Modérateurs: jerome, Dorfmeister, Terroir, kyah117, Tchouks
Cramos Wrote:Si ce chiffre est vrai, les commentaires de Tchouks sont plus mal venus ! Et qui remercier ? La SNCF ou la Région ?
Desserte ferroviaire : inquiétude
Depuis le 3 septembre, du lundi au jeudi, les voyageurs prenant le train en gare de Paris Austerlitz à 23h08 ne disposent plus d'un train en gare des Aubrais. C'est désormais un autocar qui assure la liaison pour Blois et Tours.
Une situation qui inquiète le maire de Blois. « La SNCF et RFF opérant actuellement des travaux sur les voies entre les Aubrais et Blois, les voyageurs qui empruntaient habituellement ce parcours devront désormais prendre un autocar. Nous déplorons que la suppression de ce train soit effective le jour même de son annonce officielle, ce qui laisse bien peu de temps aux usagers pour s'organiser, qui plus est en cette période de rentrée. Cette décision vient dégrader les conditions de voyage des usagers. »
Et Marc Gricourt de s'inquiéter du fait que le rétablissement de la circulation de ce train n'est pas fixé : « Cette absence de communication interpelle d'autant plus que la SNCF a toujours émis des doutes quant à la nécessité de cet horaire qui, selon elle, ne répond pas au critère de rentabilité. »
Et l'élu de préciser que « prochainement, la SNCF doit publier sa grille horaire pour l'année 2013. Nous espérons une amélioration sensible de la qualité de la desserte de Blois en maintenant ce train du soir et en ajoutant un autre, direct, le matin en direction de Paris. »
Du côté de la SNCF, on précise qu' « avec 60 voyageurs en moyenne entre les Aubrais et Tours, le train du soir ne se justifie plus. C'est une question d'équilibre. L'autocar est plus approprié. L'offre continue d'exister et un train direct est maintenu les vendredi, samedi et dimanche. »
La nouvelle grille modifiera-t-elle la donne ? « Il ne faut pas s'attendre à de gros changements, explique-t-on à la SNCF. Cependant, les choses peuvent évoluer. »
Bref, la porte n'est pas fermée, mais c'est tout comme.
Cramos Wrote:Le prétexte des travaux est à mon avis fallacieux...
Le Blanc - Argent : la ligne ne rouvrira qu'en janvier
« A ce jour, 90 % des travaux ont été réalisés », nous explique-t-on du côté de RFF.
Septembre, puis novembre… c’est finalement en janvier prochain que la ligne Le Blanc - Argent rouvrira. Un retard dû aux aléas du chantier. Explications.
On va réussir à réaliser un chantier ambitieux en un temps record et à un moindre coût. Du côté de Réseau ferré de France, pas question de s'inquiéter outre mesure du nouveau changement de calendrier. Il y a quelques jours, en effet, les salariés apprenaient que l'ouverture commerciale de la ligne ne serait effective qu'à compter du 7 janvier prochain.
Annoncé une première fois pour la rentrée scolaire, puis pour le retour des vacances de la Toussaint, Le Blanc - Argent joue-t-il à l'Arlésienne ? « Les travaux seront terminés à la fin du mois de novembre. Ensuite, débuteront les procédures de certifications par la SNCF, la réinstallation des passages à niveau, de la signalisation. Suivront les essais et les vérifications techniques », nous explique le service communication de la Direction régionale Centre Limousin de RFF. Dès lors, la ligne pourra reprendre son fonctionnement normal, à 70 km/h sur l'ensemble du parcours, soit 56 kilomètres.
Le retard aurait été causé « par les aléas, les difficultés rencontrées lors du terrassement pour la pose de la nouvelle voie. Nous comptions utiliser des pelles à roues. Au final, il a fallu utiliser des pelles à chenilles. Malgré tout, 90 % des travaux sont réalisés à ce jour. En ce qui concerne la dépose et le terrassement, on approche de Valençay. Pour la pose de la nouvelle voie, nous sommes à Chabris. Pour le ballastage, nous sommes arrivés à Pruniers. Le bourrage est en cours sur la section Salbris - Pruniers. »
Les salariés, par la voie syndicale, restent vigilants et circonspects tant que le chantier n'est pas totalement achevé. « Nous ne sommes pas satisfaits de ce nouveau report », explique John Sellier, délégué du personnel et représentant CGT. Une réunion avec RFF est d'ailleurs prévue très bientôt à l'initiative du comité d'entreprise avec RFF pour faire le point.
