J'ai retrouvé par hasard un article de la Nouvelle République du Centre Ouest de l'époque dont je retranscrit le texte ici :
UN METRO A ANGERS EN 1974
La Nouvelle République du centre Ouest titrait ainsi l’un de ses articles en 1971 !
Le titre ajoutait : « …afin de supprimer l’asphyxie du centre où toute circulation sera interdite ».
En 1971, il fallait oser !
Poursuivons la lecture du journal :
« Dans un premier temps, le métro angevin ne comportera que deux lignes à titre expérimental. La première, dont le tracé est orienté nord-sud, ira de la ZUP nord (Monplaisir), à l’ancien dépôt des trams, avec un prolongement futur vers la mairie des Ponts-de-Cé. Elle comportera huit stations entre ces deux points.
La seconde ligne, ouest-est, partira du parc de la Haye (et plus tard de la mairie d’Avrillé), pour aller à La Pyramide, avec possibilité d’extension vers la mairie de Trélazé. Elle comportera sept stations.
Le matériel utilisé sera évidemment très moderne. Les motrices électriques et les voitures seront fournies par les Batignolles et les ateliers et forges du Creusot. Ce seront des rames sur pneus comme celles qui ont été mises en service à Paris. Les stations des deux lignes seront traitées sobrement. L’ardoise, pour faire une concession à la production locale, sera largement utilisée.
Evidemment, notre service classique de transports urbains disparaitra progressivement. Le personnel sera reconverti sur le métro en ce qui concerne les roulants. Une machine ultra-moderne sera utilisée pour le creusement des tunnels et le rythme d’avancement des travaux de gros-œuvre sera de 200 m par jour.
Un problème se posait : celui du franchissement de la Maine. Plusieurs solutions ont été envisagées. Finalement, celle d’une voie aérienne a été retenue. Elle franchira le cours d’eau ainsi que la voie express en cours de réalisation.
L’ensemble des travaux devrait durer deux ans et demi. On pense que la première ligne Parc de la Haye – La Pyramide, pourrait être inaugurée en 1974.
Voici donc présenté dans les grandes lignes, si l’on peut dire, ce projet de métro angevin, appelé à révolutionner les habitudes. Les détracteurs, car il y en a toujours, vont certainement dire qu’il s’agit d’une entreprise dépassant les limites des possibilités d’une ville de l’importance d’Angers. Nous ne le pensons pas, car il s’agit d’une ouverture sur l’avenir et d’une solution courageuse même si elle représente une charge budgétaire très importante.
A ce sujet, il n’est pas exclu d’envisager une intervention du fonds national d’investissement routier. En effet, la vocation première ne devrait pas empêcher un transfert de crédit dans la mesure ou le métro apportera un soulagement à la route.
Les choses en sont là. En cette année 1971, il faut enregistrer avec satisfaction cette volonté de faire sortir Angers de son ghetto motorisé, de mettre fin à une pollution dont le processus s’accélère et de faire comprendre, par une solution radicale interdisant le centre de la ville à toute circulation automobile qu’il est irrationnel de circuler, en milieu urbain, seul à bord d’une voiture dont le potentiel-transport est, le plus souvent de cinq personnes. ».
Notons l’idée avant-gardiste du projet puisqu’il évoquait, 40 ans avant le tramway, la desserte d’Avrillé.
A l’époque, un élément fort avait pesé dans la balance pour cette décision : l’utilisation de l’immense trou creusé place du Ralliement pour en faire la station centrale. On s’était aperçu, précise encore le journal, que le projet de parking souterrain avait été élaboré trop rapidement et sans tenir compte de la progression du parc automobile. C’est ainsi que de constatation en constatation, on s’était acheminé vers cette décision révolutionnaire du métro.
je suis une nouvelle fois sur le c** 
A Strasbourg, il y a vraiment eu des projets de métro ; et Rennes s'en est offert un... 
