[Infrastructure] Lignes menacées

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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar Didier 74 » 13 Nov 2012 14:04

De nouvelles voies vertes en perspective à l'Ouest ?

ville-rail-transports.com, 13 novembre
AVIS DE PUBLICATION PROJET DE FERMETURE D’UNE SECTION DE LIGNE DU RÉSEAU FERRE NATIONAL

Depuis 1998, la section de Coat Conq (commune de Melgven) à Concarneau de la ligne ferroviaire de Rosporden à Concarneau ne reçoit plus aucun trafic.

RFF a procédé à un examen de la situation de cette section de ligne, notamment le contexte géographique, historique, juridique et socio-économique de la ligne, les besoins de déplacement sur le territoire, les caractéristiques techniques des infrastructures concernées et les perspectives d’une nouvelle utilisation de cette section de ligne pour des circulations ferroviaires. Cet examen n’a pas fait apparaître de telles perspectives à court et moyen termes à un coût satisfaisant.

Le Conseil général du Finistère, les communes de Concarneau et de Melgven et la communauté de communes de Concarneau Cornouaille envisagent l’utilisation de cette section de ligne pour la réalisation d’une voie verte.

L’absence de perspective à moyen terme pour le transport ferroviaire et l’existence d’un projet d’aménagement par le Conseil général du Finistère, les communes de Concarneau et de Melgven et la communauté de communes de Concarneau Cornouaille conduisent RFF à envisager la fermeture de cette section de ligne entre les points kilométriques 671.700 et 679.974, de Coat Conq à Concarneau, en application des dispositions de l’article 22 du décret n° 97-444 du 5 mai 1997 modifié relatif aux missions et aux statuts de Réseau ferré de France. RFF conservera la propriété de la majeure partie de l’emprise de façon à préserver la continuité linéaire qui serait nécessaire à la reprise éventuelle d’un service de transport en site propre.

Conformément au décret précité, la Région de Bretagne, autorité organisatrice des transports ferroviaires régionaux, a été saisie de ce projet pour avis.

En application des dispositions du décret précité, RFF publie le présent avis à l’intention des entreprises ferroviaires, des gestionnaires d’infrastructure de réseaux raccordés au réseau ferré national ou embranchés. Ces entreprises et gestionnaires peuvent faire connaître leurs observations éventuelles sur ce projet de fermeture, dans un délai de trois mois à compter de la parution du présent avis. Ces observations doivent être adressées à la direction régionale de RFF qui pourra délivrer toute information complémentaire sur ce projet.

Service aménagement et patrimoine - Réseau ferré de France - Direction régionale Bretagne – Pays de la Loire - 1, rue Marcel Paul - BP 11802 - 44 018 Nantes Cedex 1

Source http://www.ville-rail-transports.com/co ... m=facebook

AVIS DE PUBLICATION PROJET DE FERMETURE D’UNE SECTION DE LIGNE DU RÉSEAU FERRE NATIONAL

Depuis 1999, la section du lieu-dit Gérard (commune de Montreuil-sous-Pérouse) à Fougères de la ligne ferroviaire de Vitré à Pontorson ne reçoit plus aucun trafic.

RFF a procédé à un examen de la situation de cette section de ligne, notamment le contexte géographique, historique, juridique et socio-économique de la ligne, les besoins de déplacement sur le territoire, les caractéristiques techniques des infrastructures concernées et les perspectives d’une nouvelle utilisation de cette section de ligne pour des circulations ferroviaires. Cet examen n’a pas fait apparaître de telles perspectives à court et moyen termes à un coût satisfaisant.

Les pays touristiques de Fougères et des portes de Bretagne envisagent l’utilisation de cette section de ligne pour la réalisation d’une voie verte.

L’absence de perspective à moyen terme pour le transport ferroviaire et l’existence d’un projet d’aménagement par les pays touristiques de Fougères et des portes de Bretagne conduisent RFF à envisager la fermeture de cette section de ligne entre les points kilométriques 7.535 et 36.157, du lieu-dit Gérard (commune de Montreuil-sous-Pérouse) à Fougères, en application des dispositions de l’article 22 du décret n° 97-444 du 5 mai 1997 modifié relatif aux missions et aux statuts de Réseau ferré de France. RFF conservera la propriété de la majeure partie de l’emprise de façon à préserver la continuité linéaire qui serait nécessaire à la reprise éventuelle d’un service de transport en site propre.

Conformément au décret précité, la Région de Bretagne, autorité organisatrice des transports ferroviaires régionaux, a été saisie de ce projet pour avis.

En application des dispositions du décret précité, RFF publie le présent avis à l’intention des entreprises ferroviaires, des gestionnaires d’infrastructure de réseaux raccordés au réseau ferré national ou embranchés. Ces entreprises et gestionnaires peuvent faire connaître leurs observations éventuelles sur ce projet de fermeture, dans un délai de trois mois à compter de la parution du présent avis. Ces observations doivent être adressées à la direction régionale de RFF qui pourra délivrer toute information complémentaire sur ce projet : Service aménagement et patrimoine - Réseau ferré de France - Direction régionale Bretagne – Pays de la Loire - 1, rue Marcel Paul - BP 11802 - 44018 Nantes Cedex 1
Date limite de dépôt de candidature 13/02/2013
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar Didier 74 » 20 Nov 2012 11:29

nicematin.com, 18 novembre
Mobilisation des élus et de la population pour le train dans la Roya

Près de 250 personnes étaient présentes, ce samedi à Breil-sur-Roya pour sauver les « petites » gares desservies sur la ligne Vintimille-Breil-Cuneo menacée de disparition.