L'enveloppe financière initiale suffira-t-elle à achever la ligne ? Ici et là, on évoque la somme manquante d'1,5 million d'euros. RFF se cantonne aux chiffres initiaux. Et rajoute : « Tout est en cours de calage. »
repères
> Depuis le 2 avril dernier, la ligne du Blanc - Argent est coupée.
> Elle doit rouvrir le 7 janvier prochain.
> Pour l'heure, le montant des travaux s'élève toujours à 13,6 millions d'euros, financés à hauteur de plus de 8,85 millions par la région Centre. Le reste, 4,5 millions d'euros, est financé par Réseau ferré de France.
> La communauté de communes du Romorantinais et du Monestois avait versé 250.000 € pour contribuer au financement.
> La compagnie du Blanc - Argent emploie 80 personnes.
Les trains se font siffler
Le conseil régional blâme un service insuffisant offert par la SNCF.
La Région doit muscler ses relations avec la SNCF. C’est l’avis de l’opposition – mais pas seulement – au conseil régional.
Un avis exprimé, jeudi, à l'occasion du débat sur le TER. Le vice-président Jean-Michel Bodin (Indre-et-Loire) a eu beau user de diplomatie pour qualifier la situation (« elle n'est globalement pas positive »), les conseillers régionaux, dans leur ensemble, n'ont cependant pas ménagé leurs critiques.
La Région montre ses muscles
UMP. « Il faut exiger la ponctualité aux heures de pointe qui est aujourd'hui calamiteuse, et ne pas se contenter d'une moyenne, sachant qu'en heures creuses, la ponctualité est plutôt bonne » ; « Ce ne sont pas les statistiques qui sont importantes, mais la satisfaction des usagers »
– « Est-il admissible, le vendredi, à 17h, entre Tours et Vierzon, que des abonnés soient empêchés de monter dans le train par la SNCF au prétexte qu'il serait complet ? Est-il normal que la SNCF en rejette la responsabilité sur le conseil régional ? »
FN. Matthieu Colombier (Indre) : « Quel crédit accorder aux statistiques fournies par la SNCF elle-même ? Comment comprendre que le motif d'un retard au départ soit différent du motif annoncé à l'arrivée ? Il faut être clair : les utilisateurs de la SNCF dans le Centre en ont ras le bol ! »
Écologistes. Charles Fournier (Loir-et-Cher) : « Le cadencement devait permettre de dégager des sillons, ce n'est pas le cas. Oui, il faut que la Région muscle ses relations avec la SNCF. Non, il n'y a pas d'amélioration globale de la situation et, par exemple, une très forte dégradation de la liaison Châteauroux-Orléans. »
Le président du conseil régional, François Bonneau ne dit pas autre chose : « Le compte n'y est pas, en terme de service ; la SNCF doit mettre la bonne taille de train avec plus de réactivité. Il n'y est pas sur Tours-Orléans, un point qui reste dur […] On frise parfois l'intolérable. »
Tout en soulignant qu'il n'est pas « payé par la SNCF », qu'il est considéré par Guillaume Pépy lui-même comme « un négociateur redoutable », Jean-Michel Bodin, vice-président chargé des transports à la Région a insisté : « Je continue à dire que l'État a une grande part de responsabilité dans cette situation. »
SNCF lance un jeu-concours pour contrôleurs
Les contrôleurs SNCF de la région Centre sont encouragés depuis jeudi à détecter la fraude au travers d'un concours doté de nombreux lots, baptisé "lutte anti-fraude TER".
L'initiative provoque la colère des syndicalistes.
"Nous sommes contre ce genre de procédé, que je trouve personnellement loufoque", dit à Reuters Alain Lefaucheux, de la CGT Cheminots du Loiret.
Les agents du service commercial et du contrôle renforcé qui auront réalisé les meilleurs scores se verront remettre des chèques cadeaux, des consoles de jeux, des appareils photos numériques et des tablettes électroniques, comme le précise un document interne dévoilé par le site d'informations Rue89.
