agora63 Wrote:c'est un acteur privé qui rentre dans la SAEM
mobilicités Wrote:LA RATP pourrait entrer au capital des transports de Clermont-Ferrand
En vue du renouvellement du contrat d'exploitation des transports publics de Clermont-Ferrand, les élus veulent faire entrer un opérateur d'envergure nationale au capital de la société d'économie mixte jugée "à bout de souffle". Ils voudraient que ce soit la RATP. Colère des syndicats qui ont appelé à une grève très suivie le 28 juin 2011 Décision finale en septembre.
Aucun bus ni tramway n'ont circulé mardi 28 juin 2011 à Clermont-Ferrand en raison d'une grève de 24h contre l'entrée de la RATP au capital de la T2C, la société d'économie mixte des transports clermontois, dont l'actionnariat est strictement local (1).
Le projet voté en conseil syndicat du Syndicat mixte des transports (SMTC) le 16 juin 2011 est d'ouvrir plus de 10 % du capital à un nouvel opérateur avant le renouvellement du contrat d'exploitation du réseau de transport, fin 2012.
C'est la déclaration du président de la RATP, Pierre Mongin, le 22 juin lors d'une audition par la commission d'aménagement du territoire à l'assemblée nationale qui a mis le feu aux poudres. Auditionné par les parlementaires, le patron de la régie des transports parisiens a en effet indiqué qu'il était "en négociation avec Serge Godard (maire de Clermont-Ferrand ndlr) pour entrer au capital de la SEM des transports clermontois".
"Aucune raison de faire venir un opérateur extérieur"
Les syndicats s'y opposent fermement : "Il n'y a aucune raison de faire venir un opérateur extérieur puisque nous avons atteint, voire dépassé nos objectifs. Nous craignons que la RATP veuille faire récupérer de l'argent public local", a expliqué à l'AFP Damien Romero, représentant CGT.
Un autre débrayage est programmé le 7 juillet, avant une possible action "sur la durée" à la rentrée.
Pour les salariés de T2C, la Sem qui exploite le réseau des bus et du tramway sur pneus inauguré en 2006, c'est une aberration : "Le tram a été inauguré sans grève, ce n'est pas le fait du hasard (référence aux perturbations lors des récentes inaugurations des trams de Toulouse et Angers à cause de revendications salariales), nous ne sommes pas défaillants techniquement, alors pourquoi un autre opérateur pour, à terme, reprendre le contrat d'exploitation ?, s'interroge un cadre de T2C.
"La Sem est à bout de souffle"
Pourquoi changer la donne ? "Parce que les incidents, pannes, déraillements se multiplient sur la ligne de tramway sur pneus, nous avons même eu un incendie sur une rame", argumente Louis Virgoulay, vice-président du Syndicat mixte des transports clermontois (SMTC), et conseiller aux déplacements urbains de la ville. Une expertise est en cours.
Pour l'élu, "la montée en puissance du réseau nécessite le renforcement de la technicité de la Sem qui est à bout de souffle (...) L'entrée de la RATP peut lui donner les moyens humains et le savoir-faire nécessaires, d'autant que la Régie va bientôt exploiter deux tramways sur pneus Transhhor, le même que le nôtre, sur les lignes du T5 et T6 en région parisienne", commente Louis Virgoulay.
La société des transports de Clermont, T2C, avait conclu un contrat d'assistance technique avec la RATP en 2002, pour y mettre fin en 2007, "ils les ont viré, c'est bien dommage !", commente l'élu clermontois.
"Nous avons besoin de cette compétence technique pour le tram comme pour le réseau de bus qui foit faire sa révolution, nous ne reviendrons pas sur notre décision d'ouvrir le capital", s'obstine l'élu.
La collectivité locale va entrer en négociation avec les candidats potentiels, prochaine consultation le 7 juillet, jour où les organisations syndicales ont décidé de lancer un nouvel appel à la grève.
La décision finale du SMTC doit intervenir à la rentrée.
