TEMPS FORT : Cantal
AURILLAC
Société nationale des chemins de fer français (SNCF)
lundi 12 janvier 2009 - 08:00
Du neuf sur la ligne Toulouse-Aurillac
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Première partie du Plan Rail lancé en Midi-Pyrénées, le renouvellement de la ligne Figeac-Bagnac a été fêté avec les usagers.
Apremière vue, il est impossible de deviner le changement. C'est en prêtant l'oreille que l'on ressent la différence : le « tacatac », ce bruit caractéristique des voies de chemin de fer, a disparu. Mais il faut rester attentif car ce privilège ne dure qu'une vingtaine de kilomètres sur la ligne qui nous intéresse, entre Figeac et Maurs.
L'amélioration du confort des usagers de cet axe, en particulier les étudiants dispersés entre Toulouse et Aurillac, serait presque passée inaperçue si la SNCF n'avait organisé une petite fête, vendredi soir. La fête des voies, clin d'?il à la fête des rois et à la dégustation de galettes. Au programme : distribution de dizaines de fouaces avec fèves et couronnes et de dépliants résumant la teneur des travaux effectués sur la ligne.
« La modernisation du tronçon Figeac-Bagnac est la première partie du Plan Rail, le plus important chantier français de renouvellement et de modernisation du réseau ferroviaire, programmé sur l'ensemble de la Région Midi-Pyrénées, explique Éric Aguiriano, directeur de l'agence travaux Plan Rail SNCF. Ces travaux étaient nécessaires pour faire face à la demande croissante de transports et pour accompagner l'augmentation du trafic TER. »
La portion Figeac-Bagnac, dans le Lot, aura donc bénéficié des premiers aménagements qui permettent une réduction du bruit, une amélioration du confort et de la vitesse. Une chance pour les habitués de la ligne Toulouse-Aurillac, même s'il aura fallu accepter en contrepartie trois mois de transport en autocar, le temps des travaux.
Des travaux colossaux, évalués à quelque seize millions d'euros entre Figeac et Bagnac, soit un renouvellement complet de tous les éléments constitutifs de la voie sur 15 km : 35.000 tonnes de ballast en provenance de la carrière de Bagnac ; 26.000 traverses en béton ; 30 kilomètres de rail ; remplacement de six tabliers métalliques de 4 à 5 m de long par des tabliers en poutrelles enrobées ; 1.100 m² d'étanchéité sur six ouvrages de 17 à 63 m de long.
Pendant que Midi-Pyrénées s'affairait, ceci entraînant la coupure de la ligne Figeac-Aurillac, l'établissement multifonctionnel du Cantal n'est pas resté inactif. Les trois mois d'interruption ont permis de réaliser des travaux importants côté Cantal : renouvellement de voies (rails et traverses) et de ballast entre le Pont de Larive (à la limite Lot-Cantal) et Maurs (soit 5 km) ainsi que les deux voies principales en gare de Maurs ; travaux de maçonnerie et étanchéité du viaduc de La Moulègre (entre Maurs et Le Rouget) permettant la levée de la « limite temporaire de vitesse » à 30 km/h sur cet ouvrage ; étanchéité de quatre ponts rails entre Le Rouget et Maurs ; débroussaillage mécanique des abords des voies entre Le Rouget et le viaduc du Ribeyrès.
Thierry Senzier
thierry.senzier@centrefrance.com