Main dans la main, les Italiens et les Français ont déployé des banderoles hostiles à cette disparition jusqu’à la mairie de Breil où les ont rejointes les édiles.

Tout le monde a ensuite participé à une réunion animée au sein de l'église du village.

Source http://www.nicematin.com/menton/video-m ... 55007.html
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar Didier 74 » 23 Nov 2012 11:08

La Tribune Républicaine, 22 novembre
Ligne TER Lyon-Culoz-Bellegarde-Genève : du souci à se faire à l'été 2014 !

Le comité de la ligne ferroviaire TER Lyon-Culoz-Bellegarde-Genève/Divonne s'est réuni lundi soir 19 novembre salle Viala à Bellegarde, sous la présidence de la conseillère régionale du Pays Bellegardien Yvette Brachet, en présence d'une trentaine d'usagers et de représentants d'associations d'usagers, qui profitent de cette occasion pour faire part de leurs remarques et doléances tant sur la qualité du service existant que sur les dessertes futures.

Pour exposer la situation et répondre à leurs questions, Yvette Brachet avait convié le spécialiste Région des affaires TER, Sylvain Jaussaud, la responsable de la SNCF Alpes Nord Caroline Cazalet et celle des Axes Haute-Savoie, Christine Jalicot. RFF était une fois de plus le grand absent de la réunion, son représentant étant paraît-il coincé dans les bouchons à Lyon. Sans doute aurait-il prendre dû le train ?

[...]

Bellegarde-Divonne rail : pas d'actualité
Reste la question de la réhabilitation de la ligne ferroviaire Bellegarde-Divonne, dont les politiques s'étaient emparés à coups de grandes déclarations d'intention au printemps dernier.
« Pas de nouvelles fraîches pour le moment, précise Yvette Brachet ; la ligne est dans un état épouvantable, RFF fait du raccommodage pour maintenir la desserte des carrières et du Sidefage... RFF n'a toujours pas répondu à une proposition de prix pour la remise en état, mais on parle de 100 millions d'euros pour une réhabilitation au trafic marchandise, et de 4,5 ME du kilomètre pour une réhabilitation au trafic voyageurs... (soit 200 ME, ndlr) ; un investissement que RFF est incapable d'assumer dans le contexte actuel. Le projet demeure, les emprises sont conservées, mais il faudra être patient !

Source http://www.latribunerepublicaine.fr/Act ... ve_d.shtml
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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar dyonisos » 23 Nov 2012 12:11

100 millions d'€ pour réhabiliter une ligne de quoi... 20 bornes? Ligne dont les OAs existent encore et qui est encore circulée; 20 millions de moins que la fumeuse réouverture de Oloron - Bedous... Tiens, ça se ne voit pas que RFF compte le prix du terrain dans la réparation de l'infra et le manque à gagner de sa non-revente au plus offrant... :evil:
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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar Brayaud » 23 Nov 2012 12:14

dyonisos Wrote:100 millions d'€ pour réhabiliter une ligne de quoi... 20 bornes? Ligne dont les OAs existent encore et qui est encore circulée; 20 millions de moins que la fumeuse réouverture de Oloron - Bedous... Tiens, ça se ne voit pas que RFF compte le prix du terrain dans la réparation de l'infra et le manque à gagner de sa non-revente au plus offrant... :evil:


Rappelez-moi qui est le maître d'oeuvre qui a établi le devis :mrgreen:
Amicalement
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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar tram21 » 23 Nov 2012 13:39

Brayaud Wrote:
Rappelez-moi qui est le maître d’œuvre qui a établi le devis :mrgreen:


pas mieux... :twisted:

même pour rouler à VL 40, SNCF-GID ne semble pas savoir faire autre chose que de la voie de TGV : barres longues, traverses béton monobloc, rail de 60 Kg au mètre, 8 T de ballast par mètre, etc.
vive le tramway !

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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar Donostian » 23 Nov 2012 14:28

tram21 Wrote:
Brayaud Wrote:
Rappelez-moi qui est le maître d’œuvre qui a établi le devis :mrgreen:


pas mieux... :twisted:

même pour rouler à VL 40, SNCF-GID ne semble pas savoir faire autre chose que de la voie de TGV : barres longues, traverses béton monobloc, rail de 60 Kg au mètre, 8 T de ballast par mètre, etc.

+ 1 :bravo: Voir le Blanc Argent avec ses énormes rails, par contre les évitements pour croisement ont disparus de pas mal de gares... :nonnon:
Joyeux Nöel, à toutes et à tous !
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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar Didier 74 » 28 Nov 2012 11:44

rtl.be, 27 novembre
Plans d'économies de la SNCB : "C'est une catastrophe!"

Les communes de la province de Luxembourg s'inquiètent du nouveau plan d'économies de la SNCB. Il prévoit de réduire les investissements mais aussi supprimer certaines lignes et d'arrêter d'investir dans l'entretien des lignes régionales. Les moins rentables.

Les zones moins peuplées seront les plus touchées. Comme la province du Luxembourg. Le plan sera arrêté vendredi, mais les communes sont déjà en alerte. La ligne entre Liège et Marloie pourrait être rayée de la carte, ce qui inquiète Philippe Bontemps, bourgmestre de Durbuy. "Si effectivement, la note de travail se confirme dans les faits, c’est effectivement dramatique pour toute la vallée de l’Ourthe", confie-t-il au micro d’Olivier Patzelt. "Le groupe potentiel de boulot dans la commune de Durbuy, c’est le tourisme et à part ça, il y a l’agriculture. Donc, c’est clair que c’est un moyen de transport important pour nous. Il est clair qu’on ne peut pas abandonner cette ligne-là comme ça du tout au rien. Il faut trouver une alternative".

