Dam's Wrote:La pose d'une caténaire CSSR est une très très bonne idée. Ambérieu - Modane est équipée de nombreux IPCS ce qui facilite la neutralisation d'une portion de voie. On peut imaginer un pas de 8h nocturne en suite rapide caténaire afin de mener à bien ce type de travaux.
Comme celà a été mentionné, le gros point noir est l'axe Aix - Montmélian. Je rappelle que la traversée de Chambéry se fait à 30 km/h dans le sens impair, 80 dans le sens pair. Les aiguilles de cette gare ont été changées récemment avec comme argument "la SNCF modernise l'infrastructure". Je n'ai pas la même notion de modernisation...
Un saut de mouton à Montmélian va s'avérer inévitable si on veut améliorer la fluidité, ainsi qu'un redécoupage du BAL. Je crois qu'à terme la ligne doit basculer à l'ETCS, mais à quel horizon ?
Alors, oui, tout ça à un coût, c'est cher, c'est techniquement compliqué, mais rien à voir avec le coût d'une LGV Lyon - Chambéry même si cette dernière option reste la plus judicieuse.
Le train-usine de la suite rapide caténaire 1,5 kV qui remplace les armements dans leur intégralité (les consoles, antibalançants etc. sont traités par un second convoi, qui a un pendant pour la caténaire 25 kV) fonctionne jusqu'à présent en coupure simultanée de la DV. A voir si des évolutions sont envisageables sans reconstruire le matériel. Il est prévu d'intervenir sur Culoz-Chambéry mais il ne me semble pas que la pose d'une caténaire CSSR soit au programme (à vérifier).
La traversée de la gare de Chambéry s'effectue à VL60 sur les itinéraires directs du sens normal (pas sûr que le tracé tortueux autorise 80 km/h). La sortie de la voie 1 est effectivement à 30 km/h, conséquence pour partie du fonctionnement retenu pour la signalisation et le PN du faubourg Neyzin, qui est déclenché non par la première mais par l'activation de pédales et peut-être (c'est courant en BAL) par l'occupation concomitante d'un circuit de voie. Supprimer le PN a été envisagé mais les contraintes hydrogéologiques du secteur (la nappe est proche de la surface et le bâti ancien proche de la VF) rendraient l'opération longue et coûteuse, d'où son renvoi à un horizon lointain. En maintenant le PN, il faudrait modifier le PRS et ses conditions de fonctionnement, la norme devenant la réception sur signal de sortie fermé pour les trains desservant a minima la voie B (V1). Il faudrait sans doute reprendre également une partie des adv en sortie de gare.
La logique du remplacement "à l'identique" en termes de performances là où l'on pourrait améliorer la situation à (sur)coût limité s'est ancrée dans les pratiques depuis l'époque RFF (je ne dis pas que la responsabilité en incombe au seul GI de l'époque, c'est évidemment moins binaire) et tend aujourd'hui à devenir la norme. On a par exemple renoncé à relever la VL de 140 à 160 lors de la modernisation de Montmélian-Gières ou de Nantes-La Roche/Yon, malgré des tracés favorables, ou mis en place des IPCS à VL100 (avec de coûteuses communications à VL90...) sur Toulouse-Castelnaudary. Concernant la première opération, une des difficultés était la présence de quelques points durs (souvent des pont-routes) qui aurait nécessité un traitement plus coûteux (pour augmenter l'entraxe des voies). L'autre argument (peu convaincant à mon sens vu la densité du graphique et les performances des automoteurs actuels en traction électrique) mis en avant pour le premier cas était la consommation de capacité plus forte vis à vis des missions omnibus avec une VL relevée à 160. Maintenant que les poteaux caténaires sont posés, plus question d'envisager un RVL, c'est trop tard. Quand l'opération est financée sur fonds propres par le GI, ce type de mesure "intelligente" est de fait impossible à valoriser économiquement (dans la logique de fonctionnement actuelle). On a ainsi des lignes régionales modernisées à grand frais, sur lesquelles on renonce à des RVL significatifs... jusqu'à reposer après le RVB les pédales d'annonce à l'emplacement ante...
Le redécoupage du BAL sur Culoz-St Jean de Maurienne aurait peut-être un intérêt de manière ponctuelle (sortie d'une zone parcourue à basse vitesse typiquement ou zones à relativement basse vitesse sur plusieurs km) mais pas au-delà car les longueurs de cantons ne dépassent pas 2 km sur l'axe, et on a souvent bien moins (y compris sur les sections à VL>120). L'installation de l'ETCS 1 (avec maintien de la signalo existante et sans boucles de réouverture, donc sans gains de capacité) était prévu sur l'axe dans le cadre des corridors européens interopérables. Mais la France a pris un tel retard dans ce domaine qu'il est possible que l'opération soit abandonnée, sous couvert d'une perspective d'équipement en niveau 2 à un horizon 2032-2035.