[Exploitation] Nord-Pas-de-Calais : actualités TER et TERGV

[Didier 74]

La Voix du Nord, 24 mai

Les « locomotives vertes » s'inventent au Congrès de la recherche ferroviaire

Guillaume Pepy est arrivé à bord de l'Iris 320, laboratoire roulant qui ausculte les voies.
Le neuvième Congrès mondial de la recherche ferroviaire se tient jusqu'à jeudi à Lille. Les trains de demain seront plus propres, plus économes, et plus pratiques.

On y parle surtout anglais, parfois français, et même un peu japonais. Le Congrès mondial de la recherche ferroviaire qui se tient depuis hier à Lille n'est pas vraiment un salon. Plutôt le laboratoire d'un marché en pleine mutation, au moment ou la planète entière réfléchit aux modes de transports les plus économiques et les plus rapides.

Il était logique que la première région ferroviaire de France accueille ces six cents scientifiques, constructeurs, entrepreneurs et chercheurs.

Le Nord - Pas-de-Calais concentre 30 % de l'industrie ferroviaire française, près de mille huit cents chercheurs dans le domaine, et se prépare à développer un Institut de recherche technologique qui fera de notre région le coeur battant de la recherche mondiale en matière de ferroviaire.

Guillaume Pepy, président de la SNCF, n'est pas dupe, qui voit en cette manifestation « la reconnaissance de l'implication d'un pays, mais aussi d'une région dans la dynamique industrielle et technique de cette filière ».

Le train de demain, c'est tout d'abord un train plus « vert ». À l'image de Plathée, la « plate-forme pour trains hybrides économes en énergie et respectueux de l'environnement » que finalise la SNCF. Un train combinant diesel, piles à combustible, supercondensateurs, batteries stockant l'énergie, permettant jusqu'à 20 % de consommation en moins.

Le train de demain, c'est aussi celui qui permet au voyageur d'acheter son billet depuis son smartphone, qui reconnaît l'utilisateur à distance, qui anticipe les incidents sur les voies, qui permet un vrai développement de la modularité dans le fret, ou qui invente des systèmes de roulement moins bruyants.

Des défis stratégiques et économiques essentiels dans un monde des transports de plus en plus mondialisé.

« Rien qu'en Europe, nous avons quatorze systèmes d'écartement de voies, des goulets d'étranglement, des systèmes de sécurité et de signalisation différents d'un pays à l'autre, constate Dominique Riquet, vice-président pour le transport et le tourisme au Parlement européen, par ailleurs maire de Valenciennes. Nous devons travailler à un réseau transeuropéen digne de ce nom. » Même si la constitution de neuf corridors de fret d'ici deux ans est envisagée, l'Europe du rail reste bien à construire.

[15063]

Monsieur le maire de Valenciennes devrait prendre le train plutôt que de reproduire sans réfléchir les propos des lobbys ferroviphobes : il y a 3 systèmes principaux d'écartement, 4 ensembles (*) si on inclut la Grande-Bretagne (gabarit réduit, voie normale) puisque cette derniere est reliée au continent. Les autres lignes n'ont pas de continuité physique avec le réseau continental. Ce n'est donc pas ce reproche qu'on adressera au chemin de fer.

(*) Europe continentale, GB, Espagne, Russie.

[Didier 74]

Nord Littoral, 26 mai

Ce soir à la gare Maritime de Boulogne Un grand débat sur la gare de Frethun

Le Cercle Synergie propose de réfléchir sur la manière dont la Côte d'Opale pourrait mieux tirer parti de la gare internationale.

Le Cercle Côte d'Opale Synergie consacre ce soir un grand débat à la gare de Fréthun. Le président de région, le directeur régional de la SNCF et de nombreux élus du littoral y participeront.

C'est sans doute une première depuis la création de la gare internationale de Calais-Fréthun. Jacques Goolen, directeur régional de la SNCF, Daniel Percheron, président du Conseil régional, le président de la chambre de commerce et d'industrie Jean-Marc Puissesseau, les maires de Calais et Fréthun, Natacha Bouchart et Catherine Fournier, le président de l'agglomération Philippe Blet et un dirigeant d'Eurotunnel, Jean-Alexis Souvras, vont débattre publiquement à propos de cet équipement. C'est le Cercle Côte d'Opale Synergie qui est à l'origine de cette réunion, à laquelle tout à chacun peut apporter sa contribution.

Le débat s'articulera en trois grands moments. D'abord l'état des lieux, puis un chapitre intitulé « problèmes et opportunités », enfin les pistes d'évolution. Les organisateurs du débat entendent aller au-delà des polémiques, mais le débat ne fera sans doute pas l'économie de quelques critiques envers Eurostar (qui n'a pas répondu favorablement à l'invitation du Cercle Synergie) et la SNCF. Les organisateurs aspirent à un échange sur « les potentialités de ce site pour redynamiser la Côte d'Opale, un lieu qui pourrait rayonner sur tout le Pas-de-Calais, la région et même au-delà des frontières.» Ils ne sont pas rares ceux qui pensent que la gare de Calais-Fréthun n'a pas encore tenu toutes ses promesses. Le Cercle Synergie propose d'imaginer « comment mettre les différentes compétences et énergies, acteurs et opérateurs, publics et privés, en synergie vers un objectif de mobilité et de dynamisme. » « La gare de Calais-Fréthun : lieu d'échange stratégique pour la Côte d'Opale ? »

Un grand débat public proposé par le Cercle Côte d'Opale Synergie à 20 heures, à la gare maritime de Boulogne-sur-Mer (parcours fléché à partir de Nausicaa).

