TER : objectif + 50% de fréquentation en 2020
La fréquentation des TER a augmenté de 10 % en cinq ans.
Jean-Michel Bodin, conseiller régional d’Indre-et-Loire, a proposé, lundi soir, une concertation pour faire progresser la future convention TER Centre.L'objectif peut sembler inaccessible mais à l'horizon 2020, le but est clair : une augmentation de 50% de la fréquentation des TER centre. Têtes pensantes sur la question des transports de la région Centre, Jean-Michel Bodin, vice-président du conseil régional, et Éric Martin, directeur général affecté aux déplacements régionaux, présentent « cette convention comme l'outil de dynamisme pour réussir ». Élus locaux, collectifs d'usagers et représentants syndicaux avaient rendez-vous, lundi soir, à la mairie de Tours, pour la première réunion de partage autour de la future convention TER Centre. Jean-Michel Bodin et Éric Martin ont jusqu'au mois de décembre pour faire évoluer cette dernière. Il s'agit pour eux de répondre le mieux possible à l'attente des usagers.
" Mettre le transport collectif au service des usagers "D'une durée de 7 ans, la convention actuelle (qui se termine fin 2013) sort sur un bilan mitigé. En effet ? la courbe de satisfaction est en chute, les retards de trains se sont multipliés lors de certaines périodes, comme l'hiver rigoureux 2010-2011. Enfin, à en croire les maires de communes situées sur la ligne Tours-Loches, le travail est immense (manque de trains, accès à Tours compliqué). Néanmoins, la Région peut se vanter d'avoir augmenté de 10Loches - Transport
13 h 10, le train fantôme entre en gare...
29/04/2013 05:38
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Le train de 13 h 10 accueilli par des Lochois inquiets de l'avenir de la ligne Tours-Loches.
Le train de 13 h 10 accueilli par des Lochois inquiets de l'avenir de la ligne Tours-Loches.
Le Front de gauche a accueilli le TER de 13 h 10, samedi, en gare de Loches, train appelé fantôme car ne figurant pas sur les fiches de la SNCF.
Le train fantôme était bien réel, en métal et verre, et ses (très rares) voyageurs bien en chair et en os. Samedi, le collectif Front de gauche a mobilisé une quinzaine de personnes regroupées sur le quai pour accueillir ce TER. Un train qualifié de fantôme, car il ne figure pas sur les fiches horaires de la SNCF mises à jour en décembre dernier, mais apparaît virtuellement sur le site de la SNCF (NR du 25 avril).
Ce train a été remis en ligne voila plus d'un an, après avoir été supprimé. « Oui, c'est une très bonne nouvelle que ce train soit remis en service, mais c'est à double tranchant, estime Bernard Verdier, du collectif Front de gauche. Qui peut prendre ce train s'il n'apparaît nulle part ? ». Le collectif craint que des comptages de la SNCF sur cette ligne mènent à terme à supprimer une nouvelle fois cet aller-retour Tours-Loches.
" On veut des trains qui roulent "
« Mettre 61 minutes pour aller à Tours pour 47 km, c'est aberrant. Des travaux ont été réalisés pour améliorer cette ligne, et par endroits, le train roule au ralenti », poursuit Bernard Verdier, également membre de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports. « On ne demande pas la lune, poursuit Jean-Claude Pillu. On veut que les trains annoncés roulent ».
Mauvaise coïncidence, le TER Tours-Loches de la veille (départ de 18 h 46 de Tours) a été annulé. « Avant, en cas de grève ou de conducteur absent, c'était toujours la ligne Tours-Loches qui était systématiquement supprimée, précise un employé de la SNCF. Depuis que les gens ont râlé, ça va mieux. Mais cette ligne sera toujours plus facilement supprimée qu'un Tours-Orléans, par exemple ».
Le collectif milite pour le maintien des trains (quatre allers-retours en semaine) et rêve de plus de rotations, comme sur Chinon. Il ne veut pas d'une stratégie commerciale qui consisterait à mettre plus d'autocars sur la RD 943 à la place des trains. « Un car ne peut contenir que 50 personnes. De plus, partout en France, on cherche des alternatives à la voiture », poursuit Bernard Verdier.
Frédéric habite Chambourg-sur-Indre, à 6 km de Loches : « Je prends chaque jour le train de 7 h 16 à La Croix-en-Touraine pour Saint-Pierre-des-Corps, et repars le soir avec celui de 17 h 52. Je fais donc 50 km par jour aller-retour en voiture pour aller travailler. Je fais cela car le train de Loches n'est pas fiable. » Frédéric travaille… à la SNCF.
% en cinq ans la fréquentation et d'avoir réussi à fidéliser les usagers professionnels. Les recettes sont passées de 84M€ à 103M€ (+ 23%). « Les gens ont besoin de prendre ces trains, il faut maintenant formuler des exigences et mettre le transport collectif au service des usagers », souligne Jean-Michel Bodin.
Forte d'un budget de 1 milliard d'euros pour les 7 ans, la convention se voudra plus sévère en pénalisant les retards plus lourdement. Jean-Michel Bodin propose également de revoir les conditions de transport. Il souhaite éviter les trains trop remplis, répondre à des qualités de services (propreté, confort, service en gare). La mise en œuvre d'un système d'indemnisation des usagers devrait également voir le jour. Enfin, la lutte contre la fraude va s'harmoniser, afin d'éviter « les effets coups-de-poing ».
Des projets « ambitieux », réplique un maire, qui ont le mérite d'exister. Ils seront discutés jusqu'en décembre puis soumis à la SNCF.
Jean-Michel Bodin, conseiller régional d'Indre-et-Loire et Éric Martin, directeur général affecté aux déplacements régionaux, se déplaceront, dans toute la région jusqu'en décembre 2013, pour des concertations sur la nouvelle convention TER.