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Midi-Pyrénées prône le chacun pour soi pour le financement du TGV Sud-Ouest
Martin Malvy, Pierre Izard et Pierre Cohen, présidents (PS) de la région Midi-Pyrénées, du département de la Haute-Garonne et du Grand Toulouse, ont écrit au Premier ministre leur « détermination à obtenir le lancement du chantier de la LGV Bordeaux-Toulouse dans cinq ans ». Mais, devant le refus de plusieurs collectivités de Midi-Pyrénées et d'Aquitaine (le Lot-et-Garonne, le Lot, le Gers, le Tarn, les Hautes-Pyrénées et le Grand Tarbes) de cofinancer le premier tronçon entre Tours et Bordeaux, ils s'interrogent sur « la pertinence du modèle retenu » qui consiste à faire payer plus de 50 collectivités pour l'ensemble du tracé. « Dans l'intérêt de tous et surtout de la bonne fin du projet, ne serait-il pas opportun d'envisager que les collectivités de Midi-Pyrénées se retirent du financement Tours-Bordeaux Sud pour, en contrepartie, prendre à leur compte la totalité de la charge du tronçon de Bordeaux Sud-Toulouse incombant aux collectivités locales », proposent-ils à François Fillon.
les priorités du patron de la SNCF
Le PDG de la SNCF a entrepris une visite de deux jours à Toulouse où il a procédé à un large diagnostic de la situation ferroviaire dans une région qui revient de loin. Guillaume Pepy était reçu hier soir à « La Dépêche du Midi » où il a également répondu à nos questions.
Le PDG de la SNCF vient de passer deux jours à Toulouse pour dresser un diagnostic précis de la situation ferroviaire en Midi-Pyrénées, dominée d'une part par la question très épineuse du financement de la LGV Bordeaux-Toulouse, d'autre part par le poids croissant des interventions de la collectivité régionale en faveur du TER.
Mercredi, Guillaume Pepy avait participé à l'Hôtel de région aux travaux de l'association TGV Sud-Ouest créée en 2009 pour promouvoir la LGV en y associant les acteurs économiques. Et hier matin, le PDG visitait les travaux de la ligne Toulouse-Saint-Sulpice, le plus gros chantier du Plan-Rail d'un coût de 200 M€. L'occasion pour Guillaume Pepy de souligner l'effort entrepris par les Régions en matière de TER, qui « dépassent ainsi leurs strictes compétences ». Le Plan Rail Midi-Pyrénées (unique en France dans son ampleur selon le représentant de la SNCF) représente un montant de 840 M€, financés très majoritairement par le conseil régional.
Guillaume Pepy a également mis à profit sa venue pour rappeler qu'il n'y avait pas de doute pour lui sur l'intérêt du projet de ligne à grande vitesse : « L'absence de LGV sur Toulouse est une anomalie, cette ligne se justifiant au même titre que celle de Lyon ou Marseille », a indiqué le patron de la SNCF. Une confirmation qui faisait écho à la situation très particulière de cette LGV que certaines collectivités refusent aujourd'hui de financer car elle mettrait leur trésorerie en péril.
Invité hier soir de notre rédaction, Guillaume Pepy est revenu sur ces thèmes, n'éludant pas les questions, ni les difficultés que l'entreprise de transport public risque de rencontrer ces prochaines années, même si la SNCF a cessé de figurer parmi les lanternes rouges des grandes entreprises françaises. En 2010, la Société nationale a affiché un résultat net de 700 M€. Et, l'an passé, la marge opérationnelle a été en progression grâce aux effets d'une stratégie de redressement conduite depuis le début de la crise.
Tout irait bien si la SNCF ne devait dégager une capacité d'autofinancement suffisante pour répondre à un programme d'investissements très lourds. Et l'écueil financier est bien celui que rencontrent sur leur route tous les partenaires des grands programmes ferroviaires, à commencer par l'État, Réseau Ferré de France lui-même en déficit chronique, et des collectivités plus que jamais soucieuses de leurs deniers.
Autre aspect, soulevé cette fois par les associations d'usagers : les conditions de transport aggravées en Midi-Pyrénées et en Aquitaine depuis la mise en place des nouveaux cadencements et des travaux sur les lignes, notamment Montauban-Toulouse où les rames sont surchargées. Nicole Notat nommée médiatrice par la SNCF et RFF, a émis des recommandations dont il sera tenu compte.
