Le temps de parcours est un des facteurs clé de l'attractivité des TC, surtout dans un contexte d'infrastructures routières modernes et performantes. Bien évidemment, si le train n'est jamais à l'heure, il y a un dysfonctionnement qu'il faut chercher à résoudre, d'autant plus qu'on a bop de km de VU, donc l'effet amplificateur sur les retard est majeur dans ce cas. Une grille doit être performante... et robuste (avoir les deux est souvent une gageure).
Dans le cas du QNE toulousain, les facteurs de non tenue des marches sont multiples... Et les associations n'y sont pas pour grand chose à mon avis. Parmi ces facteurs, il y a une infra modernisée qui donne des soucis en termes de disponibilité, une "prise en main" par les exploitants qui manifestement demande du temps... et aussi certains montages horaires qui effectivement ne sont pas satisfaisants (pb au niveau du respect des normes de tracé, montages fragiles...).
Du côté transporteur, il y a des sujets "matériel" (disponibilité, circulation dans certains cas avec des moteurs isolés, des restrictions de vitesse...), et aussi conduite dans une moindre mesure (le KVB à été mis en place sur Toulouse - St. Sulpice [une quasi-première sur une ligne non électrifiée] et la non-transparence du système nécessite une adaptation pour les conducteurs habitués à conduire principalement sur le réseau non-électrifié).
Le fait que l'infra modernisée ne permette pas de répondre totalement aux objectifs vendus á l'AO peut aussi, dans une certaine mesure, avec la grogne accumulée durant les mois de fermeture, avoir généré une forte attente, donc une exaspération à la hauteur de celle-ci...
rural Wrote:Les retards à répétition (et surtout les suppressions de trains, encore plus pénalisantes pour les usagers), dont se plaint le président de région sont souvent dues à des "dérangements d'installation". Quelqu'un sait-il ce qui se cache derrière cette expression sybilline ?
Mais la région (et certaines associations d'usager comme la FNAUT) portent aussi leur part de responsabilité en demandant des temps de parcours affichés intenables, ou du mois très tendus. Résultat : dès qu'un train est en retard, il n'y a aucune marge et ce retard se propage en cascade, sans s'amortir, à tous les trains croiseurs, puis à tous les trains croiseurs de ceux-ci, etc...
J'entends souvent dire qu'il y a 20 ans, on faisait Toulouse-Albi plus rapidement que maintenant. Sauf qu'à l'époque, l'offre était rachitique. Avec 2 fois plus de trains, il y a 2 fois plus de croisements donc 2 fois plus de temps perdus aux arrêts intermédiaires. Sans compter qu'avec la périurbanisation galopante de la métropole toulousaine, l'utilisation des arrêts intermédiaires a explosé et qu'il n'est plus envisageable de les squeezer aujourd'hui. Les vrais usagers (ceux du "quotidien") n'ont pas pour priorité le temps de parcours affiché (et très théorique). Ils demandent avant tout 3 choses : de la fréquence (avoir un train à l'heure où on en a besoin), de la fiabilité (respect des horaires, pas de suppression) et du confort (ligne en bon état - et là tout va bien depuis les travaux ! - et rames de capacité suffisante).