discutée depuis plus de 20 ans, la ligne TGV entre Lyon et Turin, censée favoriser le développement du fret ferroviaire de part et d'autre des Alpes, est de plus en plus vivement contestée par les écologistes, les agriculteurs locaux et même la Cour des comptes.

Pour faire entendre leurs arguments, les opposants se réunissent vendredi et samedi à Lyon peu avant la tenue, dans cette même ville, d'un sommet France-Italie le 3 décembre. Plusieurs centaines de personnes sont attendues dont des élus d'EELV, notamment le député européen José Bové.

Le projet, aujourd'hui tant décrié, avait été lancé lors d'un sommet franco-italien en 1991.

La ligne, prévue pour entrer en service à l'horizon 2025, doit diminuer de moitié le trajet Lyon-Turin qui se fera en moins de 2 heures. Elle mettra Paris à un peu plus de 4 heures de Milan contre 7 actuellement.

L'objectif est notamment de construire une véritable "autoroute ferroviaire" afin de transférer l'équivalent d'un million de poids lourds par an de la route vers le rail. Trois millions de tonnes d'émissions de CO2 seraient alors évitées chaque année, selon les partisans du projet.

Aujourd'hui, seuls 10% des marchandises traversent les Alpes entre la France et l'Italie par le rail contre 60% en Suisse et 30% en Autriche.

Cette situation est imputable à la ligne actuelle qui "n'est pas du tout performante", estime Louis Besson ancien ministre (PS) et président de la commission intergouvernementale du Lyon-Turin.

Commencée au XIXème siècle, avant l'annexion de la Savoie par la France (1860), la ligne passe par le tunnel du Mont-Cenis (Savoie) à 1.300 mètres d'altitude. Du fait de sa pente trop raide, "dès que le convoi est un peu lourd, il faut utiliser trois locomotives: deux pour le tracter et une le pour pousser", explique M. Besson. D'où la nécessité de creuser un nouveau tunnel de 57 km, bien moins haut (à 500 m d'altitude) et donc plus facile d'accès. L'infrastructure est vivement soutenue par les industriels de la région.

Les écologistes, qui y étaient favorables dans un premier temps, s'y opposent dorénavant fermement. Réunis fin octobre à Chambéry, des membres des partis écologistes français, suisses et italiens ont ainsi condamné "inconditionnellement tous les projets de nouveaux percements" dans les Alpes.

Ils estiment que le tunnel du Mont-Cenis permet déjà d'assurer un report du fret routier vers le rail et qu'un nouveau tunnel n'est pas justifié tant que le trafic ferroviaire n'augmente pas. La ligne actuelle ne voit en effet transiter que 4 millions de tonnes de fret par an pour une capacité de 15 millions.

"Projet surdimensionné"
"Commençons par saturer l'infrastructure existante", enjoint Pierre Mériaux, conseiller régional EELV, qui qualifie le TGV Lyon-Turin de "projet totalement surdimensionné". "Si ce tunnel n'est pas utilisé, c'est qu'il n'est absolument pas performant", rétorque Louis Besson. "Les installations obsolètes sont désertées", ajoute-t-il.

Elles aussi opposées au projet, les organisations agricoles craignent pour leur part de voir disparaître 680 hectares de terres avec la construction de la nouvelle ligne. Elles plaident pour un renforcement de la liaison maritime Espagne-Italie "qui aurait l'avantage d'éliminer 2.000 camions/jour dans les Alpes", selon la FDSEA des Savoie.

Les opposants ont récemment reçu le soutien de la Cour des comptes qui a vertement critiqué cette liaison ferroviaire dans un référé rendu public début novembre. Elle y pointe le "pilotage insuffisant" du projet, son financement "non défini", son coût "en forte augmentation" (de 12 milliards d'euros en 2002 à 26,1 milliards aujourd'hui) et sa "faible rentabilité socioéconomique".

La Cour a demandé au gouvernement de "ne pas fermer trop rapidement l'alternative consistant à améliorer la ligne existante". Cette charge en règle a provoqué une levée de boucliers des parlementaires concernés par le projet qui ont lancé un appel aux dirigeants français et italiens, leur demandant des "avancées concrètes" lors du sommet du 3 décembre.
Dernière édition par Didier 74 le 01 Déc 2012 13:33, édité 3 fois.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambéry, première étape vers Turin ?