"Pendant la crise, le train continue à gagner des clients"
Comment se porte la SNCF ?
« Le train va bien en France, et est de plus en plus fréquenté. Une bonne nouvelle compte tenu de l'argent que la collectivité y met. Les gens se sont rendus compte que le train peut être une colonne vertébrale pour les déplacements. La fréquentation des trains en 2011 a augmenté de 4 %. La crise n'a donc pas eu d'impact à notre grande surprise. C'est le même constat début 2012. Pour le moment, le train continue à gagner des clients. Pendant la crise, on a maintenu nos programmes d'investissements quand la plupart des entreprises les ont réduits de manière drastique. Notre programme est passé de 2 milliards d'€ par an avant la crise à 2,4 milliards aujourd'hui. Mais la capacité d'autofinancement en 2011 de la SNCF n'a pas été suffisante encore pour payer la totalité. Il nous manque en gros 200 millions de résultat pour financer sans dette.»
La LGV est-elle remise en cause ?
« Le financement de la future LGV Bordeaux-Toulouse pose problème. Deux départements, le Lot-et-Garonne et le Gers, ont récemment annoncé qu'ils refusaient de participer au coût de la LGV, estimant que ces financements étaient du ressort de l'État et non des collectivités.»
Ne craignez-vous pas que cela remette en question ce projet ?
« Dans l'affaire de la grande vitesse, il faut mesurer les enjeux. Toulouse est la 4e grande métropole de France avec un statut européen. On vient de baptiser ce matin le projet de nouvelle gare de Toulouse. Quelle grande métropole peut vivre sans accroche au réseau français, espagnol et européen à grande vitesse ? Midi-Pyrénées ne peut rester à part.
Nous, on est un simple opérateur. Mais notre opinion est que ce projet GPSO fait sens. Toulouse-Bordeaux-Paris, c'est à peu près Paris-Lyon-Marseille d'il y a 20 ans. La SNCF soutient ce projet.
La ligne classique n'a pas la capacité pour faire à la fois du développement TER, du fret et pour accueillir deux à trois fois plus de TGV. Quand au débat sur le financement, il ne fait que commencer. Je suis persuadé qu'on trouvera des réponses. »
Où en est le rail en Midi-Pyrénées ?
« La reconstruction du réseau ferroviaire est en route. On aura achevé les lignes régionales à la fin de l'année prochaine. S'ouvrira alors la page des grandes lignes et de la grande vitesse. Martin Malvy rappelle souvent qu'il a trouvé un « réseau en fin de vie ». Maintenant, ce même réseau est en convalescence. On a également avec Martin Malvy et Pierre Cohen un programme très important de reconstruction de la gare Matabiau. On revient de très loin. »
La Région investit par ailleurs dans de nombreux matériels comme les Regiolis.
Quelle stratégie européenne ?
«L'ouverture à la concurrence pour les voyageurs, c'est demain. Et il y a déjà 17 opérateurs (dont la SNCF) en concurrence sur le fret. Actuellement, les élus décident de leurs investissements pour le ferroviaire mais ne peuvent choisir leur opérateur. Les opérateurs étrangers vont arriver. Il faut donc aussi que la SNCF se développe ailleurs en Europe, pour compenser les marchés que nous allons perdre forcément en France du fait de la concurrence. Dès mars 2012, nous lançons un service à grande vitesse en Italie avec NTV. Des trains Intercités existent en Autriche. Nous avons des trains en Allemagne. On va aussi ouvrir des liaisons France-Espagne fin 2012. La SNCF, c'est déjà un quart de ses activités hors de France, ce sera probablement un tiers d'ici 2015-2016.»
Les usagers ont-ils raison de râler ?
«Nos clients ne sont pas tatillons, ils sont très bien. Ils se comportent normalement quand ils râlent si un train n'arrive pas à l'heure, c'est normal. Moi aussi je rouspète si le métro n'a pas la fréquence prévue. Dans les sondages, 76 % de nos usagers se déclarent plutôt ou très satisfaits de la SNCF, mais lorsque celle-ci manque à ses engagements, ils sont d'autant plus furieux. La SNCF leur appartient un peu. Aujourd'hui en Midi-Pyrénées, nos clients entendent parler des investissements réalisés pour améliorer le réseau, des travaux engagés, c'est positif. Mais à cause de ces travaux, il y a des périodes de fermeture de lignes, des suppressions de trains, des retards, les gens ne comprennent pas. Le rail est un univers contraint, on est obligé d'effectuer les travaux sur les lignes utilisées chaque jour. Ce n'est pas comme créer un hall nouveau à l'aéroport de Blagnac qui n'impacte pas le reste de l'aérogare.
