secteurPublic Wrote:La condescendance est décidément une de tes caractéristiques qui se développe de jour en jour.
Un peu d'auto-critique ne te ferait pas de mal. Je n'ai pas oublié et encore moins digéré ton attitude passée sur les péages de TP Ferro, où tu as brillé par ton arrogance, y compris t'avoir fourni le lien qui allait bien, et dont tu as tenté de te sortir par un argument ô combien bidon.
- par rapport à la moyenne de la population et même des usagers, je suis certain d'être bien mieux informé que la moyenne
Vu certaines de tes propositions, j'en doute.
Vu tes erreurs en géographie, y compris en région PACA-Ouest, permets moi d'en douter.
Il y a le CF imaginaire vanté par le papier glacé d'études et autres présentations, il y a le CF réel, qui évolue dans la géographie et l'histoire, celles des territoires comme celles des hommes. C'est ton droit de réciter études et rapports comme des bréviaires, c'est aussi mon droit de confronter ces promesses au réel, du CF comme des territoires, et de mettre ainsi en doute ces dogmes faciles...
Mais malgré tout, je te remercie d'avoir cessé de botter en touche
Pour info, j'étais plutôt pour VFCEA et le fait de dévier le flux RR via le Creusot il y a 3-4 ans, mais 4 ans de voyages TGV encore assez fréquents sur l'axe Alsace-SE (en plus de Lorraine-SE) ont fini par me faire changer d'avis, de même que la fragilité économique accrue des liaisons précitées.
Par ailleurs, quand je constate que tu es contredit par quelqu'un comme Thor,
Thor est plutôt d'accord avec moi sur le fond (il pense que V220 sur Dijon-Tournus et un nouveau raccordement de Mâcon constituent le meilleur rapport coût-bénéfice, et la solution la moins chère, il doute juste que le contexte actuel permette de débloquer un tel projet). C'est vrai qu'il est plus neutre sur VFCEA, mais ça se comprend aisément. Autant RRE1 est acté et classé, autant VFCEA est un dossier en court et politiquement chaud, donc son devoir de réserve joue à plein (et semble-t-il de manière beaucoup plus serrée depuis quelques temps, vu ses interventions plus rares et moins exhaustives...). Donc vas-y doucement dans ton interprétation de la pensée de Thor
Sur le fait de dévier le flux Nancy-SE via Epinal et Villersexel, tu pourras constater qu'il est aussi très sceptique, en relisant les archives de ce forum
Mais de quelle mirobolance parles tu ? Franchement à ce stade des comparaisons des projets, tout ce qu'on peut dire, c'est que, qu'il s'agisse du barreau de Saulieu, de VFCEA, ou de l'optimisation de la ligne existante (V220 et nouveau racco Mâcon), on est dans les mêmes eaux du gros demi milliard d'euros d'investissement pour la fonctionnalité Dijon-Lyon
Avec des fonctionnalités et des coûts d'exploitation différents. Et sur Dijon-Mâcon, une partie des régénérations prévues il y a 15 ans ont eu lieu, ou sont en cours.
- si c'est le cas, on peut donc dire que c'est 0.6G pour la fonctionnalité radiale Paris Dijon et 0.6G pour la fonctionnalité transversale Dijon Lyon (donc similaire à ce que tu proposes) , mais avec l'avantage de supprimer les conflits de circulation sur la ligne existante !!
A condition que les temps de parcours abaissés en radial amènent des recettes supplémentaires, et ça n'est pas acquis car:
- sur Paris-Dijon/Besançon, les temps de parcours sont très compétitifs, et ce ne sont pas 10-15min de gagnées qui vont ramener au TGV ceux qui aujourd'hui se tapent Parus-Dijon avec le TER-IC en 3h05, l'autocar en 3h45-4h15, ou le covoiturage en 3h. Pour ramener cette clientèle au TGV, c'est sur les tarifs qu'il va falloir jouer, et on n'en prends pas le chemin. Idem sur Besançon.
