AVIGNON (VAUCLUSE) Un agent SNCF grièvement brûlé par un arc électrique de 1500 volts
Un employé de la SNCF est depuis hier en soins intensifs au service des grands brûlés de l’hôpital “La Conception” à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Marié et père de deux filles, cet homme de 47 ans a été grièvement brûlé par une décharge électrique de 1500 volts. L’accident est survenu vers 11 heures sur un chantier de maintenance et de mise en place de la future “virgule” (liaison TGV entre les deux gares d’Avignon) au milieu des voies ferrées qui passent derrière le centre commercial Carrefour, dans la zone de Courtine à Avignon.
Le quadragénaire est un habitué de ces chantiers. Il est employé depuis des années comme agent caténaire de l’infrapole de la SNCF “Ouest Provence” spécialisée dans l’entretien de ce type d’infrastructure.
Le chantier est à l’arrêt
Une enquête interne est en cours afin de comprendre ce qui a pu se passer. Comment expliquer que le salarié a été atteint par une décharge électrique ? L’homme a-t-il touché la caténaire sans le vouloir ? Ou s’est-il approché trop près ? À moins de trois mètres, lorsque la caténaire est sous tension, il n’est pas rare que des arcs électriques se forment.
La décharge est survenue lorsque la victime se trouvait sur une échelle en bois à près de cinq mètres du sol. Sous la violence du choc, l’employé s’est retrouvé projeté à plusieurs mètres.
L’alerte donnée, les sapeurs-pompiers ont dépêché une ambulance, les véhicules officier, incendie et des médecins. Les secours ont pris en charge un employé toujours conscient malgré le choc. Médicalisé, l’agent SNCF a été conduit à l’hôpital Henri-Duffaut d’Avignon. Puis transféré à celui des Bouches-du-Rhône.
Le service de sécurité de la société ferroviaire ainsi que des effectifs de la police nationale sont eux aussi intervenus. Une enquête de police est en cours.
Le chantier est à l’arrêt.
Le Courrier Picard, 26 avril
AMIENS Ses tickets de train lui donnent raison
Étienne Huguenot vient de gagner en justice contre la SNCF. À la suite des intempéries de décembre 2010, il a demandé le remboursement de billets qu'il n'a pu utiliser.
«Il est vrai que c'est un parcours du combattant pour 86,30 euros. Mais c'est pour le principe. Je suis satisfait que le droit ait triomphé. » Étienne Huguenot est soulagé. Depuis seize mois, il mène un combat contre la SNCF pour exiger le remboursement d'un aller-retour Amiens-Châlons-en-Champagne. Un trajet qu'il n'a pu effectuer, faute de trains, en 2010. Alors qu'il devait passer Noël en famille, à Verdun, les fortes chutes de neige ont stoppé son voyage à la gare de l'Est, à Paris.
Le 17 avril dernier, le tribunal de proximité d'Amiens lui a donné raison. «Dans le délibéré qui a été rendu, la SNCF est condamnée à me rembourser mon billet de train, soit 86,30 euros, ainsi qu'à me verser une indemnité de 100 euros, détaille ce libraire amiénois de 43 ans. Mais sans ces billets-là, j'aurai perdu. »
Des billets bel et bien tamponnés
Et pour cause. Ces tickets qui ont d'abord été la source de tous ses maux, ont ensuite fait pencher la balance en sa faveur. «La défense de la SNCF s'est appuyée sur le fait que je ne me suis jamais présenté au guichet d'Amiens, le 25 décembre 2010, afin de demander un remboursement. Pour l'aller Amiens-Châlons-en-Champagne, via Paris, le guichetier m'a dit que c'était impossible, car le ticket avait été composté à mon départ d'Amiens, se souvient-il. Devant son refus, j'ai alors demandé le remboursement du billet de retour, non composté. Encore un refus. De ce fait, j'ai exigé une attestation pour prouver que j'étais bien passé au guichet. »
L'agent de la SNCF a alors tamponné ses billets, au verso, d'un «passé au guichet le 25 décembre 2010 ». «J'ai bien fait car ce tampon prouve ma bonne foi. Sans lui, c'était ma parole contre celle de la SNCF », se félicite Étienne Huguenot, qui n'a jamais sollicité l'appui d'un avocat.
Si ses déboires avec le transporteur lui ont coûté «plusieurs nuits blanches », l'Amiénois assure qu'il ne renoncera pas à voyager en train. «Je n'ai pas de voiture car je suis un enfant des transports en commun », conclut-il.
metrofrance.com, 25 avril
Contrairement aux affirmations de cet article, le trafic TER sera très perturbé en Rhône-Alpes le 27 avril. Le trafic sera même nul sur certaines lignes (Dombes, Ouest Lyonnais ...)SNCF : la sécurité en question en Rhône-Alpes
Deux morts en à peine un mois. Les drames se succèdent sur les voies de la SNCF. Le 29 mars dernier, un ouvrier a été mortellement percuté par un train à la hauteur de la tranchée de la Guillotière, alors qu’il travaillait de nuit à un déchargement de gravier. Selon nos informations, l’opération devait se produire la veille, bloquant les deux voies de circulation des trains. Mais elle aurait été reportée au lendemain, à cause d’une panne d’outillage.
Une seule voie de circulation était alors fermée. Dans le bruit et la poussière, le cheminot n’a pas entendu l’alerte de ses collègues ni vu le train arriver. Cet accident fait suite à un drame d’ampleur similaire survenu un mois auparavant, le 29 février, à hauteur de Saint-Rambert-d’Albon (Drôme). Dans ce cas, la SNCF privilégie la thèse du suicide.
Pour la CGT, c’est la sécurité des chantiers qui est en cause. "Toutes les conditions sont réunies pour qu’il y ait de nouveaux accidents." Sont employés sur les voies des prestataires sous-traitant. Et si la SNCF assure délivrer la même formation à ses prestateurs extérieures qu’à ses agents, ce n’est pas l’avis des principaux intéressés.
Baisse des effectifs, fatigue des ouvriers, mauvais état des machines… "Si les accidents de voyageurs ont pu être évités jusqu’à aujourd’hui, c’est uniquement par chance", affirme la CGT, très inquiète. La SNCF attend, quant à elle, les résultats de l’enquête en défendant la fiabilité de ses chantiers.
Excédés, les cheminots et les aiguilleurs annoncent une journée de grève pour le vendredi 27 avril. Ce mouvement social ne devrait normalement pas perturber le trafic.