Fin 2013, on aura rénové et transformé tout le réseau régional, il faudra ensuite passer aux grandes lignes puis à la LGV. Mais comme dit Martin Malvy, ce réseau ferroviaire a failli mourir.»
Quel avenir pour Matabiau ?
«Nous ne sommes pas très satisfaits de la gare Matabiau actuelle. Elle ne correspond plus aux exigences des voyageurs, qui veulent des gares équipées de vélostation, desservies par un tramway ou un transport en commun, avec un parking surveillé, éclairé, couplé avec la SNCF. Le projet de nouvelle gare Matabiau, qui accueillera la LGV et s'appellera Toulouse Euro Sud-Ouest, est important, car il prévoit d'accueillir tous les modes de transport : trains à grande vitesse mais aussi TER, bus avec une nouvelle gare routière, et un nouveau mode de transport en site propre, qui s'ajoutera au métro et à l'accès automobile repensé. Bien avant cette transformation, Matabiau va bientôt accueillir la plus grande vélostation de France, avec 700 vélos, plus grande que celle de Lille. 95 caméras de vidéoprotection vont aussi être installées en gare, pour sécuriser nos clients. »
A terme, le train plutôt que l'avion ?
« On cherche la bonne répartition des trafics entre avion et train à grande vitesse. À l'avion, incontestablement, tout ce qui est l'Europe et le monde. Au TGV, le court courrier comme Toulouse -Marseille, Toulouse-Paris, Barcelone, Nantes ou Grenoble. Soit 3 heures à 3h30 de trajet. Sur le long terme, ma vision est de dire « chacun joue son rôle ». ça libère des créneaux aériens pour Airbus et ça accroît la capacité internationale de l'aéroport de Toulouse. Et le TGV, c'est dix fois moins de pollution et de consommation énergétique.»
"Nos deux points faibles…"
« Notre point faible : nous sommes dans une impasse financière : il manque 1 milliard d'euros par an pour faire fonctionner le système ferroviaire, d'où l'existence d'une dette. Il faut résoudre cette question du financement. Par ailleurs, il faut revoir le système car la division actuelle SNCF et RFF n'a pas d'avenir. Nathalie Kosciusko-Morizet nous a demandé de travailler sur des solutions pour simplifier le système ferroviaire. A nous de nous organiser selon notre propre modèle. »
CV express : de l'ENA à la SNCF
1958 : Naissance de Guillaume Pepy à Neuilly-sur-Seine, dans une famille bourgeoise. Il va intégrer la très sélect École alsacienne à Paris.
1984 : Diplômé de l'Institut d'études politiques, il sort de l'Ena, promotion « Louise Michel ». La « légende» veut qu'il soit passé par les jeunesses communiste à 17 ans, et qu'il se soit battu bec et ongles pour que sa promotion de l'Ena soit baptisée « Louise Michel », avec un camarade nommé… Pierre Moscovisci.
1988 : Premières armes à la SNCF.
1989 : Passage dans divers ministères : auprès de Gérard Longuet aux Télécommunications, Michel Charasse au Budget, Martine Aubry au Travail, Michel Durafour, Jacques Fournier…
1993 : Retour à la SNCF où il dirige le département des investissements, de l'économie et de la stratégie.
1995 : Il fait une petite excursion à la tête de la Sofres.
1997 : Directeur des grandes Lignes à la SNCF, qu'il ne quittera plus désormais, ce qui va lui donner une sorte de légitimité auprès des syndicats des cheminots.
2003 : Il est nommé par Louis Gallois, alors président de la SNCF, directeur général exécutif du groupe. Les deux hommes vont très bien s'entendre, le premier faisant du second son dauphin.
