
Modérateurs: kyah117, Urbino, Terroir, jerome, Tchouks
dyonisos Wrote:Pour ceux qui comme moi ne comprennent rien à l'équation économique qui motive la région aquitaine à rouvrir Oloron - Bedous; voici un élément de réponse: Alain Rousset compterait sur un pompage important de l'eau des sources du Gave d'Aspe afin de fournir une très importante usine d'embouteillage sise à Bedous en direction des marchés asiatiques. Le train permettrait d'améliorer le bilan environnemental de l'affaire.... (![]()
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http://www.sudouest.fr/2013/04/26/de-l- ... 12-643.php
The maps illustrate the crazy logic of today’s global trade. Exchange is no longer based on local needs or resource availability (in most countries where large amounts of bottled water are consumed, the tap water is perfectly drinkable), with unnecessary exchange involving major importers that are also major exporters (France, Germany and Belgium).
Le quotidien Heraldo de Aragòn en a fait sa Une, lundi : le gouvernement central espagnol a investi moins de 19 000 € en 2012 sur la réouverture de la ligne ferroviaire menant à Canfranc. Alors qu'une enveloppe de 280 000 € avait été annoncée. Des chiffres confirmés par le ministère des Transports espagnol, interrogé par la députée aragonaise Chesus Yuste. Le ministère pointe "les retards français" et un dossier qui n'a connu "qu'une très maigre avancée, voire nulle" de l'autre côté des Pyrénées.
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Pour Bernard Uthurry, "les choses sont en route du côté français", notamment avec le tronçon Oloron-Bedous. Même si ni le rapport de l'enquête publique (achevée le 13 mai dernier), ni la déclaration d'utilité publique n'ont été confirmés par le préfet, plus d'un mois après.
Avis défavorable pour la réouverture de la ligne Oloron - Bedous
Le train n'est près de repasser par la voie ferrée reliant Oloron à Bedous.
La Commission d'enquête publique sur la reprise de la circulation ferroviaire entre Oloron et Bedous vient de rendre un avis défavorable. Pour elle, ce transport "limité au trafic voyageurs et à la localité de Bedous, ne paraît susceptible de générer ni un meilleur service public, ni une fréquentation plus importante, ni des retombées économiques ou touristiques sensibles sur le secteur concerné de la vallée d'Aspe".
La commission ajoute que" le coût des travaux nécessaires (122 millions d'euros) et le déficit d'exploitation attendu (16 millions d'euros par an) paraissent donc disproportionnés par rapport à l'intérêt réel d'une reprise de ces circulations".
Jibrail Wrote:Ni la journaliste ni la Commission d'Enquête n'ont inventé quoi que ce soit : ces chiffres sont bien dans les dernières pages du bilan socio-économique de RFF, figurant parmi les pièces soumises à l'enquête publique, que l'on peut trouver à ce lien.
Cependant, et sauf erreur, l'étude ne détaille pas le calcul du coût d'exploitation, si bien qu'il est à prendre pour argent comptant. Le coût total d'exploitation serait de 21,5M€, diminué de 4,5M€ de recettes, soit un déficit proche de 17M€.... Dans un contexte très différent mais sur une opération de même nature, la réouverture de Sorgues-Carpentras, le calcul du bilan économique était présenté de façon assez différente - mais malheureusement sans beaucoup plus de précisions pour le coût d'exploitation (le déficit était estimé à 4,7M€ / an, pour des circulations et des voyageurs bien plus importants).
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A noter que selon ce document du PREDIT, le coût moyen du TER (facturé par la SNCF) est de 21€ le train/km en 2009. Il plafonne à 14,69€ le km en Limousin, la région où le coût est le moins cher en raison de la plus forte utilisation de matériel léger, comparable à ce que l'on utiliserait sur Oloron-Bedous. Cela comprend le péage RFF qui est censé couvrir l'entretien courant des voies.
Arrondissons à 15€ le train-km :
- On a donc 21M€ / an, soit 57 K€ par jour.
- Ces 57K€ permettent, à 15€ le train-km, de faire 3835 trains-km par jour.
- Ce qui correspond, pour cette ligne de 25 km à 153 trajets, ou à encore 75 allers-retours y compris les jours fériés ! Waoouhh, quel cadencement !
Si on plafonne à 10 A/R par jour (ce qui est déjà énorme pour cette ligne) :
- Cela fait 500 train-km chaque jour
- Si on prend 15€, cela fait environ 2,7 M€ (soit 9 fois moins que les 21 M€ affichés),
- Et à 20€, pour prendre plus large, 3,6 M€, (soit encore 6 fois moins que les 21M€).