"Le citoyen ne s'y retrouve pas"
Mêmes craintes pour le bourgmestre de Vielsalm dans le Luxembourg : "C’est une catastrophe pour la région. C’est une catastrophe pour demain mais c’est encore pire pour après-demain. Quand on connaît le coût de la mobilité au travers des coûts énergétiques pour le citoyen, je pense que c’est une réelle catastrophe. Le citoyen se dit que tout ça, c’est de la blague, ce n’est pas possible. D’autant plus qu’on continue à investir des sommes considérables pour améliorer la mobilité. Donc, forcément, le citoyen, il ne s’y retrouve pas". Du coup, les élus de la région comptent se mobiliser.

"Pour faire des économies, la SNCB désertifie notre région..."
Sur Facebook, ce sont les habitants des régions concernées qui expriment eux aussi leur mécontentement, comme Viviane DDM sur la page de RTL info: "Énormément de jeunes de notre région n'ont que cette ligne de train pour aller faire leurs études à Liège, à Marche-en-Famenne, ou même à Namur. De même, beaucoup de personnes l'utilisent pour aller à leur travail. Même pour aller à l'hôpital, le plus proche étant à Marche, nous n'avons que le train! N'avons-nous pas le droit d'être considérés comme tous belges et d'avoir accès à nos emplois, soins de santé, études et même divertissements? Ma fille, comme beaucoup de ses ami(e)s, l'année prochaine, devra poursuivre ses études supérieures à Liège. Comment pourra-t-elle s'y rendre? Est-elle condamnée à arrêter ses études et trouver un petit boulot quelconque faute de moyen de transport ? C'est une honte! Pour faire quelques économies, la SNCB veut désertifier notre région, cela ne peut se concevoir!". Une pétition circule même déjà.

Les syndicats sont eux aussi très inquiets
En réduisant son plan d'investissement 2013-2025, le groupe SNCB entend respecter les exigences d'économie du gouvernement. Le plan envisage un arrêt des investissements dans des gares de triage en Wallonie. Cette annonce ravive les craintes des syndicats qui redoutent la suppression de certains trains. En octobre 2011, la SNCB officialisait une liste de 170 trains nationaux à supprimer dès décembre 2012 et de 23 trains transfrontaliers qui passeront à la trappe en 2014. L'objectif est de finaliser ces plans pour permettre l'approbation d'un plan consolidé pour le 30 novembre au plus tard.

Source http://www.rtl.be/info/belgique/societe/961636/
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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar Didier 74 » 17 Déc 2012 14:04

La Région PACA renonce à financer le doublement du tunnel routier de Tende sous l'influence d'EELV, qui veut privilégier la pérennisation de ligne ferrovaire Nice - Tende.

Extrait du communiqué de presse du 14 décembre
Les élu-e-s écologistes souhaitent que la Région concentre son intervention sur la promotion du transfert modal. A ce sujet, la ligne ferroviaire Nice – Breil – Tende est aujourd’hui menacée du fait de la vétusté de l’infrastructure et de la dégradation du service côté italien. « Notre région doit clairement faire le choix de donner la priorité à la rénovation de la ligne ferroviaire et au rétablissement d‘un véritable service transfrontalier entre NICE et CUNEO. Nous demandons toujours la révision de la convention franco-italienne qui détermine les conditions de financement et d’exploitation de la partie française de la voie ferrée entre Breil / Tende et la frontière italienne. »

A lire en intégralité sur le blog de Jean-Yves Petit http://jeanyvespetit.over-blog.com/arti ... 01778.html
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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar On Sight » 17 Déc 2012 15:11

Donostian Wrote:

+ 1 :bravo: Voir le Blanc Argent avec ses énormes rails, par contre les évitements pour croisement ont disparus de pas mal de gares... :nonnon:


si tu fais de l'exploitation en navette, tu n'as plus besoin d'évitement puisqu'il n'y a qu'un train autorisé en ligne.
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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar Didier 74 » 22 Déc 2012 11:00

Le Républicain Lorrain, 20 décembre
La ligne Sarreguemines-Bitche en mauvaise voie

Réunion houleuse, hier soir, à l’hôtel de Région, à Metz. Le conseil régional est prêt à mettre 8M€ sur les 40 que coûte la rénovation de la ligne SNCF entre Sarreguemines et Bitche. Les élus sont mécontents.

La ligne SNCF entre Sarreguemines et Bitche a plus que jamais du plomb dans l’aile. Depuis décembre 2011, plus aucun train ne circule, car des pierres sont tombées sur la voie à hauteur de Lemberg. Des travaux ont été engagés, d’urgence, par Réseau ferré de France mais rien n’y fait. Le conseil régional refuse de faire circuler des wagons car la vitesse est limitée à 50 km/h. A la place, des bus rendent service aux 230 voyageurs, déposés à onze arrêts chaque jour.

Hier soir, à l’hôtel de Région, à Metz, tous les partenaires se sont retrouvés pour décider de l’avenir de cette ligne qui est en très mauvaise voie. Et elle le restera. Les travaux de consolidation de la ligne, complètement délabrée, coûteraient la bagatelle de 40M€. Comme l’a confirmé Jean-Pierre Masseret, la Région est prête à mettre 8M€ sur le tapis. « La Région n’a pas à intervenir sur l’infrastructure, c’est le rôle de RFF », assure Michaël Weber, maire de Woelfling-lès-Sarreguemines et conseiller régional . Mais voilà, ce n’est pas un projet prioritaire pour RFF, engagé dans bien d’autres chantiers.