[Didier 74]

La Voix du Nord, 28 mai

« L'enjeu de la gare Calais-Frethun est vital pour le littoral »

Débat passionnant jeudi soir que celui organisé par le Cercle Côte d'Opale Synergie sur l'avenir de la gare Calais-Frethun.

| ON EN PARLE |

Des Eurostar, vers ou au retour de Londres qui s'y arrêtent de moins en moins ; des liaisons TGV vers Paris trop tardives le matin (1er départ à 7 h 33, arrivée après 9 h), la gare de Calais-Frethun, merveilleux outil d'aménagement du territoire, est mal utilisée par rapport à ses possibilités. Les décideurs ont pris le problème à bras le corps, jeudi soir, lors du débat organisé par le Cercle Côte d'Opale Synergie à la gare maritime.
Le directeur régional de la SNCF, Jacques Goolen, a d'abord précisé que Calais-Frethun rendait deux types de service : « un public car elle est desservie par des TER à grande vitesse et un autre commercial avec les arrêts des Eurostar ». Cette vocation commerciale, c'est justement ce qui coince, car les Eurostar y stoppent de moins en moins (deux arrêts par jour).

Daniel Percheron, président de Région, l'a déploré. « L'Eurostar doit s'arrêter à l'entrée et à la sortie du tunnel. Il l'a fait, un peu, et puis de moins en moins. Pourquoi ? Parce que la SNCF a adopté le modèle libéral. C'est un échec collectif. On ne s'est pas assez mobilisé. Le patron de la SNCF, qui ne connaît que le rapport de forces, a un modèle économique contraignant. Si on ne se couche pas sur les voies, si on ne se mobilise pas, il fait ce qu'il a à faire. La dimension internationale de Calais-Frethun a été perdue. Il ne tient qu'à nous, au-delà du marché, de faire les investissements pour qu'elle soit de retour. »

« Méprisés »
Le Boulonnais et le Calaisis souhaitent une vraie connexion avec le Kent et l'Angleterre et ne pas être tributaires de la SNCF qui arrête l'Eurostar quand elle le souhaite. D'où l'idée de créer le métro transmanche entre la Côte d'Opale et le Kent. La Région réfléchit à l'hypothèse « d'avoir des trains régionaux qui deviendraient euro-régionaux ». En plus des opportunités de développement économique et touristiques pour la Côte d'Opale, cela permettra de redonner un flux de passagers à Calais-Frethun « afin de lui redonner une masse critique » dixit Dominique Riquet, député européen.

Jean-Marc Puissesseau, président de la Chambre de commerce Côte d'Opale, et Natacha Bouchart, maire de Calais, se sentent « méprisés » par la SNCF qui n'applique pas des horaires « adaptés », notamment pour la liaison TGV vers Paris. « Si on veut être à Paris tôt le matin, on est contraint de partir la veille », a regretté Natacha Bouchart.

Pour le député-maire Frédéric Cuvillier, il faut raisonner à l'échelon de « l'aire métropolitaine » avec les connexions vers l'Angleterre d'un côté, la Belgique de l'autre, l'Allemagne plus loin. Daniel Percheron ne dit pas autre chose : « la chance de l'Europe dans la mondialisation, c'est le long de la ligne à grande vitesse Londres-Calais-Lille-Bruxelles-Amsterdam-Cologne. L'enjeu de la gare Calais-Frethun est vital pour le littoral. Il faut s'arrimer à l'Europe rhénane, aux grandes universités allemandes, aux grandes entreprises. »

L'an prochain, un métro sous la Manche ?

Le tunnel est loin de fonctionner à pleine capacité. Le métro permettrait une augmentation du trafic.
| TRANSPORT |

Un métro empruntant le tunnel sous la Manche, et reliant plusieurs fois par jour la Côte d'Opale au Kent. Le rêve transfrontalier deviendra-t-il réalité ? Ça n'est encore qu'une belle idée mais on avance...

Jeudi soir, à Boulogne-sur-Mer, Daniel Percheron, président de Région, a au cours d'un débat du Cercle de réflexion Côte d'Opale Synergie sur l'avenir de la gare Calais-Fréthun, levé une partie du voile sur un projet et ça n'a pas semblé être un effet d'annonce. « Nous allons essayer de prolonger nos TER GV vers l'Europe, a-t-il expliqué. Nous sommes en train d'étudier ces possibilités (une étude financée sur des fonds européens est en cours) d'avoir des trains régionaux qui deviendraient eurorégionaux. Mais il y a un problème. Si on veut aller vers le Kent, il faut payer les péages du tunnel. Et ces droits de passage sous la Manche coûtent horriblement cher. La fameuse navette entre Calais-Fréthun et Ashford n'est pas à la portée des transports régionaux au plan financier, c'est un problème. » Cet obstacle financier, Eurotunnel semble aujourd'hui prêt à le lever et ça change tout. Jean-Alexis Souvras, son directeur des affaires publiques, a reconnu que son entreprise était prête à faire un effort pour « rendre le métro compatible ».

Tunnel sous-exploité
C'est le signe que l'exploitant des infrastructures du tunnel croit à ce renforcement du lien transfrontalier qui générerait du trafic. D'autant que les sillons du tunnel sont sous-exploités malgré les allers-retours quotidiens de l'Eurostar entre Londres et Paris ou Bruxelles. « On est à 57 % de nos capacités, il nous reste 43 % de possibilités et les 100 % peuvent même être dépassés en diminuant l'espace temps entre deux trains. » En doublant le volume de trafic, Eurotunnel diminuerait de moitié ses coûts et rembourserait d'autant plus vite sa dette... On peut imaginer que ce métro transmanche partirait de Calais-Fréthun à une cadence régulière pour rejoindre Ashford, dans le Kent. « Et Ashford(15 km après la sortie du tunnel côté anglais) est déjà relié à la gare londonienne de Saint-Pancras via un train rapide qui met 37 mn, donc la connexion se ferait vite, explique Thadée Segard qui milite depuis 2007 avec son association Opale Link pour créer ce métro. Comme il faut 35 mn pour rejoindre Ashford, si on arrive à coordonner les horaires pour avoir juste à changer de quai, on mettrait une heure dix maximum pour aller à Londres. »

Pour Thadée Segard, il y a un réel potentiel de développement économique pour le Boulonnais et le Calaisis avec l'économie résidentielle (lire par ailleurs). Il faut tirer profit du fait que le coût du foncier et le coût de la vie sont trois plus élevés en Angleterre que chez nous. Des Britanniques sont prêts à venir habiter sur la Côte d'Opale dont ils apprécient le charme tout en continuant à travailler dans le Kent ou à Londres.

