Rémi Wrote:Encore heureux, d'autant que ces chiffres proviennent des études du projet d'infras et de l'étude cadencement... et quand on voit la tendance du duo RFF-SNCF à ajouter des minutes de-ci, de-là...
Salut,
encore des insinuations, Rémi... (après Nîmes-Montpellier et ses chiffres bidons...).
Une étude "en chambre" déconnectée d'un ensemble qui fonctionne au niveau opérationnel ne vaut pas grand chose. C'est bien là le problème. Qu'il y ait au sein des acteurs ferroviaire une tendance à mettre un peu trop marge, oui ça existe (éternelle politique du parapluie qui repose sur la croyance jamais démontrée [au contraire] qu'on rend plus robuste une exploitation en étant généreux sur les marges). Mais ce n'est pas vrai partout.
Petit exemple frappant sur Lyon - St Etienne : 43 minutes avec arrêts à Givors, Rive de Gier, St Chamond et Châteaucreux en 1973 et compo "autorail" pour des trains allant vers Le Puy (je parie sur 2800 + XR). 2005, on est entre 47 et 50 minutes avec des TER2N...
Comparons ce qui est comparable.
1. Les temps de pacours sont plus longs depuis Part-Dieu (via Guillotière) que depuis Perrache (idem). Via Oulins les vitesses sont différentes.
2. Les TER2N pg (23500 pour les connaisseurs) ont des VL plus basses que les autorails et les automoteurs 1N sur certaines lignes dont Givors-St Etienne (ils ne sont pas classés en catégorie III, comme les Z2N dont ils dérivent étroitement).
3. Il faudrait faire la comparaison en temps moyens pour être objectif (la plupart des Lyon-Le Puy mettaient ce temps là ?).
4. Le KVB est passé par là (eh oui, même sur signaux ouverts, ce zinzin induit des pratiques de conduite qui n'ont rien de transparentes).
5. Enfin, la densité des circulations et le trafic ne sont pas les mêmes (les temps de stationnement ont de fait augmenté dans certaines gares : 30 sec devenant plutôt l'exception).
C'est toutefois vrai qu'il y a du mou... et qu'il conviendra de chercher à accélérer ces marches.
Pour ce qui est des temps de parcours du cru 1973, on ne trouve 43 min que dans le sens descendant, pour un nombre très limité de trains (tous automoteurs). Dans le sens montant, c'est au mieux 47 min pour les meilleurs trains, souvent 49-50 min. Quand ça descend, les écarts entre matériels s'amenuisent, surtout quand la VL est basse (cas de STE-Givors), sans même évoquer les VL différentes.
L'avis de l'AO fondé sur les études qu'elle confie aux spécialistes ferroviaires diverge très souvent de celui des "milieux autorisés"... dommage.
Ce sont ces mêmes spécialistes qui pondent des graphiques en chambre avec des montages qui ne résistent pas 2 minutes à une analyse sérieuse d'exploitation, point dur par point dur (cisaillement, nez à nez, tracés dans les zones de gare...) ? Il existe des experts compétents hors des acteurs ferroviaires et des incompétents dans ces derniers, évidemment. Mais d'expérience, je me méfie des gens qui produisent de beaux graphiques agréables à regarder (ceux qui plaisent beaucoup aux AO...) mais totalement irréalistes, ne serait-ce que parce qu'ils placent les trains comme ça les arrange, en reportant les contraintes sur des secteurs qui sont hors périmètre de l'étude, surtout quand ce ne sont pas des TER (du fret par exemple). Dans ces conditions, on peut évidemment faire mieux... sur le papier... et dire que les exploitants sont nuls !
En résumé il n'y a pas la science infuse d'un côté, exempte de critiques, et les nuls de l'autre. Mais le manichéisme de tes attaques contre la SNCF (et désormais RFF) est quelque peu exaspérant, de mon point de vue.
A+
Christian