La collectivité toulousaine (ville et agglo) a effectivement participé au financement de SEA. Il n'y avait pas de mémoire d'engagement juridique (je doute que ce soit possible en l'absence de calendrier ferme de réalisation) mais un engagement moral des Bordelais à participer au financement de GPSO, rappelé à de nombreuses reprises (par les deux parties).
S'agissant du temps de parcours, on est plus souvent au-dessus de 2h pour les 257 km de l'infra actuelle. Des TGV ont eu des temps de parcours inférieurs (jusqu'à 1h55 pour la relation drapeau d'avant-SEA, tracée un ou deux services en 4h55 puis 4h59, grâce à un sillon monté en US de bout en bout et à marge réduite de Monts à Toulouse). Donc le gain permis par le LGV sera très conséquent, et bénéficiera aussi à la transversale sud (ce dernier argument n'a pas l'air de les toucher, alors que chez les Verts, on est en général sensible à tout ce qui tend à développer l'interrégional, comparativement aux relations avec la capitale). Ces élus Verts de grandes villes (je ne les mets pas tous dans le même sac mais a minima ses compères lyonnais et grenoblois qui ont des positionnements assez radicaux sur plein de sujets) ne servent pas la cause environnementale, de mon point de vue (par leur radicalisme).
iwan Wrote:Et pour le coût de cette LGV, combien de km de lignes du quotidien peuvent être réalisés / rénovés ?
Des centaines de km au bas mot mais c'est une vue de l'esprit de raisonner en équivalence, les financements que l'on peut obtenir pour un projet n'étant aucunement transposables sur d'autres de nature très différente (l'UE ou les collectivités d'Occitanie ne financeront pas une modernisation lourde d'une ligne du réseau régional de Nouvelle Aquitaine par exemple). Ce qu'il faut, c'est réorienter plus fortement les investissements vers le rail et les TC terrestres. Opposer les grands projets et l'amélioration du réseau existant conduira à n'avoir ni l'un ni l'autre. Les Allemands continuent prévoir une extension de leur (modeste) réseau GV alors que des investissements très conséquents sont programmés sur le réseau existant, notamment dans les grands nœuds ferroviaires.
Les scénarios d'aménagement lourds de LC ont sans doute été trop souvent écartés en France (il y a des exceptions tout de même). Mais ce qui est pénible chez les opposants aux grands projets, c'est qu'ils sont rarement cohérents. L'application du scénario faisant gagner 20 min sur la LC aurait des impacts très lourds sur le bâti existant et l'environnement (a minima en termes de nuisances). Cela, ils ne l'acceptent pas bien évidemment. Mais comme leurs prédécesseurs en vallée du Rhône, certains vont raconter qu'on peut rouler bien plus vite sur l'infra actuelle légèrement aménagée... ce qui montre leur malhonnêteté intellectuelle et/ou leur incompétence.