[2012] TER Franche-Comté

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Re: [2012] TER Franche-Comté

Messagepar Didier 74 » 14 Jan 2012 12:49

Le Pays, 14 janvier 2012
La colère monte d’un cran chez les usagers des TER

Axel Othelet veut, si le comité des usagers voit le jour, envisager des opérations marquantes, du type la grève de l’achat des billets. Car ses journées, à cause du train, sont parfois très très longues.

On s’en doutait, le nouveau cadencement des trains lancé le 11 décembre dernier ne ferait pas que des heureux. Pis, il fait de grands mécontents, qui envisagent de créer un nouveau comité d’usager des TER. Très en colère…

Axel Othelet n’en revient toujours pas : depuis le temps qu’il prend le train pour ses déplacements professionnels -il a longuement travaillé à Nancy et à Strasbourg-, c’est le pompon. Notamment depuis le 11 décembre, lorsque le nouveau basculement des trains a été lancé. Directeur de l’Institut régional du travail social (IRTS), il fait très régulièrement la navette entre Belfort et Besançon et pensait que le train serait le meilleur moyen de locomotion : « Le train, c’est mon deuxième bureau, et je ne veux pas non plus être racketté par l’autoroute ». Mais depuis le nouveau cadencement, « qui a aussi produit de la grève parmi les personnels de la SNCF, on multiplie les problèmes ».

Insatisfaction sur toute la ligne
Les nouveaux horaires, d’abord, « pas pensés par des gens qui prennent le train. Par exemple, avant le 11 décembre, on avait un TER à 7h21 à Belfort et on arrivait à 8h24. Aujourd’hui, il faut le prendre à 7h04 pour arriver à la même heure : il marque d’innombrables arrêts dans lesquels personne ne monte ». Idem le soir : avant le 11 décembre, il y avait trois Besançon-Belfort entre 17h27 et 18h20. Aujourd’hui, plus que deux, sans intermédiaire. « À 18h11, il y a vraiment du monde. » Axel Othelet relève, le long de la ligne, une « insatisfaction unanime sur la qualité du service », et s’en prend autant à la Région Franche-Comté, qui gère les TER, qu’à la SNCF. « Le lundi matin et le vendredi soir, aux heures de pointe, les trains comportent… deux wagons. Les gens sont debout, serrés les uns contre les autres. Et ça, c’est quand le train n’a pas une demi-heure de retard, ou n’est pas supprimé. De colère, on en serait presque à casser des choses ». Fâché de devoir régulièrement faire reporter ses rendez-vous de la matinée ou de rentrer chez lui à 21h après avoir attendu un train sur le quai à Besançon, Axel Othelet a décidé de regrouper les mécontents en un comité d’usagers des TER francs-comtois. « J’entends des plaintes aussi sur la ligne Dijon-Besançon, en Haute-Saône… Notre première démarche pourrait être radicale, à l’instar d’une grève massive de l’achat des billets ou une occupation des rails, avant de travailler sur des propositions plus constructives. Le problème, c’est qu’on n’a pas d’explication. SNCF et Région Franche-Comté se renvoient la balle ».

De sensibilité écologiste, Axel Othelet, qui est aussi vice-président de la Communauté de communes du Pays sous-vosgien, souhaiterait que la réflexion sur les transports francs-comtois soit menée de façon plus globale, « en fonction, aussi des cadencements de bus, des flux de véhicules aux heures de pointe. Mais il y a peut-être besoin d’une évaluation à six mois… » Il a promis, lui, de ne pas attendre aussi longtemps pour faire connaître son mécontentement.
Dernière édition par Didier 74 le 03 Nov 2012 10:22, édité 1 fois.
Didier 74
 

Re: [2012] TER Franche-Comté

Messagepar Didier 74 » 09 Fév 2012 20:12

Je copie ici cet article déjà cité dans le sujet sur la ligne Paris - Bâle, afin de le commenter
L'Est Républicain, 9 février
Territoire de Belfort : quid de la sécurité dans les TER ?

Les désagréments persistent pour les usagers des TER entre Epinal, Belfort et Vesoul., mais rien n’est fait pour y remédier. Et la Région botte en touche.

Dimanche 29 janvier, Jean-Michel monte à bord du TER n°894627 en provenance d’Epinal et à destination de Belfort.

« Sur une bonne partie du trajet, de la gare de Lure à celle des Trois-chênes », se souvient-il, « près de 60 personnes ont voyagé debout, entassées comme des sardines ». Une seule voiture (80 places assises) avait été mise en place pour transporter (80 + 60) 140 personnes.
L’usager doit s’adapter

Qu’aurait-il pu se passer si le conducteur de la machine avait eu à freiner brutalement ? Qu’aurait pu faire le contrôleur en cas d’incident ou de malaise ? On n’ose l’imaginer.

Et il ne s’agit apparemment pas d’un cas exceptionnel. « Cette situation se répète toutes les semaines depuis le changement d’horaires » insiste Jean-Michel. « Devrons -nous faire comme les passagers de ce Corail qui sont descendus du train pour exiger une voiture suppplémentaire ? S’il faut en arriver là pour obtenir des conditions de voyage décentes… »

Et ce ne sont pas les contrôleurs qui en prendraient ombrage. Eux à qui, lorsqu’ils font remonter l’information, leur hiérarchie répond que « c’est à l’usager à s’adapter à la SNCF et non le contraire ».

Quant aux problèmes d’horaires pénalisant les voyageurs de la ligne Belfort-Vesoul, la réponse de Marie-Guite Dufay, présidente de Région, au courrier de Bernard Tournier, président de l’association pour la modernisation de la ligne Paris-Bâle, pourrait presque prêter à sourire si le problème n’était pas aussi grave.

« Avant le 11 décembre 2011 » lui écrit-elle, « il était possible d’effectuer le trajet de Belfort à Vesoul, en soirée, en empruntant les TET (Corail) de 16h50 ou 18h48 ou les TER de 17h25 et 19h15. Face à un risque de suppression de la ligne 4, le conseil régional de Franche-Comté avait estimé nécessaire de préserver trois allers-retours sur cinq entre Belfort et Vesoul. Deux dessertes de substitution avaient ainsi été étudiées à 16h35 et 18h35, ces deux horaires étant considérés comme positionnés en heures de pointe le soir ». C’est bien connu que les magasins, les banques, les services ferment à 18 h…

Et Mme Dufay de se débarrasser de la patate chaude à moindres frais en invitant Bernard Tournier à transmettre sa « demande aux services de l’Etat en charge des TET » pour un déplacement de l’horaire de ce Corail de 18h08 à 19h08. « Par ailleurs » conclut la présidente de la Région, « je compte sur votre mobilisation et votre appui, afin que les décisions relatives à la desserte TET ne soient pas prises unilatéralement » […] pour assurer la pérennité de la desserte de la ligne 4 en complémentarité avec l’offre TER Vesoul-Belfort ». Sans rire.

