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Ils rêvent d’un tramway aérien à Lyon
Transports. Le club de l’Ours a travaillé sur un projet de téléphérique urbain reliant Perrache, Saint-Irénée, Loyasse, le plateau Croix-Roussien et la Cité internationale. Il s’appuie sur les exemples de New York, Medellín ou encore Barcelone. L’idée peut séduire ou effrayer mais sa concrétisation n’est pas d’actualité.
Georges Poix, le président du club de l’Ours a le sens de la formule et de l’humour : quand il parle « d’une idée en l’air », en évoquant le projet de tramway aérien à Lyon, sur lequel il a planché avec plusieurs de ses membres, ce n’est à coup sûr pas pour dévaloriser une étude qui a été assez poussée.
Il ajoute très vite que tous se sont employés à apporter du sérieux à leurs réflexions pour « proposer une solution viable ». Composés de décideurs, urbanistes, promoteurs, architectes, ingénieurs, chefs d’entreprise, le club de l’Ours, qui tient à demeurer un lieu de rencontre convivial, n’est pas une association de doux rêveurs et de professeurs Tournesol.
L’avenir dira si un tramway aérien traversera un jour le ciel lyonnais. En attendant, un film permettra à ses adhérents de faire le voyage virtuellement lors de la présentation du projet qui leur sera faite. Tout est né d’une participation au Salon de l’aménagement de la montagne à Grenoble et d’une rencontre avec des représentants de l’entreprise POMA, un régional de l’étape à l’envergure internationale qui s’est taillé une réputation pour équiper les stations de ski mais aussi pour les transports urbains par câble. La société exposait à cette occasion une cabine du tramway aérien de New York, fabriquée par une autre entreprise régionale, Sigma, dont elle a assuré la construction.
Le club de l’Ours qui avait prévu qu’une commission travaille une année durant sur les transports venait de trouver un thème original : pourquoi pas à un tramway aérien à Lyon ? La ville aux deux collines traversées par le Rhône et la Saône, sur le papier au moins, présente en conséquence beaucoup de caractéristiques pour accueillir un téléphérique urbain.
Les travaux menés à partir d’études générales réalisées notamment par le Certu (Centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques) et des analyses sur le terrain local, ont dessiné un véritable réseau de tramway aérien.
Une gare serait installée au somment du pôle d’échanges de Perrache, dans le jardin du père Marty. Direction l’un des forts de Saint-Irénée, près du quartier Saint-Just. Les concepteurs imaginent ensuite plusieurs prolongements successifs. De la gare Saint-Irénée, on pourrait rejoindre par les airs Loyasse, puis de là, le plateau de la Croix-Rousse, au sommet de la Montée des Esses, tout près du boulevard de la Croix-Rousse.
Et ce n’est pas fini. Le club de l’Ours envisage aussi depuis le Gros-Caillou à la Croix-Rousse de plonger directement vers la Cité internationale prévoyant que certains parcs de stationnement puissent faire office de parcs relais.
Le projet prévoit des cabines susceptibles de transporter en moyenne 400 personnes/heure.
La commission du club de l’Ours a vérifié de nombreuses données comme la résistance du centre de Perrache pour accueillir une gare de téléphérique, les disponibilités des sites des autres gares mais de nombreuses questions sont… en suspens.
« Notre ambition est de proposer une idée de gens qui sont des professionnels », explique Georges Poix. Pour la concrétiser, les responsables des transports à Lyon devraient non seulement la chiffrer mais aussi en déterminer précisément le véritable intérêt et la faisabilité. On en est très loin.
Lyon : cette étrange idée d'aérotram
TRANSPORTS - L’idée commence à germer dans le monde politique lyonnais. Les modérés ont même élaboré un projet détaillé.
Le paysage lyonnais se verra-t-il doté d’un tramway aérien dans les prochains mois comme à New York, Rio ou Barcelone ? Rien n’est moins sûr, mais c’est en tout cas une idée qui prend corps chez les politiques de l’agglomération. Si Georges Fenech avait glissé le projet dans son programme lors de la primaire UMP, les modérés (centre sans étiquette, ex-Modem) ont également pour ambition la création de ce mode de transport collectif urbain original.
"C’est l’avenir, une solution efficace et rapide à mettre en œuvre (quinze mois) pour désengorger cette ville qui aujourd’hui est très congestionnée, explique Éric Lafond, candidat aux élections municipales. Ici, il y a trois collines et deux fleuves, donc le tram aérien est une solution adaptée". Dans l’esprit, la première ligne relierait Perrache à la Cité internationale (6,5 kilomètres) en vingt minutes et permettrait de transporter 4 000 personnes par heure dans les deux sens par le biais de nacelles pouvant contenir entre 16 et 20 places.
