@engine 54Ce n'est certes pas une nouveauté mais on a eu avec le Strasbourg-Cerbère un nouvel exemple de l'acharnement médiatique assez malsain contre l'entreprise ferroviaire nationale...
Cet évennement est tout de meme exceptionnel et inacceptable. En quoi est ce choquant que les médias le rapportent ? Je pense que la quasi totalité des collaborateurs de l'entreprise trouve scandaleux le traitement fait aux passagers concernés, en particuliers se qui se battent, dans les services commerciaux ou sur le terrain, pour inciter les gens à prendre le train et les aider dans leur voyage.
doit-on parler d'une main mise de l'Etat sur l'information?
la presse est libre en france et vu le nombre de journaux qui font une critique systématique du pouvoir, il est un peu de rapide de dire que la presse est muselée. Il semble aussi que la presse a couvert les récents conflits sociaux contre les retraitres...
Est-ce tuer une des dernières relations de nuit ou en train "classique"?
Hormis quelques spécialistes à La Vie du Rail, je ne suis pas sur que beaucoup de journalistes soient de fins connaisseurs du transport ferroviaire !! Beaucoup n'ont jamais du entendre parler de Lunea avant ce train... Et il n'est pas sur que la SNCF doive avoir besoin de l'assistance des journalistes pour le faire. Mais le jour ou le lunea désservant St Bougnard les Olivettes ne ciruclera pas et que Raymond Caramagnol sera bloqué chez lui, il est probable que JP Pernaut fera un reportage dans son JT de 13h !!
Est-ce rendre service aux voyageurs que de rouler dans la boue un système ferroviaire et tous ceux qui y travaillent?
Non, mais relater un incident n'est pas une remise en cause des collaborateurs de l'entreprise. Il y a cependant eu des bugs (maintenant il faut savoir à quel niveau). De plus, certains voyageurs ont relaté des comportements de collaborateurs de l'entreprise qui, si ils sont avérés, sont particulierement inacceptables. D'une maniere générale, les médias ont traité l'incident et n'ont fait aucune attaque personnelle sur une personne ou un corps de métier de la SNCF, en particulier des gens de "la ligne".
Ne veulent-ils pas avouer que les syndicats peuvent avoir raison quand ils revendiquent le manque d'effectifs ou les effets néfastes de la séparations des services face à un problème d'urgence?
Combien de journalistes sont au courant de cela ?
N'est-ce pas non plus de la responsabilité des syndicats qui sont vu comme particulierment contestataires et ne sont donc pas écoutés lorsqu'il y a un incident ?
N'y-a-t'il eu aucun SDF souffrant des températures polaires?
A chaque période de froid il y a de nombreux reportages sur les plans grand froid et les services de secours qui parcourent les rues de nos villes...
Tout allait bien en Afrique et ailleurs dans le monde?...
A dire vrai, la situation actuelle en Cote d'Ivoire me concerne peu... C'est gentil de parler d'actualité internationale... Mais je me sens plus touché par celle de ces passagers qui ont vécu un transport très cahotique en me disant que mes proches ou moi même pourraient y etre ! Appelles ca de l'égoisme si tu veux, mais on ne peut pas non plus porter tous les malheurs du monde sur ces épaules, surtout ceux pour lesquelles on n'a pas d'emprise ni de moyen d'action. J'ai un peu tendance à considérer que l'actualité internationale a beaucoup (trop) d'importance dans l'actualité.
Ca pue vraiment la privatisation...
La privatisation n'est pas à l'ordre du jour en France, aucun parti politique ne l'évoque. Ce qui n'empeche pas la SNCF de se comporter comme une vraie société privée en étant l'un des principaux opérateurs de train en Angleterre, d'être le principal concurrent de la DB en Allemagne. En clair, elle va jouer les impérialistes à l'étranger (idem pour la RATP au passage) en bloquant la concurrence en France. C'est un autre débat, mais faire exploiter une ligne de RER par un seul opérateur, que ce soit la SNCF, la RATP, Veolia, Arriva, First ou autre, est ce que ce sera pire pour les clients que de la faire exploiter par deux compagnies concurrentes qui se détestent... mais toutes deux controlées par le meme actionnaire, l'Etat ??
La SNCF est aussi bien contente d'accueillir les journalistes dans les gares pour montrer sa puissance lors des périodes de grands départs, d'avoir des directs depuis toutes les gares parisiennes pour dire que tout va bien, de montrer des voyageurs contents de partir, d'avoir un reportage à chaque lancement d'un produit commercial, d'avoir des reportages réguliers sur Zone Interdite ou Capital sur la désserte des sports d'hiver, à chaque lancement d'un nouveau train, lors de la conquete de marché à l'étranger... Ca semble etre une regle dans les médias. Si tu vas les chercher quand tout va bien, ils s'interesseront aussi à toi quand tout va mal. On peut aussi y voir l'interet qu'on les gens pour le chemin de fer en france. L'indifférence vis à vis de ces incidents montreraient que les français ne considerent plus le train comme un moyen de transport qui compte. A travers ces incidents, les médias répondent à la demande du téléspectateur qui veut des trains de qualité qui fonctionne.
Et face à l'un de ses concurrents, l'avion, la SNCF n'a pas a trop se plaindre. Le nombre de reportages faits à Roissy sur les passagers bloqués qui tournaient en boucle pendant des jours n'a certainement pas donné une bonne image. Et lorsqu'une scene montre le ministre "engueler" le big boss d'une grande compagnie française juste apres qu'une passagere se soit plainte d'avoir passé 3 jours dans le terminal, seule une équipe est restée filmer cette personne ou l'on s'aperçoit qu'elle avait un billet d'avion d'une compagnie low cost anglaise, ca donne une image pas totalement juste de la situation et de ce que font les compagnies.
@sanglier08De même, les médias auraient pu insister lourdement sur le mouvement de grève, ce qu'ils n'ont pas fait.
Particulierement aux grêves annuelles des 24, 25, 31 décembre et 1 janvier qui sont des institutions à la SNCF et ne font qu'un petit article de journal, alors qu'elles entraient des annulations de train (particulierement en Ile de France), dont la justification est plus de permettre à leurs membres de passer noel en famille si la compagnie ne leur a pas donné ces journées en congés. Une application du "service public à la française" vu par les syndicats.