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Un Livre blanc en faveur du TER Poitiers - Limoges
L’association TER d’Avenir, opposée à la LGV Poitiers - Limoges, va dévoiler à Bellac des suggestions de modernisation et de rénovation de la ligne TER.
Dans la dernière livraison du magazine Grand Poitiers, son président Alain Claeys y signe un éditorial où il disserte, entre autres, sur les LGV Tours - Bordeaux et Poitiers - Limoges.
" On est en veille active tellement il y a d'enjeux humains "
Dans son esprit, la deuxième, dont l'enquête d'utilité publique pourrait démarrer en début d'année, semble déjà sur les rails. Le député maire de Poitiers imagine que ce chantier pérenniserait « les savoir-faire, les emplois et investissements de la première. »
Les opposants à ce projet, eux, ne regardent pas passer le train et poursuivent leur bataille du rail. Après avoir tiré la sonnette d'alarme lors d'un récent conseil communautaire par la voix de son leader Nicolas Bourmeyster, le collectif « Non à la LGV Poitiers - Limoges » sollicite un nouveau rendez-vous avec Ségolène Royal, présidente de région, dont la LGV n'est pas la tasse de thé. Et dans cette lignée, l'association TER d'Avenir (1) divulguera ce midi à Bellac, « un arrêt emblématique en Haute-Vienne », un Livre blanc, présentant « la situation de la ligne et des suggestions pour la rendre plus fonctionnelle et attractive. »
« On est en veille active tellement il y a d'enjeux humains. Nous n'avons pas besoin d'un beau jouet rutilant mais d'un train du quotidien et le TER est un outil fantastique », maintient Dominique Rotelli, secrétaire de TER d'Avenir. Dans un contexte de crise, le meilleur choix, selon l'élue de la Villedieu-du-Clain, « c'est de remettre cette ligne TER au top. » Réouverture ou aménagements des gares fermées « pour qu'elles redeviennent des lieux de vie et de services pour les usagers », dessertes, horaires, entretien, sécurité, personnel, complémentarité bus - TER, parking de covoiturage… : rien n'est laissé au hasard. Dominique Rotelli : « Il faut offrir quelque chose de cohérent aux voyageurs. C'est cela le service public. »
(1) Elle est coprésidée par Thierry Mesmin et Guillaume de Russé.
en savoir plus
En Suède, Catherine Coutelle loin de Bellac
Membre du conseil d'administration de TER d'Avenir, la députée de la Vienne Catherine Coutelle présente l'originalité d'être également favorable au projet de ligne LGV. « C'est conciliable, la ligne TER étant complémentaire avec davantage de dessertes », indique son entourage. En déplacement en Suède au côté de la ministre des Droits des Femmes, Mme Vallaud-Belkacem, Mme Coutelle sera absente à Bellac.
Les voyageurs restent attachés au TER Limoges-Poitiers
L’association “TER d’avenir” prend les devants pour développer la ligne ferroviaire Limoges-Poitiers. Elle propose des solutions mais elle craint que le projet LGV lui soit préjudiciable.
C'est sous la forme d'un livre blanc que l'association "TER d'avenir" a décidé de présenter ses idées. Réunis la semaine dernière à Bellac autour des représentants des Conseils généraux et régionaux du Limousin et du Poitou-Charentes, mais aussi de Réseau Ferré de France (RFF), ses membres ont exposé plusieurs solutions pour améliorer l'axe TER Limoges-Poitiers.
Des travaux et de meilleures correspondances
Pilotée depuis 2005 par la région Limousin, cette ligne voit sa fréquentation en constante augmentation malgré les désagréments que peuvent subir les voyageurs. Le TER Limoges-Poitiers montre chaque jour son utilité en permettant aux habitants du nord de la Haute-Vienne et du sud de la Vienne de se rendre dans les zones urbaines, sans avoir à utiliser leur voiture sur une N. 147 accidentogène.
