cisalpin Wrote:
oui , mais il y a aussi beaucoup de monde qui renonce au train parce qu'ils n'ont pas eu accés à ces billets 'prems' (ou autres ) ;
l'acquisition de ces billets est beaucoup trop aléatoire pour qu'un individu établisse sa politique de transport en fonction de ce type de billet ; (un peu comme si , toute proportion gardée , on établissait son train de vie en fonction d'un hypothétique gain au loto )
tant mieux pour les gagnants , mais ça n'a pas tellement de sens économique ;
peut être qu'il vaudrait mieux , plutôt que de pouvoir traverser la France pour 30 euros au petit bonheur la chance , la traverser pour 50 euros (par ex ) , avec des règles claires et reproductibles !
quant au yield , sur le fond , il parait logique et personne ne peut raisonnablement en contester les fondements : assurer des bénéfices optimaux et légitimes pour l'exploitant et favoriser une meilleure répartition de l'occupation des trains et un écrétement des pointes ; ses fondements (archéologiques ! ) consistaient en un calendrier tricolore ; un tel système , sans doute perfectible , était simple et transparent ;
mais désormais , le yield a atteint un tel niveau d'opacité , de complexité , voir d'absurdité qu'il en devient contre productif et dissuasif ;
il donne d'ailleurs au train une image de coût élevé et d'inaccessibilité , image qui ne correspond d'ailleurs pas toujours à la réalité mais image désastreuse dont se délectent les ''médias'' et image durablement ancrée dans l'esprit de la population et dont profite d'autres modes de transport...
tous les dogmes , même ceux qui paraissent intangibles , finissent un jour ou l'autre par être remis en question ; le ''yield'' , tel que pratiqué aujourd'hui , mériterait une sévère révision !
je plussoie !
le gros problème du transport, actuellement, vient de la logique avant tout financière, où la recherche du profit maximal prime sur tout le reste.
dans cette optique, la notion de service public fait clairement défaut.
sans parler des coûts marginaux (pollution, perte de temps, encombrement, etc.) que la concurrence intermodale n'intègre pas...
lorsque je citais l'exemple d'un trajet Le Creusot => Cercy la Tour moins cher en voiture individuelle qu'en TER, il s'agit de la somme déboursée "en direct" pour faire un trajet d'un point A à un point B. l'immense majorité des usagers ne calcule JAMAIS le coût kilométrique réel, qui inclut l'entretien, l'amortissement, etc.
il serait intéressant de comparer, en monnaie constante, l'évolution parallèle des tarifs SNCF et des tarifs des carburants, sachant que les tarifs des carburants n'ont cessé de baisser.
un article à ce sujet :
http://transports.blog.lemonde.fr/2013/01/27/lessence-a-la-pompe-moins-chere-quil-y-a-30-ans/j'avais lu, il y a un moment, que, pour un employé payé au SMIC, le nombre de minutes nécessaires pour payer un litre d'essence n'a cessé de baisser depuis des décennies...
un article qui en reparle :
http://www.skooteco.com/notre-pouvoir-dachat-a-t-il-vraiment-baisse/malgré quelques recherches, je n'ai pas pu trouver de tableau comparatif SMIC / tarif carburant / tarif SNCF depuis les années 50.
je pense que ce serait instructif...

une étude intéressante (quoiqu'un peu datée : 2010) faite par la FNAUT :
http://www.localtis.info/cs/BlobServer?blobkey=id&blobnocache=true&blobwhere=1250167940595&blobheader=application%2Fpdf&blobcol=urldata&blobtable=MungoBlobs