Messagepar lgv2030 - eomer » 30 Nov 2012 10:44

Comme il faut 15 ans pour construire le tunnel, 2028 est en effet un minimum.
Aura t'on une première étape plus tôt ?
- Une simple LGV Lyon-Chambéry n'est rentable que si le trajet Paris/Lyon-Turin est performant: difficile sans le tunnel de base
- Un itinéraire fret Lyon-Montmélian est très onéreux et n'est utile que comme maillon d'un itinéraire France-Italie...or, sans le tunnel de base, le profil de la ligne est particulièrement difficile.
==> Le tunnel est très long à construire mais c'est la clé de voûte du système. Cependant, dans une logique d'aménagement du territoire, et pour permettre une meilleure desserte des stations de ski, une LGV mixte Lyon-Chambéry serait AMHA un bon démarrage.
Salutations,
Eomer pour lgv2030

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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambéry, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 02 Déc 2012 13:25

lesinrocks.com, 1er décembre
TGV Lyon-Turin : “Nous avons pris le wagon de Notre-Dame-des-Landes”

Depuis 20 ans, le projet d’une ligne TGV entre Lyon et Turin nourrit une importante opposition dans les Alpes. Le 3 décembre, lors du sommet franco-italien de Lyon, François Hollande et Mario Monti pourraient enfin acter le dossier. Les opposants, qui dénoncent un projet inutile et coûteux, sont bien décidés à faire entendre leur voix.

“Je fais partie depuis 20 ans de ceux qui soutiennent le TGV Lyon-Turin. Mais je suis aussi devenu l’un des plus sceptiques à ce projet.” Ce vendredi 30 novembre, à la Maison de l’environnement de Lyon, l’homme qui a pris la parole n’est pas écologiste, ni même de gauche. Venu en simple observateur, Dominique Dord est député UMP de Savoie et maire d’Aix-les-Bains.

“Je me demande si nous ne sommes pas victimes d’abus de conscience depuis des années”, se justifie le député UMP au milieu de militants écologistes.

A la tribune, un conseiller régional EELV, des opposants transalpins et un professeur italien déploient leurs arguments, à base de chiffres, de diapositives et de graphiques. Au mur, des affiches du mouvement “No Tav” (“Non au TGV” en italien) montrent un grand-père protester contre un train à grande vitesse barré d’une croix rouge.

Pendant tout le week-end, des centaines d’opposants, Italiens et Français, élus ou militants, organisent un contre-sommet franco-italien à Lyon. L’objectif est de peser dans les débats avant la rencontre entre François Hollande et Mario Monti, le 3 décembre, qui devrait enfin acter la future ligne de TGV entre Lyon et Turin. Un projet de 20 ans, où se sont succédé et contredit enquêtes publiques, expertises de trafic et rapports environnementaux.

Côté italien, le Lyon-Turin alimente une très grande opposition, les No Tav, qui a donné lieu ces dernières années à des manifestations rassemblant plusieurs dizaines de milliers de personnes dans la vallée de la Suse. En Italie, les arrestations, les procès et les pressions du gouvernement sur les No Tav sont fréquentes. “On a été arrêtés à la frontière pour venir à Lyon, et des opposants qui militaient avec leurs enfants ont été interpellés par les services sociaux”, colère Sandro Plano, militant italien.

“L’évitement du réseau ferré français est devenu un sport international”
Les No Tav, mobilisés par le passé pour l’environnement, communiquent aujourd’hui sur les failles économiques du Lyon-Turin. En novembre, ils ont été légitimés par un rapport sévère de la Cour des comptes qui critique les dérives du projet, dont le budget est passé de 12 milliards d’euros en 2002 à 26 milliards en 2012. Quant aux prévisions de trafic, très optimistes dans les années 1990, elles sont aujourd’hui remises en question par la crise. La Cour ne prévoit un risque de saturation qu’à l’horizon 2035 et le report de la route vers le rail reste incertain.

“Ce n’est pas un problème de politique ou de philosophie. Les faits sont les faits. Ce sont des données. Les camions se comptent”, estime Angelo Tartaglia, professeur à l’école polytechnique de Turin, qui pointe la baisse de la circulation transalpine de marchandises depuis 10 ans. “Les données sur le trafic alpin sont plutôt déprimantes. Les explications sont multiples mais l’évitement du réseau ferré français est devenu un sport international tant la SNCF a des tarifs de fret excessifs et un taux de fiabilité bas”, confirme Alain Bonnafous, chercheur au Laboratoire d’économie des transports (LET).

Malgré les critiques, le Lyon-Turin reste bel et bien sur les rails. La région Rhône-Alpes, à fond derrière le projet, a déjà investi 800 millions d’euros.

