En ce temps là, il y avait les diapos...

[Latil 22]

[Bernardbb]

Bonjour Latil et tout le monde
Une belle photo qui me plait beaucoup.A continuer
Merci.
A bientôt.
Bernard

[Terminus]

Le problème avec les diapos, c'est qu'il faut les scanner, ce qui occasionne beaucoup de temps à passer :

- d'une part à manipuler le scanner, car il vaut mieux faire les réglages avant la numérisation — et retoucher ensuite éventuellement un scan correct sur un logiciel genre Photoshop ou autre — plutôt que scanner n'importe comment et retoucher à la hache un mauvais scan après coup ;
- d'autre part à nettoyer les saletés des négatifs et des diapos (taches, poussières(*), rayures). On passe un temps fou à retoucher le scan, c'est l'opération la plus longue. Quand on est exigeant, on peut passer une demi-heure ou même bien davantage sur une photo. Je crois qu'un quart d'heure, scan compris, est une durée moyenne (pour une bobine de 36 poses, ça fait 9 heures !).

En revanche, c'est un plaisir de retrouver de vieilles photos, et surtout, de rattraper de vieux négatifs sur-exposés ou sous-exposés, dont on arrive à récupérer une image regardable, même si ça ne peut égaler une photo parfaitement exposée d'origine. On rattrape beaucoup plus facilement un négatif — qu'il soit en couleurs ou en noir et blanc — qu'une diapo, laquelle offre une moins grande latitude.

Autre problème : le choix du scanner. Ces appareils sont beaucoup moins nombreux qu'il y a quelques années, certaines marques ont disparu (Agfa, Minolta), ou abandonné (Nikon). L'idéal serait un scanner spécialisé en diapos et négatifs, mais il n'y en a guère de bons, et les meilleurs sont inférieurs en résultats aux appareils des années passées, qui étaient très chers. Les scanners mixtes à plat sont moins bons que les scanners pour films, et pour avoir quelque chose de correct, il faut y mettre le prix. Les heureux possesseurs d'un réflex numérique peuvent reproduire les diapos avec, ça ne donne pas de mauvais résultats, paraît-il, mais il faut bricoler un support.


(*) C'est dans le ciel que les poussières sont le plus gênantes, parfois c'est une invasion.

Pour les mordus, ou ceux qui ont beaucoup de clichés sur film, voir ce site consacrés aux scanners :
http://www.filmscanner.info/fr/Filmscan ... ichte.html

[Bernardbb]

Bonjour
Je trouve cette diapo très intéressante.On voit à gauche une passerelle pour traverser le carrefour,elle n'était pas très élégante.
On voit aussi à gauche un car S53,le bus S105 était rouge ou orange?C'était la Studa qui gérait encore le réseau?Je n'ai pas de souvenirs de cette époque.Pas évident de scanner une diapo comme le dit Terminus mais c'est tellement intéressant de voir de tels documents.A bientôt.
Bernard

[Terminus]

Bonsoir Bernard (et les autres),

Le Saviem S105 me paraît gris/orange/gris. À leur livraison ils étaient gris/rouge/gris. Avant la création de la ligne Étoile (en 1972, je crois), la livrée gris/rouge/gris revêtait :
- les deux prototypes : le Berliet PH80 n° 69 et le Renault R4211 n° 59 à deux portes (AV et ML) ;
- les Berliet PH85 et PH100 (je ne suis pas sûr qu'à part le n° 69 les autres PH80 l'aient reçue) ;
- les premiers Saviem SC10, jusqu'au 128 ;
- les Saviem S105, affectés aux lignes E (Ponts-de-Cé (Mairie), Érigné), J (Justices), P (Les Plaines, Place Gentric) et T (Pyramide, Trélazé).

À partir de la création de la ligne Étoile, le rouge fut abandonné et remplacé par du jaune ou du rouge :
- ligne Étoile (1, 2, 3) : gris/jaune/gris, bus SC10 et une partie des PH85 dans l'attente de livraison de nouveaux SC10 ;
- toutes les autres lignes : gris/orange/gris.