- sur Paris-AUBM, ils le sont tout autant, malgré la présence de la L4, dont la desserte se réduit inexorablement, tandis que la réouverture de Belfort-Delle va apporter un gros plus sur la desserte de Belfort (mais non de Montbéliard il est vrai)
- Sur Paris-Mulhouse, ça peut faire une petite différence, mais bien petite, car le gros du marché a déjà basculé au train, et l'aéroport BSL/MLH se trouve très éloigné de cette ville
- il n'y a que sur Paris-Bâle/Zurich que ces 10min feront une vraie différence e( bien plus sur Paris-Bâle que Paris-Zurich), mais on se heure là à un double écueil: un effet-frontière qui divise par 2 le potentiel (et donc les recettes à attendre) et une capacité résiduelle très limitée et très contrainte sur Bâle-Zurich. RRE2 en comparaison, ne fait que gagner 7min en radial, mais apporte un gain bien supérieur en transversal, précisément là où le besoin de gain de temps par rapport à la situation actuelle est le plus fort.
Des conflits de circulation, on va par contre en rajouter avec Dijon-Saulieu, plus précisément sur le tronçon de PLM utilisé entre Dijon et le début de cette LGV, vu qu'il faudra y ajouter le flux RR Transversal. Or, la sortie Ouest de Dijon sur le PLM est la partie la moins performante du PLM entre Paris et Lyon, même en Double Voie Banalisée. Là où tu semblais t'émouvoir de la perte de capacité en TER sur le Val de Saône, tu ne fais plus preuve de la même émotion...
Certes, les besoins TER sur le PLM sont moindres à l'Ouest de Dijon qu'au Sud, mais le Fret, lui, n'y a pas d'itinéraire de délestage comme le ligne de la Bresse...
Et vu le montage que l'on peut aisément prévoir, et disposant que le TGV RR Est-Midi entre sur la LN1 à Saulieu-Sud dans l'ombre d'un TGV RR radial quittant la LN1 à Saulieu-Nord, il y a intérêt que l'arrêt du TGV transversal à Dijon soit suffisamment long pour absorber un petit retard pris plus à l'Est, sinon on va droit à la catastrophe sur le graphique de la LN1...
-
- rien de très prolixe de la part de la FNAUT sur ce barreau. Comme elle cherche à faire émerger le sujet, forcément, elle le maximise, et d'une certaine façon, elle intègre un bout de Rhin Rhône ouest. Et il faut bien qu'elle donne le nom de villes connues ! Car un barreau Saulieu-Mâlain, ça serait pas très malin niveau com' ! Mais si tu regardes une carte, et sachant que l'idée de conception de ce barreau, c'est, comme pour Rhin Rhone, faire une infra commune aux flux transversaux (Dijon Lyon) et radiaux (Paris Dijon), nécessairement, ce barreau va être sur une orientation globale est-ouest pour rejoindre la LN1. Or c'est aussi l'orientation globale du PLM sur une grosse vingtaine de kilomètres. Donc il n'est pas aberrant de l'emprunter ! Mais si quelques études montrent que c'est mieux d'aller directement jusqu'à Dijon, eh bien on verra, pour l'instant, c'est franchement pas le sujet
Oh que si c'est d'ores et déjà bien le sujet, car il est trop facile de tracer une ligne droite entre Dijon et la LN1 sur une carte sommaire et à échelle réduite. Et crois-moi, le détail fera beaucoup la différence.
Mâlain est déjà à 20 km de Dijon, et vu les caractéristiques de PLM dans ce coin-là, ça fait déjà une différence d'amorcer la LGV dans ce coin ou plus à l'Est, plus près de Dijon-Ville. Quand on regarde la configuration des lieux, le point le plus raisonnable pour un débranchement, c'est au niveau du PN d'Ancey. Sauf qu'ensuite, on passe à ras Mâlain, elle même coincée dans un releif peut favorable, et qu'il faudra ensuite zig-zaguer pour éviter aussi Sombernon et le Réservoir de Grosbois, dans un relief assez contraignant (prends une fois l'A38 entre Pouilly et Dijon, et tu pourras le constater toi-même). Plus à l'Ouest, le relief est certes moins marqué, mais l'arrivée sur la LN1 ne s'annonce pas si simple que ça en l'air sur une carte Michelin. Car sauf à penaliser indûment le débit de la LN1, il faudra une jonction triangulaire assez longue, afin de pouvoir sortir de la LN1 à 220/230 et y entrer à 300. Ca implique un Triangle d'une toute autre ampleur que celui de Frétin à l'Est de Lille (vu que le flux Bruxelles-Londres y est limité à 170 dans les 2 sens, avec un dévers très très prononcé)
Quant à reproduire le cumul radial Est-Ouest + transversal Nord-Sud qui a avec succès permis de concevoir le projet RRE, on n'est pas non plus dans le même contexte:
- coût au km plus élevé à prévoir vu la nature du terrain
- gains de temps beaucoup plus faibles (
10 min en radial et sans doute guère plus en transversal), pour
50-60km de LGV à construire. En comparaison, RRE1, c'est
137km pour
1h15 à 1h30 de gagnées sur le parcours Dijon-Mulhouse et 50-60% de gain de temps sur cette OD. Sur Paris-Mulhouse, le gain par rapport à la L4 atteint
40%. Sur Lyon-Strasbourg, le gain pour un non-bolide tracé via le Val de Saône atteint quand même 1h, soit
20%, mais surtout a l'avantage de faire passer le temps de parcours du train GL
en dessous de celui de la VP sur A35+A36+A39+A40+A42, vu que le Corail faisait jeu égal avec le mode autoroutier avant 2011. Sur Mulhouse-Lyon, le gain est encore plus fort en termes relatifs, vu que ça représente au moins
25%.