« Laissez-nous payer »
Il reste, bien sûr, tout un tas de choses à régler comme le contrôle des passagers pour entrer au Royaume-Uni, le prix du ticket (qui devra être très abordable) ou le matériel ferroviaire. Même si sur ce point Eurotunnel estime qu'on peut utiliser dans un premier temps des trains Eurostar. Cela donnerait assurément un nouvel élan international à la gare de Calais-Fréthun qu'il faudra transformer. Mais la Région est prête à financer les travaux. « Laissez-nous payer puisque vous n'avez pas l'argent », a supplié Daniel Percheron en s'adressant à la SNCF et à Réseau ferré de France. Le projet est sur les rails. Les décideurs ont même fixé une échéance : être prêt pour les JO de Londres de 2012. On tient les paris ?

La Deutsche Bahn, l'espoir de la gare Calais-Fréthun ?
Parallèlement au projet de métro transmanche, l'avenir international de la gare Calais-Fréthun passe par une fréquence d'arrêt plus importante des Eurostar. Il n'y a plus que deux trains qui s'arrêtent quotidiennement. « La SNCF a adopté un modèle libéral et ne souhaite pas faire de l'omnibus avec l'Eurostar », a regretté Daniel Percheron.

Dans le rapport de forces avec la SNCF, l'espoir, demain, sera sans doute la compagnie publique allemande, la Deutsche Bahn qui va profiter de la libéralisation du transport pour ouvrir la liaison Francfort - Londres d'ici deux ans. La Région pense que si elle obtient de la Deutsche Bahn qu'elle stoppe à Fréthun, Eurostar reverra sa position. Jacques Goolen, directeur régional de la SNCF, a conseillé à la Région de demander des arrêts d'Eurostar plus fréquents en semaine sur la ligne Bruxelles - Londres, en particulier à l'occasion des JO.

[Didier 74]

Dans son édtion du 29 mai Nord Littoral fait un tour d'horizon des sujets d'actualités ferrovaires à Calais. On évoque notamment l'électrification de la ligne menant à Dunkerque.

Modernisation de la gare de Calais-ville
La gare de Calais-Ville a également besoin d'un sérieux lifting. Une étude est en cours côté SNCF sur l'accessibilité de la gare avec en vue le remplacement des guichets... Le montant des travaux est estimé à 450 000 euros pris en charge à 25 % par la région et à 75 % par la SNCF. Les travaux ont déjà débuté pour l'ascenseur. Problème : les experts ont opté pour un modèle rare incliné. Seule une entreprise a ainsi répondu à l'appel d'offre et a été retenue. « Nous rencontrons actuellement des difficultés avec cette société dont les prestations ne correspondent pas au marché », précise Jean-Michel Pierron, responsable gare et connexion à la SNCF.
Les travaux sont donc au point mort dans l'attente du règlement de ce conflit.

TER Mer et vert
Face au succès de l'opération TER Mer et TER Vert qui a attiré 90 000 personnes l'an dernier, le conseil régional réitère l'opération pour la huitième année. Les billets à 1 euro sont mis en vente quinze jours avant les week-ends concernés. Le nombre de place est limité. Voici les dates : les 2 et 3 juillet, 16 et 17 juillet, 30 et 31 juillet, 20 et 21 août pour les TER Mer et 5,6 et 7 août pour le TER vert.

Information des voyageurs
La région met progressivement en place un système d'information en temps réel des trains TER dans les gares grâce au GPS et à des balises le long des voies. Marquise, Les Fontinettes ou Pont-d'Ardres sont déjà équipés. Calais Frethun et Calais ville devraient l'être d'ici décembre.

Electrification
RFF a profité du comité de ligne pour faire le point « sur la ligne la plus lente du nord » : Calais-Dunkerque. Aujourd'hui, il faut de 45 à 50 minutes pour relier les deux villes. Le projet d'électrification est sur les rails pour un coût de 100 millions d'euros. Les études sont en cours. Les travaux devraient se dérouler de 2013 à mi-2014 pour une mise en service le 1er janvier 2015. Il permettra de relier Dunkerque en une vingtaine de minutes.

[Didier 74]

LIvraison à la Région Nord Pas-de-Calais du 700^è AGC Bombardier. Il s'agit d'un BBGC.
http://www.nordeclair.fr/Actualite/Depe ... 5710.shtml

[Didier 74]

Le lifting de Lille Flandres
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Metr ... lill.shtml

[greg59]

On peut dire que le lifting fera un grand bien pour la luminosité qui manque actuellement dans cette salle des pas perdu

[willemijns]

La fermeture de la gare d'Hirson me désole car cette localité est une légende de l'artère Nord-Est.

les légendes appartiennent au passé te répondra t-on... faut t-il fermer des guichets alors que tous les trains s'y arretent ?
je reste pas trés d'accord non plus sur cette solution du tout carte bleue/internet... la vente par vidéoconférence est t-elle
une solution pour les villes férroviaires moyennes ?

je met ligne suivante le lien des comités de ligne avec des compte-rendus pas à jour
http://www.nordpasdecalais.fr/transport ... eLigne.asp

[greg59]

Premier weekend de TER MER 2011 dans la région, et en plus le beau temps est là !!

[Didier 74]

Une bonne chose ...

20 minutes Lille, 7 juillet

Transpole prend le train

TER et Transpole sur la même carte.