« Une tartufferie »
Autre problème : le temps. « Même si on prend une décision aujourd’hui, il faudrait au moins cinq ans pour faire les travaux », annonce Patrick Hatzig, vice-président de la Région. Sans le dire, la ligne est donc quasiment abandonnée. « On ne parle pas d’abandon , corrige l’élu régional. La ligne restera ouverte pour le transport de fret, notamment de l’armée. Rien n’est irréversible. Il reste une emprise. »

Venus en force à cette réunion houleuse, les élus de la région de Sarreguemines sont remontés. « On est tous d’accord , râle le maire de Bitche, Gérard Humbert, on veut le maintien de cette ligne. C’est une question d’équité par rapport aux autres territoires. Il nous fait une unité politique pour défendre ce projet. » Céleste Lett, le député-maire de Sarreguemines, est aussi en colère. « Chose positive, la Région s’est engagée à mettre 8M€. Mais c’est une tartufferie. Si on a l’ambition de faire, qu’on se donne les moyens. »

Source http://www.republicain-lorrain.fr/actua ... vaise-voie
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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar Thor Navigator » 06 Jan 2013 3:13

Brayaud Wrote:Rappelez-moi qui est le maître d'oeuvre qui a établi le devis

Il y a belle lurette que RFF a recourt à d'autres prestatairse que son GID pour nombre d'études de ce type. L'explosion des coûts touchant l'infra ferroviaire sur le RFN a débuté à la fin des années 90...
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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar class66220 » 06 Jan 2013 4:13

Didier 74 Wrote:Le Républicain Lorrain, 20 décembre
La ligne Sarreguemines-Bitche en mauvaise voie

Réunion houleuse, hier soir, à l’hôtel de Région, à Metz. Le conseil régional est prêt à mettre 8M€ sur les 40 que coûte la rénovation de la ligne SNCF entre Sarreguemines et Bitche. Les élus sont mécontents.

La ligne SNCF entre Sarreguemines et Bitche a plus que jamais du plomb dans l’aile. Depuis décembre 2011, plus aucun train ne circule, car des pierres sont tombées sur la voie à hauteur de Lemberg. Des travaux ont été engagés, d’urgence, par Réseau ferré de France mais rien n’y fait. Le conseil régional refuse de faire circuler des wagons car la vitesse est limitée à 50 km/h. A la place, des bus rendent service aux 230 voyageurs, déposés à onze arrêts chaque jour.

Hier soir, à l’hôtel de Région, à Metz, tous les partenaires se sont retrouvés pour décider de l’avenir de cette ligne qui est en très mauvaise voie. Et elle le restera. Les travaux de consolidation de la ligne, complètement délabrée, coûteraient la bagatelle de 40M€. Comme l’a confirmé Jean-Pierre Masseret, la Région est prête à mettre 8M€ sur le tapis. « La Région n’a pas à intervenir sur l’infrastructure, c’est le rôle de RFF », assure Michaël Weber, maire de Woelfling-lès-Sarreguemines et conseiller régional . Mais voilà, ce n’est pas un projet prioritaire pour RFF, engagé dans bien d’autres chantiers.

« Une tartufferie »
Autre problème : le temps. « Même si on prend une décision aujourd’hui, il faudrait au moins cinq ans pour faire les travaux », annonce Patrick Hatzig, vice-président de la Région. Sans le dire, la ligne est donc quasiment abandonnée. « On ne parle pas d’abandon , corrige l’élu régional. La ligne restera ouverte pour le transport de fret, notamment de l’armée. Rien n’est irréversible. Il reste une emprise. »

Venus en force à cette réunion houleuse, les élus de la région de Sarreguemines sont remontés. « On est tous d’accord , râle le maire de Bitche, Gérard Humbert, on veut le maintien de cette ligne. C’est une question d’équité par rapport aux autres territoires. Il nous fait une unité politique pour défendre ce projet. » Céleste Lett, le député-maire de Sarreguemines, est aussi en colère. « Chose positive, la Région s’est engagée à mettre 8M€. Mais c’est une tartufferie. Si on a l’ambition de faire, qu’on se donne les moyens. »

Source http://www.republicain-lorrain.fr/actua ... vaise-voie


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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar Didier 74 » 06 Fév 2013 10:20

fnaut.asso.fr, 6 février
TER et transferts sur route : idées reçues contre données objectives

La pérennité des dessertes ferroviaires TER est aujourd’hui clairement menacée sur les lignes régionales irriguant des bassins de population de faible densité, petites villes et zones rurales.

Suite à l’aggravation de leurs difficultés budgétaires, les différents acteurs – État, régions, RFF, SNCF – estiment en effet que la régénération des infrastructures implique des investissements trop importants au regard du volume constaté de la clientèle, ou bien jugent excessif le coût de l’exploitation ferroviaire.

Déjà, en novembre 2009, la Cour des Comptes proposait de transférer massivement sur route les services ferroviaires TER peu utilisés afin de limiter les dépenses des régions, et de fermer 7800 km de lignes régionales (lignes dites UIC 7 à 9 utilisées par moins de 10 trains par jour, représentant 27% de la longueur du réseau ferré français et supportant 2% du trafic voyageurs). Se basant sur des évaluations de l’ADEME, la Cour affirmait même que des transferts sur route sont justifiés d’un point de vue écologique.

La Direction générale du trésor et de la politique économique (DGTPE) estime elle aussi qu’il convient de «décourager l’usage du train dans les zones où il est à la fois financièrement et écologiquement beaucoup plus coûteux que l’exploitation des TER en mode routier ».

Or ces préconisations ne correspondent pas aux souhaits des usagers du TER et de leurs associations : tout transfert sur route est ressenti par l’usager comme une forte dégradation de la qualité du transport public.