En comparaison,
10 min de gagnées sur Paris-Mulhouse avec RRE1 +barreau de Saulieu c'est
6.25%, et à peine 10% si c'est 15min.
10 min de gagnées sur Strasbourg-Lyon avec RRE1, c'est
4.5% (et 6.8% si c'est 15min).
- le nombre d'agglo desservies n'a rien de comparable non plus: avec 137.5km, RRE1 dessert d'ores et déjà physiquement Besançon et AUBM, tout en commençant/finissant à 25km de Dijon-Ville et 35 km de Mulhouse Ville. Avec RRE2, on aura 187 km de LGV reliant les abords immédiats de ceux de Dijon et Mulhouse, tout en desservant Besançon et AUBM. Donc 4 AU totalisant un peu plus de 1.1M d'habitants, sans compter Vesoul, plutôt bien placée par rapport à BFC TGV...
Dijon-Saulieu, ce serait 50-60km de LGV qui ne toucheraient directement que Dijon et son AU (320 000 habitants environ).
- RRE1, malgré ses multiples carences, a aussi eu l'avantage de dévier le gros du flux RR via Dijon/Châlon/Mâcon (certes au détriment de Lons/Bourg, mais les 3 villes de l'itinéraire Val de Saône pèsent plus lourd sur le plan commercial).
Dijon-Saulieu va certes repositionner Dijon sur l'esemble du flux RR transversal (encore que SNCF-Voyages pourrait bien nous inventer un bolide traversant Dijon-Ville à 60...

), mais va faire une croix sur Chalon et Mâcon, dont les AU sont à 140 000 et 90 000 habitants.
Et ce n'est pas le gain de clientèle du Creusot qui va compenser cette perte, car les AU Creusot+Montceau+Paray donnent plus ou moins 100 000 habitants (sachant que de/vers le Midi, ceux de Paray et Digoin/Charolles auront pour la plupart meilleur compte à obliquer directement sur Mâcon ou Lyon).
Je lai déjà écrit ici, mais les quelques TGV Paris-Marseille/Montpellier qui desservaient Le Creusot TGV il y a encore 15 ans y drainaient un faible trafic non-radial. Et pourtant, on contournait déjà Lyon depuis 1994, avec des temps de parcours compétitifs (2h50 environ pour Marseille à l'époque, contre un quart de moins avec passage par Lyon et emprunt de la LN5 avec 2 arrêts. Pour Le Creusot-Montpellier en IS RR, le temps de parcours serait quasiment identique à celui d'il y a 15 ans, sauf à utiliser le CNM).
Autant de raisons qui me font donc fort douter d'une duplication
in extenso de la recette RRE à cet hypothétique Barreau Dijon-Saulieu. On n'est tout simplement plus dans le même contexte géographique, technique et économique.
En outre, il va falloir que l'on m'explique où trouver les sillons que va consommer l' arrêt marqué au Creusot TGV par un TGV RR via Saulieu, même avec un block autorisant 15-16 trains/heure sur la LN1. Car si un tel TGV entrant sur la LN1 à Saulieu-Sud circule dans l'ombre d'un Radial RR quittant la LN1 à Saulieu-Nord, on ne pourra pas renouveler un tel tour de passe-passe lors de l'arrêt du Creusot...