Déplacements Les TER deviennent accessibles aux abonnés

C'était annoncé, c'est fait. A partir du 1er août, les abonnés de Transpole pourront embarquer, sans surcoût et sans titre supplémentaire, à bord d'un TER dans l'agglomération lilloise. « C'est un mode de transport supplémentaire que l'on offre aux usagers », a commenté Hervé Lanco, directeur général de Transpole, hier lors de l'annonce officielle.

Public. Chez Transpole, 50 000 abonnés « Rythmo » auront accès automatiquement aux TER. De quoi renforcer une vague déjà bien amorcée : selon Transpole, les abonnements ont triplé en six ans. Ainsi Chloé, 25 ans, qui fait tous les jours le trajet depuis Armentières : « J'avais un abonnement SNCF, mais je ne profite pas du réseau Transpole. Mais à la rentrée, avec la présence de V'Lille en plus, ce sera intéressant »

Finances. Les abonnés Transpole (48 € par mois) pouvaient déjà emprunter les TER moyennant un « Ticket + » à 1,70 € par mois. L'économie est modique mais, selon Eric Quiquet, qui a piloté le projet en tant que vice-président de la communauté urbaine (LMCU), « c'est surtout le côté pratique qui est important, les abonnés pourront prendre le train sans se poser de questions. » LMCU compense la perte, pour le TER, à hauteur de 258 000 € par an.
Réseau. Toutes les gares TER de l'agglo sont visées. Les villes éloignées en profitent : 36 minutes de mieux de La Bassée à Lille-Flandres, 16 minutes depuis Seclin, 31 minutes gagnées depuis Armentières et 16 depuis Tourcoing. « Le sud, surtout, va en bénéficier », estime Olivier Broche, de Transpole.

Avenir. Les titulaires d'un simple ticket Transpole (1,40 €) pourront bientôt profiter de l'offre, « courant 2012 ». Il reste aussi à adapter la fréquence des TER sur certaines gares. LMCU a formulé des propositions d'adaptation à la SNCF : elle attend encore.

[Didier 74]

La Voix du Nord, 12 juillet

Le TER au prix de Transpole : des maires réagissent

« Dans la presse cette semaine, Éric Quiquet me charrie un peu... Il dit que je n'ai qu'à prendre le train. Ok, mais il oublie qu'à Seclin, les trains n'arrivent pas à l'heure, quand ils ne sont pas supprimés ! » La réaction du maire communiste de Seclin, Bernard Debreu, pointe un dysfonctionnement qui pourrait contrarier la nouvelle mesure dévoilée par LMCU et Transpole.

« Retards, suppressions de trains... »
À partir du 1er août, les abonnés Rythmo de Transpole pourront prendre le TER librement sur le territoire métropolitain. Un potentiel de 50 000 nouveaux voyageurs. Éric Quiquet, vice-président LMCU aux transports, ne cachait d'ailleurs pas ignorer complètement quels nouveaux horaires le conseil régional entendait mettre en place pour accompagner la mesure.

Luc Foutry, maire d'Attiches et vice-président de la communauté de communes du Pays de Pévèle (CCPP) délégué aux transports, fait également part de son scepticisme : « Je me demande si l'intégration tarifaire, certes un progrès, vaut vraiment un tel satisfecit. Étudiant, il n'y a pas si longtemps, mon abonnement TER et ma carte de métro me permettaient de faire les parcours jusqu'à l'université sans encombre. Mais les retards des trains, la suppression d'autres, les TER pas assez nombreux, d'où la suroccupation des rames, étaient de vrais problèmes dans mes déplacements quotidiens. (...) Je sais que ces problèmes existent toujours et desservent l'attractivité des transports en commun. Je ne me demande pas ce que choisirait l'usager du TER à partir de Seclin : être en retard avec une seule carte d'abonnement, ou à l'heure avec deux abonnements (train + métro)... »

[Didier 74]

La Voix du Nord, 17 juillet

TER-mer: « Pas seulement une combinaison train + plage »

Vice-président chargé des transports au conseil régional, Alain Wacheux revient sur l'originalité de TER-mer. ...

- Comment expliquer l'attrait du dispositif chaque été ?

« C'est une opération qui a rapidement eu de la notoriété et du succès. C'est vrai qu'elle a un petit côté qui rappelle le Front populaire. Pour les plus modestes, les week-end de TER-mer sont parfois les seules vraies journées de vacances de l'été. Aller à la mer en famille pour un coût supportable, ça a une valeur sociale. Il ne faut pas s'étonner que ça marche et que le public soit au rendez-vous. Et ça fait huit ans que ça dure... L'esprit de TER-mer, on le croise dès le départ sur le quai des gares. »

- TER-mer a-t-il évolué depuis ses débuts ?

« Les partenariats ont été développés avec les offices du tourisme pour proposer de l'accueil, de l'animation. L'idée, c'est aussi de faire découvrir et aimer la région en proposant dans chaque gare d'arrivée des navettes, des idées de visites et de sorties avec des tarifs préférentiels. Beaucoup de prestataires touristiques sont au rendez-vous. Il est même possible dans certains cas de louer des vélos. L'objectif consiste à proposer autre chose que la simple combinaison train + plage. »

- TER-mer peut-il convertir des automobilistes au train ?

« C'est aussi un but visé par cette opération puisque les titulaires du pass Grand-TER, nécessaire pour acheter les billets à un euro pour les cinq week-ends concernés, ont aussi des réductions tous les week-ends de l'année et pendant les vacances scolaires. »

- Le dispositif peut-il s'étoffer à l'avenir ?

« Nous sommes régulièrement sollicités pour proposer des dates et des destinations supplémentaires. C'est fait depuis deux ans pour l'Avesnois avec TER-vert début août. Mais les moyens matériels et humains ne sont pas extensibles à l'infini. La mobilisation des cheminots est forte avec vingt-trois trains supplémentaires. Pour le conseil régional, le coût dépasse le million d'euros. On peut difficilement imaginer d'aller plus loin même si l'opération TER-mer est un sujet de consensus entre tous les partis politiques. »

[Didier 74]

La Voix du Nord, 2 août

Depuis hier, le ticket Transpole est aussi un ticket de TER

Désormais, avec l'abonnement Transpole, on peut prendre le TER dans la métropole sans supplément.

| TRANSPORTS |

La décision actée début juillet est désormais une réalité. Depuis hier, ...

