Quoi qu'il en soit, le fait que cette situation perdure à moins de 3 semaines de l'échéance, et que SNCF Voyages ne bronche pas, c'est très révélateur, et vraiment inquiétant pour l'avenir de la SNCF.
Il y a des réunions quasiment toutes les semaines (et des personnes mobilisées à plein temps sur ces sujets) pour tenter de trouver des solutions limitant la casse, en matière de sillons non attribués et des conséquences des fenêtres travaux en croissance exponentielle (et dont la prise en compte dans le processus de contruction des horaires s'avère chaotique, bis repetita). Multiplier les déclarations de mécontentement dans la presse ne changerait pas la donne et de toute manière, comme déjà expliqué, la tutelle des deux EPIC l'a clairement interdite, ayant mis la communication sur le SA 2012 sous tutelle, suite aux alertes répétées (mais trop tardives de mon point de vue) de la DG de l'opérateur historique. On sait depuis des mois que l'offre sur la TS en 2012 sera très dégradée... comme sur Tours-Bordeaux-Hendaye/Tarbes ou encore Nantes-Bordeaux. Le système n'ayant pas de bras de rappel responsabilisant tous les acteurs, le verdict sera au final l'évolution du trafic et de l'offre, puisque le ratio recettes/dépenses va inévitablement se dégrader, pour l'EF SNCF (les coûts unitaires vont augmenter du fait des temps de parcours en hausse et des roulements moins bien optimisés du fait des circulations supprimées, les recettes devraient baisser sur les axes les plus impactés, du fait des fréquences en baisse et des temps de parcours en hausse, sans parler de la mise à disposition très tardive des sillons, donc des trains à la vente).
Sur Castelnaudaray-Toulouse, le RVB s'effectue entre 8h et 17h sur la voie 2, avec forte réduction de capacité du fait de la circulation sur la voie restante et des performances anachroniques des IPCS (de conception récente) sur ce tronçon (VL100 pour 150/160 en sens normal avec un block à cantons très longs... en résumé des IPCS du pauvre) et de l'importance des LTV appliquées dans la zone du chantier (VL 40 allant jusqu'à 6 km, inséré dans une VL100 de 5 km). Les conséquences sont de ce fait très lourdes pour les circulations commerciales, d'autant que toutes les adaptations horaires n'ont pas été réalisées (pour 2011 du moins), donc beaucoup d'irrégularité à prévoir de ce fait (sur un axe déjà à la traîne dans ce domaine).