- Il faut un coût train-km à 115€ pour arriver aux 21 M€ !
J'ai bien dû me tromper quelque part, si quelqu'un peut m'éclairer ?
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Sur le fond, il est totalement absurde de mener cette procédure jusqu'à un tel niveau de précision, (et accompagné d'autant d'études environnementales) et de le soumettre au public alors que l'on affiche - dans le dossier d'enquête! - un déficit aussi important (qu'il soit justifié/bidonné ou non est une autre affaire, puisque c'est celui là qui est présenté et donc non contesté par les porteurs du projet) et une rentabilité socio-économique très négative . Une étude de faisabilité le suffisait largement - aucune des localités desservies ne dépassant 1.000 habitants, ce n'était pas un scoop, même sans présenter des chiffres ahurissants.
C'est vraiment chercher à dégoûter les gens de la démocratie que de les consulter sur des projets qui ne tiennent pas la route... Il faut en présumer que l'avis défavorable de la Commission d'Enquête était le but recherché... pour enterrer définitivement la ligne ?
Thor Navigator Wrote:A produire ce type d'estimations, on a surtout l'impression que la technostructure ferroviaire cherche à plomber le projet afin d'éviter d'avoir à le réaliser (si les élus le financent)...
La commission rend un avis défavorable pour la ligne Oloron-Bedous
Ce pourrait être un coup d'arrêt à cette "Arlésienne" qu'est la réouverture de la ligne ferroviaire internationale Pau-Canfranc. Jean-Yves Madec, Michèle Bordenave et André Batignes, les trois commissaires enquêteurs ont rendu mercredi un avis défavorable sur l'utilité publique des travaux pour la reprise des circulations ferroviaires entre Oloron et Bedous.
C'est précisément le tronçon sur lequel comptait s'appuyer le conseil régional, autorité organisatrice des transports en région, pour servir de levier à la réouverture de la ligne internationale. La région Aquitaine était prête à assumer le financement des travaux estimés à 122 millions d'euros. On peut déjà affirmer que le calendrier initial d'une ouverture de la ligne à l'horizon 2015 ou 2016 ne tient plus.
Un coût et un déficit "disproportionnés"
"Limité au trafic voyageurs et à la localité de Bedous, ce transport ne paraît susceptible de générer ni un meilleur service public, ni une fréquentation plus importante, ni des retombées économiques ou touristiques sensibles sur le secteur concerné de la vallée d'Aspe", écrivent les commissaires enquêteurs dans leur rapport consultable sur le site de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.
Pour eux, "le coût des travaux nécessaires et le déficit d'exploitation attendu (16 millions par an) que la région Aquitaine devra assumer paraissent disproportionnés par rapport à l'intérêt réel d'une reprise de ces circulations".
Les commissaires enquêteurs prennent acte de la volonté des États et régions de part et d'autre de la frontière de rouvrir la ligne internationale Pau-Canfranc. Mais ils expliquent que "faute d'aboutissement des études, Réseau Ferré de France (RFF), n'est pas en mesure de s'engager sur la poursuite de la liaison au-delà de Bedous, qu'il situe dans un avenir aujourd'hui indéterminé".
Une triple ambiguïté
Dans le préambule de leur rapport, les commissaires enquêteurs relèvent une triple ambiguïté. "On aurait pu s'attendre à une enquête publique sur la réouverture de la ligne Oloron-Canfranc. au lieu de cela, c'est uniquement à un tronçon de 25 km entre Oloron et Bedous qu'est consacré le projet", relèvent-ils.
Ils soulignent encore l'incompréhension manifestée lors de l'enquête que la collectivité trouve de l'argent pour la ligne ferroviaire alors qu'elle n'en a pas pour les déviations routières des villages. Ils notent également la bizarrerie que ce dossier ait deux personnes publiques distinctes entre le maître d'ouvrage (RFF) et le financeur (Région Aquitaine).
Trois propositions
La commission résume son raisonnement en trois propositions. Elle estime que la réouverture de la ligne Oloron-Bedous n'a pas en elle-même d'utilité publique, mais qu'elle pourrait en avoir si elle s'intégrait dans un projet phasé de réouverture total de la ligne Pau-Canfranc. "Ni le dossier soumis à l'enquête, ni le maître d'ouvrage sollicité par nos soins ne nous permettent d'affirmer que les trains ne s'arrêteront pas à Bedous."