"Ce que nous réclamons, ce sont des moyens humains pour effectuer nos missions de service public. Si les chemins de fer fonctionnaient comme avant, avec des moyens, il y aurait beaucoup moins de fraudes", réagit Alain Lefaucheux.
"Cette course au fric va contribuer à braquer certains voyageurs contre les agents et cela pourrait rapidement dégénérer", s'inquiète le syndicaliste.
La direction régionale de la SNCF se défend de toute course aux procès verbaux.
"Le but de ce challenge, comme il en existe beaucoup d'autres en entreprise, est de sensibiliser les agents à la falsification", explique une porte-parole.
"Les équipes d'agents qui seront primées sont celles qui auront su appliquer les meilleurs barèmes. Le challenge est qualitatif et non quantitatif", ajoute-t-elle.
Le "challenge anti-fraude" fait tousser les contrôleurs de la SNCF
Les agents SNCF de la région Centre ont découvert lundi sur leur tableau de service une petite affichette leur proposant une sorte de défi
Une initiative surprenante de la SNCF dans la région Centre. Les contrôleurs ont découvert lundi dernier sur leur tableau de service une petite affichette leur proposant une sorte de jeu. En tout cas un défi : renforcer la lutte anti-fraude dans le TER pour remporter un i-Pad, une console de jeux, ou un appareil photo numérique. L'opération doit durer jusqu'à la fin de l'année. Une initiative qui ne fait pas rire du tout les intéressés.
Le jeu du contrôleur le plus vache !
Par une affichette épinglée sur leur tableau de service, les contrôleurs SNCF de la région Centre ont découvert lundi le nouveau "challenge", censé les amuser du 1er novembre au 31 décembre. Défi : la "lutte anti-fraude" dans le TER. En gros, pour espérer remporter un iPad, une console de jeux, un appareil photo numérique ou des chèques cadeaux, il faudra faire payer de l'amende...
L'affichette précise les règles. Cinquante gagnants seront récompensés. Seront pris en compte les meilleurs taux d'applications bord/contrôle (tarifs majorés à bord auprès du contrôleurs, les meilleurs progressions depuis 2012 ou le plus grand nombre de cartes, billets, abonnements falsifiés ou utilisés par un tiers).
"C'est n'importe quoi !"
"C'est la première fois que ça arrive", ne décolère pas Didier Barra, délégué CGT des contrôleurs de la région Centre. "Ils ont déjà monté des challenges comme ça du côté du guichet, ça peut se comprendre, mais de là à organiser un challenge sur la fraude, on n'avait jamais vu ça, c'est n'importe quoi, on ne savait pas que la boîte pouvait aller jusque là", a-t-il déclaré.
La colère est d'autant plus grande, explique le syndicaliste, que les syndicats sortent d'un mouvement suite à des agressions des contrôleurs dans les TER. "Il y a un taux de fraude important mais l'entreprise se l'est créé elle-même: avec moins de personnel, les trains sont moins contrôlés, et avec le nouveau cadencement un agent seul ne peut pas contrôler tout le train tellement il est plein", assure Didier Barra. La CGT appelle à "boycotter ce style de challenge". "Il est hors de question d'entrer dans ce jeu-là", a-t-il dit.
La direction régionale de la SNCF affirme de son côté qu'il ne s'agit pas d'une "prime au PV" mais d'un "challenge d'équipe" pour "sensibiliser aux falsifications d'abonnements et de billets qui sont de plus en plus efficaces".
"On n'est pas sur une prime au PV ou au développement du chiffre d'affaires, on est sur une émulation d'équipe, l'objectif n'est pas autre chose que de faire bien son métier et le contrôle fait partie des gestes du métier", selon la direction régionale.
Guerre à la fraude : la SNCF offre des récompenses en région Centre
Un "challenge" pour sensibiliser les contrôleurs de la région Centre aux fraudes dans les TER, avec des récompenses à la clé comme des consoles de jeux ou des appareils photo, provoque la colère de la CGT, mais la direction régionale de la SNCF se défend de toute "prime au PV".