Le premier objectif de l'association est de gagner du temps de trajet, les lignes TER étant conçu à l'origine pour permettre aux trains de rouler à 160 km\h. Pour cela, "TER d'avenir" suggère des travaux complémentaires pour réaménager le croisement ferroviaire de Nieul et de Bellac, ainsi que la rectification de certains tracés en courbe et l'effacement de plusieurs passages à niveau. Elle souhaite également un entretien régulier des voies, où les chutes d'arbres entraînent fréquemment des retards. Il faut savoir que le personnel affecté à cette ligne est passé de 45 cheminots à 5,5 ces dernières années.
Des propositions que RFF a prises en compte. « Nous sommes favorables à tout ce qui est destiné à améliorer le ferroviaire et sa fréquentation » souligne Marie-Paule Hennuyer, représentante de RFF en Limousin. « Mais il est à noter que RFF a déjà investi 91 M€ dans des travaux sur cette ligne TER entre 2007 et 2010. »
Le souhait de l'association est également de voir rouvrir les gares qui ont été fermées, comme Couzeix ou Nantiat, dans la partie haut viennoise du trajet. Elle propose même de créer un arrêt en zone industrielle nord à Limoges pour redynamiser la ligne ainsi qu'une meilleure desserte des petites communes grâce à l'intermodalité (liaisons en cars).
Grille horaires et prix plus attractifs
Enfin, concernant les horaires, "TER d'avenir" souhaite une grille mieux adaptée aux besoins des usagers, des prix plus attractifs pour attirer les jeunes, et un trajet quotidien direct entre Limoges et Poitiers.
La prochaine réunion de "TER d'avenir" se tiendra en janvier.
dyonisos Wrote:Tiens revoilà la gare "Raffarin TGV"...
Alex Wrote:dyonisos Wrote:Tiens revoilà la gare "Raffarin TGV"...
La mise en place d'une telle gare (ce n'est pas un arrêt à la va vite) est quand même hasardeux.
lgv2030 - eomer Wrote:Alex Wrote:La mise en place d'une telle gare (ce n'est pas un arrêt à la va vite) est quand même hasardeux.
Ceci dit, sur un aussi long tronçon a voie unique, le présence d'une gare permettrait de réaliser des croisements.
lgv2030 - eomer Wrote:Ceci dit, sur un aussi long tronçon a voie unique, le présence d'une gare permettrait de réaliser des croisements.
Cap sur l’avenir des territoires limousins Guide pour l’action
a été publié le 6 novembre dernier par la DREAL (Ministère du Développement Durable en limousin).
Il récapitule la situation du Limousin et les actions envisagées pour son avenir. On y trouve ainsi l'importance que l'Etat attache au rapprochement avec Poitiers pour une métropole Limoges-Poitiers .
Il s'agit également d'un des objectif fixé à la LGV Poitiers-Limoges. Certains s'en réjouissent, d'autres le regrettent et le rejettent mais il s'agit bien d'une action envisagée par l'Etat et toujours d'actualité.
Extraits :
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Avec une métropole Limoges-Poitiers, il s’agit d’appartenir à l’espace de développement européen au sein d’un territoire significatif, le Centre-Ouest-Atlantique, de rechercher les économies d’échelle (enseignement supérieur,..), d’attirer les jeunes par un marché de l’emploi dynamique et diversifié, et d’accroître la création de richesses par l’atteinte d’une taille critique dans les secteurs de haute technologie et des activités tertiaires supérieures.
Ces objectifs seraient inatteignables par une action isolée des deux capitales régionales.
Cette organisation bipolaire réduirait les coûts liés au gigantisme des mégapoles ou grandes métropoles (coût du foncier plus bas, moindre perte de temps dans les transports, accès rapide aux services, plus grandes facilités d’échanges, etc).
En diversifiant les possibilités de relations entre les deux pôles de la métropole, elle permettrait l’émergence d’un modèle métropolitain original.
Conscientes de l’importance de leur coopération pour l’avenir du Centre Ouest Atlantique, les deux capitales régionales développent de nombreux partenariats au travers du réseau de villes Poitiers-Limoges. L’objectif de l’association créée le 30 mars 1998 à l’initiative des maires de Limoges et de Poitiers est l’émergence d’un contexte local favorable au renforcement de l’axe Poitiers-Limoges, dans le cadre d’un développement des liaisons Centre-Europe-Atlantique.