Quoi qu'il en soit, le dernier mot appartiendra au préfet. On peut supposer qu'il ne manquera pas d'être largement sollicité par les partisans de la ligne.
Et maintenant ?
Une fois le rapport des commissaires enquêteurs remis au préfet, plusieurs hypothèses seront ouvertes.
1- Le préfet suit les conclusions des commissaires enquêteurs et rejette l'utilité publique. Les travaux sont donc gelés. Les promoteurs ont la possibilité de demander l'arbitrage du tribunal administratif.
2- Le préfet décide de l'utilité publique des travaux. Là encore, la voie des contestations au tribunal administratif est ouverte.
Transport : un avis défavorable pour la ligne Oloron-Bedous
La commission d’enquête a émis un avis défavorable à la déclaration d’utilité publique concernant la réouverture de la ligne ferroviaire
Le rapport d’enquête évoque le rail mais aussi la RN 134 et les déviations qui y sont demandées
La décision finale appartient au préfet mais la commission d’enquête relative à la déclaration d’utilité publique concernant la réouverture de la ligne ferroviaire Oloron-Bedous a émis un avis défavorable dans le rapport qu’elle a remis au préfet Lionel Beffre.
Dans leurs conclusions, les enquêteurs disent qu’ils se sont sérieusement interrogés sur une reprise de cette liaison à court terme. « Limité au trafic voyageurs et à la localité de Bedous, ce transport ne paraît susceptible de générer ni un meilleur service public ni une fréquentation plus importante, ni des retombées économiques ou touristiques sensibles sur le secteur concerné », dit la commission. Elle considère aussi que le coût des travaux nécessaires (122M€) et le déficit d’exploitation attendu (16M€/an) que la région Aquitaine devra assumer sont disproportionnés par rapport à l’ouverture de cette ligne.
Canfranc plus adapté
Toutefois, la commission dit que ces travaux sont indispensables à la reprise des circulations ferroviaires entre Oloron et Canfranc, avec le report du fret de la route vers le rail. En somme, les enquêteurs laissent entendre que l’enquête aurait dû porter sur l’ensemble de la ligne, d’Oloron à Canfranc et non jusqu’à Bedous seulement.
Pourtant, c’est pour amener l’Europe à aller jusqu’à Canfranc qu’Alain Rousset avait décidé de financer ce projet jusqu’à Bedous sur les fonds de la région qu’il préside.
Le Creloc, Comité pour la réouverture de la ligne Oloron-Canfranc, se dit surpris. « Ce n’est pas ce seul critère d’un trop gros investissement qui doit jeter définitivement le Canfranc aux orties », dit-il en affirmant que « le chemin de fer doit être considéré comme un équipement public au service de la collectivité, comme l’eau, les secours ou les hôpitaux. »
Premier vice-président du Conseil régional chargé des infrastructures, Bernard Uthurry regrette que le vrai sujet n’ait pas été posé. « Le préfet vient effectivement de rendre public l’avis négatif du commissaire enquêteur », confirme-t-il. « Je regrette que le dossier d’enquête rédigé par Réseau ferré de France (RFF) n’ait pas suffisamment situé le tronçon Oloron-Bedous dans la globalité du projet et de ses enjeux. Car il s’agit bien en fait de forcer le destin pour que s’ouvre Pau-Canfranc, Bordeaux-Saragosse ».
De la compétence du préfet
L’élu a bien vu que le commissaire enquêteur indique formellement que pour être retenue, la dimension transfrontalière doit être mise en avant. « Elle est pour moi une évidence », considère le maire d’Oloron. Mais Bernard Uthurry ne perd pas tout espoir. « La déclaration d’utilité publique reste de la compétence du préfet à qui le caractère européen de la ligne n’a pas échappé », assure-t-il. Par ailleurs, le rapport d’enquête parle aussi des préoccupations de ceux qui réclament à cor et à cri les déviations de leur village sur la RN 134. « Je ne méconnais pas les difficultés de la RN 134, répond-il, je me bats pour les résoudre sans pour autant perdre de vue que la voie ferrée est une clef pour le développement durable de nos territoires. »
En revanche, le Croc (Contre la réouverture d’Oloron-Canfranc) se réjouit évidemment de cet avis défavorable. « On dénonçait la mauvaise utilisation de l’argent public. C’était une gabegie », rappelle son coprésident Éric Dugauguez. Mais il ne balaie pas l’argument de la ligne internationale. « Sur un projet Oloron-Saragosse, on aurait peut-être eu une attitude différente », pense-t-il, même si le nom de l’association le contredit un peu !