“Si l’on part dans l’hypothèse d’une reprise de croissance, comme dans les années 1990, ça peut vouloir dire qu’on pourrait être en saturation en 2020″, soutient Alain Bonnafous.

“Comme Notre-Dame des-Landes, ce projet est l’expression d’une politique du passé aujourd’hui infondée”
Geste symbolique fort à quelques jours du sommet, Laurent Fabius a déposé le 28 novembre un projet de loi afin de pouvoir exploiter et réaliser la ligne. Mais le Lyon-Turin a besoin d’un financement européen à hauteur de 40%. Et l’Union européenne, qui discute actuellement de son budget pour la période 2014-2020, possède des marges de manœuvre très serrées.

“La question du Lyon-Turin ne se pose pas dans l’immédiat. Il y a déjà plusieurs projets de constructions de lignes ferroviaires bien engagées. On est à la limite de nos capacités de financement en France”, avertit Alain Bonnafous. “Je ne pense pas qu’ils vont lancer les travaux du jour au lendemain. On va avoir le droit à un discours politique : un avis favorable sans engagement précis”, ironise le chercheur.

Prévisions de trafic à la baisse, surcoût du projet, absence de débats publics, répression sévère, les analogies avec l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes sont réelles. “Le Lyon-Turin, comme Notre-Dame des-Landes, est l’expression d’une politique du passé aujourd’hui infondée”, déplore Pascal Durand, secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts. “L’opposition contre le Lyon-Turin est tellement peu connue en France qu’on s’est mis dans le wagon de Notre-Dame-des-Landes”, confie Emmanuel Coux, membre de la Coordination contre le Lyon-Turin (Colt). Lundi 3 décembre à Lyon, les adversaires à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes manifesteront aux côtés de centaines de No Tav italiens et français, ainsi qu’aux opposants du Grand Stade de l’OL. Un millier de personnes dans les rues de Lyon, tous unis contre « les grands projets inutiles ».

Source http://www.lesinrocks.com/2012/12/01/ac ... -11328383/

leprogres.fr, 1er décembre
Les opposants au Lyon-Turin dénoncent l’interpellation de sympathisants

Les opposants au projet de ligne à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin, réunis à Lyon à l’approche du sommet France-Italie de lundi, ont dénoncé l’interpellation samedi matin à Modane en Savoie de 15 Italiens attendus à leur «avant-sommet».

«Au moment où on se réunit pour débattre, informer, et révéler que les chiffres de la Cour des comptes (dénonçant les surcoûts du projet) sont justes, les gendarmes de Modane bloquent 15 personnes à la frontière franco-italienne alors qu’ils devaient participer aux débats», s’est insurgé Daniel Ibanez, membre de la coordination des opposants au Lyon-Turin.

A l’issue d’un «contrôle long et approfondi», ces Italiens ont été «libérés» mais ont décidé de rebrousser chemin, leur chauffeur ayant été retenu plus longuement, a-t-il déploré.

La préfecture de Région a simplement déclaré que «dans le cadre de la préparation du sommet, une surveillance renforcée avait été mise en place dans les zones frontalières».

Présent à Lyon, Paolo Prieri, organisateur du «forum 2011 sur les grands projets inutiles et imposés», s’est néanmoins félicité de la tenue de ce sommet des opposants à la LGV.

«On peut dire qu’aujourd’hui le mouvement NO-TAV (no al treno alta velocità, LGV en italien) n’est plus seulement italien mais franco-italien», a assuré celui qui fera partie de la délégation reçue lundi en préfecture, lieu du sommet qui réunira François Hollande et Mario Monti.

Contestant le terme de «contre-sommet», la centaine de participants à cet «avant-sommet» (parmi lesquels des élus régionaux et européens d’EELV et une quinzaine d’Italiens) ont rappelé leur «proposition» alternative de n’autoriser les camions sur les routes que quand ils sont chargés et de les faire circuler par bateau une fois vides.
«Cette mesure, préconisée par Réseau Ferré de France permettrait d’éliminer 300000 camions par an dans les Alpes du nord», a souligné Daniel Ibanez.

Selon un porte-parole de l’eurodéputé vert François Alfonsi, membre de la commission budget au parlement européen, le montage financier, selon lequel 40% du coût du Lyon-Turin sera pris en charge par l’Union Européenne, n’est «pas acquis».

Il a ainsi invoqué la baisse du budget européen, affectant le projet de lignes «connecting Europe» d’environ 30%, à l’ordre du jour lors du dernier sommet de Bruxelles. Et «sans la participation de l’Europe, la LGV n’est pas faisable», a-t-il ajouté.