Nathalie Arensonas
(1) Le capital de T2C est composé comme suit : 65% Syndicat mixte des transports clermontois (SMTC). Le reste : Caisse d'Epargne d'Auvergne, Chambre de commerce et d'industrie, association du personnel.
Jean-Marc Janaillac, RATP Dév : "On veut jouer le rôle de Transdev"
Au lendemain de la décision controversée des élus clermontois d'ouvrir le capital de leur société d'économie mixte (Sem) à un opérateur extérieur, Jean-Marc Janaillac, pdg de RATP Dev, le candidat pressenti, répond aux questions de Mobilicités.
Mobilicités : Les élus locaux ont dit "oui" à l'entrée d'un opérateur extérieur au capital de T2C, la Société d'éconmie mixte qui exploite les transports de Clermont-Ferrand. A quel niveau et selon quelles modalités ?
Jean-Marc Janaillac : ils ont en effet dit "oui" à l'idée d'offrir à un opérateur 20% du capital de T2C. Pas forcément à la RATP. Le Syndicat mixte des transports clermontois en détient actuellement 65%, le reste se partage entre la Caisse d'Epargne d'Auvergne, la Chambre de commerce et d'industrie (et l'association du personnel ndlr). Il va y avoir un appel aux déclarations d'intérêt. Le choix final des élus interviendra à la rentrée.
Il n'y a pas de grande inconnue sur l'issue de ce choix...
A la RATP, on a envie de continuer de travailler avec T2C, et comme les élus semblent nous donner la préférence....
Cela signifiera que l'opérateur choisi prendra l'exploitation des bus et tramway sur pneus de Clermont ?
Les élus souhaitent adosser leur Sem à un opérateur d'envergure nationale, voire internationale, pour apporter un certain soutien technique lié à l'exploitation du tramway sur pneus : avec 20% du capital, nous serons minoritaire, le SMTC gardant largement la majorité. C'est donc une façon de concrétiser ou de raffermir les liens que l'on a avec T2C par ailleurs.
Le contrat d'assistance technique entre T2C existe toujours ?
L'accord de partenariat a été renouvelé, avec le SMTC à l'origine puis avec T2C avec l'arrivée du tram sur pneus en 2005. Ce partenariat a pris diverses formes à travers le temps, mais il existe toujours. C'est à T2C de s'en servir ou pas. Il n'y a finalement rien de révolutionnaire, on travaille avec T2C depuis très longtemps.
Rien de révolutionnaire, et pourtant les syndicats sont farouchement opposés à l'entrée d'un opérateur externe ?
Les syndicats ne sont pas opposés à la RATP en soi, mais à l'entrée d'un partenaire extérieur au capital de la Sem parce qu'ils souhaitent que le réseau soit géré soit par une régie soit par une Société publique locale. Solution que les élus ont clairement refusée.
Cette grogne, les deux grèves au début de l'été et la menace d'une grève dure à la rentrée, ne vous inquiètent pas plus que ça ? Vous avez pris contact avec les partenaires sociaux ?
Nous avons des contacts à la fois avec la direction de T2C, la Sem, et avec les élus responsables du transport. Nous ne sommes pas en mesure de rencontrer et de négocier avec les syndicats.
Qu'est-ce que la présence de la RATP au capital de T2C pourrait changer pour les transports publics clermontois. Vous avez déjà un plan de développement ?
Nous n'avons pas entamé ce travail-là, cette réflexion va prendre du temps. Ce sera un travail en commun entre l'opérateur qui connaît son réseau de l'intérieur et les élus qui se projettent dans l'avenir. Ce que la RATP peut apporter, c'est son savoir-faire technique, de maintenance et d'optimisation de l'exploitation d'un réseau avec bus et tramway sur pneus. Comme celui que nous allons exploiter en Ile-de-France (lire l'article sur ce sujet). Nos équipes techniques commencent à travailler avec les équipes de Lohr (constructeur du tram sur pneu de Clermont ndlr).