Une affiche apposée en début de semaine sur les tableaux de service annonce un challenge "lutte anti-fraude" dans les TER de la région du 1er novembre au 31 décembre, avec pour récompense "10 cadeaux à choisir parmi un netbook, une console de jeux, un appareil photo numérique" et "40 chèques cadeaux d'une valeur de 30 euros".
Les gagnants sont ceux qui auront notamment découvert "le plus grand nombre de cartes et abonnements falsifiés ou utilisés par un tiers".
"C'est la première fois que ça arrive", ne décolère pas Didier Barra, délégué CGT des contrôleurs de la région Centre, commentant l'information révélée par le site Rue89 jeudi. "Ils ont déjà monté des challenges comme ça du côté du guichet, ça peut se comprendre, mais de là à organiser un challenge sur la fraude, on n'avait jamais vu ça, c'est n'importe quoi, on ne savait pas que la boîte pouvait aller jusque là", a-t-il déclaré à l'AFP.
La colère est d'autant plus grande, explique le syndicaliste, que les syndicats sortent d'un mouvement suite à des agressions de contrôleurs dans les TER. "Il y a un taux de fraude important mais l'entreprise se l'est créé elle-même: avec moins de personnel, les trains sont moins contrôlés, et avec le nouveau cadencement un agent seul ne peut pas contrôler tout le train tellement il est plein", assure M. Barra.
La CGT appelle à "boycotter ce style de challenge". "Il est hors de question d'entrer dans ce jeu-là", a-t-il dit.
La direction régionale de la SNCF affirme de son côté qu'il ne s'agit pas d'une "prime au PV" mais d'un "challenge d'équipe" pour "sensibiliser aux falsifications d'abonnements et de billets qui sont de plus en plus efficaces".
"On n'est pas sur une prime au PV ou au développement du chiffre d'affaires, on est sur une émulation d'équipe, l'objectif n'est pas autre chose que de faire bien son métier et le contrôle fait partie des gestes du métier", selon la direction régionale.
Contrôles ferroviaires : le Centre a un train d'avance
Assortie de primes au zèle des contrôleurs, la campagne anti-fraude engagée par la Direction régionale de la SNCF indigne la CGT et les usagers.
La CGT a vivement réagi hier au lancement d'un « challenge » pour sensibiliser les contrôleurs de la région Centre aux fraudes dans les TER, avec des récompenses à la clé comme des consoles de jeux ou des appareils photo, la direction régionale de la SNCF se défendant cependant de toute « prime au PV ».
Tensions entre usagers et contrôleurs
Une affiche apposée en début de semaine sur les tableaux de service a annoncé un challenge « lutte anti-fraude » dans les TER de la région, du 1er novembre au 31 décembre, avec pour récompense « 10 cadeaux à choisir parmi un net book, une console de jeux, un appareil photo numérique et 40 chèques cadeaux d'une valeur de 30 euros ».
Les gagnants seront ceux qui auront notamment découvert « le plus grand nombre de cartes et abonnements falsifiés ou utilisés par un tiers ».
« C'est la première fois que ça arrive », s'indigne Didier Barra, délégué CGT des contrôleurs de la région Centre. « Ils ont déjà monté des challenges comme ça du côté du guichet, ça peut se comprendre, mais de là à organiser un challenge sur la fraude, on n'avait jamais vu ça, c'est n'importe quoi, on ne savait pas que la boîte pouvait aller jusque-là ».
La colère est d'autant plus grande, explique le syndicaliste, que les syndicats sortent d'un mouvement lié à des agressions de contrôleurs dans les TER. « Il y a un taux de fraude important, mais l'entreprise se l'est créé elle-même : avec moins de personnel, les trains sont moins contrôlés, et avec le nouveau cadencement, un agent seul ne peut pas contrôler tout le train tellement il est plein », assure le syndicaliste.
La CGT a appelé à « boycotter ce style de challenge ». « Jusqu'où pourrait aller un contrôleur pour gagner le concours ? », s'est pour sa part interrogé le président de la Fédération nationale des usagers des transports de la région Centre (FNAUT), Jean-François Hogu. La priorité, selon lui, est plutôt « d'avoir un accueil des contrôleurs sur les quais, ainsi qu'une information sur les trains », souvent surchargés.