Une « assez jolie démonstration de la Région de noyer le poisson et de renvoyer sur d’autres (l’Etat, nous) », commente Bernard Tournier, « la responsabilité de cet état de fait déplorable ».

Concernant la desserte dominicale Epinal - Belfort
Il n'y a que 3 trains :
- 894609 (Epinal 9h57 - Belfort 11h28)
- 894619 (Epinal 14h35 - Belfort 15h58)
- 894627 (Epinal 18h49 - Belfort 20h25).
En sens 3 trains aussi :
- 894612 (Belfort 11h02 - Epinal 12h33)
- 894624 (Belfort 17h02 - Epinal 18h33)
- 894632 (Belfort 20h02 - Epinal 21h38 - Nancy 22h34).

Du lundi au vendredi, l'offre est la suivante :
- 894602 (Belfort 6h02 - Epinal 7h33)
- 894612 (Belfort 11h02 - Epinal 12h33)
- 894624 (Belfort 17h02 - Epinal 18h33)
- 894632 (Belfort 20h02 - Epinal 21h38 - Nancy 22h34) uniquement le vendredi
- 894630 (Belfort 20h35 - Epinal 22h06) sauf le vendredi
- 894603 (Epinal 6h27 - Belfort 7h58) sauf le lundi
- 894605 (Nancy 6h05 - Epinal 7h12 - Belfort 8h34) le lundi
- 894609 (Epinal 9h57 - Belfort 11h28)
- 894619 (Epinal 14h35 - Belfort 15h58)
- 894625 (Nancy 17h50 - Belfort 20h25)

Il y a clairement un problème d'offre sur cette ligne, qui relève de la Région Franche-Comté. Elle ne fait que concentrer une clientèle captive sur un nombre réduit de trains. L'offre n'est même pas renforcée pour les flux hebdomadaires.

Pour le dimanche, il y a sans doute le potentiel pour un train supplémentaire au départ d'Epinal vers 17h ou 20h. Le parc matériel de la Région Franche-Comté est-il si limité pour que le seul train Epinal - Belfort du dimanche soir circule en unité simple ?

Belfort - Vesoul en soirée
L'offre est la suivante :
- 1848 DàV Belfort 16h50 - Vesoul 17h30
- 894450 Q Belfort 17h35 - Vesoul 18h21
- 1946 DF Belfort 18h01 - Vesoul 18h40
- 1944 LàS Belfort 18h08 - Vesoul 18h49
- 894454 LàV Belfort 18h35 - Vesoul 19h21
- 894462 VDF Belfort 20h35 - Vesoul 21h21

Le dernier pour Vesoul est donc à 18h35 du lundi au jeudi. C'est ce qui pose problème. Visiblement, la Région Franche-Comté n'envisage pas la création d'un Belfort 19h35 - Vesoul 20h21. Elle laisse croire que l'Etat pourrait (ou devrait) décaler son TER d'une heure. L'arrivée à Paris serait alors repoussée à 23h16.

Dans la présentation du dernier comité de ligne, on trouve les éléments suivants
Belfort-Lure Vesoul: 70% d’abonnés, 14 TER par jour
Une orientation équilibrée de la clientèle de Lure vers Belfort et Vesoul
Une fréquentation dynamique des haltes de Champagney et Ronchamp.
Belfort – Luxeuil-les-Bains - Epinal : 20 % d’abonnés, 7 TER jour.
Flux étudiants important de début et fin de semaine (échanges Lorraine / Franche-Comté)
Des services TER routiers complémentaires aux services départementaux entre Vesoul et Luxeuil les Bains.
La ligne Belfort Vesoul représente 60% de la clientèle du secteur.
Au premier semestre 2011, la fréquentation de ces lignes progresse de + 3,5% .

En 2010, la fréquentation de la gare de Vesoul était de 1154 voyageurs/jour.

La région Franche-Comté fait peu d'efforts pour ce secteur. Sur la ligne Belfort - Vesoul, l'offre TER est quasi inexistant en heure creuse. Elle devrait envisager de développer la ligne Belfort - Vesoul en heures creuses à coût marginal en réutilisant les rames fonctionnant en heure de pointe.

Par ailleurs, les dessertes Belfort - Vesoul et Belfort - Epinal pourraient être mutualisées entre Belfort et Lure avec soit des trains bitanches soit des correspondances à Lure.
Dernière édition par Didier 74 le 03 Nov 2012 10:23, édité 1 fois.
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Re: [2012] TER Franche-Comté

Messagepar chris2002 » 09 Fév 2012 22:12

Qu’aurait-il pu se passer si le conducteur de la machine avait eu à freiner brutalement ? Qu’aurait pu faire le contrôleur en cas d’incident ou de malaise ? On n’ose l’imaginer.


La même chose que dans les trains du RER A, les métros de la ligne 13, les TER200 assurés avec des rames Eurocity ou le car postal Sion-Ayent-Anzère (Suisse) de 17h30* ? :beammeup:


*juste une expérience personnelle. :mrgreen:
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Re: [2012] TER Franche-Comté

Messagepar Jojo » 10 Fév 2012 17:58

chris2002 Wrote:
Qu’aurait-il pu se passer si le conducteur de la machine avait eu à freiner brutalement ? Qu’aurait pu faire le contrôleur en cas d’incident ou de malaise ? On n’ose l’imaginer.


La même chose que dans les trains du RER A, les métros de la ligne 13, les TER200 assurés avec des rames Eurocity ou le car postal Sion-Ayent-Anzère (Suisse) de 17h30* ? :beammeup:


*juste une expérience personnelle. :mrgreen:

Il faut comprendre qu'en Franche-Comté, des trains pleins, c'est rare :mrgreen:

PS (quasi expérience personnelle): vendredi dernier l'EC 97 Iris était plus rempli qu'un Mi84 du RER A en heure de pointe... (journées universitaires à Strasbourg + super-pointe hebdomadaire + quart d'heure de retard...)
Puissance sans adhérence n'est que ruine des essieux.

Ps : "Hors" et "Or" sont deux mots différents, mille sabords !
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Re: [2012] TER Franche-Comté

Messagepar Didier 74 » 21 Fév 2012 20:05

franche-comte.france3.fr, 18 février
Marie-Guite Dufay interpelle la SNCF

La présidente de la région reproche à la SNCF des "dysfonctionnements graves" des TER

La présidente de la région de Franche-Comté interpelle une seconde fois dans un courrier Guillaume Pepy, le président de la SNCF. Cette fois-ci, l'élue socialiste écrit pour dénoncer les "dysfonctionnements graves du service des TER en Franche-Comté, les annulations de trains, un taux de retard élevé, un matériel inadapté".