2006 : Il garde ses fonctions alors qu'Anne-Marie Idrac remplace Louis Gallois
2008 : Il est nommé président de la SNCF par Nicolas Sarkozy, lui qui a plutôt la réputation d'être un homme de gauche.Toutefois, Guillaume Pepy dit de lui-même que politiquement, il est « inclassable »…
Le chiffre : 3 h 07
le trajet>Paris -Toulouse en TGV. La grande vitesse entre Paris, Bordeausx et Toulouse permettra de relier le Capitole à la capitale en 3 heures 07 avec de nouveaux TGV, les Euroduplex.
Horaires : "Nous donnerons satisfaction à nos clients"
Le changement des horaires qui est intervenu le 11 décembre à la SNCF n'a pas été le grand bug tant redouté. Mais il a suscité une juste colère liée à des temps de transport plus longs, parfois dans des trains bondés. La rançon du succès.
Pour éviter les conflits entre usagers, élus locaux et la compagnie ferroviaire, l'ex-dirigeante de la CFDT, Nicole Notat a été nommée à l'époque médiatrice par la SNCF et Réseau Ferré de France (RFF). Dans un courrier qu'elle a transmis le 22 février à Guillaume Pepy, la médiatrice « Nouveaux horaires » indique qu'elle a été interpellée dans sa mission par de nombreux voyageurs, ainsi que par des représentants d'associations sur les difficultés de déplacement dans la « Transversale Sud », c'est-à-dire l'axe Bordeaux-Toulouse-Narbonne.
« La médiation a reçu trois cents saisines et courriers. Il me paraît indispensable de répondre au plus vite à l'inquiétude des voyageurs utilisant tout ou partie de cette ligne de manière quotidienne ou occasionnelle… », explique Nicole Notat qui a joint une note décrivant les problèmes rencontrés. La médiatrice formule quelques recommandations « en vue d'atténuer les désagréments subis par les usagers sur cet axe. »
« En clair, résume Guillaume Pepy, les horaires ne conviennent pas aux usagers. Il faut donc les remettre sur le métier. Tout comme, il faut, dans l'immédiat, mieux communiquer sur le s travaux car les usagers sont perdus. » Nicole Notat demande également que soient mieux anticipés les travaux prévus en 2012 et 2013.
Elle suggère aussi qu'il y ait une compensation pour les usagers qui ont été pénalisés sur cette transversale Sud. Concrètement, il y aura des aménagements d'horaires. « Je m'étais engagé à suivre ces recommandations. On travaille dans la perspective de refaire les horaires avant la fin 2012 pour qu'ils correspondent mieux aux demandes usagers."
Chantiers LGV : des emplois pour 1.400 Tourangeaux
Les travaux de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux débuteront cet été en Touraine. Les premiers recrutements sont en cours avec Pôle emploi.
21 communes sont touchées par le tracé en Indre-et-Loire.
Un investissement de près de 8 milliards d'euros, 340 km de voie nouvelle dont 42,3 km en Indre-et-Loire, six ans de travaux pour quelque 4.500 personnes… La future ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA) fait dans le gigantisme. A son échelle, l'Indre-et-Loire s'apprête à accueillir une petite part de ce chantier présenté comme le « plus gros d'Europe ». État des lieux avant le début des grandes manœuvres programmées cet été.
> APPROCHE. En Touraine, 21 communes sont touchées par le tracé de la LGV. Les premiers travaux d'approche ont commencé l'été dernier par des sondages archéologiques. Des chantiers de fouilles plus poussées vont se poursuivre cette année dans la vallée de la Vienne, à Monts et à Sorigny où des indices intéressants ont été découverts.
D'importants travaux de déboisement sont également programmés dans les semaines à venir à Veigné, au sud de l'Indre-et-Loire. Enfin, un premier ouvrage est en préparation à Maillé.
> SOUS L'AUTOROUTE. Selon Pierre Desvignes, directeur opérationnel du secteur nord du groupement d'entreprises Cosea, les travaux de construction de la ligne proprement dit débuteront « au second semestre 2012 » en Indre-et-Loire.
Cinq ouvrages d'art retiendront plus particulièrement l'attention : une tranchée couverte de 1,7 km sous la RD 910 et l'A 85 à Veigné, un pont sur l'Indre entre Veigné et Montbazon (le long de l'A 10), la traversée de l'échangeur de Sorigny, un viaduc sur la vallée de la Manse à Sepmes et un autre sur la Vienne. « A Veigné et à Sorigny, il faudra dévier temporairement les autoroutes », prévient Pierre Desvignes qui parle d'un « morceau de bravoure ».