Les abonnés de Transpole (ticket Rythmo) peuvent emprunter le TER sans acheter de nouveaux tickets. Les contrôleurs de la SNCF ont été informés, il n'y aura pas d'amende, le TER est bien au prix du réseau Transpole. Il devient un mode de déplacement comme un autre sur le territoire de la métropole lilloise. L'intégration tarifaire, voulue par Lille Métropole Communauté urbaine et suivie par le conseil régional, n'est donc valable que si l'on monte et l'on descend dans l'une des 42 gares TER de la métropole. L'enjeu pour LMCU : offrir une offre de déplacement aussi rapide que le métro aux habitants des secteurs ruraux (Weppes, Mélantois) qui n'en sont pas pourvus.

> Avant : des disparités de tarifs. L'abonnement Fideli'TER à 48 E par mois permet de circuler sur tout le réseau TER de la région. Dans la métropole lilloise, avant le 1er août, on pouvait y ajouter un titre Transpole pour emprunter le réseau métro, tramway, bus, ce qui représentait un coût supplémentaire de 48 E par mois ou 9,40 E par semaine. La société Transpole, elle, vendait des abonnements « Ticket + » à 49,70 E par mois, pour les habitants de la métropole voulant combiner le réseau Transpole et le réseau TER.

> Ce qui change : un tarif, un ti-cket. Le « Ticket + » mensuel à 49,70 E disparaît. Pour les 3 500 personnes qui en possédaient un, parce qu'ils utilisaient aussi le TER, l'abonnement mensuel Rythmo de Transpole, à 48 E par mois, suffit. L'avantage, outre l'euro soixante-dix gagné : de la souplesse et de la simplicité, puisque avec le même ti-cket, on prend indifféremment métro, tramway, bus ou TER. La mesure concerne les 50 000 abonnés Rythmo de Transpole. Les abonnés SNCF qui se déplacent en métropole et qui ignoraient le système du « Ticket + » y gagnent aussi. Ils payaient 48 E à la SNCF, puis 48 E à Transpole. Désormais, c'est un seul titre à 48 E (ou 13 E en abonnement hebdomadaire).

> L'accord Région-LMCU. Pour compenser la perte probable de clients Fideli'TER, LMCU a négocié une somme forfaitaire. Elle reversera 258 000 E par an au conseil régional.

[Didier 74]

La Voix du Nord, 5 août

Les travaux de la ligne Busigny-Somain ont commencé, pour plus de modernité

Les travaux de la ligne Busigny-Somain vont durer jusqu'au 2 septembre, avec plusieurs périodes de gênes le long de cet axe.

| ON EN PARLE |

Depuis quelques jours, la gare de Caudry laisse planer des odeurs âcres de gaz, de métal chauffé et de fumées... Autant de signaux qui montrent l'avancée des travaux de rénovation de la ligne Busigny-Somain. Jusqu'au 2 septembre, il n'est donc plus question de prendre le train sur cet axe. L'entreprise Réseau Ferré de France a investi les voies pour y apporter plus de sécurité, de modernité et de fiabilité.

Estimé à 82 millions, le chantier de la ligne Busigny-Somain n'est, semble-t-il, pas une mince affaire. Hier, à la gare de Caudry, une dizaine d'ouvriers s'activent le long des rails. Des tonnes de cailloux sont soulevées. On soude, on tire des pièces de métal, on enlève les aiguillages... Selon Jean-François Borella, le chargé de projet, « sur la ligne Busigny-Somain, il va falloir enlever tous les équipements obsolètes pour en mettre des nouveaux ». L'objectif à terme est d'assurer une meilleure gestion de l'axe. « En fait, on s'est aperçu qu'il est aujourd'hui plus économique de tout refaire plutôt que de continuer à remettre en état les installations anciennes », assure-t-il.

Pour ce faire, l'entreprise RFF va mettre en place, sur la ligne Busigny - Somain, l'automatisation de la signalisation ferroviaire. « Les systèmes actuels dataient des années cinquante, sourit Jean-François Borella, Il fallait de toute manière faire quelque chose.»
Cette mise à jour devrait permettre également d'assouplir le trafic sur la voie. « Les gares pourront être mieux informées de l'arrivée d'un train en gare, ajoute-t-il. Les retards, même si ce système ne peut pas les empêcher, seront réduits. » L'objectif est aussi de sécuriser au maximum la ligne. Tout d'abord, au niveau des installations ferroviaires. Sur des kilomètres, les voies sont en passe d'être rénovées. Là où les anciens rails étaient posés sur des blocs de bois, c'est désormais sur des dalles de béton qu'ils viendront se maintenir. La sécurité devrait aussi être renforcée au niveau des passages à niveau. « À Bouchain par exemple, nous allons réduire le passage à niveau de quatre à deux voies, lance Jean-François Borella. Ce qui diminuera considérablement le temps de traversée lorsqu'un train est en train d'arriver. » Les végétaux présents aux abords des rails vont être eux aussi élagués. « Ces travaux de débroussaillage et d'entretien des talus sont aussi très importants, assure le chargé de projets. La végétation peut parfois envahir les voies et réduire la visibilité des conducteurs. »
Hormis ces travaux nécessaires au bon fonctionnement technique de la ligne Busigny-Somain, les travaux de la RFF sont aussi une aubaine pour les élus. À Caudry, notamment, avec l'arrivée du chantier, ce sont au total quelque 35 mètres de quais supplémentaire qui vont être ajoutés. Un avantage certain puisque des trains qui n'avaient pas la possibilité de s'arrêter en gare, pourront désormais offrir aux voyageurs de la ville, une halte supplémentaire. De la même manière, au Cateau, on attend aussi le démarrage des travaux d'allongement des quais. Ils devraient démarrer le 19 septembre et se terminer le 22 octobre.