Marie-Guite Dufay reconnaît que la SNCF a pris des dispositions pour améliorer le fonctionnement mais demande "un traitement national spécifique afin que la Franche-Comté bénéficie d'un plan d'action et de moyens à la hauteur des dérèglements constatés sur le terrain" et de préciser à Guillaume Pépy que "la négociation de la nouvelle convention entre la région et la SNCF ne s'engage pas sous les meilleurs auspices". Dans son courrier de janvier dernier, Marie-Guite Dufay reprochait à la SNCF de ne pas proposer un service correct de navettes entre les deux gares de Besançon.
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Re: [2012] TER Franche-Comté

Messagepar IVAN » 22 Fév 2012 8:24

Eh bien, elle se réveille un peu tard la douce Marie Guite pour qui tout allait bien il y a deux semaines.
De fait il a fallu qu'une élue EELV ponde un blog "non officiel" où chacun pouvait signaler les retards et suppressions de trains récurrents de cette putain de ligne pour faire bouger un tant soit peu les choses...car systématiquement, le blog de ligne IGNORE les suppressions et le responsable du blog est un peu à l'ouest. (Il y aura tout eu : la vague de froid (sec !), les 3 cm de neige, en attendant les pollens de saule pour commencer)
Voir :http://www.maligne-ter.com/dijon-belfort/index.php?post/2012/02/20/REGULARITE-semaine-7#comments

Pas sûr que çà bouge un peu, chacun se renvoyant le ballon (dégonflé).
A signaler l'incompétence crasse du personnel en gare de Dole, incapable d'annoncer les retards et toujours planqué...
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Re: [2012] TER Franche-Comté

Messagepar Didier 74 » 06 Mar 2012 22:35

Le Pays, 24 février
Marie-Guite Dufay menace de ne plus payer la SNCF

La liaison Besançon Belfort est considérée comme un point noir de la circulation des TER entre Besançon et Belfort.

Le ras-le-bol des usagers du train est tel que la présidente de la Région de Franche-Comté est prête à suspendre le paiement des 90 millions d’euros dus à la SNCF en 2012.

À l’issue d’une réunion hier à Besançon entre les représentants régionaux de la Fnaut (Fédération nationale des associations d’usagers des transports) et les services de la Région, Marie-Guite Dufay a décidé de mettre les pieds dans le plat devant la presse. Trop, c’est trop… « On voit des trains supprimés, des trains quasiment toujours en retard et des trains pas adaptés. La situation est extrêmement grave et préoccupante, alors que la Région a augmenté l’offre des TER avec une rallonge de 6 millions d’euros pour 2012 ».

21 000 utilisateurs quotidiens
« Je suis trop atteinte, trop percutée par ce qui se passe. Je pense que je m’autoriserai à suspendre les paiements à la SNCF. J‘espère qu’on n’en arrivera pas là, mais, franchement, je me mets à la place des usagers », a menacé Marie-Guite Dufay. Elle laisse un mois à la SNCF pour arranger la situation des 21 000 utilisateurs quotidiens du TER en Franche-Comté. Aujourd’hui, estime-t-elle, le conseil régional paie un service qui n’est pas au rendez-vous.

« Tous ces soucis ne sont plus supportables », a complété Alain Fousseret, vice-président chargé des TER.

Et ce qui fâche plus particulièrement Marie-Guite Dufay, c’est que lors de la négociation de la convention 2012, la SNCF n’a pas prévenu que la Franche-Comté sera une des régions les plus affectées par des travaux. « C’est seulement maintenant qu’on nous le dit ».

François Jeannin, président régional de la Fnaut, n’a pas mâché ses mots non plus. « Depuis janvier, il n’y a pas un seul jour sans qu’on nous signale des dysfonctionnements. C’est invraisemblable. La régularité est dégradée, la qualité de service est déplorable, la suppression de trains trop répétitive, le matériel en capacité insuffisante », a rajouté François Jeannin.

Ce dernier n’a pas contredit Marie-Guite Dufay quand elle a annoncé un taux de dysfonctionnements de 22 % en moyenne, au lieu de 7 à 8 % généralement, et de 44 % sur certaines lignes comme la liaison Belfort-Montbéliard-Besançon, considérée comme un véritable point noir (notre édition du mercredi 22 février).

Également affectés par la nouvelle grille, les habitants de l’Aire urbaine travaillant en Alsace qui ne retrouvent pas leur compte avec les TER qui ont remplacé les TET (trains d’équilibre du territoire) entre Strasbourg et Lyon.

La balle est désormais dans le camp de la SNCF. Nicole Notat, médiatrice nouveaux horaires et services, a reçu la Fnaut qui sera également chez Thierry Mariani, ministre des Transports, le 28 février. Quant à Marie-Guite Dufay, elle a écrit à plusieurs reprises à Guillaume Pépy, patron de la SNCF. Sa menace de suspendre le paiement des mensualités portera-t-elle ses fruits en un mois ?

Pas de réaction publique de SNCF après le coup de gueule de Marie-Guite Dufay ?
Didier 74
 

Re: [2012] TER Franche-Comté

Messagepar Didier 74 » 11 Mar 2012 20:11

L'Est Républicain, 9 mars
Quand le TER renverse la vapeur

La ligne TER Besançon-Belfort suscite le mécontentement des usagers suite à de nombreux retards. La SNCF relativise.

25 % des trains accusaient plus de cinq minutes de retard en janvier, 15 % en février.

« Tous les jours c’est pareil, y’en a marre. » « Des retards ? Je dirais que c’est au moins une fois sur trois ou une fois sur quatre. » Les usagers réguliers de la SNCF qui rejoignent depuis Besançon, Montbéliard ou Belfort en TER, souvent pour y travailler, accusent le coup.

Dernier incident en date, mercredi soir en gare de Laissey. Le train n° 95865 en provenance de Belfort et à destination de Lyon-Perrache s’immobilise. Dans le noir, sans chauffage, les voyageurs patientent quarante minutes avant de repartir. Le train, qui avait déjà dix minutes de retard au départ de Belfort, arrive en gare de Besançon cinquante minutes après l’horaire prévu. Ceux qui poursuivent leur voyage jusqu’à Lyon bénéficient d’un train de secours mis en place sur une autre voie. En cause : une panne électrique réparée in extremis par le conducteur.