Pour l'Association des usagers des chemins de fer de la région Ouest (AVUC), il s'agit d'un « énième délire dans le management de la SNCF ».
Cette mesure « pousse-au-zèle risque d'accroître les tensions entre les usagers et les personnels de contrôle » et de provoquer des incidents, affirme Willy Colin, porte-parole de l'AVUC.
La Direction régionale de la SNCF affirme de son côté qu'il ne s'agit pas d'une « prime au PV » mais de faire bien son métier et le contrôle fait partie des gestes du métier. »
" Une question d'équité vis-à-vis des usagers "
Directrice des contrôles ferroviaires en Région Centre, Agnès Bernard gère 300 agents, dont 200 pour les TER.
Inhabituelle, cette opération de stimulation de vos équipes ?
« Ce n'est pas exceptionnel. Nous avions engagé en début d'année une opération de même nature sur la régularité, il est envisagé de travailler aussi sur la sécurité ou le service commercial de la même manière. Chaque direction régionale gère ses priorités et la méthode est aujourd'hui familière à nos équipes. »
Pourquoi la fraude ? Parce que la conjoncture risque de l'accroître ?
« Parce qu'elle nous coûte déjà très cher. 350 m€ au niveau national, soit l'équivalent de 35 TER à deux niveaux et 10 m€ dans la seule Région Centre, correspondant à deux rames TER. Et vis-à-vis de la majorité des usagers, c'est une question d'équité. »
Les contrôleurs ne paraissent pas convaincus…
« Ce n'est pas mon sentiment. Ce sont de vrais professionnels, exerçant un métier difficile avec un grand sens de la responsabilité. »
A contrôles intransigeants, service impeccable. Les incidents risquent de se multiplier.
« Votre corrélation est abusive et ce n'est pas le propos. Nous faisons des efforts constants sur la qualité de service. »
La SNCF renonce à son jeu-concours pour contrôleurs
Le controversé "challenge anti-fraude" lancé par la SNCF de la région Centre a été annulé et remplacé par une sensibilisation plus traditionnelle. Les agents de la compagnie ferroviaire n'avaient pas apprécié l'initiative et avaient demandé le retrait du jeu-concours.
Les contrôleurs SNCF de la région Centre avaient été encouragés au début du mois à détecter la fraude par le biais d'un concours doté de nombreux lots. Les 50 agents les plus méritants, c'est-à-dire ceux qui dresseraient le plus de contraventions, remporteraient appareil photo ou console de jeux. L'initiative avait provoqué la colère des syndicalistes et des associations d'usagers. Les contrôleurs avaient dénoncé un challenge inacceptable.
La SNCF fait marche arrière
Devant cette levée de boucliers, la compagnie ferroviaire française a décidé mercredi de renoncer à son "challenge".
"On a retravaillé la formulation trop commerciale qui a pu choquer certains personnels. " (porte-parole de la direction régionale de la SNCF)
"Pour ne pas perdre la face, la direction a transformé ce challenge en une communication plus classique. Mais ce qui compte, c'est qu'ils aient retiré ce concours qui poussait les contrôleurs à percevoir immédiatement un maximum de recettes", s'est félicité de son côté Gilles Marinet, délégué CGT pour la région Centre, qui avait demandé le retrait pur et simple de jeu-concours.
TER Tours - Loches : ça ne s'arrange pas
Cet été, de nombreux trains ont été remplacés par des bus, en raison des travaux de la future ligne LGV à Veigné.
Depuis déjà de nombreuses années, la ligne SNCF Tours - Loches apparaît comme le « parent pauvre » du réseau TER en région Centre. La situation ne s'est pas améliorée en 2012. Bien au contraire. C'est le constat plutôt désespérant qui ressort du récent comité de ligne (CLAD) qui s'est tenue à Esvres.
Les chiffres d'activités communiqués par les représentants de la SNCF ont confirmé les désagréments vécus au quotidien par les usagers (*). Tout au long de l'année, les intempéries, des incidents de voie à répétition et les travaux de la future LGV Tours-Bordeaux ont entraîné de fortes perturbations sur la ligne. Conséquence : sur les dix premiers mois de 2012, la ponctualité des trains a chuté à 84,06% contre 90,07% en 2011. Dans le même temps, la fréquentation des voyageurs a elle aussi baissé de façon sensible : – 1,9% au premier trimestre, – 5,9% au second, – 2,1% au troisième.