En attendant la fin des travaux, la gêne est pourtant bien réelle. Outre la fermeture de la ligne pendant plusieurs semaines, les passages à niveaux de Fenain, Bouchain, Iwuy et Cambrai, vont eux aussi être coupés pendant plusieurs jours.

[Guillaume]

Concernant la GOP Somain-Busigny, c'est un des maillons et une des étapes du futur grand contournement fret de la région lilloise. Cet itinéraire doit permettre de contourner l'agglomération lilloise et de délester les axes les plus sollicités du réseau (Lille-Hazebrouck, Lille-Douai, Lens-Douai, Lille-Valenciennes).
L’itinéraire retenu contourne Lille par Hazebrouck – Lens – Arras en utilisant le raccordement de St Laurent Blangy – Somain - Busigny et Aulnoye.

Des investissements complémentaires sont nécessaires pour mettre en place ce nouvel itinéraire:
- la réalisation d'un raccordement à St Laurent Blangy (déc 2008-déc 2010)



- la réalisation d'un raccordement à Busigny (déc 2011-déc 2013).
- la réalisation d'un raccordement à Aulnoye Aymeries (déc 2011-déc 2013).
- la réalisation d'une GOP entre Hazebrouck et Arras (2012/2013).
- la réalisation d'une GOP entre Somain et Busigny (août 2011).

Guillaume

[Didier 74]

La Voix du Nord, 12 août

SNCF : la ligne Jeumont-Lille fonctionnera normalement à partir du 16 août

En période estivale, la SNCF profite de l'accalmie pour effectuer de la maintenance. Et remplace souvent les navettes par des bus.

| TRANSPORTS |

Des usagers réguliers et occasionnels nous ont prévenus : pour prendre le train ...

au cours de la période des vacances, il vaut mieux ne pas être pressé et aimer le bus. Ainsi, une de nos lectrices qui se rend occasionnellement à Caudry, de Jeumont, avait pointé du doigt « des bus de remplacement », avec « escales à Valenciennes, Douai, Cambrai » ou encore l'obligation de prendre « une portion de TGV par Saint-Quentin ».

« On profite de la période estivale pour faire des travaux », réplique Céline Czermack, du service de presse de la SNCF. Ces travaux concernent aussi bien la maintenance sur les voies que le travail effectué sur la végétation : « On élague les arbres et arbustes le long des voies, afin d'éviter les incidents », notamment en période de pluie.

Cet été, la Sambre-Avesnois est particulièrement concernée, puisque les lignes 16 (Lille-Aulnoye-Aymeries et Jeumont), 17 (Charleville-Mézières, Hirson et Lille) ainsi que 18 (Jeumont-Aulnoye-Aymeries et Busigny) sont soumises à réfection. Sans oublier les travaux engagés par la région picarde voisine...

Mais que les usagers de la ligne Jeumont-Lille se rassurent : à partir du 16 août, exit les bus de remplacement (sauf en cas de problème), la ligne fonctionnera comme à l'accoutumée. Ce qui ne signifie pas que les travaux sont terminés mais qu'ils ne nécessitent plus de bouleverser le trafic pour être menés à bien.

[Didier 74]

La Voix du Nord, 15 août

Les travaux de modernisation de la ligne Busigny-Somain ont commencé

Les travaux de la ligne Busigny-Somain vont durer jusqu'au 2 septembre, avec plusieurs périodes de gêne le long de cet axe.

| ON EN PARLE |

Plus aucun train ne circule, jusqu'au 2 septembre, sur la ligne Busigny-Somain. Des odeurs âcres de gaz, de métal chauffé et de fumées planent dans l'air. Autant de signaux qui montrent l'avancée des travaux. Réseau ferré de France (RFF) a investi les voies pour y apporter « plus de sécurité, de modernité et de fiabilité. »

Estimé à 82 millions d'euros, dont 83 % à la charge de RFF (15 % Région, 2 % État), le chantier de la ligne Busigny-Somain (*) n'est, semble-t-il, pas une mince affaire. Des tonnes de cailloux sont soulevées par les 200 personnes mobilisées tout le mois d'août. Aucun train ne circulera pendant cette période (la ligne sera rouverte à compter du 2 septembre).

On soude, on tire des pièces de métal, on enlève les aiguillages... Selon Jean-François Borella, le chargé de projet : « Sur la ligne Busigny-Somain, il va falloir enlever tous les équipements obsolètes pour en mettre des nouveaux ».

L'objectif à terme est d'assurer une meilleure gestion de l'axe. « En fait, on s'est aperçu qu'il est aujourd'hui plus économique de tout refaire plutôt que de continuer à remettre en état les installations anciennes », assure-t-il. Ce qui représente la bagatelle de 48 km d'équipements de signalisation modernisés sur la ligne.

Réduire les retards
Pour ce faire, va mettre en place sur la ligne l'automatisation de la signalisation ferroviaire. Le poste d'aiguillage de Somain est concerné (sept postes d'aiguillages seront transformés).

« Les systèmes actuels dataient des années cinquante, sourit Jean-François Borella, Il fallait de toute manière faire quelque chose. C'est le premier gros poste automatisé installé dans le Nord - Pas-de-Calais. » Cette mise à jour devrait permettre également d'assouplir le trafic sur la voie. « Les gares pourront être mieux informées de l'arrivée d'un train en gare, ajoute-t-il.

Les retards, même si ce système ne peut pas les empêcher, seront réduits. » L'objectif est aussi de sécuriser au maximum la ligne. Tout d'abord, au niveau des installations ferroviaires.

Sur des kilomètres, les voies sont en passe d'être rénovées. Là où les anciens rails étaient posés sur des blocs de bois, c'est désormais sur des dalles de béton qu'ils viendront se maintenir.

