J'ouvre un sujet sur le projet de RER "à la Grenobloise".
Pour lancer le débat,
SNCF Réseau a remis, la semaine dernière, un rapport sur le SCHÉMA DIRECTEUR DES ÉTOILES FERROVIAIRES ET SERVICES EXPRESS MÉTROPOLITAINS au Ministère des Transports
Un article : https://www.ouest-france.fr/economie/les-grandes-villes-de-province-sur-la-longue-voie-du-rer-7009067
Voici le rapport complet: https://ecologie.gouv.fr/sites/default/files/EF%26SEM-SD%20VF%2006%2004%202020.pdf
Le cas de l'aire urbaine de Grenoble est évoqué en page 37 du document pdf.
J'ai extrait le texte :
L’aire urbaine grenobloise, en croissance, accueille aujourd’hui près de 690 000 habitants, 300 000 emplois et 60 000 étudiants. Elle constitue le 2ème pôle de recherche scientifique à l’échelle nationale. Au sein de l’aire urbaine grenobloise, les déplacements s’effectuent à 85% en voiture, générant de nombreux bouchons aux entrées de Grenoble, qui est l’une des métropoles les plus polluées de France.
Le train constitue donc la seule réelle alternative à l’usage individuel de la voiture, en particulier pour les habitants des secteurs périurbains et ruraux éloignés des principaux services métropolitains.
Pour répondre à ces enjeux de mobilité, aux objectifs d’amélioration de la qualité de l’air et de transition énergétique, de désenclavement des territoires périurbains, de lutte contre la précarité énergétique et de renforcement de la cohésion sociale et territoriale, les collectivités soutiennent depuis de nombreuses années le développement de l’offre ferroviaire et ont organisé leurs réseaux de transport en commun en rabattement vers les gares ou réaménagé de nombreux pôles d’échanges multimodaux (PEM). Ces initiatives s’inscrivent dans une gouvernance locale des mobilités renouvelée avec la création (par Grenoble-Alpes-Métropole, la Communauté d’Agglomération du Pays Voironnais et la Communauté de Communes Le Grésivaudan) au 1er janvier 2020 du « syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise (SMMAG) », promouvant un système de mobilité simple, lisible et accessible.
Dans ce cadre, le renforcement des dessertes périurbaines est l’une des priorités des acteurs locaux, avec l’amélioration de la liaison avec Lyon. Le SEM de l’aire grenobloise reposerait sur les principes suivants : une offre ferroviaire cadencée à des fréquences attractives en pointe (15 ou 30 min. selon les axes) et avec une amplitude horaire étendue, une fiabilité améliorée, un matériel roulant capacitaire, confortable et pouvant emporter des vélos, ainsi qu’une intermodalité facilitée en gare. Cet objectif de mise en œuvre d’un SEM grenoblois a été traduit en schémas de desserte à trois horizons (2025, 2035 et 2050). L’offre-cible 2025/2035 en pointe est ainsi fixée sur les trois lignes envisagées à 2 trains/heure/sens sur les lignes Grenoble / Clelles et Saint-Marcellin / Gières et 4 trains/heure/sens sur la ligne Rives / Brignoud, dont 2 prolongés vers Saint-André-le-Gaz et Chambéry. Le déploiement de ce niveau de desserte devra prendre en compte l’hétérogénéité des circulations (TGV, TER périurbains ou intervilles) comme le trafic fret d’une quarantaine de circulations (A considérer comme une prévision deux sens confondus, à un horizon 2035 ou au-delà).
La démarche est menée en adéquation avec la démarche « étoile ferroviaire grenobloise » co-pilotée par l’Etat et la Région Auvergne-Rhône-Alpes, associant le Département de l’Isère, Grenoble-Alpes Métropole, la Communauté d’Agglomération du Pays Voironnais et la Communauté de Communes Le Grésivaudan. Dans ce contexte, deux études ont été engagées en 2019 portant sur l’exploitation et sur la socio-économie pour éclairer les choix de priorisation des investissements.
A terme, l’objectif cible est de fédérer tous les EPCI de l’aire grenobloise ainsi que la Région et le Département. Le « syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise » (SMMAG) comprendra un périmètre fonctionnel élargi à l’ensemble des mobilités, dont le ferroviaire et l’intermodalité. Il permettra d’assurer une coordination efficace entre le SEM et les autres services de mobilité, au sein des gares qui deviendront des pôles d’échanges véritablement attractifs, en zones urbaines denses comme dans le périurbain. Il assurera la cohérence entre l’organisation globale des mobilités et la mise en œuvre des différents projets d’aménagements portés par les territoires.
Sur la période 2023 - 2030, les principaux aménagements identifiés sur l'étoile grenobloise concernent la création de haltes ou de terminus (terminus de Brignoud, halte de Domène, déplacement de la gare de Pont-de-Claix), ainsi que des opérations capacitaires, notamment en gare de Grenoble. Les aménagements au-delà de 2030 sont en cours de définition.
Ces aménagements n’incluent pas l’objectif de liaison performante entre Grenoble et Lyon avec des mises à quatre voies entre Grenoble et Moirans qui pourraient s’avérer nécessaires au-delà de 2030.
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