« Depuis le 11 décembre, c’est une catastrophe. Comme il n’y a plus de Corail entre Lyon et Strasbourg, les cadences des TER s’accentuent, le matériel tombe plus souvent en panne, sauf qu’il n’y pas plus de techniciens pour le réparer » désespère un agent de bord. Sébastien Gasc, secrétaire général du secteur fédéral CGT des cheminots de la région de Dijon, confirme : « Seize postes ont été supprimés en 2010 sur toute la région, tous les secteurs sont touchés, y compris dans la maintenance. »

Si les usagers ont le sentiment que les retards s’accumulent, les chiffres de la SNCF concernant cette ligne sont stables : 15 % de trains en retard de plus de cinq minutes en décembre, 25 % en janvier, et de nouveau 15 % en février. Des taux bien plus élevés cependant que l’objectif régional fixé à 9,5 %. « Ces chiffres ne comptabilisent pas les trains supprimés, nombreux en décembre suite au mouvement social et au manque de personnel » explique Sébastien Gasc.

« Les hivers ont toujours été rudes »
Pour Jean-François Dumont, directeur des lignes TER en Franche-Comté, les trains ne roulent pas plus qu’auparavant. « Quarante circulent chaque jour entre Besançon et Belfort. L’augmentation du trafic est liée à la mise en place des navettes vers les gares TGV. Le parc, qui a 23 ans d’âge moyen, est plutôt jeune. » Lui explique surtout ces retards par les intempéries hivernales et un rocher qui menace de s’écrouler sur un passage à Baume-les-Dames et qui ralentit les trains. « Réseau Ferré de France est en train de consolider la paroi mais on ne dépasse pas 40 km/h sur cette zone. »

Pour la CGT, les intempéries sont un faux problème : « Les hivers ont toujours été rudes. Le problème, c’est que les machines sont moins bien entretenues faute de personnel suffisant. Au printemps, ça sera sûrement la même chose » prévoit M. Gasc.

En attendant, les passagers du train 95865 ne toucheront pas un centime. Contrairement aux trajets TGV ou Corail, les retards en TER ne sont pas pris en charge par la SNCF. Hier, sur le site Internet de la société, aucun bulletin de retard n’avait été publié concernant ce fameux train.
Didier 74
 

Re: [2012] TER Franche-Comté

Messagepar Didier 74 » 13 Mar 2012 17:19

ville-rail-transports.com, 13 mars
Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional de Franche-Comté « La SNCF pensait que les usagers allaient massivement se reporter sur le TGV »

Ville, Rail & Transports. Vous êtes prête à suspendre vos paiements à la SNCF. Pour quelles raisons majeures ?
Marie-Guite Dufay. En Franche-Comté, la situation est particulièrement tendue. Quand on descend à 63 % de taux de satisfaction sur la ligne Besançon - Lons-le-Saunier… Dans l’esprit des gens, le TER remplaçait le TET supprimé Strasbourg - Lyon. La SNCF pensait que les usagers allaient massivement se reporter sur le TGV. Ce n’est pas le cas. Et les trains mis en service par la SNCF sont ridiculement inadaptés. Sur Belfort - Dijon, les retards de trains sont systématiques, sans compter les suppressions. Manifestement, le matériel n’est pas adapté à la météo, à la surcharge de l’offre… La SNCF constate cette catastrophe.

VR&T. Vous aviez pourtant négocié sur le nouveau service ?
M.-G. D. Il y a un très fort mécontentement, car il n’y a pas eu d’anticipation de la part de la SNCF. Pendant un an, nous avons discuté du cadencement, de la nouvelle offre de service. La région a mis en place une offre supplémentaire de desserte, avec une rallonge de six millions d’euros. À aucun moment on ne m’a dit : attention, nous ne sommes pas sûrs de pouvoir faire. Nous n’aurions alors peut-être pas choisi de payer plus pour davantage de dessertes. Aujourd’hui, on me dit : nous sommes désolés, nous ne pouvons pas faire. Au bout du compte, nous avons simplement davantage de réclamations et on ne voit pas de trains supplémentaires. Depuis deux mois, nous sommes dans cette situation, alors que les travaux n’ont pas commencé. Or nous sommes dans une région où ils sont très importants cette année.

VR&T. Que réclamez-vous concrètement à la SNCF ?
M.-G. D. Pour les travaux, c’est parti, nous avons été informés. Sur le reste des dysfonctionnements, suppressions, retards, trains trop exigus, nous voulons des réponses et l’on ne peut accepter qu’il n’y ait pas d’amélioration d’ici avril. Il y a près de 40 % de dysfonctionnements, avec plus de quinze minutes de retard, sur certaines lignes, 30 % sur Belfort - Dijon. Sans compter les trains supprimés… Il faut que ce taux descende à 10 %. La semaine dernière, la SNCF a proposé un plan d’action, avec davantage de conducteurs formés aux nouveaux matériels, une adaptation des besoins pour donner des marges, la volonté d’aller chercher du matériel ailleurs. Je fais confiance, a priori. Sinon, on suspendra le paiement.
Didier 74
 

Re: [2012] TER Franche-Comté

Messagepar Didier 74 » 15 Mar 2012 16:18

macommune.info, 15 mars
TER : le ras-le-bol d’une voyageuse du train Besançon-Belfort…

Marine a fait le choix de se passer d’une voiture pour privilégier le vélo et le train. Sans pour autant le regretter, elle ne cache pas sa colère contre les nouveaux horaires et les problèmes a répétition sur la ligne Besançon-Belfort. Marine a donc écrit une lettre ouverte pour expliquer son quotidien dans un TER en Franche-Comté. « Serai-je à l’heure ? ca devient l’angoisse journalière » explique-t-elle.

SNCF, « Tout est possible ! », slogan SNCF en 1988 ! En effet, tout est vraiment possible : retards en tous genres, problèmes de mise à quai, problèmes de portes qui ne se ferment plus, problèmes de freins qui gèlent et des retards sans explications et ... j’en passe ! On compte sur les doigts de la main le nombre de trains à l’heure. Cela devient l’angoisse journalière : " Serai-je à l’heure ? ". On l’entend dans toutes les bouches.

Ce lundi 12 mars. Jour de rentrée scolaire, 6h du matin en gare de Besançon. Surprise. Le train de 6h11 pour Belfort estdéfinitivement supprimé ! « Je suis pourtant abonnée à l’année, référencée par mail au niveau des TER pour informations diverses et je n’ai reçu aucun courriel annonçant les nouveaux horaires ! Par contre, on m'envoie bien toutes les publicités du service TER ! »

« Plus d’une centaine de personnes se retrouvent debout »
En outre, le comble de ce 12 mars : le train de 6h32 arrive à quai avec deux wagons seulement alors qu'il doit remplacer les deux trains de voyageurs de 6h11 et de 6h32. En conséquence, plein au départ de Besançon et desservant toutes les gares du parcours (au nombre de 10), plus d’une centaine de personnes se retrouvent debout, y compris dans le fourgon pourtant interdit aux passagers ! Photos à l’appui.

Par ailleurs, ce train de 6h11 desservait Belfort pour bon nombre de travailleurs qui embauchent à 8h. Le train précédent est maintenant à 6h57 soit 14 minutes plus tôt. Il arrive à Belfort à 7h19, ce qui implique plus de 40 minutes d'attente avant une embauche classique. Merci les nouveaux horaires du 11 décembre, jour du cadencement : 19 minutes de perdues !