Les opposants ont prévu d’organiser un rassemblement dès lundi matin devant la gare des Brotteaux à Lyon, tandis qu’une délégation de cinq d’entre eux sera reçue en préfecture.

«Plus de 10 cars d’Italiens sont attendus et il faudra nous donner des explications sur le cadre légal des arrestations aux frontières», a déclaré Daniel Ibanez.

Source http://www.leprogres.fr/rhone/2012/12/0 ... pathisants

Le Monde, 1er décembre
La liaison ferroviaire Lyon-Turin de plus en plus contestée

La grogne monte contre la ligne ferroviaire Lyon-Turin, censée favoriser le ferroutage de part et d'autre des Alpes. Cette contestation qui s'étoffe ouvre, après l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, une nouvelle ligne de front entre les écologistes et le gouvernement. Car François Hollande et Jean-Marc Ayrault entendent mener à bien, coûte que coûte, les deux chantiers, inscrits dans la politique de transport et d'aménagement du territoire.

Le chef de l’État français et le président du conseil italien, Mario Monti, devraient réaffirmer, à l'occasion du sommet France-Italie qui se tient à Lyon lundi 3 décembre, l'intérêt du projet transalpin.

Le 28 novembre, lors du conseil des ministres, dans la continuité des engagements pris par Nicolas Sarkozy et le gouvernement de François Fillon, le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé un projet de loi "autorisant l'approbation de l'accord pour la réalisation et l'exploitation d'une nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin".

Les opposants – écologistes, associations de défense de l'environnement, agriculteurs et élus locaux – ont fait connaître leur détermination à bloquer le projet lors d'un "avant-sommet" qui s'est tenu vendredi et samedi à Lyon.

PLUS LONG QUE LE TUNNEL SOUS LA MANCHE
Le député européen José Bové, également très en pointe dans la bataille de Notre-Dame-des-Landes, et plusieurs élus d'Europe Ecologie-Les Verts devaient être présents.

Le Lyon-Turin est un chantier titanesque, plus long que le tunnel sous la Manche, et très complexe compte tenu du relief et de la géologie. Aujourd'hui, seuls 10 % des marchandises traversent les Alpes entre la France et l'Italie par le rail, contre 60 % en Suisse et 30 % en Autriche.

Les partisans du projet mettent donc en avant sa forte ambition environnementale qui permettra de réduire le trafic routier et ses nuisances. Tout en renforçant la sécurité.

Les "anti" qu'ils soient français, suisses ou italiens, tentent de fédérer leurs forces. Les Français devaient ainsi recevoir le soutien de leurs homologues italiens, plus virulents, qui comptent manifester lundi à Lyon et dont plusieurs militants étaient bloqués à la frontière samedi matin.

"SUSPICION DE CONFLIT D'INTÉRÊTS"
Globalement, ils réclament des mesures préalables, comme en Suisse, où le transport routier a été fortement taxé, et estiment que la ligne historique, celle qui passe par le tunnel du Mont-Cenis est suffisante pour assurer le fret, en forte diminution. Ils dénoncent "les désastres environnementaux", et plus précisément "les conflits d'intérêts et les rapports douteux" ainsi que les coûts "exorbitants " du futur tunnel.

Le député (UMP) de Savoie et maire d'Aix-les-Bains, Dominique Dord, a ainsi exprimé son doute sur "les informations officielles sur lesquelles nous fondons nos raisonnements et nos décisions", allant jusqu'à évoquer une "suspicion de conflit d'intérêts au sein même de la commission d'enquête" publique.

Lancé lors d'un sommet franco-italien en 1991, le projet est aussi un casse-tête financier. Le coût du tunnel dit "de base" entre l'Italie et la France, a été d'abord évalué à 8,5 milliards d'euros. Mais, selon la Cour des comptes qui a adressé, en août, à Jean-Marc Ayrault un référé sur le projet, les "coûts prévisionnels sont en forte augmentation".

L'estimation du coût global est passée de 12 milliards d'euros, en comptant les accès au tunnel côté français, à "26,1 milliards d'euros". Et de regretter que "d'autres solutions alternatives moins coûteuses ont été écartées sans avoir été explorées de façon approfondie".