Le Limousin et ses agglomérations de Limoges et Brive-Tulle bénéficient d’ores et déjà d’un réseau d’infrastructures et d’équipements très développé : aéroports de Limoges Bellegarde et de Brive, autoroutes A20, A89 et Route Centre Europe Atlantique (RCEA), réseau de routes nationales RN147, RN21, un réseau ferroviaire infra-régional dense, et une infrastructure numérique irriguant le territoire en haut débit.
Toutefois, le niveau de service de la principale liaison ferroviaire du Limousin régresse mais les autres territoires sont mieux reliés entre eux. La montée vers le très haut débit est un enjeu majeur pour une région peu dense comme le Limousin, ce qui a conduit l’ensemble des partenaires à élaborer un Schéma Directeur d‘Aménagement Numérique (SDAN) en cours
Stratégie
Pour inscrire la région dans l’espace européen et mettre en liaison Limoges avec les métropoles françaises, favoriser l'émergence d'une métopole bipolaire Poitiers - Limoges et constituer une armature territoriale durable autour des 11 villes intermédiaires structurant l’espace régional, et des 21 pôles ruraux organisant la campagne habitée, il s’agit de :
positionner l’aéroport de Limoges, comme élément de structuration d’une coopération des aéroports du Centre Ouest Atlantique et de l’émergence d’une métropole bipolaire Poitiers – Limoges, prenant en compte les projets de développement des autres modes de transport
inscrire Limoges et Brive-Tulle dans le réseau ferroviaire à grande vitesse ;
développer une liaison routière rapide et sûre entre Poitiers et Limoges.
jmba Wrote:Un peu du bla bla tout ca. Une metropole Limoges Poitiers ? 2 villes de 100 a 150 000 habitants distantes de plus de 100 km, avec rien ou presque entre les 2 ...
Les vrais besoins sont locaux, limougeauds. POLT et peut etre POCL, mise a niveau de Limoges Montlucon, ameliorer encore Limoges Poitiers ferroviaire existant. Quant a developper encore le routier, sait-on voir plus loin que le bout de son nez ?
jmba Wrote:Un peu du bla bla tout ca. Une metropole Limoges Poitiers ? 2 villes de 100 a 150 000 habitants distantes de plus de 100 km, avec rien ou presque entre les 2 ...
Les vrais besoins sont locaux, limougeauds. POLT et peut etre POCL, mise a niveau de Limoges Montlucon, ameliorer encore Limoges Poitiers ferroviaire existant. Quant a developper encore le routier, sait-on voir plus loin que le bout de son nez ?
Radio Totem Wrote:es opposants politiques au projet de ligne ferroviaire à grande vitesse Limoges - Poitiers montent une nouvelle fois au créneau. Dans une lettre ouverte au président de la région Limousin le groupe Terre de Gauche s’étonne d’une possible participation financière de la Région dans la campagne de communication «J’aime la LGV».
Dans ce courrier, les élus rappellent à Jean-Paul Denanot sa volonté d’impartialité dans le dossier de la LGV. Les conseillers régionaux communistes demandent au président de Région si la collectivité envisage de mener la même campagne pour la ligne POLT, Paris-Limoges-Toulouse.
e populaire du centre Wrote: LGV Limoges Poitiers : deux mois de gagnés?
Alors que la décision ministérielle pourrait être avancée de deux mois, et que l’enquête publique se profile pour le printemps, l’association de promotion de la LGV Limoges-Poitiers poursuit son inlassable travail de persuasion.
Florence Clavaud-Parant
Un vent d’optimisme souffle désormais entre Limoges et Poitiers. Alors que l’association de promotion de la LGV poursuit son inlassable travail de persuasion, le calendrier semble soudain se resserrer.
