PBejui Wrote:Service régulier omnibus en 2h35 de Grenoble-SNCF à Briançon-SNCF, 2h40 sens sud-nord..
Quelles performances extraordinaires qui donnent envie de renoncer à la voiture pour se rendre de Paris à Serre Chevalier !!!
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PBejui Wrote:Service régulier omnibus en 2h35 de Grenoble-SNCF à Briançon-SNCF, 2h40 sens sud-nord..
PBejui Wrote:"Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué" : TGV Grenoble + car LER via le Lautaret. Service régulier omnibus en 2h35 de Grenoble-SNCF à Briançon-SNCF, 2h40 sens sud-nord. Evidemment, le déneigement du col du Lautaret est irréprochable malgré l'altitude et, même en conditions délicates, on doit être plus en sécurité dans le car conduit par un pro du pays que dans le super 4x4 entre les mains du touriste citadin ordinaire.
dyonisos Wrote:Rebelote sur Valence - Briançon, un train de travaux pour réparer la zone de déraillement est "sorti de la voie".
http://www.francebleu.fr/infos/sncf/nou ... on-1020050
dyonisos Wrote:Rebelote sur Valence - Briançon, un train de travaux pour réparer la zone de déraillement est "sorti de la voie".
http://www.francebleu.fr/infos/sncf/nou ... on-1020050
Aig Wrote:Heureusement, M. Mariton, inconditionnel du chemin de fer s'il en est, va peser de tout son poids pour que les trains retrouvent les rails.
A+
M. le président. La parole est à Mme Karine Berger, pour exposer sa question, no 455, relative à la desserte ferroviaire des Alpes du Sud.
Mme Karine Berger. Monsieur le ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche, le département des Hautes-Alpes est de plus en plus enclavé. Pour ce qui est de la route, monsieur le ministre, vous avez inscrit la finition de l’autoroute 51 en 2050, ce qui me paraît beaucoup trop tard pour le développement économique de notre département. Les Hauts-Alpins ne sont pas des sous-citoyens de la République, ce que pourrait laisser penser la situation des transports dans le département.
Les liaisons ferroviaires entre les Hautes-Alpes et le reste de la France se détériorent de jour en jour. Elles permettent pourtant aux touristes de venir découvrir notre potentiel naturel et nos montagnes, et aux Hauts-Alpins de se rendre notamment à Paris. Ces lignes connaissent des dysfonctionnements majeurs depuis de nombreuses années. Les incidents se multiplient sur celles qui relient Gap à Valence et à Grenoble, ce qui affecte de plus en plus fortement le train de nuit Paris-Briançon.
Sur la ligne Valence-Gap, en octobre dernier, un accident lors des travaux de rénovation a entraîné la destruction de plus de deux kilomètres de rail. La conséquence immédiate a été l’interruption du trafic pendant deux mois supplémentaires. Le train de nuit, train d’équilibre national, est impacté car il passe par Valence. Régulièrement, il est impossible de réserver une place à l’avance dans ce train. Quant à la ligne Grenoble-Gap, elle n’est plus aux normes de sécurité, ce qui impose aux trains de s’arrêter régulièrement pour éviter une collision avec un autre train.
La Cour des comptes vient de rendre un rapport très critique concernant la gestion de l’offre commerciale par RFF et la SNCF, qui ont tout misé sur le TGV pendant des années, oubliant simplement les échanges interrégionaux quotidiens, indispensables pour nos concitoyens. Et il semblerait que la SNCF et RFF auraient établi une liste noire des liaisons ferroviaires, et que les liaisons Valence-Gap et Grenoble-Gap y figureraient peut-être. D’ailleurs, les responsables de RFF que j’ai rencontrés la semaine dernière m’ont confirmé que les travaux de réfection de ces deux lignes ne sont absolument pas prioritaires. Pour parodier une publicité célèbre, la SNCF, dans les Hautes-Alpes, c’est l’art de vous faire prendre la voiture !
Pouvez-vous, monsieur le ministre, prendre devant la représentation nationale l’engagement que les lignes Gap-Grenoble et Gap-Valence ne fermeront jamais et que des travaux de rénovation seront rapidement entrepris afin de les rendre efficientes ?
