par altro » 01 Avr 2006 1:39
Tu as raison Philippe, pourquoi pas un Bordeaux-lyon via Strasbourg ? mais c’est vrai que nous sommes le 1er avril…tout est possible, tout est réalisable…
Cette idée du Lyon-Nantes-Bordeaux me rappelle la proposition que m’avait faite le Directeur Général des Services de la Mairie de La Roche/Yon, avec LGV entre Nantes et Bordeaux pour faire passer l’itinéraire Nantes-Lyon via Bordeaux. Il nous demandait de défendre un tel projet pour prix de l’adhésion de sa ville. J’étais dubitatif : pourquoi diable passer par Bordeaux pour aller à Lyon depuis Nantes ?
Chaque kilomètre a un coût :
Je reprends plus sérieusement vu que ce point de vue a été rédigé le 31 mars… :
-Bordeaux-Lyon via Massy : 1004 km
-Bordeaux-Lyon via Toulouse : 833 km
-Bordeaux-Lyon via TAA : 495 km
-Nantes-Lyon via Dijon (train de nuit) : 908 km
-Nantes-Lyon via Massy : 819 km
-Nantes-Lyon via Vierzon : 639 km
-Nantes-Lyon via TAA : 579 km
Avec l’itinéraire intégral en LGV on tomberait même à 3h30 via Toulouse contre 2h via la TAA, de quoi remplir un TGV par heure.
L’’énergie est-elle gratuite et inépuisable ? De plus en plus les itinéraires directs seront à privilégier, et je partage l’avis d’intermodalité.com sur ce sujet, afin de réduire la facture énergétique. Finies les petites promenades qui ignorent que le plus court chemin pour aller d’un point à un autre c’est etc…
La TAA, outre le fait qu’elle réalise une économie de km non négligeable (41% sur Bordeaux-Lyon par rapport à l’itinéraire via Toulouse, et 29% sur Lyon-Nantes par rapport à l’itinéraire via Massy, et quand même près de 10% par rapport à l’itinéraire direct via Vierzon) , permet de positionner la façade atlantique sur un axe européen. Le Bordeaux-Lyon actuel, que vous baptisez très justement train touristique, n’a rien à voir avec le Bordeaux-Lyon TAA de demain intégré dans l’axe Lisbonne-Kiev. Mettre Bordeaux à 2h de Lyon, c’est ouvrir une autre dimension en permettant de faire l’aller-retour dans la journée. C’est donc une erreur de se baser sur le trafic actuel, faible à cause de l’insuffisance de l’infrastructure.
Economie sélective ou économie objective ?
OU Economie « pour rire » ou "pour de vrai" ?
Quand on parle d’économie, il faut tout prendre en compte, non ? Il y en a assez de cette économie qui ne prend en compte qu’une colonne, celle des coûts, et ignore celle des gains procurés par l’investissement. L’économie kilométrique et des gains correspondants est à mettre dans cette dernière.
L’économie mono-colonne, c’est celle utilisée par les ultra-libéraux comme arme au service des actionnaires pour tuer les boîtes qui ne rapportent pas assez, c’est une vision très partielle, et partiale, de l’économie .
Ce n’est pas un hasard, ou pour faire plaisir à je ne sais qui, que l’ADEME apporte sa contribution à la pré-étude fonctionnelle TAA/Réseaux interrégionaux.
A propos Rémi, pouvez-vous nous transmettre l’étude qui prouve la non rentabilité économique de la TAA ? à moins que votre affirmation ne repose que sur des préjugés. Nous à Altro, avec la TAA, nous avons une intuition mais nous voulons la confirmer, ou l’infirmer, par une étude, celle-là même qui sera lancée le 6 avril prochain.
Faible le flux Clermont-Lyon ? Avec trois millions de voyages annuels tout mode confondu, il égale celui de Clermont-Paris… Clermont-Lyon sera un des premiers tronçon réalisé.
Donc, non aux préjugés et oui à l’exploration de pistes nouvelles même si la transversalité bouscule la perception géographique du pays et inquiète, à tort, certains.
Enfin, peut-on prétendre défendre les transversales, verser des torrents de larmes comme l’été dernier et refuser d’en doter une des moyens habituellement dévolus aux radiales et qui, grâce à ces moyens, en remplace avantageusement trois d’un coup (Nantes-Lyon, Nantes-Bordeaux et Bordeaux-Lyon) en se voyant sacrer axes européens « pour de vrai » et non « pour rire », histoire de flatter quelques élus…
Ô pays qui a peur de ton ombre à force de refuser de façonner ton propre avenir au point de le subir, réveilles-toi ! Défais-toi de cette peur de réfléchir, ou plutôt de cette peur des découvertes que nous procurerait cette réflexion et qui obligerait à modifier l’ espace de représentation mental de tes citoyens. Voilà ce qui nous paralyse sur de nombreux sujets…
On avance !
lorsque l'on veut faire on trouve des moyens,
lorsque l'on ne veut rien faire on trouve une excuse, ou encore :
ce n'est pas parce que c'est difficile que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas que c'est difficile
sans oublier : de l'audace ! toujours de l'audace ! encore de l'audace !
Alors, faites vos jeux...