Afin d’y voir plus clair dans ce débat récurrent, évacuer les idées reçues et les considérations dites « théologiques », baser la réflexion sur des données objectives et permettre des choix rationnels, la FNAUT a demandé à trois experts reconnus – Jean-Marie Beauvais, Pierre-Henri Emangard et Gérard Guyon – de comparer train et autocar sur des bases homogènes, et de déterminer avec précision le bilan énergétique et écologique des transferts sur route.

Source http://www.fnaut.asso.fr/index.php/tout ... tives.html

Télécharger le dossier de presse http://www.fnaut.asso.fr/images/docs/co ... rtrrte.pdf
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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar TGS » 06 Fév 2013 13:31

Didier 74 Wrote:Suite à l’aggravation de leurs difficultés budgétaires, les différents acteurs – État, régions, RFF, SNCF – estiment en effet que la régénération des infrastructures implique des investissements trop importants au regard du volume constaté de la clientèle, ou bien jugent excessif le coût de l’exploitation ferroviaire.

Et ils ont réfléchi à des moyens d'avoir des coûts de revient d'exploitation moins importants et de développer la fréquentation de ces lignes par des horaires et des dessertes plus attractifs. Sur des lignes sur lesquelles les trains rouleraient plus vite avec des horaires plus adaptés, il y aurait sans doute plus de monde, quitte à supprimer des arrêts intermédiaires peu ou plus fréquentés. Car ces lignes participent à l'effet de réseau, et les petits ruisseaux font les grandes rivières.
Salut, TGS.
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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar capelanbrest » 06 Fév 2013 19:24

TGS Wrote:
Didier 74 Wrote:Suite à l’aggravation de leurs difficultés budgétaires, les différents acteurs – État, régions, RFF, SNCF – estiment en effet que la régénération des infrastructures implique des investissements trop importants au regard du volume constaté de la clientèle, ou bien jugent excessif le coût de l’exploitation ferroviaire.

Et ils ont réfléchi à des moyens d'avoir des coûts de revient d'exploitation moins importants et de développer la fréquentation de ces lignes par des horaires et des dessertes plus attractifs. Sur des lignes sur lesquelles les trains rouleraient plus vite avec des horaires plus adaptés, il y aurait sans doute plus de monde, quitte à supprimer des arrêts intermédiaires peu ou plus fréquentés. Car ces lignes participent à l'effet de réseau, et les petits ruisseaux font les grandes rivières.


Pour faire rouler des trains plus vite sur des lignes existantes, il faut déjà que ces lignes puissent le supporter....ce qui implique souvent de faire des travaux importants...
Les régions en ont elles les moyens ?
Quels seront les véritables potentiels ?
de véritables études permettraient de définir tout cela...encore faut il s'en donner les moyens, pour faire ensuite les choix qui s'imposent...
à mon sens tant que que les nouvelles péréquations financières État/Régions ne seront pas connues (réforme en cours) les régions se garderont de prendre toutes décisions dans un sens ou l'autre....
Les élections de 2015 devraient permettre d'y voir plus clair.....et on peut penser à de véritables joutes oratoires le moment venu...mais quelques soient les obédiences, si la péréquation État région est inférieure à ce qu'elle est actuellement....il y aura des coupes sombres...c'est indubitable et mécaniquement assuré... :mrgreen:
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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar François » 06 Fév 2013 21:47

La FNAUT démontre une fois de plus que ce n'est pas une association d'usagers mais de cheminots. C'est bien dommage, les voyageurs ont le droit d'être défendus par une association qui milite pour TOUS les TC.

Sans faire un long discours sur ce document de propagande, je me permets de livrer quelques unes des nombreuses erreurs de cette étude.

Le premier problème c'est, comme toujours, une étude généraliste qui ne fait pas d'analyse ligne par ligne (y compris avec des comptes de ligne). On ne peut pas dire que toutes les ces liaisons UIC 7 ou 9 sont performantes, il y en a quand même qui, par leurs armement ou leurs tracés sont moins rapides que la voiture (voir le car). C'est bien là que doit s'opérer une réflexion en y intégrant les éléments sociaux. Une ligne ferroviaire desservant une zone peu habitée, ne permettra jamais de remplir un train (et donc être également écologiquement plus performant qu'un autocar)

Le deuxième problème de cette étude c'est qu'elle s'appuie sur des données fausses. Un exemple : " La consommation de diesel est de 56 litres aux 100 km pour un autorail X 73500 contre 33 litres pour un autocar standard."
Un 73500 consomme entre 1,5 à 2l pour par Kilomètre soit 150 à 200 l au 100. Pour l'autocar, l'écart est proportionnellement moins important mais bien sur je vous laisse deviner dans quel sens...

S’en suit encore de la mauvaise fois " Mais la comparaison ne doit pas s’en tenir là : à la consommation de l’autocar, il faut ajouter celle des automobilistes que l’autocar n’a pas réussi à attirer". L'intellectuel qui a pondu cela me semble doué des plus grandes écoles de mathématique.