IL FAUT AUSSI INVESTIR DANS LES TRAVAUX D'ACCÈS
L’Élysée et le gouvernement sont conscients du problème que représente le financement du projet, surtout en période de recherche d'économies. A Lyon, François Hollande devrait appeler l'Union européenne au secours et lui demander de maximiser son financement. Soit 50% du coût des travaux préparatoires et 40 % des travaux définitifs. Rien de sûr. L'allocation de ces sommes dépend du futur budget européen 2014-2020, lui aussi soumis aux lois de la rigueur. Sans ces engagements, avance-t-on au gouvernement, "il sera impossible de conclure".

Outre le financement du tunnel lui-même, il faut aussi investir dans les travaux d'accès et la mise en cohérence du schéma de transport, notamment le contournement du Grand Lyon.

Des milliards d'euros qui reposeront sur l’État français et les collectivités territoriales. Si les partisans du projet, conscients du problème financier, veulent dissocier les deux étapes du projet Lyon-Turin, beaucoup reconnaissent qu'elles sont complémentaires et indispensables à la cohérence globale. Une partie des enquêtes d'utilité publique sur ces travaux "franco-français" est en cours.

Les opposants entendent bien batailler ferme à cette occasion. La mise en service du tunnel, prévue pour 2023, pourrait être repoussée à 2028-2029.

Source http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... rin&xtcr=2
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambéry, première étape vers Turin ?

Messagepar 38420 » 02 Déc 2012 14:21

C'est vrai qu'avec la généralisation des 44 tonnes, le risque de saturation de la ligne actuelle s'écarte !


La possibilité de rouler à 44 tonnes va être étendue à tout type de transport, toute destination et sur toutes distances au 1er janvier 2013. Précisions à la veille de la publication du texte et des deux arrêtés qui devraient l'accompagner.
Ce que la droite n’a pas offert aux transporteurs, mais surtout aux chargeurs, la gauche le clarifie et le publie illico pour une application prévue dès le 1er janvier 2013, en contrepartie de la mise en place de la taxe PL.
Difficile de croire que cette ouverture rendra quelques points de compétitivité au marché du transport routier français en berne tant il profitera davantage à ses clients qu’aux entreprises du TRM. Mais la promesse d’un décret publié "ces jours prochains" au Journal officiel est toujours bonne à prendre, d’autant que son contenu ne crée pas de contrainte pour les transporteurs.

http://www.wk-transport-logistique.fr/a ... texte.html
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Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambéry, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 02 Déc 2012 14:39

Le Progrès, 2 décembre
Lyon. Sommet franco-italien : sécurité maximum face à l’ultra-gauche

Les chefs d’Etat français et italien ainsi que leurs délégations sont attendus demain à la préfecture. Face à l’éventualité d’une action violente des opposants au Lyon-Turin, un large dispositif de surveillance a été mis en place.

Vendredi, dans les couloirs de la préfecture, conseillers de l’Elysée, de Matignon et du président du conseil italien accélèrent le pas. L’occasion d’opérer les derniers réglages avant l’ouverture, lundi matin, du sommet franco-italien. Le bureau du préfet de région est en train d’être aménagé pour accueillir des entretiens entre chefs d’Etat. Celui du bureau du préfet délégué à la sécurité subit le même sort. Les cartes d’état-major placardées au mur font place à des tableaux colorés. Le président Hollande y recevra Michel Mercier et Gérard Collomb. Salles de presse, de réunion, de restauration, c’est l’effervescence : « C’est un honneur pour Lyon et le préfet que François Hollande ait choisi Lyon et la préfecture pour ce sommet, se satisfait le préfet de Région Jean-François Carenco, cela signifie l’unité et l’efficacité de l’Etat. C’est un symbole de rassemblement et un grand exercice de cohésion ».

L’enjeu, c’est également la sécurité : des centaines de gendarmes et policiers, les troupes d’élite du Raid, le GIPN, des hélicoptères sont mobilisés. Le quartier de la préfecture sera placé sous haute surveillance. Pour coordonner l’ensemble des opérations, un Centre Opérationnel Zonal a été délocalisé à proximité de la préfecture sous la direction du préfet délégué à la sécurité Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts. Un centre névralgique de surveillance ultra-sécurisé pendant les quelques heures du sommet. Car au total, ce sont deux chefs d’Etat et une quinzaine de ministres des deux pays qui seront présents pour une série d’entretiens bilatéraux.

Avec au cœur de la réunion, le projet de liaison Lyon/Turin que certains opposants, les « No-Tav », ne cessent, avec toute leur détermination, de dénoncer, et parfois de manière violente.