La perte de temps, le soir, est, elle aussi, impressionnante ! En effet, le train de 17h11 avant cadencement est passé à 17h01, puis maintenant à 16h53, ne permettant plus aux personnes terminant leur travail vers 17 h de le prendre. Le train suivant n'étant qu' à 17h32, il en résulte une perte de temps de 30 minutes. Ces nouveaux horaires, sur une journée, génèrent un temps total d'attente de 45 mn , soit autant de tant perdu pour le travailleur !

Beaucoup de sondages, en décembre janvier, ont été effectués pour demander aux usagers en partance de Besançon pour Belfort ou Montbéliard s’ils prendraient la LGV avec un tarif intéressant abonnement-travail ? Dans mon entourage, je ne connais personne que cela arrangerait, car cela impliquerait deux changements et deux navettes pour un gain de temps nul et une dépense plus importante. Nous sommes alors en droit de nous demander aujourd'hui, si le projet inavoué de la SNCF n’est pas de supprimer définitivement le service TER, renonçant ainsi à sa mission de service public.

« On assiste à la détérioration du service offert par la SNCF »
En conclusion, à l’heure du développement durable et du respect de l’environnement, où le transport en commun devrait être une priorité absolue, on assiste à la détérioration du service offert par la SNCF, qui va conduire de plus en plus de personnes de personnes à recourir à leur voiture ! Ce qui me paraît inquiétant

« Sncf, à nous de vous faire préférer le train » : slogan SNCF en 2010 ! Alors là, il reste énormément à faire ! L’irascibilité des voyageurs en retard font que les contrôleurs et le personnel de quai sont toujours pris à parti par des personnes furieuses, je n’aimerais vraiment pas être à leur place

Marine Poirrier, usager TER et vélo, quatre jours par semaine pour Belfort et Montbéliard, qui a fait le choix de ne plus avoir de voiture pour un comportement plus responsable, pas furieuse, mais presque. Enfin, déçue.
Didier 74
 

Re: [2012] TER Franche-Comté

Messagepar Didier 74 » 20 Mar 2012 19:31

franche-comte.france3.fr, 20 mars
Franche-Comté : des TER (à nouveau) à l'heure

Les usagers s'en plaignaient, la SNCF a corrigé le tir : la régularité des trains régionaux s'est améliorée.

Le 11 décembre dernier, les ennuis avaient commencé. Pour pas mal d'usagers de la SNCF. Changement d'horaires, cadencement, risques d'éboulement : la régularité des TER laissait à désirer, en particulier sur la ligne Dijon/Besançon/Belfort. Jusqu'à 60% seulement des trains arrivaient à l'heure. La SNCF s'est sérieusement penchée sur ce problème.

Chaque jour, 21 000 voyageurs empruntent un train régional, dont près de 14 000 sur le seul axe Dijon/Besançon/Belfort. Et les usagers sont formels : la situation s'est effectivement améliorée ces derniers temps. Selon la SNCF, la régularité des trains régionaux se situe désormais à son niveau habituel : 92%.

Marie-Guite Dufay, la présidente de la région Franche-Comté, avait elle-même dénoncé vigoureusement la dégradation du service.
Didier 74
 

Re: [2012] TER Franche-Comté

Messagepar Didier 74 » 29 Mar 2012 14:09

AFP, 23 mars
Franche-Comté : moins de dysfonctionnements mais un réseau TER en danger

La régularité du trafic ferroviaire s'améliore en Franche-Comté où retards et annulations se sont multipliés depuis décembre, ont estimé vendredi à Besançon les représentants des usagers qui ont toutefois dénoncé des «problèmes structurels» menant vers une «situation catastrophique».

«La régularité du trafic ferroviaire TGV et TER s'améliore avec moins de trains en retards et moins de trains annulés. La fronde généralisée des usagers dans la région a contribué à ses améliorations», a expliqué le président régional de la Fédération nationale des associations d'usagers de transports (Fnaut) François Jeannin, lors d'une conférence de presse.

Les perturbations viennent de la mise en place du cadencement des trains, des nouveaux horaires de la SNCF et la mise en service de la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône le 11 décembre. Selon la Fnaut, la Franche-Comté est la plus touchée avec les régions Paca et Rhône-Alpes.

La présidente (PS) du conseil régional de Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, avait menacé fin février de suspendre les sommes versées à la SNCF par la région si les dysfonctionnements sur le réseau TER n'étaient pas résolus d'ici avril.

«Mais il y a des problèmes structurels dans l'organisation ferroviaire. Si on continue à malmener le réseau TER, nous allons arriver à une situation catastrophique avec la ligne TGV Rhin-Rhône privilégiée aux dépens d'un réseau TER sclérosé», a ajouté M. Jeannin.

La Fnaut dénonce notamment des «dessertes insuffisantes», des «allongements de temps de parcours», des TER dont la «capacité est insuffisante par rapport au nombre de passagers» et de «mauvaises correspondances» avec les horaires des TGV.

Pour la Fnaut, la ligne TER Strasbourg-Lyon «est la plus sinistrée avec la suppression des trains Corail et deux changements à Belfort et Montbéliard» qui augmentent le temps de parcours d'environ 1h30.

L'Association suisse transport environnement (ATE) a déploré pour sa part une «mauvaise desserte ferroviaire transfrontalière alors que le trafic routier entre la France et la Suisse ne cesse d'augmenter».

Le Pays, 24 mars
« Le réseau franc-comtois est en état d’ostéoporose »

François Jeannin est plutôt pessimiste sur l’avenir du ferroviaire en Franche-Comté.

Selon François Jeannin, président régional de la Fnaut, l’avenir ferroviaire de la Franche-Comté n’est pas rose. Si les problèmes conjoncturels se sont estompés depuis son « coup de gueule » de février, il reste inquiet sur la résolution des problèmes structurels. Le handicap majeur étant « la gouvernance ferroviaire ».

« On est obligé de mettre le doigt là où ça fait mal ». François Jeannin, président régional de la Fédération des associations d’usagers des transports (Fnaut), n’a pas mâché ses mots, hier matin, à Besançon en faisant le point sur le cadencement ferroviaire mis en place au lendemain du lancement commercial du TGV Rhin-Rhône le 11 décembre 2012.

Avec les adhérents de toute la région, il a dressé une longue liste des dysfonctionnements relevés en janvier et en février, notamment sur l’axe Belfort-Besançon que la Fnaut a déjà dénoncés en février.

François Jeannin a reconnu que les choses se sont améliorées depuis. Aussi bien au niveau de la régularité que du nombre de train mis en service. « Un mieux se constate », a concédé le président. Un mieux avant la tempête, car il n’a pas résisté longtemps avant d’annoncer « une catastrophe ». Selon lui, « le pire est à craindre dans les années qui viennent ».