La sécurité devrait aussi être renforcée au niveau des passages à niveau.
« À Bouchain par exemple, nous allons réduire le passage à niveau de quatre à deux voies, lance Jean-François Borella. Ce qui diminuera considérablement le temps de traversée lorsqu'un train est en train d'arriver. » Celui de Fenain, sur le RD 143, sera fermé à la circulation les mardi 16 et mercredi 17 août. Dans le cas de Bouchain, il est prévu aussi de réaménager les voiries traversées.

Deux fois plus de trains si nécessaire
Les végétaux présents aux abords des rails vont être eux aussi élagués. « Ces travaux de débroussaillage et d'entretien des talus sont aussi très importants, assure le chargé de projets. La végétation peut parfois envahir les voies et réduire la visibilité des conducteurs. » La bonne nouvelle pour les usagers est, qu'au terme de sa remise en service, les tests effectués, le nombre de trains pouvant circuler sur la ligne pourra être doublé. Important dans une région qui est la troisième de France, après l'Ile-de-France et Rhône-Alpes , en terme de personnes transportées matin et soir chaque jour (57 000).

Le chantier découle du Contrat de performance pluriannuel 2008-2012 signé entre l'État et RFF qui prévoit, notamment, la modernisation et le développement des infrastructures.

[Didier 74]

lavoixdunord.fr, 31 août

Cambrai : 183 kilos de métaux volés à la SNCF

Au total, en août, 183 kilos de cuivre et de laiton ont été dérobés.
| Hainaut |

Depuis plusieurs jours déjà, la SNCF avait constaté la disparition de plusieurs kilos de cuivre et de laiton sur l'un de ses chantiers en cours, avenue du Cateau à Cambrai.

De même, avait-elle remarqué que des câbles de cuivre et de laiton avaient été prédécoupés, prêts apparemment à être embarqués. Ainsi a-t-elle prévenu les forces de police. Lesquelles ont mené leur enquête, intercepté trois suspects. Et établi qu'au total, en août, 183 kilos de cuivre et de laiton ont été dérobés par ce trio de Caudrésiens. Un trio dont l'un des membres mis en cause n'est autre que l'agent de sécurité chargé, initialement, de sécuriser le chantier.

[Didier 74]

La Voix du Nord, 2 septembre

Moins de TER que prévu le week-end de la Braderie en raison d'un appel à la grève

| SOCIAL |

Sur les deux millions de « bradeux » attendus ce week-end à Lille, on estime que 35 000 utilisent les trains régionaux.

En direction de ce public parfois inhabituel, la direction de la SNCF adresse un message plutôt dissuasif. « Je leur conseille de réfléchir à d'autres moyens de transport que le train s'ils le peuvent », avertit Jacques Goolen, le directeur régional, avant d'ajouter : « Que ceux qui viennent quand même regardent bien l'horaire des derniers trains pour leur retour . » Pourquoi cette mise en garde ? Parce que la hantise du responsable de la SNCF est de se retrouver avec des voyageurs épuisés et « en rade » en gare de Lille-Flandres samedi soir ou dimanche. Autre crainte : les trains qui circuleront risquent d'être bondés.

Trois TER sur quatre
Sur le papier pourtant, la pénurie complète n'est pas au programme. La direction de la SNCF prévoit la circulation de trois TER sur quatre samedi comme dimanche. Les quarante TER supplémentaires programmés chaque jour de Braderie sont maintenus. Quant aux TGV, déjà tous réservés et complets, ils rouleront, tout comme les Corail, les Eurostar et les Thalys.

La direction régionale de la SNCF ne fait pas mystère de son recours à des « volontaires » en renfort pour minimiser l'impact de la grève.

Le choix d'une grève pour la Braderie tient-il de la provocation ? En tout cas, c'est un cas de figure inédit pour le responsable de la SNCF qui ne cache pas sa déception. « Les revendications sont à la fois nationales et régionales, nous avons tenu une dizaine de réunions de concertation d'ici à la fin de l'année 2011, j'ai pris l'engagement de 130 recrutements supplémentaires à la SNCF dans la région. »Du côté des cheminots CGT, on assume l'impopularité d'une grève sans précédent le week-end stratégique de la Braderie et on rejette la responsabilité du conflit sur la direction.

À écouter Dominique Sens, le nouveau secrétaire régional des cheminots CGT, les revendications ne manquent pas. La centrale syndicale (qui « pèse » 42 % des suffrages dans la région SNCF) n'a toujours pas digéré la fermeture programmée du centre de fret de Somain où elle organise une mobilisation particulière ce samedi.

« On est au taquet »
Autre pomme de discorde, la mise en place en fin d'année du cadencement sur tout le réseau SNCF à coût constant. « On est au taquet, il y a déjà des trains supprimés faute de conducteurs, ce sera pire », prédit Patrick Delfosse, porte-parole des cheminots CGT. Le syndicaliste rappelle les 600 postes supprimés depuis 2007 malgré une fréquentation des TER en hausse de 30 %. Dominique Sens évoque 130 cheminots déjà partis cette année pour 39 recrutements. À l'entendre, les nouvelles embauches promises ne seraient pas intervenues sans la grève de la Braderie.

[Didier 74]

La Voix du Nord, 3 septembre

Moins de TER que prévu avec la grève des cheminots de la CGT

Comme nous l'indiquions dans nos éditions d'hier, un appel à la grève des cheminots CGT aura pour effet de réduire le nombre des trains express régionaux (TER) prévus aujourd'hui ainsi que demain.

La direction régionale de la SNCF a établi un service minimum qui table sur la circulation de trois TER sur quatre. Ce ne sera donc pas la pénurie, d'autant que les quarante trains supplémentaires traditionnellement programmés aujour-d'hui et demain sont maintenus. Pour autant, Jacques Goolen, le directeur régional de la SNCF, invite les usagers à y regarder à deux fois avant de venir à Lille en train. Le principe de précaution doit surtout s'appliquer pour vérifier les horaires des derniers trains au départ de Lille-Flandres pour ne pas rester sur le quai.