François Hollande arrivera en début de matinée à l’aéroport de Lyon-Bron. Deux appareils atterriront et les délégations seront prises en charge par des escortes, direction la préfecture. La délégation italienne arrivera, elle, à Saint-Exupéry. Mario Monti est attendu à 11 heures sur le perron de la préfecture où il sera accueilli par le président de la République, accompagné de Michel Mercier, le président du conseil général, et Gérard Collomb, le maire de Lyon. Au préalable, dans le cadre de cette visite d’Etat, la garde républicaine rendra les honneurs au président du conseil italien. A l’intérieur du bâtiment, badges, portiques et contrôles vont se succéder. Six cents personnes seront présentes, dont 200 journalistes, et de très nombreux collaborateurs.

A l’extérieur, la sécurité sera également maximale. Les craintes proviennent de ces activistes de l’ultra-gauche italienne, anarcho-autonomes, qui ont déjà eu recours à des actions musclées. Plusieurs interpellations ont d’ailleurs déjà eu lieu de l’autre côté des Alpes. Une dizaine d’autobus devrait transporter à Lyon plusieurs centaines de ces opposants. Nul doute que les passagers feront l’objet de plusieurs contrôles. Parallèlement, des barrages pourraient être mis en place aux abords de la frontière et des zones de péage. Enfin, l’ensemble des voies ferrées de la région feront l’objet d’une surveillance active et cela dès ce week-end : « Nous voulons mener une stratégie, en profondeur dans le temps et dans l’espace » commente sobrement le représentant de l’Etat. Les services de renseignement français (renseignement intérieur, information générale) et italiens ont été largement mobilisés pour prévenir tout acte de malveillance. C’est ici la crainte majeure. Les opposants transalpins ayant déjà mené des actions de sabotage en France, et en Italie. « Je n’ai aucune faiblesse vis-à-vis de ceux qui ont ce genre de pratiques », prévient le préfet.

Parallèlement, un rassemblement d’opposants, associant, riverains, institutionnels, et gauche ultra, est organisé aux Brotteaux à midi. Il devrait rassembler un millier de personnes et sera placé sous haute surveillance policière. Outre les centaines d’hommes déployés pour assurer la sécurité du sommet, des hélicoptères survoleront également la ville. Le départ des délégations est prévu en fin d’après-midi.

Source http://www.leprogres.fr/rhone/2012/12/0 ... tra-gauche

leprogres.fr, 2 décembre
Lyon-Turin : Duflot n'a pas d’opposition de principe mais sur le financement

La ministre du Logement Cécile Duflot (EELV) a déclaré dimanche que l’opposition des écologistes au projet de TGV Lyon-Turin était motivée par le contexte économique et non par des objections de principe.

«La position n’est pas principielle», a déclaré la ministre du Logement sur RTL à la veille d’un sommet franco-italien qui portera notamment sur ce projet de plus en plus contesté des deux côtés des Alpes.

«Il est absolument évident qu’aujourd’hui, un grand nombre de marchandises traversent l’Europe dans des camions alors qu’elles pourraient voyager par le train, a-t-elle poursuivi. Travailler sur la question du fret ferroviaire est une nécessité.»

Mais «il y a eu une évolution des positions des uns et des autres dans un contexte économique particulier», a-t-elle ajouté. «Nous sommes dans une situation financière plus complexe et on peut réfléchir sur le meilleur usage de l’argent public.»

Lancé depuis plus de 20 ans, le projet de ligne à grande vitesse entre Lyon et Turin se heurte à une opposition parfois radicale côté italien, qui commence à faire tâche d’huile en France.

L’objectif de ses promoteurs est de transférer l’équivalent d’un million de poids lourds par an de la route vers le rail. Mais il nécessite la percée d’un tunnel de 57 km, un défi technique et financier.

Les écologistes, favorables dans un premier temps, s’opposent désormais au projet. Interrogée sur la possibilité que ce dossier crée des tensions entre les Verts et le PS similaires à celles existant sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), Cécile Duflot a répondu : «Je ne le crois pas».

Selon elle, «l’objectif de développer le fret ferroviaire est complètement partagé au sein du gouvernement». «Il peut y avoir un débat entre formations politiques sur les meilleures solutions à mettre en œuvre. C’est la démocratie.»

Source http://www.leprogres.fr/actualite/2012/12/02/duflot
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Lyon - Chambéry, première étape vers Turin ?