> RECRUTEMENT. Sur les 4.500 personnes mobilisées par le chantier de la LGV, 1.400 seront recrutées localement entre Tours et Bordeaux. C'est l'engagement du maître d'œuvre Cosea qui veut ainsi marquer un « ancrage territorial ». Trois profils sont plus particulièrement recherchés : des conducteurs d'engin, des ouvriers du génie civil, des hommes à pied (aides topographes, aides de laboratoires…). Cosea a déjà reçu 2.500 candidatures ; 1.700 ont été présélectionnées. En Indre-et-Loire, Pôle Emploi a recensé 600 candidats potentiels. 135 ont déjà été retenus. « Nous avons un bon vivier mais il n'est pas trop tard pour postuler », indique le directeur des relations humaines Erik Leleu qui lance un appel en direction des femmes : « Nous voulons féminiser les métiers. »
> FORMATION. Tandis que Pôle Emploi poursuit ses réunions d'informations hebdomadaires dans le département, Cosea cherche actuellement un terrain de 3 ou 4 hectares du côté de Sorigny pour y implanter une plateforme de formation pour les conducteurs d'engins. Celle-ci accueillera 120 stagiaires qui y suivront un cycle variant de 70 à 350 heures (suivant leur expérience). Cette « formation d'adaptation » sera encadrée par l'Afpa et financée par Pôle emploi.
Les archéologues tâtent le terrain
Les archéologues font des fouilles à la pelleteuse. Le pinceau viendra ensuite, en cas de découverte intéressante.
Le chantier de la LGV dans les starting-blocks
Après une première tranche débutée en mars l'an dernier, sur l'emprise SNCF du futur tracé de la ligne LGV, les archéologues explorent le terrain sur l'emprise Cosea. « Ils doivent fouiller tout le tracé dans sa longueur, détaille Jacky Marchand, ingénieur ouvrages d'art de l'entreprise. Il y a une obligation sur 10 % de la surface. » Les fouilles ont lieu à la pelleteuse, après des carottages préalables, selon la nature du terrain et ses antécédents archéologiques.
A Sorigny, la zone est déjà bien connue des archéologues. « Dans une parcelle déjà explorée près du péage, il y a un site du Moyen Age repéré, indique Jérôme Bouillon, archéologue de l'Inrap. Actuellement, nous avons aussi une petite occupation gallo-romaine diffuse. » Pour l'heure, difficile pour le profane de se faire une idée : les terres grises excavées ressemblent plutôt au stock d'argile d'un potier géant !
Le secteur de Sorigny sera fouillé jusqu'au 13 mars. Ensuite, les tranchées sont rebouchées en attendant une éventuelle exploration plus approfondie. « Il faut éviter que l'humidité s'y mette et que les ouvriers tombent dans des trous par la suite », indique Jacky Marchand.
Cohérence du site
Les critères habituels portent sur le caractère de l'occupation du site (religieux, militaire…), sur sa datation, sur son étendue et la qualité de conservation des vestiges. La cohérence du lieu découvert a aussi son importance.
Jacky Marchand précise : « Les archéologues font leur rapport et c'est ensuite le Service de recherche archéologique qui décide, dans un délai de deux mois, s'il y a lieu ou non, d'affiner la recherche sur un site. Si c'est non, on attaque le chantier dès qu'on a le feu vert. » Et comme les délais sont serrés…
indemnisation
Roland Mariau, maire de Villeperdue, conduisait hier une délégation d'élus tourangeaux à Bordeaux où le préfet a évoqué les clés de répartition du fonds de solidarité territoriale. Sa commune devrait ainsi toucher 230.660 € pour moins de 3 km de ligne à grande vitesse sur son territoire. M. Mariau regrette que la dotation soit moins élevée entre Tours et Angoulême qu'entre Angoulême et Bordeaux, où le critère de population qui est pris en compte dans les indemnisations, avantage les grandes agglomérations. « Nous souhaiterions introduire ce critère dans le seul espace de la bande des 500 m, périmètre plus juste entre communes urbaines et rurales traversées par la LGV… ».