Ligne Oloron - Bedous : élus et associations réagissent
Les voies de la discorde entre les "pro" et "anti" réouverture.
Alain Rousset (président du Conseil régional) Êtes-vous déçu par les conclusions de la commission d’enquête ?
Je trouve cela abracadabrantesque. Le rapport des commissaires enquêteurs repose sur plusieurs malentendus. C’est très étonnant, un peu inquiétant. Il s’agit bien de la réouverture de la ligne Oloron-Canfranc. L’aide de l’Europe porte sur cette réouverture-là. Et comme dans tous les travaux ferroviaires, on procède par tronçons. J’espère que RFF a parlé du projet global Pau-Canfranc et qu’il s’agit bien d’un malentendu.
Il y a d’autres aberrations dans le rapport. Concernant le déficit prévu de la ligne, le commissaire cite un chiffre de 16M€ annuel, alors que nous prévoyons moins de 500000 euros. Le coût global du projet n’est pas de 122 mais de 100 millions d’euros.
Le projet est-il en train de dérailler ?
J’espère que non. Nous engageons les études pour la suite de Bedous à Canfranc. Les études socio-économiques ont été faites sur la totalité de la ligne. On estime le fret à 1,6 à 2 millions de tonnes. Quand on regarde le bond spectaculaire, simplement grâce à sa modernisation de la ligne Pau-Oloron, On peut dire que c’est une ligne qui va progresser. On ne va pas revenir sur 1000 preuves déjà apportées.
Comment le projet peut-il rebondir ?
Le préfet a la possibilité de poursuivre en ne suivant pas l’avis de la commission d’enquête.
Bernard Uthurry, maire d’Oloron et 1er vice-président du conseil régional, chargé des infrastructures.
"Je regrette que la dimension transfrontalière du projet européen n’ait pas été suffisamment explicitée dans le dossier. Ce que disent les commissaires enquêteurs, c’est que pour que projet serve l’intérêt général, il faut qu’il apparaisse dans sa dimension totale, Pau-Canfranc et Bordeaux-Saragosse. La déclaration d’utilité publique appartient au préfet qui peut, aussi intégrer cette dimension internationale qui a obtenu le soutien de l’Europe. "
Michel Rodes, Président de la Sépanso des Pyrénées-Atlantiques.
"L’avis est négatif à première vue. Mais la commission exhorte les porteurs du projet à poser sur la table l’ensemble du projet Oloron jusqu’à Canfranc, pour assurer une réouverture complète qui à ce moment-là, justifiera l’effort financier. Seul le rétablissement compte de la continuité de cette ligne franco-espagnole permettra d’offrir la solution économique et environnementale pour éviter le couloir à camions.
François Rebillard, Président du Comité pour la réouverture de la ligne Oloron-Canfranc.
"Nous pressentions que le projet tronqué limité à Bedous n’apportait pas de réponses satisfaisantes aux problèmes de la vallée d’Aspe. Mais ce n’est pas le critère d’un trop gros investissement qui doit jeter définitivement le Canfranc aux orties. Dans une nation forte et moderne, le chemin de fer doit être considéré comme un équipement public au service de la collectivité comme l’eau, les secours ou les hôpitaux. "
Georges Manaut, Coprésident du comité contre la réouverture de la ligne Oloron-Canfranc.
"Nous sommes très contents, puisque cette décision nous semble éminemment logique et se fonde sur les arguments qui étaient les nôtres pour nous opposer au projet de réouverture de la ligne. Nous avons dénoncé le fait que cette réouverture aurait induit un investissement financier de 100 millions, alors que nous savons pertinemment que sur la partie Oloron-Bedous, la remise en service d’une ligne de train n’entraînerait aucun trafic de passager. Les commissaires enquêteurs ont bien fait leur travail en rendant un avis défavorable : l’enquête d’utilité publique a démontré que ce projet n’avait aucune utilité publique ! Les gens pensent que le train est magique qu’il consomme et pollue moins. Il faut savoir aussi que l’Espagne va raboter ses voies ferrées secondaires comme Saragosse-Canfranc. "
Déçus mais mobilisés
Malgré l’avis défavorable, les partisans de la ligne ferroviaire y croient encore
Le Canfranc reste malgré tout un objectif d’avenir pour ses partisans.
