Les Genevois préfèrent le TGV à l'avion pour se rendre à Paris
TOURISME | Lyria fait état d’une progression de l’ordre de 20% du trafic depuis l’année dernière. De nouveaux véhicules seront mis en service fin 2012. Quid des retards?
La tendance est claire: les Suisses préfèrent se rendre à Paris en TGV plutôt qu’en avion. Selon le Comité régional du tourisme Paris Ile-de-France, ils seraient exactement 57,4% à choisir ce mode de transport. Plus de trois quarts des Helvètes retournent visiter la Ville Lumière au moins deux fois en cinq ans.
Autre tendance marquée: leur durée de séjour s’allonge à chaque visite. A cause des retards du TGV, chemin faisant? Le tronçon du Haut-Bugey, inauguré l’hiver dernier, permet de raccourcir le trajet Genève-Paris de 47 km, ramenant le temps de parcours à 3 h 05. En théorie seulement… «Des problèmes techniques nous obligent parfois à repasser par l’ancienne itinéraire par Culoz», résume Alain Barbey, directeur général de TGV Lyria. La raison: des problèmes techniques sur le trajet et les trains eux-mêmes.
«La ligne du Haut-Bugey ne comporte qu’une seule voie, avec de très nombreux passages à niveau.» Si l’un d’entre eux tombe en panne, tout l’horaire est compromis. Résultat: le premier TGV coincé peut accuser des retards de plus d’une heure! Le temps de «décider s’il faut rebrousser chemin, ou changer de rame». «La flotte n’est certes pas toute neuve, mais ceci ne saurait expliquer les retards. Des véhicules plus neufs peuvent uniquement faire gagner quelques secondes grâce à des accélérations plus efficaces», précise le responsable.
Une étude est en cours pour identifier les améliorations possibles sur le parcours, particulièrement sinueux et où le TGV ne peut circuler qu’entre 80 et 110 km/h. La Confédération aura déboursé 110 millions d’euros pour sa réhabilitation, soit un tiers de la facture totale.
Bientôt, la flotte «vieillissante» - actuellement empruntée à la SNCF -, sera remplacée par 19 rames propres d’ici début 2013. Actionnaires de TGV Lyria à hauteur de 26%, les CFF investiront plus de 100 millions de francs supplémentaires dans cette affaire.
La ligne du Haut-Bugey, elle, est la plus chère sur laquelle opère TGV Lyria en raison notamment des coûts d’infrastructure élevés. Est-elle rentable ? «Oui, sinon la fréquence n’y serait pas de 9 à 10 trains par jour», conclut Alain Barbey. Comme pour le prouver, TGV Lyria offre du 11 juillet au 25 août toutes ses places en 1
e classe à 65 francs. Seule contrainte: retirer ses billets entre le 15 et le 18 juin. «Les premiers arrivés seront les premiers servis.»