Le troisième problème, l'aspect financier. On note peu d'argument, souvent tiré par les cheveux, pour essayer de nous faire croire que le train c'est moins cher que le cars (si, si la Flaut y arrive) mais on comprends vitre pourquoi juste en lisant cet argument " Gérard Guyon a calculé le coût du kilomètre parcouru hors charges d’infrastructure : 7 euros pour l’autorail X 73500". D'une part, on ne sait pas d'ou vient ce TK, peut être d'une moyenne nationale incluant les lignes ferroviaires autres que les UIC 7 et 9 (je dis ça :P ). D'autre part comme chacun sait, les péages n'existent pas... Pourquoi les intégrer dans le coût :roll:

Je rejoint cependant la Fnaut sur le fait de dénoncer le manque d'entretien antérieur. Mais là encore, il convient de faire du cas par cas et de regarder réellement ligne par ligne l'intérêt. Mais pour cela, il faut faire du transport et laisser de côté la passion de l'idéal ferroviaire.
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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar Fredorail » 06 Fév 2013 22:05

Bon, en tant qu'abonné SNCF de 20 ans d'ancienneté, il m'arrive de prendre les lignes régulières de car pour aller chez ma mère.

Comparer le car au train est complètement inepte :
- pas de place pour les jambes, sièges étroits, impossible de lire, dormir.
- sortie de l'agglomération du Mans en 15-20 minutes (25 ou 30 le vendredi...) pour atteindre la première commune hors périmètre des Transports urbains (Le Mans / première communes desservies hors PTU : 6 à 9 minutes).
- j'ai déjà vu des élèves contraints d'attendre le car suivant, au lycée "californie", au Mans : un car, c'est 50 ou 55 places pas une de plus.


Et je ne parle pas de Ouest FM ou Machin jeunes FM qui vous troue les tympans.
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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar Fredorail » 06 Fév 2013 22:10

Fredorail Wrote:Bon, en tant qu'abonné SNCF de 20 ans d'ancienneté, il m'arrive de prendre les lignes régulières de car pour aller chez ma mère.

Comparer le car au train est complètement inepte; au regard du gouffre en terme de confort :
- pas de place pour les jambes, sièges étroits, impossible de lire, dormir. (un trajet de 45 minutes, c'est pénible, alors imaginez un Clermont - Langeac en car, matin et soir, en toute saison...).
- sortie de l'agglomération du Mans en 15-20 minutes (25 ou 30 le vendredi...) pour atteindre la première commune hors périmètre des Transports urbains (Le Mans / première communes desservies hors PTU : 6 à 9 minutes).
- j'ai déjà vu des élèves contraints d'attendre le car suivant, au lycée "californie", au Mans : un car, c'est 50 ou 55 places pas une de plus.

Et je ne parle pas de Ouest FM ou Machin jeunes FM qui vous troue les tympans.


Autre suggestion aussi débile que : ne plus entretenir les routes où il passe moins de 100 voitures par jour (vu le nombre de routes concernées, ça douille un max, et la cour des con-ptes a oublié cette mine d'économies ! C'est vrai,quoi... z'ont qu'à se satisfaire d'un cheval, les habitants des zones peu urbanisées. :mrgreen: :mrgreen:
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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar Maastricht » 07 Fév 2013 0:46

Fredorail Wrote:- pas de place pour les jambes, sièges étroits, impossible de lire, dormir.

L'idée d'un réel confort dans un car a, il faut dire, longtemps été réservée aux véhicules de grand tourisme. On commence à parvenir à des cars à haut niveau de service, mais à quel prix ?
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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar tram21 » 07 Fév 2013 8:31

les chiffres SNCF de consommation d'un X 73500 donnent 80 L/100 au maximum. c'est ce qui est utilisé pour calculer l'autonomie de l'engin par rapport au remplissage du réservoir.

on est loin des 35 L/100 d'un autorail X 5500/5800 !
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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar Didier 74 » 07 Fév 2013 13:23

rtl.fr, 6 février
Les TER de plus en plus souvent remplacés par des autocars : les usagers grognent

De plus en plus de TER roulent sur les routes. Autrement dit, ces trains régionaux sont remplacés par des cars. Dernier exemple en date : la ligne Alès-Bessèges, dans le Gard. Suite à sa fermeture, les passagers font les 30 kilomètres en bus. Pour Jean Sivardière, le président de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports, ça n'est pas du tout une bonne idée.

A écouter sur http://www.rtl.fr/actualites/info/trans ... 7757772142

mobilicites.com, 6 février
Transfert train-autocar : selon la Fnaut, la Cour des comptes fait fausse route

Transférer les liaisons TER les moins fréquentées par des trajets en autocar ? La Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut) a demandé à trois experts de faire le bilan économique et écologique de cette bascule. Selon leur rapport présenté le 5 février 2013, la Cour des comptes fait fausse route en préconisant un transfert vers l'autocar car cela coûterait toujours plus cher...

Selon la Fnaut, faire rouler un autocar coûterait plus cher qu'un train, même à moitié vide !

Ce n'est pas la première fois que la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut), fervente défenseur du train, sollicite l'économiste des transports Jean-Marie Beauvais pour tenter de démonter des idées reçues. Cette fois, c'est pour tenter de déterminer la pertinence du transfert sur route de certaines liaisons TER, solution envisagée par les régions quand il n'y a pas assez de passagers dans les trains.
L'association a fait appel à deux autres experts, Pierre-Henri Emangard et Gérard Guyon.

7800 km concernés selon la Cour des comptes
Dans un rapport de novembre 2009, la Cour des Comptes proposait en effet de transférer sur route les liaisons TER peu fréquentés pour limiter les dépenses des régions, soumises à une forte pression budgétaire. Les sages de la rue Cambon préconisaient alors la fermeture de 7800 kilomètres de lignes ferroviaires, soit environ de 27% du réseau ferré français !
Allant jusqu'à "décourager l'usage du train dans les zones où il est à la fois financièrement et écologiquement beaucoup plus coûteux que l'exploitation des TER en mode routier".

Selon les trois experts mandatés par la Fnaut, qui ont comparé les coûts d'exploitation et l'impact écologique de l'autorail X 73500 (un autorail diesel utilisé sur les lignes peu fréquentées) avec les autocars TER, la Cour des comptes fait fausse route.