izgood Wrote:Bonjour
LGV Tours-Bordeaux : top départ et gros sous, voir Sud Ouest :
http://www.sudouest.fr/2012/03/15/lgv-t ... 78-731.php
izgood Wrote:des modérateurs castrateurs
izgood Wrote:Bonjour
Lot et Garonne : Finalement, Fillon a dit oui au tracé H 226, voir La dépèche :
lgv2030 - eomer Wrote:izgood Wrote:Bonjour
Lot et Garonne : Finalement, Fillon a dit oui au tracé H 226, voir La dépèche :
Même si les tronçons Tours-Bordeaux et Bordeaux-Toulouse ouvrent respectivement en 2017 et en 2020, la LGV Paris-Toulouse ne sera en réalité pas tout à fait terminée: le shunt de Bordeaux (gare nouvelle proche de Libourne ?) reviendra fatalement sur le tapis après 2020. Mais shuuuut....n'allons pas exciter les opposants potentiels.
Fillon: les tracés de la LGV pris "en plein accord avec le gouvernement"
Le Premier ministre, François Fillon, a déclaré samedi que la validation de deux nouveaux tracés de la LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne contestée par Michèle Alliot-Marie (UMP) "a été prise en toute transparence" et "en plein accord avec le gouvernement".
"Les récentes mises en cause de la procédure sur la détermination du tracé des lignes à grande vitesse Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse (GPSO) amènent le Premier ministre à préciser que la décision arrêtée et notifiée à RFF a été prise en toute transparence à l'issue d'une très longue concertation, en plein accord avec le Gouvernement", déclare un communiqué de Matignon.
La députée des Pyrénées-Atlantiques Michèle Alliot-Marie (UMP) a contesté l'annonce par Réseau Ferré de France (RFF) de la validation des tracés des futures lignes ferroviaires à grande vitesse (LGV) du sud-ouest estimant qu'elle s'était faite sans respecter la procédure et sans l'aval du Premier ministre et elle s'est réservée un droit de recours.
"Même si, comme toujours, une telle infrastructure peut légitimement susciter des réticences locales voire des oppositions, l'intérêt public de ces liaisons à moyen terme en constitue un fondement incontestable" affirme Matignon. "Il justifie l'arbitrage rendu au nom de l'intérêt national, au regard duquel les mises en cause personnelles d'agents publics semblent pour le moins déplacées", conclut le communiqué.
Sainte-Colombe, vers un "nouveau Larzac"?
Demain, l'association Très Grande Vigilance (TGV) du Bruilhois et de l'Agenais devrait pousser un coup de gueule contre la déprise agricole, avec un large soutien syndical.
« Beaucoup de gens n'ont pas conscience que ce qu'il se passe actuellement à Sainte-Colombe-en-Bruilhois, c'est la même chose qu'au Larzac. Et les coups qu'on porte ici aux agriculteurs sont sans doute encore plus scandaleux et plus sournois que ce qu'on a pu connaître là-bas » : le porte-voix de l'association Très Grande Vigilance du Bruilhois et de l'Agenais (TGV), Jospeh Bonotto, se prend à rêver à haute voix d'une mobilisation semblable à celle qu'a suscité le haut plateau aveyronnais dans les années « 70 ». Sauf que « l'ennemi » n'est pas ici un camp militaire, mais un projet de gare TGV et la zone économique de 210 ha qui l'escorte, dévoreurs d'espace agricole. Le collectif né en février 2010 prévoit donc de pousser un nouveau coup de gueule, demain devant la mairie de Sainte-Colombe, auquel la mobilisation de syndicats agricoles tels que la FDSEA, les Jeunes Agriculteurs, le Modef ou la Confédération paysanne pourraient bien donner un relief inédit, même si les organisations en question n'ont jamais fait mystère de leur opposition à ce remembrement rural au forceps. Une mobilisation pour « défendre les droits de la terre », comme le clame le collectif : « Les terres prises à l'agriculture le sont pour toujours, cette évolution ne peut pas se poursuivre indéfiniment. Quand on dit que c'est l'équivalent d'un département français qui disparaît chaque année en surface agricole, ça correspond à une réalité ».
Thor Navigator Wrote:Un gain de plus de 10' sur Bordeaux-Dax au titre du V220 n'est pas réaliste, avec l'infra actuelle, même améliorée. L'obstacle principal est à mon avis la nécessité de reprendre l'alimentation électrique dans son ensemble (sous-sta + caténaires).