Évidemment, cela ne s'est pas fait en un jour. D'abord la livrée ancienne crême et bleu a cohabité avec la nouvelle livrée gris/rouge/gris.
Plus tard, à l'introduction de la couleur jaune, plusieurs livrées cohabitaient :
- gris/rouge/gris, bus en attente de modification ;
- gris/jaune/gris (ligne Étoile) ;
- gris/orange/gris (autres lignes) ;
- la livrée « emballage-cadeau » fond blanc à bandes décoratives jaunes, pour les SC10 à partir du n° 129, pour la ligne Étoile seulement ;
- la même livrée « emballage-cadeau », fond blanc à bandes décoratives orange, pour les autres lignes ;
- la livrée des lignes des zones industrielles (lignes en 40 et en 80), minibus Saviem-Heuliez Super Goelette : fond blanc avec bandes jaune et vert foncé ;
- la livrée des microbus Mercedes, sans doute au nombre de deux véhicules : fond jaune avec bandes vert foncé (Ste-Gemmes a été desservi par ce genre de véhicules d'une quinzaine de places) ;
- et pour finir, les Radiobus de la ligne Z (Lorraine - St-Léonard), microbus C35 Citroën-Heuliez : fond jaune, bandes orange, entourage des fenêtres de couleur gris foncé. Cette ligne et ces microbus furent mis en service en 1976.

Il serait intéressant que Latil22 nous date sa diapo. On saurait ainsi si la STUDA gérait encore le réseau, ou si la COTRA était déjà là (elle est venue en 1979, si je ne me trompe pas). Il y a déjà un élément pour dater : la passerelle en lamellé-collé qui enjambait la voie sur berges. Je crois qu'elle a été construite lors du 1er mandat de Jean Monnier, donc à partir de 1977. Elle a existé plusieurs années, jusqu'à la construction de l'esplanade du Port-Ligny, au débouché du pont de Verdun. Avant cette construction, la traversée à pied du carrefour Verdun/Baudrière/quais René Bazin et Ligny était follement dangereuse : les véhicules venant de sous les trémies arrivaient souvent à grande vitesse. Il y eut de nombreux accidents mortels sur la partie urbaine de la voie des berges. Quant à la passerelle, c'était l'endroit idéal pour faire la manche par équipe de deux comparses placés à chaque extrémité.

Le S53 à gauche est vraisemblablement un car de la CFIT.

[Latil 22]

Salut à tous

J'ai oublié de le préciser en effet, cette diapo a été faite le 16 septembre 1982.
Puisque les vues d'Angers de l'époque semblent vous intéresser, je vous en soumet deux autres. Pour l'une d'elles, faute de véhicules de transport de personnes, on y voit des véhicules de transport de sable.
La seconde est beaucoup plus rare, il n'existe, à ma connaissance, que de rares photos montrant un "turbotrain" (rame à turbine à gaz), de la transversale Nantes-Lyon, photo d'avril 1980

[Cramos]

Le S53 de la CFIT, j'ai surmeent du voyager dedans (ou dans l'un de ses frères jumeaux) lorsque j'allais au collège. Quand aux RTG de Nantes - Lyon, j'en ai quelques rares souvenirs, puisque je suis arrivé à Angers au moment de l'électrification. Magnifique cette vue de la gare d'Angers sans la ficelle (pas de parking Marengo, pont De Létenduère en cage métallique (!), rame USI/UIC sur la voie E...)

[damien2212]

Merci pour ces photos Latil
Si tu en as d'autre n'hésite pas

[BBreteau]

Bonsoir
Le turbotrain est un engin que j'ai toujours trouvé très beau.Je ne sais pas s'il y en eu beaucoup en circulation mais ce train était très élégant,mais pollueur aussi.Par contre je n'avais pas de souvenirs des sablières à cet endroit d'Angers.
J'attends avec impatience d'autres diapos.Merci Latil.
Bonne soirée à vous Tous.
Bernard

[Terminus]

Le train à droite est la dernière survivance du PO (Paris - Orléans). Il s’agissait d’un train qui reliait Angers à Paris-Austerlitz, via Saumur, Tours, Blois, Orléans (ou peut-être Les Aubrais ?), c’est-à-dire le tracé de la 1re ligne de chemin de fer ayant desservi Angers au XIXe siècle.

Ce train était composé de deux tranches :
- l’une avec terminus à Angers-St-Laud ;
- l’autre avec La Rochelle pour terminus.
Le train se séparait à Tours (ou peut-être St-Pierre-des-Corps, mais je croirais plutôt à Tours).
Il arrivait à Angers en fin de matinée et repartait en début d’après-midi. Je l’ai pris une fois : entre Angers et Saumur la clientèle était clairsemée, mais à Saumur il y avait du monde à monter.
À Angers il était garé quai C (si je ne me trompe pas, sur la voie E actuelle).

La locomotive qui le tractait était sans doute une A1A 68000, ou une BB 67000 je ne sais plus trop. À la fin, il y a peut-être eu des CC 72000. Je suppose qu’à partir de Tours, les deux tranches réunies étaient prises en charge par une locomotive électrique.