Un tiers des voyageurs reprendrait la voiture
En effet, selon eux, la rue Cambon ne tiendrait pas compte de la perte d'usagers induit par le passage du rail à la route. Se basant sur une étude conduite par l'Observatoire régional des transports de la région Pays de la Loire, ils estiment que près d'un tiers de la clientèle TER bascule immédiatement vers l'automobile si le train est remplacé par un autocar.
Sans compter, selon eux, un recul supplémentaire de fréquentation si le temps de trajet est allongé : en moyenne, le service perdrait 20% de ses passagers avec une augmentation de 10% du temps de trajet en autocar.

Par exemple, un trajet d'une heure en train transféré sur route et qui prendrait dix minutes dans la vue (plausible si l'on considère que l'autocar est soumis aux limitations de vitesse et aux aléas de la circulation) perdrait plus de la moitié de ses passagers.

Tous ceux-là reprendraient leur voiture ! Augmentant les émissions de gaz à effet de serre : en prenant en compte ces véhicules particuliers supplémentaires, les experts de la Fnaut estiment que le bilan d'un transfert sur route d'un TER est négatif du point de vue environnemental dès que l'on dépasse 15 voyageurs à bord du train.

"Ce n'est pas l'autorail qui est cher, c'est la SNCF"
Autre critique des collectivités et de la Cour des comptes, son coût serait trop élevé pour les lignes les moins fréquentées. "Faux !", affirme la Fnaut, qui s'appuie sur les calculs de Gérard Guyon. L'expert estime à 7 euros le coût au kilomètre d'un autorail X 73500 de 81 places, contre 1,80 euro par kilomètres pour un autocar standard de 53 places. Un écart de 1 à 4, mais qui n'est que de 2 si on ramène le coût d'exploitation au nombre de voyageurs transportés.

Cet écart pourrait, prétendent-ils, être diminué avec l'utilisation de trains et d'une signalisation mieux adaptés aux petites lignes. La Fédération des usagers du transport critique les choix de la SNCF qui n'a "jamais accepté la généralisation d'un matériel autorail léger", alors que ce types de véhicules existe. Comme le A2E, un autorail diesel d'une quinzaine de mètres de long, pouvant transporter 50 passagers pour une consommation identique à un autocar classique, soit de 35 litres aux 100 kilomètres (contre 56 litres aux 100 kilomètres pour un autorail classique).

Augmenter les fréquences
Fort des ces chiffres à foison, l'association interpelle l’État, la SNCF et les élus locaux : "Le transfert sur route est une fausse bonne idée, qui mène à une dégradation de la qualité, du bilan financier et du bilan carbone du service, et souvent, à sa disparition", martèle Jean Sivardière, président de la Fnaut.
Allant à l'encontre des conclusions de la Cour des Comptes, la Fnaut propose d'augmenter les fréquences des trains TER, puisque l'étude montre qu'une augmentation de 10% des fréquences entraîne une hausse de 7% de la fréquentation. "Il faut également mieux faire connaître l'offre actuellement, souvent ignorée du grand public. Aucun effort commercial n'est fait pour inciter à la fréquentation des trains TER" juge-t-il encore.

La Fnaut cite plusieurs exemples de réouverture en Allemagne "qui illustrent le potentiel de développement des lignes régionales, qu'on s'obstine à ignorer en France", comme la ligne Karlsruhe-Constance dans la Forêt Noire ou la ligne du Schönbuchbahn dans le Würtemberg. Outre Rhin, 500 kilomètres de voies et 300 gares ont été remises en service lors des quinze dernières années selon la Pro Bahn, l'association allemande des usagers du rail.

Pour la Fnaut, "L'alternative au train mal rempli n'est pas l'autocar mal rempli, c'est le train mieux rempli".

Mixer train et autocar ? La Fnaut dit non
Du train aux heures de pointe, des autocars aux heures creuses, a priori, cela semble bon compromis. Pas aux yeux de la Fnaut. "Le mixage n'est pas la solution. Il désoriente la clientèle" selon Jean Sivardière, président de l’association des usagers des transports.

Qui ne manque pas de faire remarquer que faire circuler un autocar sur la même ligne qu'un train entraîne des surcoûts. "Pendant que le bus circule, l'autorail dort au dépôt. Et son personnel avec..."

Source http://www.mobilicites.com/fr_actualite ... _2335.html

ville-rail-transports.com, 7 février
TER : la Fnaut opposée au transfert sur la route

La Fnaut (Fédération nationale des associations d’usagers des transports) conteste fortement la proposition faite par la Cour des comptes dans un rapport présenté en 1989 et reprise par la direction du Trésor de transférer sur la route les services de TER peu utilisés pour des raisons économiques et écologiques. Pour elle, c’est « une idée reçue » qu’elle combat, en se référant à une étude comparative entre le train et l’autocar. Selon cette étude présentée le 6 février, l’autocar attire en moyenne deux fois moins de voyageurs que l’autorail et n’est utilisé que par de la clientèle captive. Par ailleurs, ajoute-t-elle, « le bilan énergétique d’un transfert sur route est toujours négatif dès qu’on dépasse 15 voyageurs à bord de l’autorail. »
Bref, conclut la fédération, « ce n’est pas l’autorail qui est cher, c’est la SNCF ». Ses coûts d’exploitation sont 30% plus élevés qu’en Allemagne, affirme-t-elle. Ils pourraient être abaissés avec « l’utilisation d’un matériel roulant et une signalisation mieux adaptée aux faibles trafics », mais aussi avec des gains de productivité obtenus par la polyvalence des personnels. Ce qui revient à prendre pour modèle – et à l’appeler de ses vœux – les méthodes utilisées par les opérateurs privés.