S'adosser à la RATP, ce n'est pas un moyen pour le réseau de Clermont de se prémunir contre les groupes (Transdev-Veolia, Keolis, Vectalia) ?
Il faut le demander aux élus. T2C est pour l'instant un peu isolée, sans partenaire. L'expérience montre que les Sem ont souvent un partenaire industriel, les élus clermontois ressentent le besoin de garantir à leur Sem des liens plus capitalistiques, destinés à durer.
C'est la deuxième fois que la RATP entre au capital d'une Sem ? C'est une nouvelle orientation du groupe ?
Transdev était le partenaire historique des Sem et ce n'était clairement pas la stratégie de la RATP. Dès lors que l'équilibre des forces a changé avec la fusion entre Veolia et Transdev, notre stratégie évolue en conséquence. Notre position unique en France de transporteur à capitaux 100% publics avec un savoir-faire technique et opérationnel nous positionne pour prendre le rôle que jouait Transdev. Nous avons d'ailleurs été choisis pour être partenaire de la Sem d'Amiens, et ensemble on va répondre à l'appel d'offres pour l'exploitation du réseau de transport public de l'agglomération.
DENY84 Wrote:Voici l'article de la revue Transport Public revue destinée principalement au élus. Perso je trouve la partie que j'ai mise en gras très choquante de la part d'un élu. Avec des déclaration pareille il jette de l'huile sur le feu et je comprends mieux la réaction du personnel de la T2C...mobilicités Wrote:Ce que la RATP peut apporter, c'est son savoir-faire technique, de maintenance et d'optimisation de l'exploitation d'un réseau avec bus et tramway sur pneus.
agora63 Wrote:Je crois en la réalisation du T6 pour ma part.
En revanche je ne voit pas en quoi la RATP va apporter son savoir faire si ce n'est qu'ils ont rachetés une partie des brevet du Translorh à Lorh
Alfred E Neuman Wrote:Bizzarre, quand même , le réseau qui a l'expérience du Translohr c'est T 2C, pour l'instant aucune ligne de Translohr n'est exploitée en IDF.
C'est le débutant RATP qui va apporter son savoir faire technique dans un domaine qu'il ne maitrise absolument pas ?
tram63 Wrote:
Ce qui, en plus va bien arranger Lohr industrie qui ne doit pas être en très grande forme avec tous les procès qu'elle a sur le dos !!
agora63 Wrote:Procès avec qui? par rapport aux divers incendies ou incidents?
3 questions à Alain Martinet
Premier adjoint au maire de Clermont-Ferrand, Alain Martinet préside la T2C, les Transports en commun de l'agglomération clermontoise.
Info- Pourquoi la RATP ne devrait pas entrer au capital de la T2C ?
Alain Martinet- Les salariés ont montré par deux fois qu'ils étaient très inquiets, et la T2C aurait dû attendre avant d'aller plus avant. Les salariés craignent à terme une pri-vatisation des transports en commun, ce qui n'est pas à l'ordre du jour. Mais il y avait 90% de grévistes, conducteurs, cadres, et agents de maîtrise. Ils avaient demandé à rencontrer Serge Godard voilà six mois, et il les a reçus seulement après leur première journée de grève.
Info- Qu'est-ce que change l'arrivée de la RATP pour les clients des bus ?
AM- Absolument rien. La RATP peut renforcer la société d'économie mixte actuelle.
Info- Dans cette affaire, vous vous êtes heurté avec Serge Godard, le maire de Clermont-Ferrand, dont vous êtes le 1er adjoint… Vos relations vont-elles en pâtir ?
AM- Aucunement. Il faut distinguer les problèmes des transports. Ma fonction de président de la T2C n'a rien à voir avec mes fonctions municipales. Je ne suis pas for-cément contre l'entrée de la RATP. Ma position n'est pas tant sur le fond que sur la forme. Serge Godard aurait dû recevoir les personnels plus tôt, et on aurait économisé une grève
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