La décision ministérielle n° 2, qui doit notamment répondre à des questions environnementales, n’était pas attendue avant la fin du premier trimestre. Elle pourrait en fait intervenir fin janvier, RFF ayant déposé la semaine dernière le dossier sur le bureau de l’Etat. Un feu vert indispensable au lancement de l’enquête publique, laquelle pourrait alors débuter dès le printemps, peut-être fin avril. Voilà qui a ravi les participants à la réunion publique annuelle organisée par l’association, hier soir sur la technopole Ester. De toute évidence, ils y voient le signe d’une bonne volonté gouvernementale
Le 5e de Flamanville . Cette grand’messe, qui réunit d’année en année toujours plus de participants (500 en 2010, 600 l’an dernier, plus de 700 hier), sera-t-elle d’ailleurs la dernière à se tenir dans un contexte d’incertitudes ? « Le projet remplit tous les critères de la commission chargée de trier les priorités du gouvernement, a lâché, tout sourire, son président, Jean-Pierre Limousin. C’est le moins coûteux : la réalisation de Limoges-Poitiers coûtera le 5e de Flamanville, et pas plus du double de ce que le Qatar compte investir en 5 ans au PSG... »
Des arguments socio-économiques. Les intervenants ont donc rivalisé d’arguments socio-économiques devant un public acquis, relais précieux auprès de l’opinion. Alors que les conditions politiques d’un heureux dénouement semblent plus que jamais réunies, Alain Rodet, Marie-Françoise Perol-Dumont, Gérard Vandenbroucke (*) ont accueilli à bras ouverts l’invité d’honneur de la soirée, le député-maire de Poitiers. Pour Alain Claeys, pas de doute : indissociable de la SEA (Sud Europe Atlantique), la ligne mettrait aussi Poitiers et Limoges à 38 minutes. « C’est une chance incroyable pour les coopérations entre nos universités, nos CHU... », explique l’élu poitevin, lui aussi résolument optimiste. « On nous disait : Tours-Bordeaux, ça ne se fera jamais ; aujourd’hui, c’est l’un des plus gros chantiers en cours en Europe ».
Quid des opposants au projet ? «Je n’en vois pas beaucoup, hormis dans un cercle circonscrit autour de Chaptelat et Bellac, répond Jean-Pierre Limousin. Ils ont déposé un recours ? Soit. Tout juriste compétent sait que cela ne tient pas la route...»
Un calendrier plus précis. En attendant, le calendrier semble se dessiner avec davantage de précision. Lancée en mai, l’enquête publique devrait s’achever fin juillet. La déclaration d’utilité publique pourrait alors intervenir en 2014, les études de réalisation de la ligne en 2015, le lancement des travaux en 2016. Les Limousins bénéficieraient alors -enfin- de la grande vitesse en 2020. Un scénario certes idyllique, mais plausible.
(*) Député-maire de Limoges, présidente du Conseil général de la Haute-Vienne, vice-président du Conseil régional.
La Montagne, Florence Clavaud-Parent, Itwant Robert Savy Wrote:Robert Savy : « Un échec, oui, celui de notre capacité à convaincre »
Président du Conseil régional de 1986 à 2004, Robert Savy fut l’un des premiers à plaider pour la
grande vitesse en Limousin. En vingt ans, l’élu socialiste a vécu
bien des revers…
■ Vingt ans d’efforts infructueux, c’est pour vous un échec ? C’est un très grand échec. Sans doute
le plus cuisant de ma vie d’élu limousin. Un échec collectif, celui de notre influence, de notre
capacité à convaincre.
■ A qui la faute ? Lorsqu’on a compris, sous le gouvernement Balladur, que la grande vitesse
pour le Limousin n’était pas pour demain, on s’est dit qu’il fallait trouver une formule
moins ambitieuse, mais réalisable dans des délais raisonnables.
Ce fut le Polt dans sa version pendulaire.
Quand la fin du Polt a été annoncée par le gouvernement Raffarin alors que
tout était calé, nous avons eu le sentiment d’une étonnante volteface.
Mais je crois que jamais la SNCF n’a cru au pendulaire.
Sauf lorsque JeanClaude Gayssot, ministre et actionnaire de la SNCF, a plaidé l’intérêt national.
Mais lorsqu’il est parti, la volonté politique du gouvernement est partie avec lui.
■ L’État, la SNCF, les collectivités partenaires, ont mis des crédits
durant des années pour dessiner des projets avortés.
Y a-t-il eu gaspillage
d’argent public ? Il faut relativiser.