Source http://www.ville-rail-transports.com/co ... m=facebook

lefigaro.fr, 7 février
Remplacer les TER par des cars : une fausse bonne idée

Une étude vient de comparer les bénéfices économiques et énergétiques du TER circulant sur les lignes peu fréquentées face à l'autocar. Des conclusions peu favorables à la route.

À l'heure où les régions doivent se serrer la ceinture, l'arbitrage entre le financement d'une ligne de chemin de fer ou son remplacement par un service de car, beaucoup moins cher, préoccupe un grand nombre de collectivités. Au total 7800 kilomètres de lignes régionales, soit près d'un tiers du réseau ferroviaire français, sont utilisées par moins de dix trains par jours et donc menacées à terme de disparition.

Alors que la Cour des comptes, la direction générale du Trésor et même l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) ont proposé de transférer sur la route les services de TER peu fréquentés, la Fédération nationale des usagers des transports (FNAUT) a voulu en avoir le cœur net. Elle a demandé à trois experts de mesurer, sans a priori, les bénéfices économiques et écologiques d'un transfert sur la route de TER.

Le car aggrave la baisse du trafic
Première observation, le remplacement d'un train par un car s'accompagne de facto par une baisse de trafic de 30%. Et si le temps de transport s'allonge, la baisse du trafic s'aggrave encore pour atteindre près de 80%.

Le bilan énergétique n'est pas non plus favorable à la route d'après les calculs scientifiques des experts. Selon eux, la disparition d'une ligne TER exploitée par un autorail, qui consomme 55,9 litres/100km de carburant, aboutit lors d'un transfert du service en autocar à mettre sur la route un tiers des voyageurs qui empruntaient l'autorail, soit environ sept véhicules individuels. Au total, la consommation globale (autocar + sept voitures) passe à 80 litres/100km. Le bilan écologique n'est donc pas favorable au car.

Les horaires de TER mal adaptés
Quant à l'argument économique, il n'est guère convaincant selon la FNAUT qui estime que l'exploitation des lignes régionales «fragiles» par la SNCF est loin d'être optimale : horaires et correspondances mal adaptés, manque de polyvalence du personnel, matériel roulant inadéquat. Selon les conclusions de la FNAUT, ces petites lignes sont désertées parce qu'elles sont mal exploitées par l'entreprise publique.

«Pour qu'une ligne ferroviaire soient justifiée, une dizaine de trains doivent circuler chaque jour avec une moyenne de 5 à 10 voyageurs par train», estime Pierre-Henri Emangard, l'un des trois experts. Selon eux, l'ouverture à la concurrence de ces lignes permettra de les revitaliser notamment grâce à une plus grande souplesse des conditions de travail des cheminots employés par d'autres entreprises que l'opérateur historique.

«Les contrats en délégation de service public signés en Allemagne depuis l'ouverture à la concurrence ont permis de rouvrir 500 km de lignes rurales et périurbaines», rappelle Jean Sivardière, le président de la FNAUT. Aucun calendrier n'a toutefois été fixé en France pour ouvrir ce marché à des nouveaux opérateurs.

Source http://www.lefigaro.fr/conso/2013/02/07 ... e-idee.php
Dernière édition par Didier 74 le 07 Fév 2013 20:13, édité 1 fois.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar Fredorail » 07 Fév 2013 19:59

Maastricht Wrote:
Fredorail Wrote:- pas de place pour les jambes, sièges étroits, impossible de lire, dormir.

L'idée d'un réel confort dans un car a, il faut dire, longtemps été réservée aux véhicules de grand tourisme. On commence à parvenir à des cars à haut niveau de service, mais à quel prix ?


Ben au prix d'un allongement de car ou d'un car à étage, solution peu adaptée aux dessertes à arrêts multiples., ou de moins de places dans le car, et là, le coût kilométrique par voyageur repart à la hausse.
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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar capelanbrest » 07 Fév 2013 20:04

«Pour qu'une ligne ferroviaire soient justifiée, une dizaine de trains doivent circuler chaque jour avec une moyenne de 5 à 10 voyageurs par train», estime Pierre-Henri Emangard, l'un des trois experts. Selon eux, l'ouverture à la concurrence de ces lignes permettra de les revitaliser notamment grâce à une plus grande souplesse des conditions de travail des cheminots employés par d'autres entreprises que l'opérateur historique.


la souplesse comme quoi ?

calquer les horaires de travail des cheminots exploitants à celui des chauffeurs autocaristes ?
genre : 2 trains à la pointe du matin ensuite coupure puis un aller retour le midi puis coupure pour 2 trains à la pointe du soir et basta.

Le tout bien entendu avec leur matériel fer.....
ça fait beaucoup d’investissements pour pas grand chose surtout si on est en région rurale et clairsemée en terme de densité de population...
Sans subvention quelle opérateur acceptera ce deal ?

Autant dans ce cas faire une DSP à un autocariste....ce sera moins couteux pour tout le monde....(AO et exploitant) dans les conditions actuelles de péages des infrastructures...

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Re: [Infrastructure] Lignes menacées

Messagepar tram21 » 07 Fév 2013 20:55

capelanbrest Wrote:
Le Figaro rêve tout haut...! :mrgreen:


le figaro, à travers son illustre propriétaire, rêve de revenir à l'époque de Zola, où les ouvriers vouvoyaient "not' bon maitre" en baissant les yeux, et accueillaient avec joie les coups de pieds au cul en guise de salaire...
vive le tramway !

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