Le calendrier a souvent des hasards qui relèvent d’une douce ironie. Jeudi, on apprenait que le commissaire enquêteur chargé d’étudier l’utilité publique de la réouverture du tronçon ferroviaire Oloron-Bedous avait émis un avis défavorable. Et cela à l’avant-veille du traité de la Vésiau, qui vient chaque année rappeler les liens ancestraux tissés entre la vallée d’Aspe et l’Aragon. Samedi à Jaca, on croisait d’ailleurs de nombreux élus aspois favorables à la ligne Pau-Canfranc. Mais personne, côté aragonais, comme béarnais, n’a, dans les discours officiels, parlé de cette péripétie qui vient faire planer une ombre supplémentaire sur la renaissance de la ligne Pau-Canfranc, fermée depuis 1970.
À peine Bernard Uthurry, le maire d’Oloron, concédait-il avoir évoqué l’événement avec ses homologues espagnols dans des discussions en aparté. « Ils sont un peu déçus, évidemment », dit celui qui est aussi vice-président de la Région Aquitaine et qui, à l’image de son président, Alain Rousset, veut croire malgré tout à l’aboutissement du projet entre Oloron et Bedous. Ce dernier n’ignore d’ailleurs pas qu’avis défavorable ou pas, c’est le préfet qui aura le dernier mot dans le dossier.
Des freins au dossier
Reste que, côté aragonais aussi, la réouverture de cette ligne internationale a provoqué quelques remous politiques la semaine dernière. Un autre hasard du calendrier. On a en effet appris que l’Union européenne avait refusé de fournir 3,9 millions d’euros à l’Aragon pour financer de nouvelles études. Or, selon le député Joaquim Palacin (de la Chunta Aragonesista, nationaliste), la Commission européenne aurait décidé de ne pas signer le chèque, « évoquant la faible qualité du projet présenté, le manque de questions techniques et financières. » Si les subtilités de la politique aragonaise peuvent échapper à l’observateur béarnais, cette nouvelle vient au moins indiquer que, de l’autre côté du Somport aussi, la réouverture de la ligne a pris du plomb dans l’aile.
Malgré tout, hier, en gare de Canfranc, 300 personnes environ, essentiellement des Espagnols, se sont réunies à l’occasion des 85 ans de l’ouverture de la ligne Oloron-Canfranc. Et unanimement, les manifestants se sont montrés déterminés en sa faveur.
Le combat continue
Le maire de Canfranc, Fernando Sanchez, et Benjamin Casanova, représentant de la Crefco, ont insisté sur l’aspect international de la ligne Canfranc-Pau. « Des études sérieuses ont montré que c’est un objectif d’avenir ».
En Espagne, la problématique actuelle est la fermeture de nombreuses lignes secondaires en faveur des grands axes du TGV. Entre autres, la ligne Huesca-Jaca-Canfranc est confrontée à un fractionnement en tronçons contre lequel syndicats et associations se mobilisent. François Rebillard, président du Creloc (Comité pour la réouverture de la ligne Oloron-Canfranc, l’équivalent de la Crefco espagnole), a forcément déploré la valse-hésitation de l’histoire. Rappelant les deux rayons de soleil d’octobre 2012 (les 100 ans du percement du tunnel, où de nombreux politiques s’étaient déplacés), et de mars 2013 (protocole Aquitaine-Aragon), il a expliqué à ses amis aragonais la décision du commissaire enquêteur pour Oloron-Bedous. Non sans ajouter que le combat continuait malgré tout.
Didier 74 Wrote:Alain Rousset (président du Conseil régional) Êtes-vous déçu par les conclusions de la commission d’enquête ?
Je trouve cela abracadabrantesque. Le rapport des commissaires enquêteurs repose sur plusieurs malentendus. C’est très étonnant, un peu inquiétant. Il s’agit bien de la réouverture de la ligne Oloron-Canfranc. L’aide de l’Europe porte sur cette réouverture-là. Et comme dans tous les travaux ferroviaires, on procède par tronçons. J’espère que RFF a parlé du projet global Pau-Canfranc et qu’il s’agit bien d’un malentendu.
Il y a d’autres aberrations dans le rapport. Concernant le déficit prévu de la ligne, le commissaire cite un chiffre de 16M€ annuel, alors que nous prévoyons moins de 500000 euros. Le coût global du projet n’est pas de 122 mais de 100 millions d’euros.