Messagepar Didier 74 » 03 Déc 2012 8:20

mobilicites.com, 3 décembre
Lyon-Turin, plat de résistance au sommet franco-italien du 3 décembre

Les dirigeants français François Hollande et italien Mario Monti se retrouvent lundi 3 décembre à Lyon pour un sommet au cours duquel ils devraient réaffirmer leur volonté de concrétiser le projet de liaison ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin. Contestée par des associations écologistes, les agriculteurs locaux et critiquée par la Cour des comptes, cette nouvelle infrastructure censée faire basculer le fret routier vers le rail est soutenue par les industriels savoyards, les parlementaires et la Fédération nationale des usagers des transports.

Quelques jours avant le sommet franco-italien du 3 décembre 2012 à Lyon, où ce projet ferroviaire transalpin très contesté (mais qui a fait l'objet d'un accord entre la France et l'Italie) sera à l'ordre du jour, les Italiens ont démarré à Chiomonte (Piémont) le percement d'une galerie de reconnaissance.

Cette galerie, qui doit être achevée en 2016, doit permettre de mieux connaître la géologie du massif et assurer la ventilation et la sécurité du futur tunnel ferroviaire. Or, ces opérations se déroulent sous haute protection policière, les opposants au projet s'étant attaqués à plusieurs reprises au chantier.
Jugeant le projet "coûteux, inutile et dangereux", les opposants au Lyon-Turin ont d'ailleurs prévu de manifester lors du sommet franco-italien qui réunit le président François Hollande et le chef du gouvernement Mario Monti dans la capitale des Gaules.

Projet stratégique pour le réseau européen, cette ligne devrait permettre de basculer de la route vers le rail le transport de marchandises à travers les Alpes, et d'économiser à terme un million de camions par an sur les routes transalpines. Le trajet Paris-Milan passerait à un peu plus de quatre heures contre sept heures aujourd'hui.

Polémiques
Mais sa construction a pris du retard notamment à cause de l'opposition en val de Suse et de lenteurs administratives. Le creusement du tunnel de 57 kilomètres de long à la base du massif devrait commencer en 2014-2015 pour une mise en service en 2025 et non en 2023 comme prévu.
Les écologistes, qui y étaient favorables dans un premier temps, s'y opposent dorénavant fermement. Réunis fin octobre à Chambéry, des membres des partis écologistes français, suisses et italiens ont condamné "inconditionnellement tous les projets de nouveaux percements" dans les Alpes.
Ils estiment que le tunnel du Mont-Cenis permet déjà d'assurer un report du fret routier vers le rail et qu'un nouveau tunnel n'est pas justifié tant que le trafic ferroviaire n'augmente pas. La ligne actuelle ne voit en effet transiter que quatre millions de tonnes de fret par an pour une capacité de 15 millions.

Elles aussi opposées au projet, les organisations agricoles craignent de voir disparaître 680 hectares de terres avec la construction de la nouvelle ligne. Elles plaident pour un renforcement de la liaison maritime Espagne-Italie "qui aurait l'avantage d'éliminer 2000 camions par jour dans les Alpes", selon la FDSEA des Savoie.

La FNAUT (Fédération nationale des associations des usagers des transports), elle, est favorable au projet et réaffirme dans un communiqué son souhait d’un engagement définitif du projet de tunnel ferroviaire interfrontalier, "première étape nécessaire d’un projet plus ambitieux qui pourra être ensuite réalisé progressivement"

La Cour des comptes s'y met aussi
Les opposants ont récemment été appuyés dans leurs arguments par la Cour des comptes qui a vertement critiqué cette liaison ferroviaire dans un référé rendu public début novembre 2012. Elle y pointe le "pilotage insuffisant" du projet, son financement "non défini", son coût "en forte augmentation" (de 12 milliards d'euros en 2002 à 26,1 milliards aujourd'hui) et sa "faible rentabilité socioéconomique". La Cour a demandé au gouvernement de "ne pas fermer trop rapidement l'alternative consistant à améliorer la ligne existante".

Cette charge en règle a provoqué une levée de boucliers des parlementaires concernés par le projet qui ont lancé un appel aux dirigeants français et italiens, leur demandant des "avancées concrètes" lors du sommet du 3 décembre.

Pourquoi faut-il un deuxième tunnel ?
Commencée au 19e siècle, avant l'annexion de la Savoie par la France (en 1860), la ligne ferroviaire actuelle passe par le tunnel du Mont-Cenis (Savoie) à 1300 mètres d'altitude. Du fait de sa pente trop raide, "dès que le convoi est un peu lourd, il faut utiliser trois locomotives : deux pour le tracter et une le pour pousser", explique un parlementaire savoyard. D'où la nécessité de creuser un nouveau tunnel de 57 km, bien moins haut (à 500 mètres d'altitude) et donc plus facile d'accès.