Dans un livre sur les trains, paru il y a au moins une trentaine d’années, il y a une photo en couleurs, d’un photographe britannique, montrant ce train arrivant à Angers, dans la tranchée entre les ponts de Brissac et de Contades, tracté par la locomotive 68026. La composition est de cinq voitures : en tête une voiture mixte de 1re et 2e classe, puis une de 1re classe, trois voitures de 2e classe et un fourgon de queue. Les voitures semblent d’avant-guerre, il y a une voiture OCEM à rivets apparents, de 1re classe, qui semble la plus moderne. Les voitures de service intérieur (USI) ont été construites vers 1964, elles ont assuré ce train, mais je ne sais pas à partir de quand. La photo dont je parle date sans doute d’avant l’affectation des voitures USI sur ce train. Le photographe se trouvait au début du Pont de Contades, à l’angle de la rue de Bel-Air.

Ce train Paris-Austerlitz-Angers a disparu, je crois, lors de la mise en service du TGV.

Dans le Guide Bijou de l’Anjou (hiver 1980-1981) on trouve son horaire :

• 4325 EXP :

PARIS-AUSTERLITZ : 7.08
ORLÉANS-LES AUBAIS : 8.10
BLOIS : 8.45
ST-PIERRE-DES-CORPS : 9.15
TOURS : arr. 9.22/dép. 9.36
Langeais : 9.55
Port-Boulet : 10.11
SAUMUR-R. D. : arr10.28/dép. 10.32
ANGERS-SAINT-LAUD : 11.00

• 3426 RAP :

ANGERS SAINT-LAUD : 14.12
La Ménitré : 14.26
SAUMUR-R. D. : arr. 14.39/dép. 14.42
Port-Boulet : 14.54
Langeais : 15.09
TOURS arr. 15.29/dép. 15.37
BLOIS : 16.16
ORLÉANS-LES AUBAIS : 17.00
PARIS-AUSTERLITZ : 18.15

Le retour vers Paris est qualifié de train rapide. Avec 4 h 03 de parcours pour environ 350 kilomètres, on peut y voir un peu d'exagération.
Le matin, vers Angers, il fallait 21 minutes entre St-Pierre-des-Corps et Tours, pour environ 3 km. Même pour un express, c'était bien lent…

[Terminus]

Sur la photo des péniches on voit, à droite de la péniche bleue, au pied des grues, le remorqueur « AIGLON », un vieux bateau qui avait une belle gueule.

Sur la rive d’en face on voit la passerelle piétonnière en lamellé-collé, qui enjambait d’un seul jet, sans appui intermédiaire, la voie des berges. La sablière du quai Ligny avait disparu, faute d’accès, ce qui explique l’absence de péniches amarrées à cette rive.

Les façades du fond sont celles de la rue Plantagenêt. Tout ce qui est en avant de ces façades, c’est-à-dire le quartier de la République, avait été détruit. Je suppose que cette photo date d’après 1975 ou 1976.

[BBreteau]

Bonjour
Cette photo où l'on voit la passerelle sur la droite et un beau SC1O.
A+.
Bernard

[Latil 22]

Je suppose que cette photo date d’après 1975 ou 1976.

C'est comme le Port salut, c'est marqué dessus : 1980

[Terminus]

Voici une photo de 1980, montrant la gare Saint-Laud, vue depuis le pont de Contades.
On voit l'ancien pont métallique de la rue Létanduère, qui était assez étroit. Au loin, la halle des marchandises.

Une grande partie de ce qu'on voit a été démoli.
Paradoxalement, les marquises métalliques existent toujours, alors qu'elles sont antérieures à la 1re reconstruction de la gare, en 1956. Elles ont connu l'ancienne gare en pierre de taille.
L'ancien hall des pas perdus est toujours là, il est au-dessus de la cafétéria et de la boutique de journaux. Son vide devait abriter le buffet de la gare actuelle, projet tombé à l'eau.
On peut le voir en regardant bien derrière la grande banderole tendue sur ses portiques.
Au-dessus de la boutique de journaux, sur le mur, on aperçoit l'empreinte du pignon du bâtiment construit en 1956. Il y a un léger relief dans la maçonnerie.

[Cramos]

Son vide devait abriter le buffet de la gare actuelle, projet tombé à l'eau.

Ça, c'est quelque chose que je n'ai jamais compris. Comment une ville comme Angers a réussi à ne pas avoir de buffet de la gare. Juste un vulgaire vendeur de sandouichs et viennoiseries surgelées...

[Latil 22]

Il y a bien eu des CC 72000 en tête de l'express de Paris Austerlitz.
Voici la 72083 manœuvrant pour se remettre en tête de cet express en avril 1983







A droite des deux premiers clichés, train de travaux d'électrification

[BBreteau]

Bonjour
Des belles locos et de beaux souvenirs d'une époque où les trains étaient toujours à l'heure.
Bernard

[Ferrovi-Pat]

Bonjour Bernard,

Bonsoir
Le turbotrain est un engin que j'ai toujours trouvé très beau.Je ne sais pas s'il y en eu beaucoup en circulation mais ce train était très élégant,mais pollueur aussi.Par contre je n'avais pas de souvenirs des sablières à cet endroit d'Angers.