Didier 74 Wrote:Les associations Espagnoles et Françaises pour la réouverture totale du Transpyrénéen Central Pau - Oloron - Canfranc
lgv2030 - eomer Wrote:Didier 74 Wrote:Les associations Espagnoles et Françaises pour la réouverture totale du Transpyrénéen Central Pau - Oloron - Canfranc
Pffff...ca commence a devenir vraiment relou ce type de combats d'arriere garde. Ce n'est pas la réouverture de Bedous-Canfranc qui va améliorer les transports du quotidien.
capelanbrest Wrote:Quand le conseil régional s'apercevra qu'il fait circuler des autorails avec 3 pelés et un tondu.....il s'empressera de transférer tout ça sur route alors que la voie aura été revue et corrigée....
un scénario classique depuis des décennies....mais ça, ce sera après les régionales lorsque les dotations continueront à être revues à la baisse quelque soit la couleur qui l'emportera.....![]()
izgood Wrote:dyonisos Wrote:Laissons les Canfraneros rêver à leur Quichottesque quête, ça les sort un peu de chez eux et ça nous fait des sujets en période de vache maigre ferroviphile.
Bonjour
Très bon reportage sur Tranvia.org sur le Canfranero et ses 4 voitures-lits..., en hors d'oeuvre cette vidéo de l'arrivée à Canfranc (avec les derniers supports midi), un petit régal...voir :
http://www.youtube.com/watch?v=O8jqAF_Q ... e=youtu.be
Sémaphore Wrote:Pendant que tout le monde s'écharpe sur l’intérêt (ou non) de réaliser ce projet, le premier appel d'offre est sorti (dénivellation de 3 PN et reconstruction du pont-route).
1) Identification de l'organisme acheteur : Réseau Ferré de France, Direction régionale Aquitaine, Poitou Charentes, représenté par son mandataire, Systra agissant au nom et pour le compte de Réseau Ferré de France, Pôle Mandat de maîtrise d'ouvrage, CS 41594, 72 rue Henri-Farman, 75513 Paris Cedex 15, Tél. : 05 56 70 87 55, courriel : gnormand@systra.com.
Activité de l'entité adjudicatrice : Services de chemin de fer.
2) Procédure de passation : Procédure négociée formalisée.
3) Objet et durée du marché : Marché de travaux de génie civil relatif à la création d'ouvrages d'art neufs dont l'objet est de déniveler quatre (4) passages à niveau ainsi que la démolition et reconstruction d'un pont-route.
Il comprend la construction de quatre pont-rails (tabliers, appuis, fondations, murs en retour, ...) au PK 263+721 (PN 46), au PK 264+577 (PN 48), au PK 265+279 (PN 50), au PK 270+512 (PN 55), d'un pont-route au PK 268+846 (PRO de Sarrance) et l'aménagement des voiries adjacentes (terrassements, consolidation de talus, revêtements de chaussées,...).
[...]
4) Planning prévisionnel de dévolution :
Dépôt des candidatures prévu le 5 août 2013 au plus tard.
Envoi des dossiers de consultation prévu fin septembre 2013.
Remise des offres prévue fin novembre 2013.
Attribution du marché (en lots séparés ou groupés) prévue en mai 2014.
5) Renseignements complémentaires : Les renseignements complémentaires sur les caractéristiques du marché, ses critères d'attribution ainsi que les modalités de candidature sont détaillées dans l'avis de marché référence 2013-234895 publié au Joue le 13/07/2013.
Le dossier présenté par Réseau ferré de France (RFF) à l'enquête publique a surtout ignoré le prolongement vers Canfranc.
[...]
Déficit et coût surévalués
Le rapport d'enquête publique conclut à un déficit d'exploitation de 16 millions d'euros par an. "Une erreur de virgule, volontaire ou pas", s'interroge François Rebillard. En tenant compte des tarifs pratiqués par la SNCF, ce déficit ne serait pas supérieur à 1,6 million d'euros par an "au maximum".
Idem pour le coût de l'opération, estimé à 100 millions d'euros en valeurs 2010 avant de grimper à 120 millions en valeurs actuelles. "Les entreprises de travaux publics ont faim. Les prix vont se tasser vers le bas. D'autant que l'appel d'offres sera européen."
[...]
Le copieux dossier de RFF soumis à l'enquête publique n'a visiblement contenté personne. À tel point que l'on pouvait légitimement se demander si RFF ne traînait pas des pieds. "Je ne crois pas à la théorie du complot, assène Christian Broucaret, de la FNAUT. Pour moi, ce dossier mal ficelé est le reflet des dysfonctionnements que l'on observe dans le système ferroviaire français.
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