Sauf que VFCEA est soutenu par l'ex Région Bourgogne, inscrit au CPER. Or sur quelle Région se situe-t-on ? VFCEA est aussi défendu par le Centre
On verra bien le jour où la Région BFC va devoir sortir les budgets. Et je doute qu'il y a ait des budgets pour réaliser VFCEA dans 10-15 ans et Dijon-Saulieu 20 ans plus tard. Il va falloir choisir, et si VFCEA se fait au détriment de RRE2, ou du moins le repousse d'une dizaine d'années, l'équation sera largement perdante.
La nouvelle région BFC a un centre de gravité bien plus à l'Est que la précédente région Bourgogne, et ça peut aussi faire une différence sur l'évolution de VFCEA...
SNCF-Voyages pourra supporter une multiplication par 3 du péage sur l'itinéraire que tu relève à V220 (RR au tarif ICO-1 vs la catégorie C actuelle),
IC-0, c'est quand même moins cher que la LN1 sur Le Creusot-Grièges, non? Et plus encore sur un linéaire Dijon-Tournus de 90km, contre 70km de LN1.
IC-0, c'est certes 3 fois le montant C en RR, mais ça reste encore jouable (sinon les TGV RR Nord-Sud ne rouleraient pas à 220 sur Strasbourg-Mulhouse, mais y plafonneraient à 200)
Et à l'issue de VFCEA, il y a fort à parier pour que Chagny-Le Creusot soit passée de catégorie D à C.
Donc au final nous allons avoir de Perrigny à Montanay, avec VFCEA (et TAGV IS circulant en Heures Normales)
- 79.9 km de ligne C
- 106.9 km de ligne SE-1
Donc [79.9*(3.584+1.273) + [106.9*( 4.394 + (16.037*0.68)]+ 64*0.687 = 2111
En face, avec la solution Val de Saône optimisé, nous aurons:
- 90.2 en IC-0
- 32 km en C (Tournus-Mâcon)
- 5km en D (de Mâcon-ville à l' entrée du nouveau raccordement vers LN1, peu après le pont-route A406), sachant que ce tronçon est actuellement classé en E, mais que Pont de Veyle-Bourg est classé D (donc logique et raisonable de le reclasser en D)
- environ 8km en SE-2 (nouveau raccordement proprement dit, tarifé dans la même catégorie que celui de Pont de Veyle, le barreau Aisy-Pasilly et le parcours Montanay-Sathonay)
- environ 29km en SE-1 de la tête Sud du nouveau raccordement à Montanay.
Ce qui nous donne, outre une distance réduite de 21km par rapport à VFCEA:
[90.2*(3.584+(3.55*0.68))]+ [32*(3.584+1.273)]+[5*(3.584+0.506]+ [8*(4.394+(5.462*0.68)]+[29( 4.394 + (16.037*0.68)]= 1300
A chacune de ces 2 options il faut ajouter 3.4km en catégorie A (Lyon St Clair - Lyon Part Dieu) et en 8.4km en B (Dijon-Perrigny et Sathonay-Lyon St Clair), et aussi 8.8 en SE-2 (Montanay-Sathonay) ce qui donne 81 de plus et un coût total (hors installations électriques + énergie) de 2192 pour VFCEA et 1381 pour la solution Val de Saône optimisé, soit un écart de 811 (et de 37%).
Pour mémoire, le sillon TGV IS V160 actuel entre Dijon et Lyon 100% PLM est à (178km en C, 11.9km en B et 3.4 km en A) est à 969.92
Donc l'option val de Saône coûte +42.5% par rapport à la situation actuelle, pour gagner 20min (15 dans hypothèse défavorable pour te faire plaisir) et l'option VFCEA qui fait gagner selon toi 15min aussi, elle coûte 117% de plus.
Donc contre-sens économique total.
En outre, vu que l'opération Val de Saône, et en particulier la mise à 220 de Dijon-Tournus a de fortes chances d'être cofinancée par le CR BFC, il n'est pas dit que ce soit le tarif IC-0 qui lui soit appliqué. D'ailleurs, avec l'ouverture de SEA et la fin du V220 sur Tours-Bordeaux, il va peut-être y avoir une fenêtre d'opportunité pour revoir à la baisse la tarification des tronçons V220 parcourus en TAGV. En effet, ce traitement tarifaire avait été introduit vers 2000-2001 suite à un lobbying persistant de RFF contre la très forte conflictualité entre TGV V220 et MA100/ME120 sur Tours-Bordeaux... Il y a là un vrai contre-lobbying à faire, car sur une ligne pas encore trop chargée, je ne vois pas pourquoi surfacturer ainsi des rames automotrices V220 par rapport à des rames tractées V200...
