lgv 2030 Wrote:je comprends que tu défende ta boutique mais ne me fait pas croire que la SNCF est un simple exécutant et que ce sont les régions qui décident seules des fréquences et des tarifs. Je rappelle que la SNCF impose a la région Auvergne de payer davantage pour obtenir moins de trains.
Je n'ai pas le souvenir que l'offre diminue, sur le TER Auvergne. Sur quelques lignes, il y a l'effet des LTV (qui allongent les temps de parcours et donc accroissent les coûts d'exploitation) mais cela concerne RFF au premier chef, idem pour les péages (qui augmentent bien plus que l'inflation chaque année).
La situation dans d'autres régions montre que l'on peut mettre en place des dessertes de soirée, lorsque le besoin est avéré... si nécessaire en recourant à une solution routière accessible à moindre coût. C'est le cas par exemple en Rh-Alpes voisine, y compris sur des relations à moyenne distance, type Lyon-Chambéry. Pour voir ce fonctionnement au quotidien, je te confirme que c'est bien l'AO qui décide du niveau d'offre qu'elle souhaite mettre en place, évidemment en concertation avec son prestataire de service (qui lui indique ce qu'il est en mesure de faire à court terme ou moyen terme [si des investissements ou recrutements sont nécessaires], et lui communique un devis correspondant, qui donne lui à discussion le plus souvent). Ta critique aurait eu du sens dans les années 80 ou même 90 mais plus aujourd'hui.
Cette situation montre aussi les limites de la régionalisation. L'Auvergne a des moyens limités et un réseau ancien et peu performant en dehors de Paris-Clermont (et dans une moindre mesure Clermont-Roanne-Lyon), héritée de choix remontant pour l'essentiel au XIXe ou début du XXe. Jusque dans les années 90, les politiques ont principalement investi (massivement) dans le réseau routier auvergnat, remarquable car modernisé de manière très importante (alors que la densité démographique est modeste). Le rail est resté le parent pauvre et cela se paie aujourd'hui. La SNCF n'est pas exempte de critiques mais ces choix d'investissements (ceux concernant le réseau) sont avant tout de nature politique, hors de portée des seuls acteurs ferroviaires (idem pour RFF aujourd'hui). Je comprends que tu puisses trouver dans l'opérateur actuel une forme d'exutoire à tes frustrations ferroviaires concernant l'Auvergne, mais ce n'est pas une raison pour utiliser des arguments qui ne reflètent pas la réalité (ou très imparfaitement).