« Le réseau ferroviaire franc-comtois est en état d’ostéoporose. Où on va ? J’analyse objectivement ce qui se prépare. Il faut des décisions politiques rapides. À la Fnaut, on ne va pas continuer comme ça, si ça ne sert à rien. On nous évite, il y en a marre, l’usager est-il vraiment partie intégrante du débat ? » s’est interrogé François Jeannin, courroucé de ne pas avoir été convié, il y a une semaine, à une réunion consacrée à la ligne Paris-Lausanne (Lyria) au conseil régional.

Une mise à l’écart très mal vécue par le président de la Fnaut. « On nous écarte du jeu des propositions, il faut que ça se sache. Nous ne laisserons pas partir les TGV vers Genève en abandonnant Dole, Mouchard et Vallorbe », s’est-il fâché. « La présidente de la Région dit qu’elle ne paiera pas la SNCF, nous on dit qu’on mobilisera comme jamais ».

Une mobilisation « indispensable », car « la Franche-Comté ne pèse pas lourd » et parce que la multiplicité des intervenants transforme le paysage des décideurs du ferroviaire en une « vraie jungle ».« Il y a une crise de gouvernance. L’État s’occupe des TET (train d’équilibre du territoire), la SNCF des TGV et les Régions des TER ».

Sur le fond, les inquiétudes de François Jeannin repose sur les doutes quant à la pérennité du TET (ligne 4) entre Paris et Belfort, sur le service développé entre Dole et la Suisse (Lyria) et sur l’axe Strasbourg-Lyon pour lequel la SNCF pousse au tout TGV au détriment des TER.

29 mars
Les trains régionaux victimes de l’« effet grande vitesse »

Colette Dazy et Bernard Tournier déplorent le manque de coordination entre les TER.

Hier, en gare de Belfort, la SNCF rencontrait les voyageurs des TER. Les associations de défense des usagers n’ont pas manqué le rendez-vous.

Si le 11 décembre 2011 marque le coup d’envoi du TGV en Franche-Comté, il est aussi le début d’une jolie pagaille sur le réseau ferré régional. Dans le hall de la gare de Belfort, hier matin, Colette Dazy, présidente de l’Autau (Association des usagers des transports de l’Aire urbaine) attendait, dossiers sous le bras, Patrick Oeuvray, responsable des lignes TER (Transports express régionaux) en Franche-Comté.

Un appel à la voiture
Des dysfonctionnements, l’association en pointe un bon nombre. Il y a d’abord la ligne Paris-Bâle, relayée au second plan depuis l’arrivée du TGV en gare de Meroux. « Elle ne doit pas être supprimée. Le parcours n’est pas le même, explique Colette Dazy. Elle est indispensable pour les habitants de Vesoul ou de Chaumont ». Cette même ligne qui, l’année dernière encore, effectuait son terminus à Mulhouse, achève maintenant son voyage en gare de Belfort. Une aberration pour Bernard Tournier, président de l’association, qui lutte pour sa modernisation. Selon lui, un tiers des usagers de ce train Corail habitent le Haut-Rhin. Un problème plus général est celui des correspondances. Pour rentrer de Paris, un Mulhousien peut attendre jusqu’à 2h45 à Belfort. Et puis, passé une certaine heure, les navettes entre la gare de TGV de Besançon et son centre-ville sont inexistantes. « Ce manque de coordination est un appel à la voiture ! » lance Colette Dazy.

Des révisions probables en décembre 2013
Quand ils ne sont pas déplacés, certains TER sont tout bonnement supprimés. En semaine, il est impossible de rentrer à Vesoul après 18h35. Une commerçante du faubourg de France à Belfort estime avoir de la chance. Son patron la laisse quitter le travail à 18h20 au lieu de 19h. En face, Patrick Oeuvray, un peu débordé, prend consciencieusement des notes. Mais les revendications exposées ne pourront être prises en compte que sur la grille horaires de décembre 2013.« Il faut faire des études, effectuer des comptages pour évaluer l’usage des trains », se défend-il. Sans parler de rentabilité, il évoque le devoir de « répondre au besoin du plus grand nombre ». Ajouter un TER coûterait environ 580 000 euros par an. Une décision qui incombe au Conseil régional de Franche-Comté.
Didier 74
 

Re: [2012] TER Franche-Comté

Messagepar Didier 74 » 16 Avr 2012 9:32

Rapport de Nicole Notat
Recommandation n° 24,
Gare de Mouchard
: la Médiatrice recommande à SNCF, RFF et à l’Autorité Organisatrice des Transports d'étudier, pour le service 2013, une meilleure articulation TER / TGV permettant une amélioration de la desserte de Mouchard.
Suite donnée à la recommandation :
Une étude sur la desserte de Mouchard, dépendante de la complémentarité TGV / TER, est en cours pour le service 2013.
Didier 74
 

Re: [2012] TER Franche-Comté

Messagepar Didier 74 » 26 Avr 2012 8:53

pleinair.net, 24 avril
Deux mois après avoir évoqué la situation des TER francs-comtois, et suite aux dernières rencontres avec la SNCF, Marie-Guite Dufay, Présidente de la Région Franche-Comté avait invité la presse ce mardi pour échanger sur le sujet. Rappelons qu’en mars dernier, la Présidente était montée au créneau pour dénoncer les dysfonctionnements qui touchaient le réseau des TER. Elle avait menacé la SNCF de ne pas verser la subvention annuelle de la collectivité territoriale si le service ne s’améliorait pas.

Une menace qu’elle a d’ailleurs mise à exécution en n’accordant pas la subvention du mois de mars d’un montant de 6 millions d’euros. Cette réaction a semble t’il porté ses fruits puisque, selon Mme Dufay, le service s’est amélioré. Même s’il n’est pas encore parfait.

Alors que l’on recensait près de 40% de retard et 266 annulations en février dernier, un mois plus tard, la région enregistre 8% de retard et 84 annulations. Néanmoins, la région va rester vigilante. Chaque année, elle verse 90 millions d’euros à la SNCF.

Le Progrès, 25 avril
SNCF : les dessertes TER seraient en voie d’amélioration, selon la Région

Franche-Comté. Les paiements, de la Région à la SNCF, avaient été suspendus en raison des dysfonctionnements.

Pour la présidente de Région, la situation semble être revenue à la normale.

Hier, la présidente PS du Conseil régional de Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, s’est dite satisfaite de voir des améliorations autour du trafic TER, après avoir procédé à la suspension de ses paiements à la SNCF, durant un mois, en mars dernier, (soit 6 millions d’euros sur un montant de 72 millions d’euros annuels). Cette décision faisait suite aux retards et suppressions de trains à répétition.