M. le président. La parole est à M. le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement.
M. Alain Vidalies, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement. Les trois lignes constituant les branches de l’étoile de Veynes cumulent les contraintes d’exploitation : voies uniques à forte déclivité, composants et ouvrages d’art en mauvais état, combinaison des flux TER des régions Rhône-Alpes et PACA et du TET Paris-Briançon. De telles conditions d’exploitation créent des incidents et des retards chroniques, spécialement en période de pointe hebdomadaire et hivernale. Des travaux ont été engagés afin de renouveler certains composants de l’infrastructure. En vue de concentrer leur impact sur la circulation, ils sont réalisés sous fermeture de ligne.
Comme vous le mentionnez, madame la députée, des incidents de chantiers sur la ligne Livron-Apres ont provoqué une interruption de la circulation du 28 octobre au 19 décembre 2013. Je tiens à souligner que RFF et la SNCF ont tout mis en œuvre pour rétablir la circulation entre Valence et Briançon dès les grands départs des vacances de Noël. L’objectif a été tenu et les réservations pour les trains de nuit circulant à partir du 19 décembre 2013 ont toujours été ouvertes à la vente. En prévision des vacances d’hiver, qui sont également cruciales pour l’économie du territoire, la mise en vente des billets de train de nuit a commencé trois mois à l’avance.
Compte tenu du bilan économique très déséquilibré de ces lignes et des besoins importants du reste du réseau, le gestionnaire d’infrastructure ne peut investir seul. Le Gouvernement s’est engagé dans une politique ambitieuse de remise à niveau de l’infrastructure avec d’une part un grand plan de modernisation ferroviaire, ou GPMR, sur les lignes les plus fréquentées et d’autre part l’élaboration du prochain contrat de plan État-région 2014-2020 qui abordera le renouvellement des lignes hors réseau structurant de manière complémentaire avec le GPMR.
C’est dans ce cadre qu’ont vocation à être examinées les réponses aux problèmes que vous soulevez, madame la députée, en envisageant un cofinancement avec les collectivités territoriales concernées. Quant aux trains de nuit, les locomotives actuelles arrivent à obsolescence et seront remplacées par des locomotives diesel récentes, qui seront louées. Celles-ci sont en cours d’homologation pour la ligne Valence-Briançon et devraient être mises en tête des trains de nuit au milieu de l’année 2014, ce qui redonnera un potentiel au matériel roulant de cette desserte TET.
M. le président. La parole est à Mme Karine Berger.
Mme Karine Berger. J’insiste sur la question de l’état des voies, et non du matériel roulant. La liaison Grenoble-Gap souffre d’une absence de travaux et la question de l’automatisation de la signalisation est posée. Les dirigeants de RFF que j’ai rencontrés la semaine dernière m’ont proposé non pas l’automatisation de la ligne, mais qu’elle fasse partie de celles sur lesquelles sera testée une nouvelle façon de gérer le trafic. Si l’État français a bien à cœur de ne pas oublier les Hautes-Alpes dans son schéma de désenclavement et de transport, il est pour le moins nécessaire d’agréger la ligne Grenoble-Gap aux lignes sur lesquelles la SNCF testera son nouveau système.
M. le président. La parole est à M. Joël Giraud, pour exposer sa question, no 448, relative à la desserte ferroviaire des Alpes du Sud.
M. Joël Giraud. Comme vous le voyez, monsieur le ministre, la situation des Alpes du Sud préoccupe ce matin 100% des députés du département des Hautes-Alpes. (Sourires.) Ce qui prouve que la situation est particulièrement grave !
Selon un audit de l’école polytechnique fédérale de Lausanne portant sur l’état du réseau ferré national et publié en 2012, l’effort de régénération du réseau ferroviaire doit se poursuivre et se concentrer sur le réseau existant. Une telle orientation a été confirmée en 2013 par les recommandations de la commission Mobilité 21, qui a donné la priorité à la rénovation et la modernisation du réseau ferré national. Le volet mobilité des futurs contrats de plan État-région 2014-2020 devra d’ailleurs s’articuler avec les objectifs des projets prévus dans le cadre du grand plan de modernisation du réseau ferré établi par l’État et RFF afin d’offrir aux Français un réseau modernisé, fiable et confortable, selon les termes mêmes employés par le Gouvernement.
