par OCCITAN » 25 Avr 2020 15:40
Bonjour,
Je ne sais trop quoi en penser, du fait que ces réouvertures à elles seules, déconnectées d'un contexte de réhabilitation générale, et en absence d'une desserte plus ambitieuse qu'un service moignon, n'ont que très peu de probabilités d'entraîner la réussite attendue.
Comme Cisalpin, j'imaginerais facilement un effet réseau entre les principales préfectures du secteur, surtout lorsque je pense à tous les parcours "parasites" que doivent affronter les uns et les autres en voiture, sur des distances croissantes, de plus en plus fréquentes, et qui plus est, prises sur le temps de travail le plus souvent, et au frais de l'aidant, bien entendu !
Concrètement : pour aller conduire la belle mère chez sa soeur à Mende, pour aller chercher la correspondante étrangère de sa fille à Toulouse, pour se rendre au chevet d'un proche hospitalisé au CHU de Montpellier, bref, les occasions se multiplient, alors qu'une voie ferrée désertique passe pas si loin...
Ajoutées les unes aux autres, que d'énergies perdues dans tous les sens du terme, pour des déplacements qui laissent souvent un goût amer lorsqu'ils sont dirigés vers les métropoles régionales... (encombrements, coûts, risques divers et variés, stationnements "impossibles", fatigues, etc..), ....et qui plus est, inconvénient d' une occupation superflue de la voirie dont ces grandes villes se passeraient bien, par des ruraux qui seraient susceptibles d'éviter de s'y rendre en voiture, tout simplement.
Pour autant, je tiens à préciser, en toute logique, que certains besoins ne peuvent pas être satisfaits par un voyage en train...et j'admets, bien volontiers, que quelqu'un qui aime sa voiture, et déteste le train, puisse choisir la route pour se déplacer. Mais, pour beaucoup, ce n'est plus un choix, c'est voiture... ou rien !
Quant à la ligne des Causses, je rappelle que les aiguilles ne permettent plus un rebroussement en gares de Sévérac, et du Monastier, rendant la fonctionnalité d'une desserte Rodez-Mende quasiment impossible. (Cependant, au Monastier, on peut imaginer l'opportunité d'un rebroussement à Marvejols).
J'ai lu "quelque part", (je ne le retrouve pas), dans une édition déconnectée du monde ferroviaire, que cette ligne des Causses était classée parmi les trois premières touristiques du Pays, si bien, que quitte à la conserver en guise de patrimoine, autant y faire rouler des trains ! Son potentiel, notamment l'été, est totalement "gaspillé" par des des relations si peu opportunes !
Plus généralement, à vous lire, si d'un côté, certains sont jugés trop utopistes, d'autres ne semblent pas avoir assimilé que les enjeux d'un développement "à l'ancienne" , (la roue tourne), ne nous conduisent pas vers des avenirs de survie si radieux... non ?
Cet épisode "corona" est là pour nous rappeler que les modèles économiques sont bien fragiles...devant des perspectives futuristes auxquelles certains experts croyaient dur comme fer !