Aujourd’hui, selon ses dires, la situation semble être revenue à la normale.

Suite aux concertations avec la SNCF et la venue de Claude Solard, directeur général SNCF Régions, le 18 avril, la présidente a constaté « une amélioration nette des choses. »

« Les retards quasi systématiques ne dépassent plus les 8 à 10 %, contre 25 voire 40 % en février », a-t-elle expliqué. Les suppressions de trains auraient également évolué dans le bon sens, selon l’élue. Seuls 84 trains ont été supprimés en mars contre 266 en février. Autre source de satisfaction : l’augmentation du nombre de voyageurs et de la recette, en hausse de 16 % par rapport à 2011. Les paiements ont donc été repris, « tout en maintenant une pression. »

Des rencontres avec la SNCF se tiendront dorénavant tous les deux mois et il y aura un renforcement de l’observation du fonctionnement du trafic.

Restent bien sûr quelques points noirs : la liaison Belfort-Lure et la ligne du Revermont se trouvent notamment surchargées le week-end.

« La SNCF devra trouver des solutions en attendant le renouvellement du matériel que nous financerons à partir de 2015. »

Enfin, pour les travaux menés par Réseau Ferré de France (RFF) qui affecteront aussi la ligne du Revermont, la correspondance entre Lons et Bourg-en-Bresse et la desserte de Mouchard notamment, la présidente rappelle que la Région n’a pas la main. Il s’agit plutôt d’« une joyeuse partie de ping-pong entre la SNCF et RFF », mais une nouvelle réunion de suivi aura lieu en juin. « J’espère que nous y serons entendus », conclu la présidente.
Didier 74
 

Re: [2012] TER Franche-Comté

Messagepar Didier 74 » 02 Oct 2012 18:51

Le Progrès, 2 octobre
Sept voyageurs pour Dole (provisoirement) bloqués à Lons

Transports. La mésaventure s’est produite dimanche soir. Le bus était complet et la priorité a été donnée aux passagers qui avaient une correspondance TGV en gare de Dole. Les autres ont attendu le suivant.

« Je suis monté dans le bus, j’ai payé ma place. Au bout d’un moment, comme il y avait trop de monde, le chauffeur a demandé aux gens qui n’avaient pas de correspondance TGV à Dole de descendre. Pour laisser la place à ceux qui avaient un train à prendre. On ne nous a pas remboursés, on nous a dit qu’un taxi allait nous récupérer. » Jimmy Bresillon fait partie des personnes qui se sont retrouvées sur le quai, dimanche soir, alors qu’il avait pris son billet pour rejoindre Dole par le bus de 18h55. Trois autres passagers potentiels n’ont tout bonnement pas pu monter dans le véhicule. « C’était des gamins, ils sont partis. Je ne sais pas comment ils se sont débrouillés. » Jimmy Bresillon, lui, a attendu en vain le taxi promis en compagnie de trois autres jeunes de 16 ans qui avaient payé leurs places. « Un agent de la SNCF nous a expliqué que ce n’était pas son problème. Tout ce qu’il nous a proposé, c’est un train, à 20h30, qui arrivait à plus de 22 heures à Dole. Moyennant 15 euros. » Finalement, c’est un autre bus, qui avait fini son service et devait rentrer à vide sur Dole, qui a accepté de les emmener. Une heure plus tard selon notre témoin, une vingtaine de minutes d’après le transporteur. « Le problème de ce dimanche, c’est qu’il n’y avait pas de taxi disponible », explique Marc-Olivier Chauvet, chef des centres de Lons et Dole de Monts Jura Autocars. L’entreprise qui assure cette liaison pour le compte du réseau Jura Go du conseil général. « Nous n’aimons pas laisser des passagers à quai. Mais il est très difficile d’organiser ce service. Nos bus font cinquante-sept places et la SNCF ne nous donne pas d’élément pour nous permettre des prévisions. Ça n’est pas faute de les demander. On ne peut pas savoir à l’avance combien elle va nous envoyer de clients. La plupart du temps, ça va. Lorsque cela ne passe pas, nous faisons appel à des taxis et c’est nous qui payons. C’est ce qui s’est passé la semaine dernière, par exemple », termine le cadre de Monts Jura autocars. « Dans le cadre de la délégation de service public qui nous a été confiée par le département, nous mettons les moyens qu’il faut en face de la demande. »

Source http://www.leprogres.fr/jura/2012/10/02 ... ues-a-lons

Cette situation est aussi le résultat d'une mauvaise organisation du service TER par la Région Franche-Comté qui persiste à faire passer les usagers de Lons-le-Saunier se rendant à Paris par Dole, un trajet qui oblige à emprunter les cars du Conseil général du Jura entre Lons-le-Saunier et Dole, alors que le trajet le plus rapide pour aller de Lons-le-Saunier à Paris consiste à transiter par Bourg-en-Bresse. Mais délibérément, la Région Franche-Comté refuse de mettre en correspondance les TER Lons-le-Saunier - Bourg-en-Bresse avec les TGV Bourg-en-Bresse - Paris.

Le car 53512 (Lons-le-Saunier 18h55 - Dole 19h55) assure la correspondance avec le TGV 9272 (Dole 20h09 - Paris 22h21) en provenance de Lausanne
Didier 74
 

Re: [2012] TER Franche-Comté

Messagepar François » 02 Oct 2012 19:15

Didier 74 Wrote:Cette situation est aussi le résultat d'une mauvaise organisation du service TER par la Région Franche-Comté


Le problème de fond de cette article c'est qu'il n'y ait pas d'information de transmise au transporteur. Il est quand même surprenant que s’agissant d'un train à réservation les services de la SNCF ne puissent communiquer le nombre de passager attendu, cela permettrait de gérer plus facilement la capacité offerte. C'est malheureusement un classique mais cela ne fait pas toujours l'objet d'un article...
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Re: [2012] TER Franche-Comté

Messagepar Didier 74 » 19 Oct 2012 23:20

Le Pays, 9 octobre
Fréquentation en hausse sur les lignes TER

La Région de Franche-Comté a enregistré une hausse de +12,8% de fréquentation sur les lignes TER par rapport à 2011.

Un comité de concertation de ligne s’est tenu hier soir à la Maison du peuple de Belfort sous l’égide de la Région, de la SNCF et de RFF (Région ferrée de France) pour dresser le bilan d’une année de cadencement et annoncer les modifications pour 2013. Pas de grosses révolutions à attendre.