Source http://www.mobilicites.com/fr_actualite ... _2209.html

lyonmag.com, 3 décembre
Mirco Iadarola de la CCI italienne de Lyon : "La ligne Lyon-Turin va intensifier nos échanges"

Mirco Iadarola, le secrétaire général de la chambre de commerce italienne de Lyon, était l’invité ce lundi de Jazz Radio pour l’émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.

Ce lundi est une journée importante pour les relations entre la France et l’Italie puisque les gouvernements des deux pays se retrouvent à Lyon pour un sommet bilatéral. L’un des enjeux est de concrétiser le projet de TGV entre Lyon et Turin. "Je suis absolument favorable à ce projet qui est un enjeu majeur non seulement au niveau des échanges entre nos deux pays l’Italie et la France, mais je dirais à l’échelle européenne".

Qu’est ce que la ligne Lyon-Turin va apporter ? "La France et l’Italie sont réciproquement le deuxième partenaire commercial derrière l’Allemagne pour chacun des deux. On a tout l’intérêt aujourd’hui à intensifier nos échanges. D’ailleurs la mission de la chambre de commerce italienne est justement celle de favoriser ces échanges entre nos deux pays. Pour favoriser cela, il faut que nos marchandises puissent aujourd’hui réduire leurs coûts de transport. Ce serait divisé par deux le temps de trajet. Ce serait aussi, il ne faut pas l’oublier, donner la possibilité aux marchandises françaises d’arriver à moindre coût jusqu’à Kiev en traversant la Slovénie, la Slovaquie… Tous ces pays qui sont en plein essor économique. Pour les marchandises italiennes, notamment pour celles du nord-est qui est le poumon économique italien, ce serait également la possibilité d’arriver en France, en Espagne et plus en général dans l’Europe occidentale avec des coûts réduits".

Pour Mirco Iadarola, aujourd’hui il est difficile de faire le trajet entre Lyon et Turin. "Je suis arrivé à Lyon il y a 21 ans, et à l’époque je me rappelle très bien qu’on avait trois trains quotidiens entre Lyon et Turin. Aujourd’hui vous n’en n’avez aucun. Pour pouvoir vous rendre en train à Lyon ou à Turin, vous devez soit vous rendre à l’aéroport de Saint-Exupéry, soit aller à Chambéry pour une correspondance, ce qui fait que souvent les acteurs économiques privilégient encore une fois la voiture ou l’avion".

Il y a pourtant une forte opposition à ce projet notamment du côté italien. Il y a eu pas mal de manifestations violentes. "Quand on nous parle de manifestations, il faut comprendre un double aspect. Il y a d’un côté ceux qui sont directement intéressés par les travaux qui peuvent avoir des raisons pour défendre les intérêts qu’il faut comme la communauté du Val de Suse. Mais souvent les manifestants ne sont pas représentatifs de la communauté du Val de Suse. Mais il y a un impact local qui est important qu’il faudra surement prendre en compte. Cela dit on oublie de se positionner dans une vision à plus long terme".

Ces manifestants disent que ça va coûter trop cher et que le trafic de marchandises via le trafic routier est en train de baisser. "Aujourd’hui, on a un trafic qui baisse, c’est conjoncturel. On a une crise donc on a moins d’échanges. On a une réduction de la consommation à l’échelle européenne".

Si les entreprises lyonnaises et rhônalpines ont de très bon échanges avec l’Italie, la situation inverse est plus difficile mais est en progression. "Lyon attire les entreprises italiennes en souffrant un peu d’un manque de notoriété qui est en train de s’estomper heureusement. Il ne faut pas oublier non plus que les Italiens sont des grands supporters de foot et donc l’OL y a contribué. Mais à partir de là, il faut faire comprendre les opportunités. Je pense qu’il y a une grande proximité culturelle. Quand on se balade dans le Vieux Lyon, tout le monde me dit qu’on a l’impression d’être en Italie. Mais on l’a surtout car les gens ont le même type de structure humaine donc on s’entend très bien. Les entrepreneurs italiens ont la même approche : ils ont à cœur leurs entreprises. Ils n’ont pas uniquement en souci la gestion managériale. Ils se sentent presque à gérer une famille et ça c’est typique des deux régions".

Combien d’italiens à Lyon et dans la région Rhône-Alpes ?
"C’est difficile de donner une estimation réelle. Je pense que globalement on peut arriver à 130000 personnes", conclut Mirco Iadarola.

Source http://www.lyonmag.com/article/46995/mi ... s-echanges
Didier 74
 

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