Les sommes dépensées paraissent énormes aux yeux du contribuable, mais à l’échelle
des budgets publics, c’est très peu. Mais oui, c’est vrai, on peut considérer qu’il y a eu gaspillage.
Était-ce évitable ? Je ne crois pas.
Le Limousin se devait et se doit de saisir sa chance,
aussi mince soit-elle.
■ Vous êtes optimiste pour la suite?
Je souhaite que les responsables politiques de Limoges et
du Limousin fassent ce qu’il faut pour convaincre le pouvoir
politique national, et que celui-ci
ne nous traite pas plus mal qu’à l’époque où Lionel Jospin
était Premier ministre.
■ Et si le Limousin n’avait pas la grande vitesse, du moins pas tout
de suite, ce serait une catastrophe?
Imaginons un train pour Paris avec des wagons propres, où l’on pourrait écrire, étendre
ses jambes, avoir la certitude d’arriver à l’heure à Austerlitz et de trouver tout de suite un taxi
pour rejoindre le centre de la capitale… Alors je me dis que le
Limousin sans la grande vitesse serait sans doute un raté. Une
catastrophe, peutêtre pas… ■
TGV à Paris-Limoges : le film d’une interminable attente
Le Limousin attend la grande vitesse depuis 25 ans. Faux espoirs, projets avortés, études coûteuses devenues caduques… Les multiples revirements de la SNCF et de l’État ont fini par brouiller les repères.
Plus d’un million d’euros d’études pour un TGV pendulaire qui n’aura jamais vu le jour… La région Limousin aura beau demander réparation auprès du conseil d’État, elle ne sera jamais remboursée.
Nous sommes au milieu des années 2000. Cet épisode malheureux (un de plus) pose les grandes lignes - et les principaux acteurs - du scénario de l’histoire de la grande vitesse en Limousin. Des élus dont la crédibilité est régulièrement mise à mal, une opinion publique déboussolée, des journalistes incrédules…
Juin 90, gouvernement Rocard
Dans les rédactions locales du Limousin, depuis un quart de siècle, on suit l’évolution du projet comme le film d’une interminable attente. Ponctuée par les revirements incessants de l’État et de la SNCF, qui ont fini par brouiller les repères.
L’idée d’un TGV Limousin fut officiellement évoquée pour la première fois en juin 1990, par Michel Delebarre, ministre des Transports du gouvernement Rocard. Depuis plus de quatre ans, la région Limousin tentait de convaincre sans grand succès la SNCF. Mais ce ne fut pas l’explosion de joie, ni chez les politiques, ni chez les journalistes : les premiers prédisaient que le chemin serait long, les seconds devinaient les péripéties à venir et le long travail d’explications nécessaire pour rendre la chose lisible auprès de leurs lecteurs.
Certes, on perçut ça et là un certain soulagement. Les Limousins ont toujours la hantise (parfois justifiée) de rester à l’écart des grandes voies de communication. Cette fois, enfin, la région allait apparaître sur les cartes ferroviaires du futur…
Par où passer ?
Mais par où passer pour ne vexer personne ? Dans les collectivités, les élus creusois, corréziens, haut-viennois continuèrent à s’affronter quelques semaines encore, sous les yeux des journalistes témoins de déchirements qui n’étaient pas forcément bien ressentis dans les sphères parisiennes du pouvoir.
Ils tombèrent finalement d’accord. Ceux qui plaidaient pour un raccordement par Poitiers se rangèrent sous la bannière d’un nécessaire consensus : en novembre 90, le Conseil régional, présidé alors par Robert Savy, se prononça pour l’aménagement de la liaison historique : Paris Orléans Limoges Toulouse (POLT). Le gouvernement Rocard donna son aval en mai 1991. Le TGV Limousin venait de naître, du moins dans les cartons. Il présenterait un tronc commun avec le projet Paris-Clermont (TGV Auvergne), on l’appellerait le “Y renversé”, il mettrait Limoges à 2h07 de Paris et coûterait 5,3 milliards de francs.