Le comité de concertation de ligne se réunit une fois par an pour dresser le bilan des activités TER (trains express régionaux). « Il faut faire le point avec les usagers afin de tracer de nouvelles pistes », assure Alain Fousseret, vice-président de la Région Franche-Comté, chargé des transports. À noter qu’une vingtaine de personnes assistait à la réunion qui s’est tenue hier soir. Alain Fousseret, qui aime les chiffres, a rappelé : « Le coût des TER en Franche-Comté est de 90 millions d’euros, les billets des passagers rapportent 19 millions, soit près de 20 % de la dépense totale. L’État verse une subvention de 53 millions d’euros. Et le reste, c’est la Région qui finance sur ses fonds propres, avec des recettes provenant, entre autres, des cartes grises et de la TIPP sur les carburants. »

D’une manière générale les principes du cadencement établi le 11 décembre dernier seront pérennisés. Carine Leuthod, chargée de mission à la Région a affirmé : « Le bilan des TER pour l’année 2012 est positif. La fréquentation est 12,8% supérieure à celle de 2011, plus 16% de recettes directes en moyenne par rapport en 2011. Les trois aller/retour Lyon-Belfort sont un véritable succès. »

Travaux perturbateurs
« S’agissant de la régularité, le début d’année a été difficile à cause du froid, le carburant gelait dans les réservoirs, précise Christophe Mougey de la SNCF. Mais il s’en est suivi un redressement spectaculaire depuis le mois de mars. Aujourd’hui la régularité des trains est de 92,9 %. Avec un bémol pour la ligne Belfort-Besançon qui est de 87,11%, dus notamment à des travaux sur la ligne du côté de Baume-les-Dames ». Pour 2013, pas de grands chambardements Des adaptations par ligne se feront pour mieux correspondre aux besoins. Ainsi le TER Montbéliard-Belfort sera décalé, passant à 17h08 au lieu de 16h42, afin de mieux être en liaison avec Vesoul et Mulhouse.

Hier soir, un usager a posé la question de l’avenir de la ligne 4 (anciennement Paris-Bâle), car des travaux importants doivent avoir lieu en 2013, avec la fermeture complète de la ligne durant trois heures, du 16 septembre au 11 octobre. Réponse de M. Mougey : « Les trains, au départ de Belfort à 8h20 et à 13h20, seront supprimés, tout comme ceux au départ de Paris à 7h42 et à 13h12. » Alain Fousseret a affirmé : « La ligne 4 ne bougera pas en 2013, mais après quid ? Car les locomotives risquent d’être en fin de vie. Devrons-nous acheter des TER pour remplacer les Intercités ? Il faudra que tout le monde se mobilise à nouveau pour défendre le Belfort-Paris. »

Source http://www.lepays.fr/actualite/2012/10/ ... lignes-ter

leprogres.fr, 19 octobre
Le train est trop long pour s’arrêter en gare : l’arrêt est supprimé

La SNCF vient de supprimer deux arrêts TER à la gare de Cousance. La sécurité des passagers est l’une des raisons avancées par la société des chemins de fer. En cause la longueur des trains et des quais trop courts : la montée et la descente des rames présenteraient un risque pour les usagers.
Solution radicale à la gare de Cousance pour assurer la sécurité des voyageurs

Jusqu’à présent, les voyageurs à destination de Cousance étaient invités à monter à l’avant de rame. Mais la SNCF a coupé court à cette pratique et a simplement enlevé les arrêts des TER Lons-Lyon de 6h14 et de 18h47.

Les gares d’Arbois et Arc-et-Senans pourraient subir le même sort. Une décision que dénoncent la fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) en congrès à Lons ce week-end, et la présidente des maires du Jura.

Source http://www.leprogres.fr/jura/2012/10/19 ... t-supprime
Didier 74
 

Re: [2012] TER Franche-Comté

Messagepar Didier 74 » 10 Nov 2012 20:06

arcinfo.ch, 9 novembre
Le train des Horlogers est surchargé

La tension monte dans le train des Horlogers, dont l’unique voiture ne suffit plus à transporter dans de bonnes conditions les usagers en fin d’après-midi.

"Cela fait des mois que cela dure! C’est scandaleux!» Il est 17h, en gare de La Chaux-de-Fonds, et à l’heure de la sortie des usines, l’ambiance est plutôt tendue dans le train des Horlogers qui assure la liaison entre La Chaux-de-Fonds et Besançon, via Morteau. Et de fait, l’unique voiture mise en circulation est archibondée.

Les passagers voyagent debouts, se serrent dans les allées entre les sièges... Plus grave, la voiture arrive déjà pleine à la halte du Crêt-du-Locle, et les usagers frontaliers doivent jouer des coudes pour monter dans la dernière liaison ferroviaire sur la France en fin de journée. Prochain départ après 21h, et jusqu'à Morteau seulement.
Le problème, c’est que seules quatre de ces voitures françaises sont équipées du système de sécurité Signum, indispensable pour circuler sur sol suisse. La liaison entre La Chaux-de-Fonds et la France, à 16h, n’en compte qu’une. Idem à 17h, les vendredi, samedi et dimanche.

«Ce qui a changé, depuis le début de l’année 2012, c’est que le train Horloger doit désormais transporter les usagers qui arrivent en provenance de Neuchâtel par le RegioExpress de 17h02», explique Nicolas Wälti, chef par interim du Service cantonal des Transports neuchâtelois.

«Le Regio ne poursuit en effet plus sa course jusqu’au Locle comme par le passé, mais repart directement en sens inverse pour Neuchâtel. Cela représente environ une centaine de voyageurs supplémentaires sur le train des Horlogers», estime-t-il, très ennuyé. "On prie les frontaliers d’utiliser le train mais si on n’arrive pas à répondre à la demande, c’est un gros souci»

Source http://www.arcinfo.ch/fr/regions/montag ... 58-1065105
Didier 74
 

Re: [2012] TER Franche-Comté

Messagepar Didier 74 » 03 Déc 2012 21:00

macommune.info, 28 novembre
Marie-Guite Dufay ne veut pas payer à la place de la SNCF...

Coup de gueule Lors du lancement du chantier du pôle d'échange de la gare Viotte, Marie-Guite Dufay s'est inquiétée de l'avenir des transports en Franche-Comté. "La ligne rouge est franchie sur plusieurs dossiers". Elle invite le ministre des Transports dans la région pour qu'il constate de lui-même les problèmes...

Un rien agacée. Si la présidente se félicite que la Région apporte globalement 3 millions d'euros au projet du pôle multimodal de Viotte, elle estime que sa collectivité met en revanche un peu trop la main aux porte-monnaie : 4 millions d'euros pour les 130 TER sans compter le coût des navettes entre Besançon Viotte et la gare Besançon Franche-Comté TGV : "En comptant le droit de péage de 700000 euros, pour accéder à la gare TGV d'Auxon, cela représente pour la Région Franche-Comté une enveloppe supplémentaire de 2,8 millions d'euros par an alors que ces navettes sont utilisées par des voyageurs SNCF !"

Source http://www.macommune.info/article/marie ... sncf-76638
Didier 74
 

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