Visiblement, le service est loin d'apporter satisfaction aux usagers qui n'ont pas manqué d'exprimer leurs doléances, nombreuses, l'autre soir à Veigné. « Tous les jours, on a perdu un quart d'heure en un an », a résumé une abonnée.
De leur côté, les représentants de la SNCF et de Réseau ferré de France ont reconnu les difficultés en soulignant l'état de vétusté de la ligne. « Il n'y a pas eu assez d'investissements pendant trop longtemps. Aujourd'hui, l'objectif est avant tout de pérenniser la voie », a admis le responsable de RFF, sans nourrir de réels espoirs quant à la modernisation des installations.
Retour du train le samedi midi
Concernant les prochains horaires d'hiver (qui entreront en vigueur le 9 décembre), Jean-Michel Bodin – le vice-président de la Région chargé des transports – s'est réjoui du rétablissement d'un train tous les samedis midi jusqu'à Loches. Tout en se faisant l'ardent défenseur du rail, l'élu régional a aussi évoqué l'ouverture d'une nouvelle ligne (F) Tours - Veigné - Esvres sur le réseau de bus Fil vert financé par le conseil général. « Nous devons travailler sur la complémentarité des modes de transports », a-t-il conclu en appelant de ses vœux la mise en place d'un guichet unique et d'une tarification multimodale commune aux réseaux TER, Fil vert et Fil bleu.
(*) 50.000 voyages sont facturés chaque mois sur la ligne TER Tours - Loches. 40% des usagers sont des occasionnels, 37,4% des lycéens et des étudiants, 22,1% des abonnés domicile-travail.
Un an après le cadencement le train reste un cauchemar
Censé fluidifier le trafic, le cadencement a surtout amené des désagréments aux usagers du TER.
Entre navettes en car, trains manquants et journées à rallonge, les usagers du TER de Chissay-en-Touraine n’en peuvent plus.
On a acheté à Chissay parce qu'il y avait la gare et plusieurs trains par jour pour aller à Tours. Aujourd'hui, c'est la galère… Ce lundi soir, autour de la table de conseil à la mairie de Chissay-en-Touraine, Mélanie lâche ce qu'elle a sur le cœur : déception, amertume, sentiment d'avoir été trompée, et surtout, immense lassitude.
La jeune femme, comme la vingtaine d'usagers de la ligne TER Tours-Bourges réunis au sein du collectif local, raconte un quotidien fait de trains absents ou trop bondés, de cars en retard, d'informations erronées sur le trafic, de parking insuffisant…
En résumé, un cauchemar, que vivent depuis un an, presque jour pour jour, les usagers du TER, et dont l'origine a pour nom « cadencement » : un dispositif censé améliorer la fluidité du trafic ferroviaire, qui s'était traduit par le changement de 85 % des horaires en région Centre, et un remaniement en profondeur des dessertes, réduisant sensiblement les arrêts dans les petites gares.
A la gare de Chissay avant le 11 décembre 2011, il y avait deux trains au choix le matin vers Tours, et cinq dans l'après-midi et en soirée pour en revenir. Depuis cette date fatidique, un unique départ de Chissay à 7h07, un unique retour de Tours à 17h45.
Avec, au fil des semaines et des récriminations des usagers ainsi malmenés par la SNCF, quelque aménagement consenti par la Région Centre – dont c'est la compétence – pour tenter de pallier la pauvreté de la desserte ferroviaire locale.