Je te rejoins sur les RTG : des rames confortables, rapides, mais polluantes et bruyantes !

Des photos, tu en trouveras sur des forums ferroviaires, mais aussi dans le très beau livre "les turbotrains français", paru aux éditions du Cabri.

Patrick

[bertrand14]

Bonjour à tous,

L'information ma peut-être échappés... Mais à quelle époque a été électrifier la ligne à destination d'Angers ?

[Cramos]

Réponse ici :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_de_Tours_%C3%A0_Saint-Nazaire

[R312 224]

Bonjour,

Peut-être certains ici pourront aider l'une de mes collègues.

A la fin des années 70 / début des années 80, son père tenait une entreprise "la douceur angevine" qui proposait des locations de bateaux "Carabarges". C'était des bateaux plats sur lequel on posait des caravanes pour des croisières sur la Maine.

La base se situait sur la Maine, en aval du pont de l'Autoroute, près du Lac de Maine.

Si une photo ressort, si des souvenirs vous reviennent, vous offrirez à ma collègue du bonheur !

[Latil 22]

Va peut être pouvoir t'aider, j'ai fais un voyage aller et retour en week-end Angers - Sablé au début des années 1980 sur un carabarge. D'ailleurs, Terminus était aussi du voyage.
Je vais voir si j'ai quelques photos quant aux souvenirs, dans la soirée à mon retour à la maison.

[Cramos]

Et même si tu as d'autres photos qui n'ont pas de rapport avec cette navigation, je prends

[Latil 22]

Concernant les Carabarges, je n'ai retrouvé que deux photos:





C'était en mai 1981.
Sur la photos, prise au port de Châteauneuf, une certain... TERMINUS avec 32 ans de moins (comme beaucoup d'ailleurs!)
Nous étions partis à quatre familles soit 8 adultes, deux enfants et un chien. Les garçons dormaient sous tente dans les prairies du rivage alors que les quatre nanas se partageaient la caravane avec les enfants.
Nous sommes partis le samedi matin après une initiation rapide à la conduite, la barre étant dans la petite cabine visible à l'avant. C'était assez marrant de barrer le navire, les abordage de rives pour s'arrêter, les éclusages, etc.
Le samedi toute la journée et la nuit, il a fait un temps de chien (d'ailleurs c'est le seul qui allait dehors). Le dimanche était plutôt ensoleillé. Nous avons remonté la Sarthe jusqu'à Solesme. Nous avions choisi la Sarthe plutôt que la Mayenne car il y avait moins d'écluses. Le paysage défilait comme dans un traveling de cinéma et c'était très chouette de découvrir un village apparaissant soudain derrière les arbres avec un paysage changeant tout le temps. Impression très différente de l'automobile et découverte des villages comme on les voit rarement, depuis la rivière.
j'ai aussi le souvenir d'un balai incessant de hérons. Je n'ai jamais revu autant de hérons de ma vie que depuis ce week-end.
Au retour, nous avons fait un crochet autour de l'île Saint-Aubin et je me rappelle que l'eau était si basse dans la Mayenne entre Cantenay et le pont de Segré, que nous marchions dans l'eau à côté du bateau !
Lorsque nous sommes rentrés au port, nous nous vîmes 5000 heu ! non je me trompe d'histoire... A oui, le Patron de Carabarges était aux cent coups car l'un de ses bateaux et ses occupants, malgré les recommandations, était parti en direction de la Loire et s'était échoué du côté de La Pointe !
Ce week-end reste pour moi un souvenir inoubliable.
Peut-être Terminus en donnera t-il son sentiment.

Petit hors sujet sans doute mais, après tout, c'était là un transport collectif

[Latil 22]

Et puisque vous semblez apprécier :

Electrification à Bouchemaine en 1982, croisement avec une rame de voitures Romilly



Pose des poteaux à Angers, septembre 1982



En suivant le train de desserte vers La Pyramide 30 novembre 1982





Electrification en gare d'Angers avril 1983



1er août 1983, l'express des Sables-d'Ollonne avec le traditionnel porte auto en tête



7 septembre 1989, la 22358 avec le train d'essai de la ligne avant mise en service



24 septembre 1983, inauguration avec la 22356 et une rame Grand confort



Octobre 1983, des Bruhat en gare d'Angers



19 mai 1985 au bon temps des Jaquemin et des voitures postales



Où l'on fait parfois des rencontre étonnantes !