Je ne sais pas combien cela peut coûter, mais sur Tours - Angers il faut refaire la signalisation (BAPR avc canton de 10 km, aucun IPCS), la voie (ça secours déjà terriblement à 160) et supprimer la quantité impressionnante de PN (1 par km en gros) dans un environnement plat qu'est le lit majeur de la Loire.Wunala Dreaming Wrote:On peut probablement ajouter à la liste des projets "intermédiaires" des relèvements de vitesse tels que Aisy-Blaisy, Tours-Angers,
Tracé Bordeaux-Toulouse : les anti-LGV lot-et-garonnais déposent un recours
La Coordination 47 demande à la Ministre d'annuler la validation du tracé prise par François Fillon le 30 Mars 2012
Le collectif d'associations lot-et-garonnaises anti-LGV, Coordination 47, envoie ce mardi après-midi à la nouvelle Ministre de l’Écologie et des Transports, Nicole Bricq, un recours gracieux pour une annulation de la validation du tracé LGV Bordeaux-Toulouse. Validation prise par l'ancien Premier Ministre, François Fillon, le 30 mars 2012. "Nous avions un délai de deux mois pour demander un recours auprès de la Ministre ou pour une requête devant le Conseil d’État. Nous avons choisi la première option", souligne Charles d'Huyvetter, porte-parole de la Coordination 47.
Et le collectif de s'appuyer sur l'article 121-12 du code de l'environnement pour démontrer que l'enquête publique prévue par RFF sur ce projet Ligne à Grande Vitesse doit se faire dans les cinq annnées suivant le débat public. Débat public qui a été clôturé le 31 décembre 2005, soit il y a sept ans. Le code de l'environnement ajoute qu'un nouveau débat public peut être lancé si sur ce délai de sept ans des modifications substantielles sont intervenues sur ce projet.
Dans un courrier de 10 pages avec sept kilos d'annexes relatives à des études réalisées par RFF, par Grands Projets Sud Ouest et par l’État, les anti-LGV lot-et-garonnais soulignent douze points de modifications ou d'incohérences entre ce qui a été débattu en 2005 et ce qui a été validé en 2012.
Des modifications concernant :
1. le coût de la ligne estimé à 2,9 milliards d'euros en 2005 et à 7,8 milliards en 2012
2. la fréquentation "surestimée puisqu'en 2005, RFF prévoyait 10 millions de passagers sur cette ligne sur la base de 80 trains par jour alors qu'en 2010, le nombre prévisionnel de trains annoncé par RFF était de 34 à 40 par jour".
3. la saturation de la ligne actuelle. "En 2005, c’était l'argument principal pour construire une LGV: la saturation. Or, le rapport du Conseil général de l'environnement de mai 2010 précise que la LGV Bordeaux-Toulouse ne vise pas à résoudre des problèmes de capacité sur cet axe mais à permettre un report modal de l'avion vers le fer.
Le collectif évoque aussi le temps gagné avec un simple réaménagement des voies existantes où les chiffres s'affrontent d'une année sur l'autre; les retombées économiques estimées plus ou moins remises en doute par les expériences d'autres LGV sur la France, etc.
La ministre a deux mois pour donner une réponse à ce recours en annulation. Si la Coordination 47 n'obtient pas gain de cause à savoir le lancement d'un nouveau débat public avec tous les acteurs concernés, elle déposera une requête devant le Conseil d’État.
Saumur est franchissable à 80 km/h, comme Angers. Mais ni pour l'une ni pour l'autre, je ne sais pas ce qui limite cette vitesse. Les courbes en amont (ou aval, c'est selon) de ces gares? Et il y a le S entre La Ménitré et St-Mathurin, pour lequel je ne sais pas s'il est possible de le franchir plus vite. Et ce S se trouve au beau milieu du trajet Saumur - Angers, tout droit.Wunala Dreaming Wrote:De même, je crois me souvenir que le passage en gare de Saumur est un point dûr, mais je ne sais pas dans quelle mesure.
On peut. Mais quand je vois ce que cela donne déjà à 160, je ne suis vraiment pas fan de ces systèmes économiques (et d'ailleurs pas persuadé que l'on fasse encore des économies par rapport à du BAL à canton de 3km).Thor Navigator Wrote:On peut envisager de circuler à VL220 sous BAPR aménagé, même si ce n'est pas la panacée.
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