Esthétique ?
Surtout, l’installation d’un aérotram se révélerait beaucoup plus économique en ces temps compliqués pour les comptes publics. "C’est moins cher que le tramway, et nettement moins coûteux que le métro. Quand il faut dépenser 100 millions d’euros du kilomètre pour le métro, le câble ne coûte lui que dix millions du kilomètre. La ligne ne coûterait donc ‘que’ 65 millions", avance Éric Lafond, qui souhaiterait inclure ce mode de transport dans le réseau du Sytral.
Mais ce mode de transports ne risque-t-il pas de faire tâche dans le diaporama ? "Nous ferons tout pour que ce soit le plus esthétique possible, en végétalisant les poteaux par exemple", rétorque le candidat. Et si Gérard Collomb décidait d’emprunter l’idée ? "Qu’il le fasse. Il n’y a pas de souci. Il devra juste se souvenir où il l’a prise".
Et si le téléphérique s'invitait dans la campagne de 2014 ?
Éric Lafond propose un "aérotram" entre Perrache, Fourvière, Croix-Rousse et Tête-d'Or. Georges Fenech et les écologistes l'envisagent aussi pour desservir les reliefs de l'Ouest lyonnais. Le transport par câble combine plusieurs avantages, à commencer par son coût.
C'était la botte secrète de Georges Fenech au moment de sa lancée en campagne dans la primaire UMP, lui qui était supposé ne pas avoir de programme. C'est aussi l'une des alternatives au périphérique ouest avancées par les écologistes, pour desservir l'Ouest lyonnais. Le téléphérique – autrement dénommé transport par câble – fait son grand retour dans le débat public. Il est vrai qu'il sied particulièrement au relief lyonnais.
20 minutes d'un terminus à l'autre
Le dernier à le proposer est Éric Lafond, conseiller d'arrondissement et candidat autoproclamé aux municipales de Lyon. Le centriste s'est largement inspiré des travaux du club de l'Ours (Ouvrage, Urbanisme, Réflexion, Société, un think thank) qui avait présenté des esquisses l'an dernier. "Contraindre l'usage de la voiture a eu un impact positif. Mais notre conviction, c'est que les automobilistes qui pouvaient faire autrement ont déjà fait autrement", analyse l'élu. D'où l'avantage de son "aérotram" : ne plus impacter les voiries. Il préconise une ligne rocade qui relie notamment les deux collines de Lyon, Fourvière et la Croix-Rousse : Perrache, Saint-Irénée, le cimetière Loyasse, le fort Loyasse, le fort Saint-Jean, le Gros Caillou, la Tête-d'Or/Cité internationale. Une variante possible pourrait être un arrêt à Gorge-de-Loup, pour une desserte du 9e arrondissement et une connexion possible avec le métro D et le tram-train de l'Ouest lyonnais. Les stations seraient positionnées sur les anciens forts lyonnais et sur le toit du centre d'échange de Perrache.
Relier les deux terminus prendrait alors, selon l'équipe d’Éric Lafond, 20 minutes – dont 8 minutes entre la Croix-Rousse et Fourvière – tandis que le temps d'attente à chaque station serait inférieur à une minute. Une quinzaine de personnes occuperaient chaque cabine. Le conseiller d'arrondissement envisage d'autres tracés ultérieurs, vers Gare-de-Vaise et la Duchère, vers Sainte-Foy-lès-Lyon ou encore vers Caluire.
Même prix que le prolongement du T1 à Debourg
Le téléphérique présente d'indéniables avantages, à commencer par son prix. Cette ligne au chantier inférieur à un an coûterait 65 millions d'euros selon ses estimations – de son côté le club de l'Ours l'avait chiffrée à 55/60 millions d'euros. A titre de comparaison, le prolongement du tramway T1 de Montrochet à Debourg était prévu pour 64 millions d'euros, tandis que le prolongement du métro B à Oullins était budgété 222 millions d'euros. En revanche, les décideurs doivent s'interroger sur son intégration à la ville. Même si sa physionomie générale peut être élégante, les riverains pourraient se plaindre du passage de cabines au-dessus de leurs têtes ou face à leurs fenêtres, notamment sur le boulevard de la Croix-Rousse où le téléphérique cheminerait. "Les voyageurs navigueraient à 20/25 mètres de hauteur, au-dessus des arbres et des immeubles", explique un proche d’Éric Lafond. Les poteaux, plantés tous les 300 mètres, pourraient être habillés de végétation.
nanar Wrote:ce qui, en France, est interdit.
paul Wrote:Imagine toi un peu si demain on t'annonce qu'une télécabine avec un débit de 4.000 passagers/heures survole ton jardin tranquille où tes enfants se baignent ...
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