Or Réseau Ferré de France a récemment annoncé que la priorité sera donnée aux seuls travaux de régénération des lignes dites de catégorie 1 à 6 selon la nomenclature de l’Union internationale des chemins de fer, délaissant ainsi 25% du trafic TER en France ! En particulier, l’État ne prévoit pas de contribuer au financement de la rénovation de l’ensemble des lignes des Alpes du Sud qui convergent vers Briançon via Gap depuis Marseille, Valence ou Grenoble, ni à celle de la vallée de la Roya. Ces lignes sont pourtant essentielles, car elles favorisent l’accès à la montagne, assurent son désenclavement et ont également pour certaines une fonction de desserte interne entre pôles métropolitains.
Les deux régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes, pour lesquelles le critère de rentabilité pris isolément n’est pas pertinent, entendent en faire une priorité de la prochaine convention interrégionale du massif des Alpes. Ces lignes sont au réseau national ce que les ruisseaux sont aux grands fleuves. Elles l’alimentent en assurant la capillarité du territoire et servent d’itinéraires alternatifs en cas d’incident ou de travaux. Par ailleurs, les péages perçus sur ces petites lignes participant au système de péréquation sur les recettes générées, il est normal qu’elles soient prises en considération dans les prévisions de régénération.
D’un point de vue plus technique, il conviendrait aussi de mettre en place, comme il en existe en Suisse, un référentiel technique des petites lignes pour la maintenance ou la réouverture des lignes correspondant aux enjeux de circulation. Il est aujourd’hui quasiment impossible de rouvrir la ligne Digne-Saint-Auban en raison des normes techniques. Les contraintes dont identiques à celles qui pèsent sur un grand axe, ce qui est tout de même paradoxal pour une ligne que l’on envisage de fermer !
J’insiste sur le rôle indispensable de telles lignes, solution à la fois alternative et complémentaire au réseau routier, dans des zones où les aléas climatiques ont parfois des conséquences catastrophiques, comme on l’a constaté tout récemment. L’État ne peut approuver la création d’un système à deux vitesses ! Aussi réitéré-je une question déjà maintes fois formulée : quand le Gouvernement envisagera-t-il la mise en place, sous l’autorité du préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur coordonnateur du massif des Alpes et des deux régions concernées, qui en ont accepté le principe, un véritable Grenelle de la desserte des Alpes du Sud, en présence de toutes les parties prenantes ? Le TGV-Europe en est une, car une partie de notre territoire est desservie via l’Italie. Ce Grenelle doit se tenir avant la clôture des négociations des contrats de plan État-régions ferroviaires et de la convention interrégionale pour le massif des Alpes.
M. le président. La parole est à M. le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement.
M. Alain Vidalies, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement. Veuillez excuser, monsieur le député, l’absence de Frédéric Cuvillier, qui est en réunion avec le Premier ministre. Le Gouvernement a en effet pour priorité l’amélioration de la qualité du service dans les transports du quotidien, et donc la rénovation et la modernisation des réseaux existants. À cet effet, Frédéric Cuvillier a mis en place deux outils distincts. Le grand plan de modernisation du réseau traite du renouvellement du réseau. Il sera doté d’au moins 2,5 milliards d’euros chaque année. Compte tenu des besoins considérables, après des décennies de sous-investissement, les interventions devront être concentrées sur le réseau structurant : il ne s’agit pas des lignes rentables, mais des lignes les plus fréquentées. Aux 2,5 milliards d’euros annuels s’ajouteront 3,2 milliards d’euros consacrés à l’entretien et l’exploitation de l’ensemble des lignes ferroviaires du territoire national. Il s’agit d’un véritable effort et d’un choix fait par le Gouvernement. Dans le cadre du grand plan, RFF financera l’intégralité des opérations de renouvellement de l’infrastructure du réseau structurant.
