Le « Y basque » amputé
Le gouvernement espagnol retarde l’exécution du tronçon entre Saint-Sébastien et Irun.
André Garreta, président de la CCI, Ana Oregi et Bernard Darretche, directeur général de la CCI.
Hier matin, Ana Oregi, la ministre basque des Transports a visité les installations du port de Bayonne. Sa mission : relancer la coopération portuaire entre Bilbao, Pasajes et Bayonne. Mais, gageons que la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) ne soit pas la seule à avoir apprécié la visite ministérielle. Les détracteurs de la LGV en auront aussi retiré une certaine dose de satisfaction.
En effet, interrogée par France Bleu Pays Basque sur l’avenir du tronçon Biriatou-Saint-Sébastien du « Y basque » - nom donné à l’axe LGV qui doit relier les 3 capitales de la communauté autonome basque à la France et l’Espagne -, la conseillère à l’Environnement et à la Politique territoriale a renvoyé le projet aux calendes grecques. « À court terme, l’alternative la plus plausible consiste à rénover la voie actuelle vers la frontière », tranche- t-elle.
D’autres priorités
« Concernant cette portion du tracé, nous sommes en discussion avec le gouvernement espagnol qui doit exécuter les travaux. Mais en réalité, nous nous orientons vers une amélioration de la voie actuelle, avec pose d’un troisième rail pour que l’écartement de nos voies soit conforme aux normes européennes », détaille la ministre. « Ce n’est certainement pas la solution idéale, mais compte tenu de la conjoncture actuelle, nous n’avons pas le choix. »
Dans une Espagne rongée par la crise, les priorités sont manifestement ailleurs. « Le gouvernement espagnol ne l’a pas prévu ni dans son budget, ni dans ses projets prioritaires ».
Les doutes côté français
D’autant que les tergiversations concernant le tracé de la LGV Bordeaux-Hendaye, n’encouragent guère Madrid à investir dans une voie dont on ignore toujours si elle aura, un jour, une chance de poursuivre sur sa lancée, au-delà de la Bidassoa. Selon Ana Oregi, le projet de nouvelle ligne entre la capitale du Guipuzcoa et Hendaye ne serait pas enterré, « mais cette solution de transition risque de perdurer de nombreuses années ».
Et dans le cas où les trains continueraient à s’arrêter en gare d’Hendaye, quid du tracé dessiné par les ingénieurs de RFF ? On imagine que quelques coups de gommes seraient alors nécessaires.
Source http://www.sudouest.fr/2013/06/13/le-y- ... 6-4018.php
ville-rail-transports.com, 18 juin
Espagne : la grande vitesse arrive à Alicante
Deuxième étape de l’opération « Grande vitesse Madrid - Castille - Murcie », la ligne nouvelle Albacete - Alicante devait être mise en service le 18 juin. Soit 162 kilomètres pour desservir une agglomération de 300000 habitants et un littoral touristique avec des stations telle Benidorm. En décembre 2010, une ligne dite du Levant avait été ouverte entre Madrid (Puerta de Atocha) et Cuenca avec deux prolongements, l’un vers Valence, l’autre vers Albacete : un total de 438 km. Désormais les trains venus d’Albacete toucheront Alicante.
Le trajet depuis Madrid se fera en 2 heures 20 contre 3 heures 10 jusqu’ici et à raison de neuf allers-retours par jour. Seront employées des rames AVE S 112 (Talgo), mais aussi les S 100 (Alstom) à l’origine sur Madrid - Séville, ainsi que des S 130 (Talgo à écartement variable) venues du nord (Galice, Asturies, Santander). La nouvelle ligne étant conçue pour les 350 km/h, la maire d’Alicante, Sonia Castedo, espère pour janvier 2014 un Albacete - Madrid (480 km) en deux heures seulement. La grande vitesse à Alicante est un pas de plus dans la réalisation de deux programmes : l’AVE du Levant Madrid - Murcie et Carthagène, soit 955 km et un investissement global de 2 milliards d’euros ; d’autre part, elle apporte un tronçon au corridor méditerranéen allant de l’Andalousie à la frontière française. S’étendant sur 1300 km à voie UIC, cet axe « prévu pour 2017 » desservira nombre de ports et se veut l’extrémité ouest du corridor européen n° 6 amorcé à Zahony, à la frontière entre la Hongrie et l’Ukraine.
Source http://www.ville-rail-transports.com/co ... 0-alicante
19 juin
Espagne : l’AVE gagne 577000 voyageurs grâce à la baisse des tarifs
Intervenue en février dernier, la baisse de 11% des tarifs sur la grande vitesse porte ses fruits : l’AVE a gagné en quatre mois 577000 voyageurs, soit 13,97% en plus par rapport à la même période de 2012. Et ce malgré une conjoncture peu favorable. Cette politique de volume de Renfe amène des taux de remplissage de 75% dans les trains, et une croissance de 16% sur Barcelone - Madrid. Hausse également sur Madrid - Málaga (AVE mis en service fin 2007) où, en cinq ans, la part de marché du train est passée de 28% à 86% au détriment de l’avion.
Source http://www.ville-rail-transports.com/co ... des-tarifs