Bref, quand je vois l'écart entre VFCEA et Val de Saône optimisé, j'ose à peine imaginer celui entre Val de Sâone optimisé et Barreau de Saulieu (lequel serait logiquement classé SE-2...)
suivi d'un même rehaussement de cout sur LN1 à partir de Macon,
En effet, mais avec seulement environ 29km de LGV classée SE-1, au lieu de 106.9 avec VFCEA
plus l'emprunt d'un raccordement très couteux à amortir pour seulement 5-6 TGV par jour, et donc au péage très élevé.
Quid du shunt de Chagny que tu as évoqué, et qui sera lui aussi très coûteux, voire davantage, car situé en zone urbaine? Quid d'un raccordement à Saulieu-Sud???
Quant à faire un raccordement pour 5-6 TGV par jour, si c'est vraiment le potentiel que tu lui accordes (quid de celui de VFCEA alors????), ça peut se faire en VU avec bifurcation à niveau côté LC, seule la jonction LGV étant en DV avec saut-de-mouton, comme le raccordement de Lucy et ses 2 futurs malheureux AR Luxembourg-Midi.
Mais si on fait l'option Val de Saône optimisé, c'est forcément en conjonction avec RRE2 (et de ce côté-là, les promoteurs de VFCEA ne sont pas du tout réalistes en dissociant l'un et l'autre projet), avec un gros gain de temps à la clé, qui peut laisser espérer un quasi cadencement à l'heure en TGV entre l'Alsace et le SE. Ca parait utopique dans le contexte actuel très morose (et implique du 1N plutôt que du 2N), mais je doute que l'on s'engage dans RRE2 pour reproduire le scénario de dessertes au rabais de RRE1. Donc on peut espérer une bonne douzaine d'allers-retours quotidiens sur ce raccordement, rien de déshonorant quand on voit le trafic que Aisy-Pasilly a connu ses 10-15 premières années d'existence (il a fallu 16 ans pour que Dijon retrouve le nombres d'AR TGV correspondant au nombre de Rapides de l'été 1981...)
Avec RRE2+Gare Dijon-Sud/Chenove+V220 Dijon-Tournus+ Nouveau raccordement LN1, on peut aisément imaginer 2 types de missions TGV RR transversales:
- une vraie mission bolide, avec desserte de Mulhouse-Lutterbach TGV, BM TGV, Dijon-Sud, en 2h30 (prolongeable Francfort/Stuttgart en priorité, et Luxembourg éventuellement), qui correspond aux 3 AU majeures de l'axe, BM étant la plus grande et la plus industrielle, Mulhouse étant aussi très industrielle mais plus petite, Dijon étant intermédiaire en taille entre Mulhouse et AUBM et beaucoup moins industrielle, mais noeud de correspondance de catégorie plus élevée.
- une mission omnibus, avec en plus des 3 gares desservies en bolide, desserte de Colmar, BFC TGV, Chalon, Mâcon, en 2h50-3h10 (disons 3h), selon les durées d'arrêts et que l'on desserve Dijon-Sud/Chenove ou Dijon-Ville
2 types de dessertes qui pourraient être cadencées aux 2h et alternées, et donner une position très forte au TGV entre Strasbourg et Marseille/Montpellier, mais aussi entre Stuttgart/Francfort et Lyon voire la Vallée du Rhône, à un coût très raisonnable par rapport à Dijon-Saulieu, même mutualisé avec le trafic radial
Avec cette configuration, le temps de parcours en bolide entre Lyon et Metz serait équivalent à celui via MLV (mais se posera encore la question de quoi faire sur Dijon-Nancy...)
Alors qu'avec VFCEA, il y aura par exemple un péage divisé par 2.5 de Chagny au Creusot,
En quelle catégorie tarifaire mets-tu Chagny-Le Creusot?
un raccordement à la LN1 mutualisé entre les TGV venant de Tours et de Dijon,
Ce n'est pas exactement le même raccordement qui va servir aux 2 flux, et celui de/vers Tours devra même rebrousser au Creusot TGV...
Combien de TGV RR tracés via VFCEA? Combien de TGV Lyon-Tours via VFCEA? Sur cette dernière OD, je doute fort que le marché justifie du 2N à 510 places par rame...