L'aménagement, c'est une navette par car ou minibus, qui fait la soudure entre Chissay et Chenonceaux, où plus de trains s'arrêtent. « Mais dans la navette, impossible d'emmener son vélo, alors arrivé à Tours, il faut prendre un bus, avec le risque d'être en retard au travail ! »
Et puis la navette rallonge sensiblement le temps de trajet : « 45 mn au total quand tout va bien, mais 1 h 15 le vendredi soir ! Moralité, le vendredi, je prends ma voiture pour aller jusqu'à Chenonceaux. » Ils sont plusieurs à faire ainsi, du coup, c'est le parking qui pose problème, « surtout l'été quand les camping-cars de touristes sont nombreux ». D'autres poussent jusqu'à Bléré le vendredi, « parce que le train qui part de Tours à 17h ne dessert plus Chenonceaux ni Montrichard ! »
Casse-tête quotidien et journées à rallonge, certains ont résolu l'équation : « Une jeune fille étudiante à Tours, a carrément déménagé pour s'installer là-bas » témoigne Sabine Martin, adjointe de Saint-Georges-sur-Cher, village qui compte aussi des usagers malheureux de la gare de Chissay.
Et on reprend la voiture. Tous les jours, comme ce couple lassé de ces aléas, tous les vendredis pour éviter des journées à rallonge. « Ou tous les samedis comme moi qui travaille dans le commerce, tout simplement parce qu'il n'y a pas de train du tout » soupire Carine, qui sait ce que cela lui coûte en plus.
Écœurés, fatigués, les usagers de Chissay sont également en colère contre la SNCF et le mépris avec lequel ils ont le sentiment d'être traités. « Un simple panneau d'information sur le trafic, les trains en retard ou supprimés… Dans notre gare, on l'attend encore. » De quoi vous faire détester le train.
Octobre noir
Le paroxysme de la galère de l'usager du TER, c'est le vendredi quand il faut revenir de Tours. Les usagers de Chissay témoignent.
« Depuis un an, le train du vendredi à 17h est en surcharge et des appels sont faits sur le quai pour demander aux gens de prendre un train plus tard. Mais ce soir-là, le 5 octobre, nous n'avons carrément pas pu aller sur le quai. Une barrière bloquait l'accès, et les agents de sécurité vérifiaient nos billets. Les gens qui descendaient à Chenonceaux étaient refoulés et priés de prendre un bus de remplacement. »
Voilà nos usagers de Chissay dans le fameux bus : « Le chauffeur n'avait même pas l'itinéraire, il s'est perdu derrière la gare de Tours et a failli rester coincé sous un pont ! »
Le filtrage à l'entrée du quai a duré trois vendredis. Ensuite, la SNCF a carrément supprimé les arrêts du train de 17h à Chenonceaux et Montrichard, tout comme le bus de remplacement.
« Il faut prendre le train de 16h45, descendre à Bléré et prendre soit un minibus qui dessert Chenonceaux et Chissay, soit un bus qui va jusqu'à Montrichard. » Ou alors attendre celui de 17h45 pour avoir un arrêt à Chissay, et celui de 18h si on va jusqu'à Montrichard. Simple, non ?
Les élus sur le pied de guerre
« Si on n'avait pas fait de la résistance, on n'aurait plus un seul train aujourd'hui. » Jean-Michel Mijeon, maire de Chissay-en-Touraine, et sa collègue Sabine Martin, adjointe à Saint-Georges-sur-Cher, ne se découragent pas. Depuis plus d'un an, ils assistent à toutes les réunions, assaillent la SNCF de mails pour dénoncer retards et manque d'information, harcèlent la Région Centre pour obtenir des améliorations de la desserte.
Difficile de se faire entendre pourtant, face aux lourds enjeux du cadencement : développement du fret, travaux d'amélioration du réseau, création des nouvelles lignes à grande vitesse.
Mais les élus savent qu'il en va de l'attractivité de leur territoire, et ils sont décidés « à ne rien lâcher ». Les usagers non plus : un comité de ligne Tours-Bourges est en cours de constitution.
Retourner vers Services Annuels (SA)
Utilisateurs enregistrés: AV-Transports, Bing [Bot], Darkness, Google [Bot], Urbino
Lineoz.net Tous Droits Réservés 2001-2008 :: Création & DeSiGn by ArNaUd OUDARD Sites partenaires : Grenoble Snotag | Nancy blogOstan | Angers SnoIrigo | Clermont Ferrand TransClermont | Valence SnoCtav | Marseille Marseille-Transports.com | Dijon SnoDivia
Ce site est enregistré à la CNIL sous le numéro 1072137 conformément à l'article 16 de la Loi Informatique et Liberté du 6 janvier 1978