1993, premier flop
Affaire pliée ? Que nenni. En 1993, premier flop, retentissant ; le Premier ministre Edouard Balladur décide l’abandon du projet. Trop coûteux, pas assez rentable, estime Matignon. Dans le jeu du “à qui la faute”, les élus de droite et de gauche se renvoient alors la balle. Finalement, serait-ce l’État qui n’aime pas le Limousin ? La SNCF ? Ou les deux ?
Mais la région n’avait pas fini de trouver d’autres motifs de rancœur. L’aventure du pendulaire, qui dura cinq longues années sans jamais se concrétiser, est sans doute l’exemple le plus édifiant d’un malentendu qui peut s’installer entre une région et l’État, au gré des alternances politiques.
La mort du “Y renversé”
Nous sommes en 1996. Le “Y renversé” est mort depuis trois ans. Bernard Pons, ministre des Transports du gouvernement Juppé, cite pour la première fois le recours au pendulaire pour desservir Limoges et Brive. « Ce serait mieux que rien », entend-t-on alors dans les couloirs du Conseil régional.
Jean-Claude Gayssot, ministre des Transports du gouvernement Jospin, donne son accord en 2001. Mettre en service (moyennant quelques aménagements) un train qui s’incline dans les tournants permettrait de mettre Limoges à 2h30 de Paris pour 340 millions d’euros. La région est prête. Ses partenaires aussi. Le 13 novembre 2001, les représentants des trois régions concernées (Centre, Limousin, Midi-Pyrénées) de l’État, de la SNCF et de RFF signent, sourire aux lèvres, une convention-cadre. C’était promis : à l’hiver 2006-2007, cinq rames TGV pendulaires circuleraient chaque jour entre Limoges et Toulouse.
En 2003, la décision de Jean-Pierre Raffarin d’abandonner le Polt et d’inscrire des études pour un barreau Limoges-Poitiers sonne comme un coup de tonnerre. « On a fait venir des pendolino, vérifié la compatibilité avec la voie. On est complètement désarmé », confie alors un proche de la majorité régionale.
Aujourd’hui, élus et acteurs économiques veulent y croire. Ils poursuivent leur travail de lobbying et affichent une confiance inébranlable, alors que l’enquête d’utilité publique est promise pour le printemps. Une confiance de façade ? « Tant qu’on ne verra pas les premiers coups de pelleteuse, on n’y croira pas vraiment », confie en privé un élu socialiste.
Le coût du pendulaire
Mais le pendulaire a laissé quelques cicatrices. Si l’on en croit le recours déposé en conseil d’État en 2006 (rejeté en 2007), le préjudice estimé pour la région Limousin s’élèverait à 955.000 euros de pertes, auxquels s’ajoutent, selon une estimation réalisée par la collectivité elle-même, 30M€ au titre du manque à gagner et 10.000 euros au titre du préjudice d’image. Depuis, 67,5M€ ont été inscrits pour les études de projet Limoges-Poitiers, dont un tiers pour les collectivités et les fonds européens. Si le projet ne voyait pas le jour, la facture de ce TGV pour l’heure virtuel pourrait encore s’alourdir.
LGV : bientôt l'ouverture de l'enquête publique
A l'occasion de ses vœux, le maire Roger tarteau a annoncé aux habitants de Moulismes la tenue d'une réunion publique le 13 février, organisée par RFF pour présenter le projet finalisé de la ligne ferroviaire à grande vitesse Poitiers-Limoges qui traversera le territoire de la commune. Cette réunion précédera le lancement de la procédure d'enquête publique. Réunion le mercredi 13 février à la salle des fêtes.
LGV Poitiers Limoges: Ségolène Royal soutient ce projet "essentiel pour le Limousin" mais ne veut toujours pas le financer
Une réunion entre les deux têtes d'exécutif des régions Limousin et Poitou-Charentes a eu lieu ce vendredi à Poitiers avec notamment le projet LGV à l'ordre du jour
Sur le volet LGV Poitiers-Limoges, un communiqué commun aux deux régions précise que "la région Poitou Charentes a rappelé qu'elle considère que cette infrastructure de niveau européen et national doit être financée par l’État et l'Europe". Pas question d'apporter donc un financement nouveau puisque le Poitou-Charentes "a financé les études et les premières dépenses". Néammoins "elle soutient ce projet essentiel pour le Limousin".
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