Le trafic des TGV, Thalys, Eurostar et autres Corail n'est pas concerné par ce mouvement.

Les cheminots CGT mettent en avant plusieurs revendications pour motiver cette grève sans précédent un week-end de Braderie : la fermeture du centre de fret de Somain et les embauches insuffisantes compte tenu des départs en retraite à la SNCF.

[Didier 74]

La Voix du Nord, 11 septembre

Berck Pôle gare : friture sur la ligne SNCF

Les places de parking sont insuffisantes à la gare. La CCOS a acheté un ensemble immobilier pour y améliorer ce point.

Pendant que les collectivités mettent de l'argent pour faciliter l'accès au train, la SNCF semble vouloir faire des économies. Voilà résumée la situation qui touche le pôle gare de Rang-du-Fliers, et aussi celui d'Étaples d'ailleurs.

D'un côté, on a donc le conseil régional qui a investi pour amener le TER-GV dans le Montreuillois, opérationnel depuis début décembre dernier. On a également les collectivités locales, communautés de communes notamment, qui sont en train de réfléchir (bien tardivement faut-il le rappeler) à l'aménagement des environs des gares. A Rang-du-Fliers, comme à Étaples, se posent des problèmes de circulation et de stationnement.

Plus de parkings
A ce titre, la communauté de communes Opale Sud vient d'acheter un ensemble immobilier près de la gare rangeoise qui doit permettre d'offrir des places de parkings en plus aux usagers de la SNCF. Guillaume Sauvage était vendeur de sa maison située avenue Jean-Moulin. Après discussion et intervention du services des Domaines, la communauté de communes a décidé d'acquérir ce bien, d'une surface totale de 1 572 m², pour un prix de 298 000 E (les frais d'agence s'élèvent à 14 000 E).

Cet achat doit permettre à la CCOS d'aménager environ soixante places de parking en plus mais aussi de faciliter l'accès aux délaissés ferroviaires le long de la ligne de chemin de fer. Des élus ont toutefois précisé que la maison ne serait pas détruite.

Moins de personnels en gare
D'autre part, il semble que la SNCF a des projets de réorganisation qui dégraderait l'offre de services. A la fin de la réunion du conseil communautaire, jeudi, les élus ont voté une motion afin de demander le maintien de la qualité du service. « Nous avons eu récemment, avec le maire d'Étaples aussi concerné, une réunion avec les représentants syndicaux CGT et Sud Rail, a révélé le président, Jean-Marie Krajewski. Ce sont eux qui nous ont alertés. » Selon les élus, le risque, c'est la diminution des personnels en gare, avec peut-être une restriction des horaires d'ouverture des guichets. A aussi été évoquée la disparition des agents sur les quais qui renseignent les passagers et viennent en aide aux personnes à mobilité réduite.

[Didier 74]

La Voix du Nord, 30 septembre

Seclin : un train de secours pour le TER bondé resté à quai

À Seclin, les usagers de la SNCF dénoncent les retards récurrents des trains trop souvent surchargés.

Hier matin, en gare de Seclin, le contrôleur a empêché le TER de 8h07 de partir vers Lille, tant les rames étaient bondées. « C'est une mesure de sécurité, explique-t-on du côté de la SNCF. Cette situation découle de la suppression du TER assurant la liaison Saint-Quentin - Lille. Les voyageurs se sont rabattus sur le train suivant qui desservait toutes les gares du parcours. Ce qui, fatalement, a augmenté la charge. » Un train a été rapatrié par le service d'astreinte pour répartir les voyageurs dans les deux rames. Le contrôleur a alors demandé aux voyageurs du premier train de redescendre pour attendre le second convoi mais personne n'a voulu quitter la rame.Le train de secours est arrivé 15 minutes plus tard.

Cette mésaventure a fait pester les usagers qui dénoncent des retards récurrents, et des rames trop souvent surchargées sur cette ligne. Une pétition recueillant plus d'une trentaine de signatures a d'ailleurs été adressée à la SNCF et à la Région.

« La SNCF va proposer des nouveaux horaires et promet trois trains en l'espace d'une demi-heure. Elle n'est déjà pas capable d'en faire passer deux à l'heure. On se demande comment ce sera possible », témoigne Valérie Tredez, une usagère en colère.

[willemijns]

la ligne d'axe reims-lille a toujours ete la ligne qui sautait la premiere durant les greves... maintenant ca sera lille-st quentin...

[chris2002]

Puis-je jouer l'avocat du diable ?

1) les sillons dans le tunnel sous la manche coûte relativement cher il me semble (encore plus que sur LGV).
2) le matériel doit répondre à tout un tas de normes, et la certification n'est pas acquise à vie, donc ça risque de coûter relativement cher, surtout que les NOL ont du perdre leur agrément depuis le temps...
3) les contrôles de sécurité, que ce soit pour du TER ou du Grande ligne, resteront les mêmes. Donc ça va là aussi augmenter les coûts d'exploitation...
4) corollaire à cela, les arrêts de chaque coté du tunnel, avant d'entrer dans celui-ci, devront être limités à 2 ou 3 gares grand maximum, si possible déjà équipées pour, sinon les coûts risquent d'exploser.
5) est-ce que les pendulaires apprécieront vraiment de devoir passer, 2 fois par jour, des contrôles de sécurité pouvant prendre 1/2 heure avant d'embarquer dans le TER ?
6) vu les conditions de sécurité drastiques dans le tunnel, est-ce que chaque passager doit avoir une place assise ou est-ce qu'une surcharge est envisageable ? (et si oui dans quel proportion ?) Car dans le premier cas, il faudra imaginer un système qui ne laisse pas des gens en rade sur le quai en cas de surcharge ponctuelle du trafic, mais qui en même temps évite de devoir réserver son siège 20 jours à l'avance.