Passer de 3h à 4h10 ou 15 sur Lyon-Tours ne va pas être un bon signe, et pas sûr qu'il y ait une clientèle prête à payer un surcoût par rapport à un IC V160 bien tracé via Roanne en 4h45, sachant qu'il y aura 106.9 km de LGV classée SE-1, et que le gain de clientèle au Creusot TGV ne sera sans doute pas suffisant pour compenser la perte de Roanne et Moulins. En 4h45 via Moulins, on fait de toutes façons jeu égal avec la VP sur A6+A89+A71+A85+A10. L'offre duale TGV en 3h via Massy et IC en 4h45 via Bourges (pour le moment c'est plus long à cause des 67400 V140 entre Nevers et Lyon, mais ça va fortement changer avec les Coradia IC) est adaptée à l'éventail du marché.
et mutualisé avec la déviation de la ligne TER pour l'interconnexion TER/TGV.
Parlons-en justement, de la desserte TER du coin.
Actuellement, l'offre TER à Montchanin comprend:
- 10 AR Dijon-Montchanin (dont 7 prolongés Nevers, 2 prolongés Tours, 1 prolongé Etang, et 1 rame Clermont en montage bitranche sur 1 de ces AR), avec desserte de Beaune uniquement, puis Le Creusot vVlle etc...
- 7 TER omnibus Chagny-Montchanin (+1 Bus), 4 d'entre eux étant OD Chalon
- 8 TER Montchanin-Paray le Monial (dont la rame Dijon-Clermont) et 5 Autocar reliant Le Creusot TGV à Roanne/Le Côteau
Une offre TER d'assez bonne qualité, surtout quand on compare avec ce qu'il y avait il y a 20 ans, mais c'est encore juste juste pour une bonne desserte de la gare TGV. Il va donc falloir probablement ajouter des TER supplémentaires, un coût que les élus portant ce projet ont-ils vraiment intégré? Quand on voit les déductions de dessertes opérées il y a quelques temps sur Chalon-Mâcon, Dijon-Bourg ou la fermeture de Autun-Avallon, j'en doute...
En outre, et afin d'assurer de bonne correspondances "à double sens" (TER=> TGV, TGV=> TER avec les mêmes TER et TGV), il va falloir faire stationner ces mêmes TER une bonne dizaine de minutes au Creusot TGV, où la configuration envisagée ne permettra pas des correspondances quai-à quai TER-TGV. Donc rallongement des temps de parcours à prévoir. Or dans des sillons domicile-travail/études, ce genre d'écart commence à peser lourd. Doit-on ainsi prendre le risque de dégrader l'offre TER (sauf à l'augmenter massivement), juste pour du rabattage TGV (lequel ne représente sur 20-25% des voyageurs TER en moyenne nationale)???
Bref 75km de LC Chagny Macon dans un cas (péage de 455€ après relevement V220 jusque Tournus contre 365 sans), 27km de LC (péage 110€) et 60km de LGV de l'autre (péage 917€
Pourrais-tu détailler tes calculs stp?
dont 655€ de profit pour SNCF Réseau),
Comment determines-tu le profit de SNCF Réseau sur une telle circulation? Et si ce profit vient à plomber un peu plus les comptes des TGV RR Transversaux?
on n'est pas sur l'allongement du linéaire si décrié ! Et pour la seule part des péages de circulation, la différence n'est que de 90€.
A l'échelle d'un train, cela (+662€) pèse peu compte tenu de l'amélioration du temps de parcours, et je vois mal que ceci pourrait être un prétexte à diminuer les fréquences
Vu la fragilité des missions RR actuelles, et leur forte sensibilité aux péages (même si je crois que SNCF-Voyages en rajoute un peu, vu le barème applicable à cette LGV), oui, il y a un risque supplémentaire, surtout en perdant le marché Chalon/Mâcon (que le marché Creusotain, même avec une bonne desserte TER, ne pourra pas compenser)
Donc oui, risque de voir la desserte RR subir encore un coup de canif, et plus encore si VFCEA se fait avant RRE2.
Et en terme d'équilibre du réseau, ça veut dire garantir la survie de l'actuelle ligne Dijon-Nevers qui verrait transiter des TGV,
Dijon-Nevers n' pas besoin de TGV Nantes-Lyon pour survivre entre Le Creusot et Nevers, le trafic TER Dijon-Nevers, à prolonger/diamétraliser avec Tours-Nevers, est suffisant, d'autant que cette ligne a aussi une vocation Fret. Et que mélanger TGV et Fret, même à 130-140, ne va pas se faire sans conflits sur cette ligne, vu l'absence de points de garage.