Le second outil, c’est le contrat de plan État-régions 2014-2020. Il traite d’une part du renouvellement des lignes hors réseau structurant de manière complémentaire au GPMR et d’autre part de la modernisation des lignes. Dans ce cas, on attend des collectivités territoriales qu’elles participent au financement. C’est dans ce second cadre que s’insèrent les lignes que vous évoquez, monsieur le député. L’État est tout à fait prêt à examiner les possibilités d’intervention, en association avec les collectivités concernées et en fonction de l’ensemble des opérations conduites dans le territoire régional. Les outils proposés ne visent pas du tout à créer un réseau à deux vitesses mais à répondre au mieux aux besoins de fiabilité et de qualité de déplacement des usagers.
M. Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche. Je confirme !
M. le président. La parole est à M. Joël Giraud.
M. Joël Giraud. Je profite de l’arrivée à l’instant de M. le ministre des transports pour rappeler que nous avions convenu d’un Grenelle des Alpes du Sud, sous l’autorité du préfet de région coordonnateur du massif des régions et de l’ensemble des collectivités. À ce jour, aucune instruction n’a été donnée pour qu’il se tienne alors que nous souffrons de problèmes de desserte. Je prends note avec beaucoup d’intérêt de votre réponse inédite : nous voulions inscrire dans le contrat de plan particulier du massif les lignes convergeant en direction de Veynes afin qu’elles bénéficient de crédits à la fois de RFF et des régions. Je suis heureux de constater que tel sera désormais le cas. J’aimerais néanmoins que le Grenelle ferroviaire des Alpes du Sud que vous m’aviez promis, monsieur le ministre, soit mis en œuvre sous l’autorité du préfet coordonnateur du massif.
M. Frédéric Cuvillier, ministre délégué. Nous le ferons !
Faute d’investissements, les ralentissements sur cette ligne vont augmenter et dégrader le service offert aux usagers et la ligne risque de fermer entre Lus et Clelles à l’horizon 2023, supprimant ainsi toute relation ferroviaire entre Grenoble et le sud des Alpes.
L’ADTC a alerté les élus et demande que des crédits de rénovation soient inscrits au prochain Contrat Plan Etat Région 2014-2020 en cours de négociation entre la Région et l’Etat.
C’est au dernier comité de ligne, qui s’est tenu à Clelles le 28 novembre 2013 que RFF, qui gère les infrastructures ferroviaires, a fait cette annonce. Tableaux à l’appui, RFF a expliqué comment les ralentissements, qui augmentent les temps de parcours, vont s’étendre sur la partie haute de la ligne et comment les relations avec Gap seront suspendues au plus tard en 2023.
L’ADTC a écrit à tous les élus pour les alerter car cette ligne est essentielle pour les relations entre Grenoble et les Hautes-Alpes ou la vallée de la Durance et possède un potentiel important de développement.
L’ADTC a montré que les conditions d’exploitation pouvaient être améliorées en organisant mieux les correspondances et en mettant en place des trains directs interrégionaux car trop souvent, il est proposé aux voyageurs devant se rendre à Sisteron ou Manosque de prendre un TGV en passant par Valence, ce qui évidemment n’a pas le même coût.
Les relations ferroviaires ne peuvent se limiter aux TGV ou aux dessertes autour des grandes agglomérations, des lignes comme Grenoble - Veynes – Gap doivent offrir un service public nécessaire à l’aménagement du territoire et être un moteur du développement touristique, comme savent le faire si bien nos voisins Suisses.
Pour le maintien en service de cette ligne et le développement de son trafic, des travaux de rénovation sont à entreprendre pour assurer sa pérennité et des améliorations de la signalisation pour augmenter le nombre de trains en circulation, RFF les a chiffré à environ 20 M€.
Les contrats de plan Etat Région (CPER) 2014-2020 vont déterminer les travaux d’aménagements d’infrastructures de transport qui seront entrepris dans les prochaines années, ils sont en cours de négociation entre les Régions et l’Etat. C’est donc maintenant que les crédits pour la ligne Grenoble-Veynes-Gap doivent être inscrits pour pérenniser cette ligne et ne pas sacrifier au « tout voiture » un pan entier de notre région.
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